60ème Congrès National des Centres de Santé: « Reconstruire le système de santé » 

Le 60ème Congrès National des Centres de Santé se tiendra à l’A.S.I.E.M, 6 Rue Albert de Lapparent à PARIS (75007)

jeudi 7 et vendredi 8 octobre 2021,

Madame, Monsieur, chère consœur, cher confrère, 

L’année 2020 et ces six premiers mois de cette année 2021 ont été marqués par une crise sanitaire inédite qui a révélé les failles d’un système de santé au bord de la rupture, inadapté et impuissant à répondre aux enjeux.

Si la crise n’est pas encore terminée, le bilan est déjà terrible, sans appel. Il impose à tous les acteurs, gouvernement, élus, professionnels de la santé, citoyens, usagers, de se pencher en urgence au chevet de ce système de santé dont les multiples difficultés, signalées depuis des années, sont apparues en plein jour à l’occasion de l’épidémie. Continuer la lecture de 60ème Congrès National des Centres de Santé: « Reconstruire le système de santé » 

Solidarité. Les retraités reprennent la rue

Piqué au vif par les annonces en trompe-l’œil de Jean Castex sur l’autonomie et le grand âge, le groupe des neuf syndicats et associations de retraités appelle à une journée de mobilisation, vendredi 1er octobre.

Ingrats, les seniors ? Jean Castex aura sans doute un pincement au cœur, ce vendredi 1er octobre, au vu des mobilisations de retraités qui se dérouleront dans à peu près tous les départements, à l’appel du « groupe des neuf » organisations syndicales (CGT, FO, CFE-CGC, FSU, Solidaires et Fonction publique retraités) et associatives (LSR et Ensemble & solidaires). Le premier ministre n’a pourtant pas ménagé ses annonces, ces derniers jours, pour faire oublier l’enterrement de la loi grand âge, promise depuis le début du quinquennat et censée donner corps au « cinquième pilier de la Sécurité sociale » consacré aux enjeux de la dépendance. Quatre cents millions d’euros prévus dans le projet de loi de finances de la Sécurité sociale 2022 en faveur de l’aide aux personnes âgées ? Des financements « sanctuarisés » pour la création de 10 000 postes de soignants dans les Ehpad d’ici cinq ans ? Marylène Cahouet renvoie le gouvernement dans son camp : « Les personnes âgées ont payé un lourd tribut à la crise sanitaire. L’abandon de cette loi constitue un reniement budgétaire scandaleux. »

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« Dune » : du livre culte au film événement, le souffle visionnaire

« NDLR de MAC: Seulement affirmer que votre serviteur est un fan absolu de Dune est un euphémisme! »
Dans « Dune », de Denis Villeneuve, Paul Atréides (Timothée Chalamet) et lady Jessica Atréides (Rebecca Ferguson) vont devoir comprendre un monde nouveau et hostile. L’enjeu : la survie de l’humanité. © Chia Bella James

L’adaptation de Denis Villeneuve débarque au cinéma ce mercredi 15 septembre. Preuve que, cinquante-six ans après la parution du premier tome, la saga de Frank Herbert continue de fasciner tant elle « dit » notre monde. Plongée dans un monument de la science-fiction.

On l’attendait en novembre 2020, puis à Noël, mais un certain virus en a décidé autrement. Cette fois, c’est la bonne : après un passage remarqué à la Mostra de Venise, la nouvelle adaptation de « Dune », signée Denis Villeneuve et produite par la Warner, arrive sur grand écran mercredi 15 septembre.

On ne saurait que trop conseiller de la voir en salle (lire notre critique en fin d’article). Le réalisateur québécois s’est d’ailleurs emporté contre le studio, qui a décidé de sortir le film simultanément sur les écrans et sa plateforme HBO Max aux États-Unis. Continuer la lecture de « Dune » : du livre culte au film événement, le souffle visionnaire

Abattoir de Castel : Un nécessaire service public (communiqué du PCF) + article DDM

Abattoir de Castel : Un nécessaire service public

Depuis plus de vingt ans, les communistes et leurs élus-es (dans la majorité ou dans l’opposition) ont défendu la pérennité d’un abattoir dans la 2ème ville du Tarn et Garonne. Aujourd’hui cet outil public au service du plus grand nombre est en danger de fermeture, ainsi que 5 emplois.

Il ne s’agit pas pour nous de rentrer dans une énième polémique politicienne entre le maire de Castel et ces détracteurs mais bien de redonner du sens à l’enjeu du moment. Cet abattoir public est indispensable et nous formulons qu’avec l’aide de l’état (plan de relance, aides européennes), cet espace technique se tourne résolument vers les circuits courts, la filiarisation BIO et la mise en œuvre d’un label qualité.

