Myriam Baghouli, avocate au barreau de Seine-Saint-Denis.
Le Code de justice pénale des mineurs, adopté à l’Assemblée nationale le 11 décembre dernier, fait l’objet d’un débat public au Sénat le 26 janvier 2021. La juge Sophie Legrand, le magistrat Jean-Pierre Rosenczveig, l’avocate Myriam Baghouli et Josselin Valdenaire, secrétaire général CGT de la Protection judiciaire de la jeunesse,reviennent sur la dangerosité de ce texte.
Ce code signe la mort de l’ordonnance de 1945
Par Sophie Legrand Secrétaire générale du Syndicat de la magistrature, juge des enfants à Tours
Le 11 décembre 2020, après à peine deux jours de débats dans une Assemblée nationale quasi vide, le Code de justice pénale des mineurs a été adopté. Ce code, très légèrement amendé par rapport à la version initiale du gouvernement, signe la mort de l’ ordonnance du 2 février 1945 relative à l’enfance délinquante.
Ce texte fondateur de la justice pénale des enfants a été adopté après guerre, alors que les pertes humaines étaient telles qu’il fallait préserver notre jeunesse et l’aider à construire une société meilleure. L’idée phare de cette ordonnance était d’assurer la protection de ces enfants, les passages à l’acte délictueux étant perçus comme révélateurs de la situation de détresse et de danger dans laquelle ils se trouvaient. Continuer la lecture de Protection de l’enfance : quels dangers derrière la réforme de la justice des mineurs ?
En juin 2020, le Rassemblement national a pris la mairie de Moissac (Tarn-et-Garonne). Le maire, Romain Lopez, était l’ancien assistant parlementaire de Marion Maréchal Le Pen lorsque cette dernière était députée. Cette situation est très préoccupante pour la gauche.
L’enjeu central est l’implantation de l’extrême-droite à moyen et long terme dans le Sud-Ouest, plus précisément dans le territoire qui correspond à l’ancienne région Midi-Pyrénées. La stratégie de M. Lopez dépasse largement la mairie de Moissac, puisqu’il vise les élections cantonales, puis régionales. Par ailleurs, il ne cache pas ses ambitions nationales.
En juin et au cours de l’été, on a vu apparaître des affiches d’organisations néo-fascistes dans les rues de Moissac et de Castelsarrasin. L’extrême-droite tente de s’implanter durablement, en prenant la place de ce qui fut le radical-socialisme, et qui a dominé le champ politique local durant des décennies. Continuer la lecture de Arc Républicain des forces de gauche « Moissac Mérite Mieux ! » (A signer)
Las de ne plus vivre autrement qu’enfermés dans les certitudes des autres, il est grand temps que 2020 s’éloigne et vit ses dernières heures dans une agonie sans fin. Des remous du monde montent le bruit des bottes ici, les cris de haine là jusque dans nos campagnes où s’esbaudissent les fâcheux en bande organisée pour un pillage en règle de notre démocratie.
Là où le citoyen se fait consentement tacite, d’autres relèvent la tête, avec la timidité de ceux qui savent et qui ne veulent pas laisser ce monde à nos enfants. En sinistre écho, l’argent-roi bannit nos libertés, laissant exsanguent les peuples à leurs chaines, leur labeur et leurs espoirs. Partout, les injustices rythment les jours et d’un virus apparut avec ses frères, l’humain redécouvre l’incertitude et le jeu mortifère des gouvernants à la solde des labos et de la finance. Une année à marquer à l’encre rouge, dans laquelle il est bien vain d’y puiser l’espoir d’un monde meilleur tant l’affront fait à l’humanité est multiple et génère une vague pessimiste sans égale comme à l’aube d’une de ces guerres dont nous avons bien trop souvent eu la primeur.
