Fabien Roussel : « Je mène un combat de classe, pas de race » In Charlie Hebdo

 

Il est l’un des plus discrets des candidats de gauche, le communiste Fabien Roussel fait cependant parler de lui depuis quelques semaines. Essentiellement pour deux initiatives : son hommage aux dessinateurs de Charlie Hebdo le 5 janvier 2022 et ses propos sur la bonne chère. De quoi déchaîner la fureur de ceux qui ont vu – même dans son camp – un « virage politique » du PC. « Des polémiques stériles loin des préoccupations des vraies gens », estime Fabien Roussel qui a accordé une interview à Charlie.

« Évidemment que le PCF peut et doit organiser des hommages à Charlie. Hier soir, cela dépassait largement l’hommage : la sélection des invités confirme un virage politique opéré par mon parti depuis qqes mois (…) ». Que vous inspire cette déclaration sur Twitter de la députée communiste Elsa Faucillon au lendemain de l’hommage que vous avez rendu aux dessinateurs de Charlie ? Continuer la lecture de Fabien Roussel : « Je mène un combat de classe, pas de race » In Charlie Hebdo

Extrême droite. Quand des néonazis défilent dans Paris

Des reporters de l’AFP ont été attaqués, le 15 janvier, en marge d’une mobilisation à l’appel des Patriotes. © P. Villette/Abaca

Cent cinquante ultranationalistes ont déambulé librement dans la capitale, samedi, lors d’une manifestation anti-passe où des journalistes ont été agressés. La préfecture de police de Paris n’a, elle, constaté aucun débordement…

Le fascisme manifeste dans la capitale en toute impunité. Samedi, en marge du mouvement anti-passe, environ 150 hommes en noir, identifiés comme des membres de groupuscules d’extrême droite, formaient un groupe compact et menaçant.

« Regarde-moi bien, je vais te tuer »

Alors que l’ensemble du cortège – quelque 7 000 personnes rassemblées à l’appel du parti de Florian Philippot, les Patriotes – approchait du palais de Tokyo, ce bloc nationaliste s’en est pris violemment à une équipe de journalistes. «  C’est l’AFP, niquez-les ces fils de pute ! » a harangué un homme cagoulé, comme le rapporte l’Agence France-Presse. Continuer la lecture de Extrême droite. Quand des néonazis défilent dans Paris

Éducation. Après la grève historique, la colère ne retombe pas

© M. TirlerAFP

La mobilisation du 13 janvier a contraint le gouvernement à négocier et à lâcher sur quelques revendications. Mais pour la plupart, le compte n’y est pas. Un nouvel appel intersyndical à la grève est lancé pour le jeudi 20 janvier.

Les vieilles leçons de stratégie militaire ne se démentent pas : faire retraite n’est jamais qu’un moyen de contre-attaquer. Ses lignes enfoncées par la déferlante du peuple de l’éducation mobilisé dans une unité jamais vue, le gouvernement a dû reculer et abandonner quelques positions le 13 janvier. Ce faisant, il a aussi réorganisé ses troupes et réussi à diviser l’adversaire. La preuve par l’intersyndicale qui, le lendemain, n’a pas réussi à s’accorder sur une stratégie commune. Continuer la lecture de Éducation. Après la grève historique, la colère ne retombe pas

Manif des enseignants à Montauban : ras-le-bol rime avec protocole (DDM) + Vidéo

TV Locale Montauban – Manifestation des Enseignants accompagnés par des représentants de Parents d’élèves à Montauban 82.Merci à Smartrezo, réseau indépendant d’information non asservi aux GAFAM. Merci Michel Lecomte pour ton professionnalisme!

Derrière une intersyndicale, plus de 400 enseignants et personnels ont défilé jeudi dans les rues de Montauban pour exprimer leur mal-être et leur ras-le-bol.

450 personnes dans les rues de Montauban selon les syndicats et 400 d’après la police. Pour une fois, le différentiel entre les uns et les autres n’a pas fait le grand écart. En revanche, il en va tout autrement concernant le nombre de grévistes sur la journée. Les syndicats évoquaient un chiffre de 60 à 70 % pendant que le Dasen appuyait sur le frein à main avec 34,65 % dans le premier degré et 27,17 dans le second, soit les chiffres nationaux. Continuer la lecture de Manif des enseignants à Montauban : ras-le-bol rime avec protocole (DDM) + Vidéo

Éducation. L’école veut se débarrasser du virus Blanquer (dossier)

Manifestation des personnels de l'éducation nationale, le 13 janvier, à Toulouse. © Frédéric Schelbert/Hans Lucas/AFP

La colère était très forte dans le défilé parisien et dépassait largement des préoccupations liées à la mise en œuvre des protocoles sanitaires pour mettre en cause l’action du ministre de l’Éducation nationale.