Il n’est pas question de laisser les petits exploitants, les paysans de l’ouest du département et du Nord sans structure. Ce serait la porte ouverte à tous les trafics et le retour des abattages clandestins.

Il n’est pas question non plus d’offrir cette structure à M. Iches et consort représentants les élevages intensifs et industriels, bien loin de la filière qualité demandée par les citoyens. N’est ce pas M. Iches qui installe une porcherie géante sur les lieux mêmes du camp de Judes à Septfond ?

Les communistes, fidèles à leurs convictions appellent les élus de Castelsarrasin Mardi prochain lors de la table ronde avec l’état, les représentants de l’agriculture (et nous ne sommes pas invités), à proposer un projet ambitieux pour une modernisation de l’abattoir en orientant cette installation de service public vers une ouverture plus grande à la proximité, aux petits éleveurs, en favorisant le BIO, un abattoir en lien avec la salle de découpe de Montbeton. Ils proposent également la création d’un CAP boucher, filière lycée, qui fait tant défaut.

Avec 2 abattoirs privés (Caussade et Montauban), un abattoir d’excellence à Castelsarrasin à toute sa place.

Les communistes combattront résolument toute idée de fermeture.

Ensemble avec celles et ceux qui s’engagent, les communistes proposent de relever « le défi des jours heureux ».

Maximilien Reynès-Dupleix, secrétaire de la section Castel/Moissac/Pays de serres


INFO LA DEPECHE. Castelsarrasin : le maire veut fermer l’abattoir municipal

ABATTOIR MUNICIPAL CASTELSARRASIN

ABATTOIR MUNICIPAL CASTELSARRASIN DDM – DDM MAX LAGARRIGUE

Le président de la chambre d’agriculture  et les éleveurs de Tarn-et-Garonne  sont vent debout contre la décision de fermer cet abattoir de proximité qui bénéficiait pourtant de l’agrément européen.

Le couperet est tombé… Le maire de Castelsarrasin entend fermer l’abattoir de sa commune d’une capacité de 600 t. Jean-Philippe Bésiers a annoncé la mesure cette semaine au président de la chambre d’agriculture de Tarn-et-Garonne, Alain Iches, ainsi qu’au principal usager de cet établissement public, Eric Sazy, éleveur et négociant de bovins qui abat, à lui seul et par an, 400 t dans cette structure. Selon les deux responsables, les motifs du maire sont à la fois financiers et liés à des difficultés de recrutement pour remplacer un des cinq salariés du site.

Contacté ce vendredi, le maire de Castelsarrasin n’a pas souhaité répondre clairement à la question, se contentant d’indiquer qu’il « n’y a pas de sujet sur  la fermeture de l’abattoir municipal. »
Pas le sujet : d’accord ! Mais alors pourquoi tenir, mardi prochain 14 septembre, à 17 heures, à la salle Descazeaux, une réunion de la plus haute importance sur l’abattoir. Un rendez-vous aux allures de rendez-vous de la dernière chance. L’État, la mairie, la chambre d’agricultures, les éleveurs… seront autour de la table pour tenter de sauver le dernier abattoir public dans le département, les sites de Montauban et Caussade étant aujourd’hui exploités par des privés.

« Des élus qui tiennent deux discours »

Le président de la chambre d’agriculture n’en revient toujours  pas. Une fermeture ne sera pas sans
conséquences sur l’économie agricole tarn-et-garonnaise, les éleveurs de bovins, de veaux et de moutons, les bouchers et grossistes. « On ne peut pas avoir des élus qui tiennent deux discours : un discours qui prône, d’un côté, les circuits courts et la proximité et un discours qui conduit, d’un autre côté, à la fermeture des outils », explique Alain Iches.

Dans ce dossier, Géraldine Sazy parle de gâchis. Selon la responsable de la SAS Sazy, « on entend fermer un outil qui a l’agrément européen, qui est considéré par les contrôleurs sanitaires comme un bijou qu’il faut conserver… Il faut quand même penser au territoire, à la salle de découpe qui va bientôt ouvrir à Montbeton, et où les éleveurs ne pourront plus venir faire abattre leurs animaux à Castelsarrasin. »

Au-delà du fond, c’est encore sur la forme que la décision est dure à avaler. « La mairie nous avait réunis cet été pour nous demander si ça ne nous gênait pas trop de fermer l’abattoir au mois d’août en raison de la démission d’un agent et des difficultés rencontrées pour le remplacer en plein mois d’août. On s’est adapté. On a fait abattre ailleurs nos bêtes. La mairie a décidé ensuite, toujours pour les mêmes rasons, de prolonger la fermeture en septembre. Lors d’un échange, ils nous ont proposé de nous louer l’abattoir. Mais ce n’est pas notre métier  », indique Géraldine.

