« On va payer mieux ceux qui sont prêts à faire plus d’efforts ». L’annonce par Emmanuel Macron, le 17 mars, d’une paye au mérite pour les enseignants, dans le cadre du « nouveau pacte » qu’il envisage s’il est réélu, n’est pas vraiment une surprise. De N Sarkozy à E Macron, de nombreux gouvernements ancrés à droite ont tenté de lier les résultats des élèves à la rémunération des professeurs. Ils n’ont fait que reprendre une idée inventée aux Eats-Unis. Dans tous les pays développés où elle a été mise en oeuvre, à commencer par les Etats-Unis, elle n’a donné aucun résultat. Pour une raison très simple donnée au Café pédagogique dès 2008 par Bruno Suchaut (IREDU): « pour le métier d’enseignant, la définition même du concept de mérite ne va pas de soi ». Alors pourquoi s’obstinent -ils ?
Payer selon les résultats
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Comme si les propos d’Emmanuel Macron, le 17 mars, ne suffisaient pas c’est A. Koehler, secrétaire général de l’Elysée, et donc son premier collaborateur, qui déclare dans L’Express qu’il faut « indexer la rémunération des professeurs sur l’obtention par leurs élèves de bons résultats ». E Macron avait déjà dit « assumer plusieurs systèmes de rémunération » pour les professeurs « car ils ne font pas tous la même chose… Dans une école on va avoir un professeur qui va changer les résultats des élèves et un autre non ». Avec cette annonce, E Macron ne fait que reprendre une idée déjà émise en 2007 par Nicolas Sarkozy. Continuer la lecture de Paye au mérite : Histoire d’une obsession







« Nous sommes à un moment de bascule où nous pouvons changer les choses ». C’est la conviction exprimée par Emmanuel Macron le 17 mars. Après avoir laché quelques pistes dans les médias ces jours derniers, E Macron a présenté le programme de son deuxième quinquennat. Apparemment sur d’être réélu, il a décidé de pousser ses réformes jusqu’au bout.