Si Jean-Luc Godard était venu se promener sur le boulevard Saint-Michel jeudi après-midi, il aurait été heureux de constater que le Mépris était le blockbuster de ce 13 janvier. Jeanne a même collé l’affiche du film sur la pancarte qu’elle brandit au milieu de la manifestation parisienne. Cette enseignante en maternelle dans le 18e arrondissement de Paris dénonce « l’incohérence des mesures prises pour lutter contre la pandémie. Le nouveau protocole ne protège personne ». Surtout en maternelle, où les élèves ne sont pas masqués et où « nous, enseignants, n’avons toujours que nos masques en tissu ». Elle évoque un « ras-le-bol général depuis le début de la crise sanitaire » face à un ministre qui « détruit l’école à petit feu » et témoigne du « mépris » envers les personnels.

Mais il est où?… Mais il est où?…..

Mais il est où? ….

Mais il est où?….

Le fascisant de service……………. qui sert la soupe au capitalisme en faisant croire aux gogos qu’il est du peuple……..

Oups et re-oups…

 


Pour combattre Zemmour et sa clique, sa copine Le Pen …

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Fabien Roussel défend la gastronomie française et provoque un tollé : la boussole de la gauche est-elle cassée ? in DDM

La lutte contre l’extrême droite, une constante pour Fabien Roussel comme pour le PCF.
La lutte contre l’extrême droite, une constante pour Fabien Roussel comme pour le PCF. DDM – LAURENT DARD

l’essentiel À gauche de l’échiquier politique, aucun candidat ne dépasserait 10 % au 1er tour des présidentielles, le 10 avril. Cela n’empêche pas les polémiques venues d’ailleurs comme celle qui, depuis dimanche, accuse le candidat communiste de chasser sur les terres du RN au prétexte qu’il défend la gastronomie française. De quoi s’interroger sur la boussole de la gauche en 2022.

« Le pli ordinaire de la gauche dans son histoire est la désunion. On sera donc tenté de dire que la gauche n’existe pas, ou de façon fortuite lorsque, face à ses adhérents et à ses électeurs, se dresse un ennemi commun », écrivait l’historien Michel Winoch dans « Qu’est-ce que la gauche », un ouvrage collectif paru aux éditions Fayard début 2017, à l’aube d’une campagne électorale qui a vu la gauche française éparpillée façon puzzle.
Une polémique née dimanche sur les réseaux sociaux laisserait croire que même la lutte contre l’extrême droite ne ferait plus partie des marqueurs communs de la gauche. Dimanche donc, Fabien Roussel déclare qu’« un bon vin, une bonne viande, un bon fromage : c’est la gastronomie française. Le meilleur moyen de la défendre, c’est de permettre aux Français d’y avoir accès ». Et, aussitôt, la twittosphère se déchaîne.
« Aïe aïe aïe heureusement que le grotesque ne tue pas ! Faites avancer la gauche au lieu de faire des appels de pied à la droite identitaire », s’agace Jannnanas, tandis que Sergio Coronado, un ex-député écologiste, se moque : « Je ne bois pas. Je suis végétarien. J’espère que je ne suis pas l’anti-France.

« Une polémique ridicule »

« Cette polémique est ridicule, soupire Jean-Pierre Bel, socialiste et président du Sénat de 2011 à 2014. On est là sur une dérive du wokisme. Il faut arrêter de vouloir évangéliser tout un chacun. J’en ai assez des inquisiteurs. Fabien Roussel, je l’apprécie. Il a amené beaucoup de choses au PC. Les combats politiques que j’ai connus dans ma vie me paraissent plus essentiels que ces attaques sans fondement. »
Carole Delga, la présidente PS de Région, enfonce le clou : « Je suis meurtrie du niveau des débats de cette présidentielle. Le débat n’est pas au niveau des enjeux… La crise climatique n’a jamais été aussi alarmante, les inégalités sociales sont criantes, mais ce sont des petites phrases des candidats dont nous nous préoccupons ? Après « l’emmerdement des non vaccinés » et « le karcher ® ressorti de la cave », voici que la polémique enfle alors que les propos de Fabien Roussel sont simplement de bon sens. Ceux qui ont écouté son intervention savent qu’il parle simplement de pouvoir d’achat, d’accès à une alimentation de qualité et même d’accès à la culture et à l’art. »

« On ne peut pas soupçonner le PC de faire du nationalisme pour prendre des voix à l’extrême droite, selon Christian Lammens, d’EELV. « 