Enfin, le coup de grâce a été porté ce jeudi : « Le discours a été totalement différent. Là, on nous a parlé d’un investissement à réaliser avant la fin de l’année, un piège d’abattage pour les moutons. On nous a surtout dit que c’était la fin, que l’abattoir ne rouvrira pas », assure la responsable de la SAS Sazy.

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Marseille : Des directeurs en colère parlent in Caf. Peda.

Qui du président ou du candidat aux futures élections présidentielles s’est exprimé le 2 septembre dernier ? Une question qu’il est légitime de se poser à l’écoute des annonces faites lors du discours de clôture des trois jours de visite de la cité phocéenne. Loin d’apporter des réponses concrètes aux marseillais et marseillaises sur l’état de leurs écoles, Emmanuel Macron s’est prêté au jeu des slogans grandiloquents, « Marseille en grand », « École du futur » … Mais l’annonce de trop, celle qui fait sortir de leur gonds tous les syndicats, même les plus réformistes, c’est celle qui prévoit « plus de liberté aux directeurs » dans le choix de leur équipe pédagogique dans une cinquantaine d’écoles des quartiers nord marseillais. « Nos élèves ne sont pas des rats de laboratoire et n’ont pas besoin d’un traitement en dehors du cadre de la République » lui répond le SNUipp-FSU des Bouches-du-Rhône. Les remarques d’Anne Catherine Marigot et Benjamin – qui a préféré garder l’anonymat, tous deux directeurs d’école des quartiers nord, abondent dans le même sens.

L’état des écoles à Marseille, cela fait des années que tout le monde s’en offusque. Rats et cafards qui se baladent entre les chaises des élèves, plafond qui s’effondre à cause de la pluie… Il faudrait plus d’un milliard d’euros pour rénover toutes les écoles de la ville et reconstruire, les quelques 174 écoles vétustes, principalement situées dans les quartiers nord. Difficile de rattraper plus de trente ans d’abandon de l’ère Gaudin… En 2016, ce sont cinq millions d’euros qu’avait investi l’état dans la réhabilitation des écoles lors d’une visite de Najat Vallaud-Balkacem, alors ministre de l’Éducation nationale. Continuer la lecture de Marseille : Des directeurs en colère parlent in Caf. Peda.

Rentrée : La FAQ sanitaire arrive avec les élèves in Caf. Péda.

Encore une fois, les enseignants auront attendu longtemps et jusqu’au bout la Foire aux questions (FAQ), ce document qui décrit en détail le fonctionnement des établissements. Elle a été publiée dans la journée du 1er septembre. Par suite peu d’établissements ont pu informer leur personnel à temps pour que ceux-ci puissent informer les élèves ce 2 septembre. La FAQ traite notamment des capteurs de Co2 et des purificateurs d’air, des personnels à risque, des autorisations d’absence, des cas contacts et de nombreux points pour lesquels des réponses étaient attendues : gymnases des collectivités, réunions de parents, périodes de formation et restaurant d’application pour l’enseignement professionnel. Tout cela arrive bien tard…

Cours de récréation

La FAQ tranche définitivement le décalage entre la communication du premier ministre et de l’Education nationale sur le port du masque dans la cour de récération. Il n’est obligatoire que sur décision préfectorale locale. Le brassage des élèves doit être limité entre groupes différents. Ces groupes peuvent être des classes ou des niveaux , ce qui élargit beaucoup la donne. Il n’y a pas de distanciation à exiger des élèves en cours de récréation entre élèves du même groupe.

Aération et capteurs de Co2 Continuer la lecture de Rentrée : La FAQ sanitaire arrive avec les élèves in Caf. Péda.

Affiches de l’éducation nationale. Jean-Louis Bianco : « La laïcité, c’est l’unité des citoyens dans la diversité »

Paris, le 26 août. Le ministre de l’Éducation, Jean-Michel Blanquer, présente sa campagne. Christophe Archambault/AFP

Les huit images de la campagne de promotion de la laïcité lancée par le ministère de l’Éducation nationale véhiculent en creux une idéologie qui désigne certaines communautés comme une menace au vivre-ensemble. Entretien.

Jean-Louis Bianco Président de la Vigie de la laïcité

Jean-Louis BiancoPrésident de la Vigie de la laïcité

Le ministre a dévoilé une campagne d’images représentant des enfants dans des situations diverses avec des textes comme « permettre à Sacha et Missa d’être dans le même bain, c’est ça la laïcité ». Pensez-vous que ces images vont permettre de bien défendre et expliquer ce qu’est la laïcité ?

Jean-Louis Bianco Ces images sont hors sujet. Nulle part il n’est question de ce qu’est la laïcité, à savoir la neutralité des services et des institutions publics, la séparation des Églises et de l’État et la liberté de conscience. Nager ensemble dans la piscine ou lire ensemble le même livre, comme le font les enfants dans cette campagne, ça n’a rien à voir avec la laïcité, dont la définition n’est donnée nulle part. Par ailleurs, c’est le ministère de l’Éducation qui lance cette opération, et on ne comprend pas pourquoi on ne nous montre que des enfants, alors que c’est aussi aux enseignants que s’imposent des obligations en matière de laïcité, en particulier le devoir de neutralité. On ne les voit pas alors que ce sont eux, avec l’ensemble des personnels de l’éducation nationale, qui transmettent les principes et les valeurs.

Si elles n’expliquent pas la laïcité, que disent ces images ?

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PCF. Présidentielle, une rentrée dans les starting-blocks pour les communistes

Fabien Roussel lors de son discours à l'université d'été du PCF à Aix-en-Provence, samedi 28 août.

L’université d’été du PCF à Aix-en-Provence a été l’occasion pour Fabien Roussel de marteler ses priorités pour une élection à laquelle il participe « pour gagner ». Emploi, pouvoir d’achat, jeunesse et écologie seront, dans les semaines à venir, au menu des communistes qui partagent l’enthousiasme de leur candidat. La création de « comités locaux pour les Jours heureux » a également été annoncée.

Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), envoyée spéciale.

Trente-deux semaines, soit 225 jours très précisément. Le candidat communiste à l’élection présidentielle n’a pas manqué de faire le compte du temps imparti d’ici le premier tour pour « relever le défi des jours heureux », samedi, lors de l’université d’été du PCF qui a réuni à Aix-en-Provence quelque 500 militants venus de toute la France. « Nous n’allons pas à cette élection pour faire de la figuration, nous y allons pour gagner, pour diriger le pays, pour redonner le pouvoir aux citoyens, au monde du travail », a lancé Fabien Roussel à ses troupes, assurant voir « grandir l’intérêt pour notre candidature » qui n’a rien d’une « aventure personnelle ». Continuer la lecture de PCF. Présidentielle, une rentrée dans les starting-blocks pour les communistes

Stéphanie Roza : « La focalisation sur la race et le genre fait aujourd’hui écran aux questions sociales »

Philosophe spécialiste des Lumières et des précurseurs du socialisme, Stéphanie Roza vient de publier « La gauche contre les Lumières ? » (Fayard, 2020) dans lequel elle revient sur l’émergence, au sein de la gauche intellectuelle, d’une critique radicale contre les principes fondateurs des Lumières, au risque de jeter le bébé avec l’eau du bain. À l’heure où le rapport à l’universalisme, à la science ou au progrès sont au cœur du débat public, nous avons souhaité nous entretenir avec elle.

Le Comptoir : Dans votre livre, vous analysez la manière dont s’est développée dans une partie de la gauche, à partir des années 1970, une critique radicale contre l’universalisme, le rationalisme et le progressisme des Lumières. En quoi s’agit-il d’une rupture avec les critiques qui avaient déjà pu être observées depuis le XIXe siècle ?

Stéphanie Roza © Celine Nieszawer

Stéphanie Roza : Dès le XIXe siècle, il y a déjà des critiques du machinisme mais qui ne sont pas forcément dirigées contre le progrès en tant que tel. En revanche, au début du XXe siècle, des syndicalistes révolutionnaires en rupture de ban par rapport au mouvement socialiste et la Deuxième Internationale, comme Georges Sorel et un certain nombre d’intellectuels regroupés autour de la Revue socialiste, développent une critique très radicale du progrès. Ce dernier est accusé d’être une valeur portée par la République bourgeoise qui compromet le mouvement ouvrier avec la bourgeoisie républicaine. S’il s’agit d’une critique radicale de l’héritage des Lumières, ce n’est pas une critique du rationalisme. Sorel prend soin de distinguer le rationalisme des Lumières, critiquable car lié au progressisme, du rationalisme de Pascal au XVIIe siècle qui constitue à ses yeux le bon rationalisme. Continuer la lecture de Stéphanie Roza : « La focalisation sur la race et le genre fait aujourd’hui écran aux questions sociales »