Christian Lammens, membre du bureau exécutif régional Occitanie d’EELV, l’avait compris comme ça. Que quelqu’un puisse imaginer une seule seconde que Fabien Roussel pourrait chasser sur les terres de l’extrême droite le choque. « J’ai écouté le passage en entier. J’aurais développé sur le bio et la façon de favoriser les circuits courts. Mais pour le reste, il n’y a rien de choquant dans ce que dit Fabien Roussel. Les communistes sont hyperpatriotes, oui ! Ils l’ont prouvé pendant la guerre. Il n’y a pas de procès à leur faire pour ça. On ne peut pas les soupçonner de faire du nationalisme pour prendre des voix à l’extrême droite. Cette polémique, c’est n’importe quoi! »
Les valeurs de la gauche vont plus loin encore. Jean-Pierre Bel défend une gauche « internationaliste ». Les Verts se disent en lutte « contre l’agriculture industrielle qui est une des causes de l’augmentation des gaz à effet de serre ». À ce titre, ils rejoignent Fabien Roussel qui défend l’idée de « manger moins de viande mais de la bonne » à des prix accessibles pour tous. Jean Triguero, militant communiste ariégeois depuis 1968, se bat « pour l’emploi, les salaires »…

Des valeurs communes

Des valeurs communes qui font dire à son ami Jean-Pierre Bel que « la crise politique actuelle n’est pas une crise de la gauche. C’est une crise de la démocratie à laquelle Emmanuel Macron a participé en niant le fondement même de la démocratie, c’est-à-dire la lutte éternelle pour le progrès contre les conservateurs ».
En même temps, le Parti socialiste qui a implosé au niveau national résiste au niveau local, comme l’a prouvé Carole Delga, présidente la mieux élue de France aux dernières régionales.
Avec des communistes et des écologistes sur sa liste, elle montre que si certains ont perdu la boussole sur les réseaux sociaux, l’Occitanie ne perd pas le nord. Et que, sur le terrain, la gauche a encore un cap, « en cohérence avec ses valeurs de fraternité, de solidarité et de justice sociale ».

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Je rejoins la campagne des Jours Heureux en apportant mon soutien à Fabien Roussel

Exaspération. Submergée par Omicron, l’Éducation Nationale appelle à la grève

Lionel Bonaventure/AFP

Après une semaine où le chaos dans les établissements a fait monter la colère, une large intersyndicale lance un appel à une mobilisation nationale jeudi 13 janvier.

C’est parti comme une traînée de poudre, au point que certains n’ont pas attendu l’intersyndicale du vendredi 7 janvier pour l’annoncer : la quasi-totalité des acteurs de l’éducation appellent à une grève nationale le jeudi 13 janvier.

Confrontée depuis des mois à une situation difficile, devenue totalement ingérable depuis la rentrée du 3 janvier avec le nouveau protocole sanitaire, censé accompagner le tsunami de contaminations engendré par le variant Omicron, l’école menace d’imploser à tous les niveaux et a décidé de dire stop.

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Moissac. Urgences de nuit : la mobilisation ne faiblit pas

Depuis le premier décembre, le service des urgences de l’hôpital intercommunal de Moissac a baissé son rideau entre 20 heures en soirée et 8 heures le lendemain matin. Cette décision, portée par l’Agence Régionale de Santé (ARS) et justifiée officiellement par une problématique de gestion des ressources humaines (un manque cruel de personnel imposant un redéploiement de celui-ci), a réussi à mettre vent debout la population de tout l’Ouest tarn-et-garonnais.

Une fois n’étant pas coutume, l’ensemble des élus et des représentants des corps intermédiaires (syndicats, associations) sont passés outre les clivages idéologiques et sociaux habituels pour dénoncer cette décision considérée comme inique, fragilisant encore davantage un accès aux soins déjà bien contrarié. Continuer la lecture de Moissac. Urgences de nuit : la mobilisation ne faiblit pas

Omicron. L’école craque et les mensonges de Blanquer éclatent + appel à la Grève

Thomas COEX/POOL/AFP

De la maternelle au lycée, la situation est vite devenue explosive depuis la rentrée pour les élèves, les familles et les personnels. Une réalité que le ministre de l’Éducation nationale a de plus en plus de mal à masquer.

On a beau essayer, on ne trouve pas. On ne trouve pas d’autre mot pour qualifier tout ce qui remonte des écoles, collèges et lycées depuis le 3 janvier que celui-ci : le chaos. Et cela va bien au-delà des seuls problèmes posés par cette évolution du protocole sanitaire annoncée à la dernière minute, la veille de la rentrée – qui plus est dans un média privé et payant. Continuer la lecture de Omicron. L’école craque et les mensonges de Blanquer éclatent + appel à la Grève