Ici, pourtant, en l’absence de lumières, ils sont présents, portant les combats de la dignité pour des salaires décents dans une obscure banlieue, redonnant du sens à la valeur travail, ailleurs entonnant les chants féministes pour le choix du corps dans un pays trop souvent rétrograde, élisant une jeune femme maire dans un pays au patriarcat essentiel, renversant la table pour affirmer des droits sur ce continent pendant qu’à l’autre bout du monde les armes cessent en fin de cracher la mort… 2020 semble s’éterniser et déjà 2021 apparait dans l’aurore septentrionale.
Ici comme là-bas, 2021 aura le gout des absents
Alors avec nos volontés partagées, nous rallumerons les étoiles pour que des consciences naissent à de nouveaux horizons car nous ne sommes pas ce qu’ils essaient de nous faire croire, nous sommes nés de la pensée universelle, avec un sens aigu du commun et face aux obscurantismes, nous portons collectivement les idées et les choix pour demain. Des joutes électorales avec des résultats incertains aux combats qui font sens au quotidien, nous œuvrons ensemble avec nos différences.
Nous sommes de ce peuple porteur de rêve-lutions, nous sommes l’utopie joyeuse qui enfantera les pires cauchemars pour les repus aux richesses incalculables, les dirigeants, les dictateurs de ce monde tant virtuel que réel.
Nous sommes de celles et ceux qui arpentent les chemins des possibles cherchant sans cesse l’adhésion du plus grand nombre pour construire et opposer, la raison à l’iniquité, la solidarité à la haine de l’autre, le respect à l’insulte, la liberté aux noirs desseins policés.
Nous sommes humains, à la pensée bouillonnante et féconde, n’en déplaisent aux sinistres directeurs de consciences qui ne servent qu’eux-mêmes, qui ne servent que les puissants.
Nous sommes … ce que nous entreprendrons en 2021, pour reprendre en main nos destinées, nos rêves et notre vie, ensemble… 2021, toi, moi, nous….
En cette année 2020 secouée par une crise sanitaire mondiale, et centenaire du PCF, l’Humanité a voulu explorer l’idée et la pratique en publiant le hors-série « Besoin de communisme », dont nous reprenons ci-après l’éditorial.
Voici un mot qui porte indûment une lourde et négative charge historique. Un mot galvaudé, piétiné, détourné, dénaturé. Un mot « profession de foi » qu’il faudra pourtant bien défricher et repenser pour affronter les temps présents.
Le nombre d’allocataires s’envole, plongeant les finances des départements dans la tourmente et mettant au plus mal les budgets d’insertion. Les perspectives sont inquiétantes alors que la montée du chômage va encore éloigner les précaires de l’emploi. Manu, 41 ans, serveuse à Lourdes, a dû demander le RSA cette année pour la première fois de sa vie. Une démarche difficile. Cela faisait plus de vingt-cinq ans que Franck Waryn, 53 ans, exerçait son métier dans le catering, jusqu’à ce qu’il soit touché de plein fouet par la crise, comme des milliers d’autres travailleurs en contrats courts.
C’est un signe d’appauvrissement qui ne trompe pas. Le nombre d’allocataires du revenu de solidarité active (RSA) s’envole. Fin octobre, il atteignait déjà 2,1 millions, soit 8,5 % de plus qu’en 2019, selon les données publiées le 23 décembre par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees). Un chiffre jamais atteint, même après la crise de 2008. À l’époque, le nombre de bénéficiaires avait grimpé durant plusieurs années jusqu’à 1,7 million. Continuer la lecture de Avec la crise, le nombre de bénéficiaires du RSA s’envole (témoignages)
Les crises qui agitent le monde réactualisent le besoin de communisme. Dans un hors-série spécial, « l’Humanité » défriche les chemins de l’avenir d’une idée. En 1920, au sortir de la guerre, le mouvement socialiste connaît de vifs débats. Le choix des délégués du congrès de Tours d’adhérer à l’Internationale communiste marquera l’histoire. Récit.
C’est un peu comme si la planète avait voulu rappeler l’urgence de rompre avec le système actuel. Un siècle après la révolution d’Octobre, qui a essaimé l’espoir révolutionnaire partout dans le monde, la crise écologique est venue s’ajouter à une crise sociale permanente à laquelle le capitalisme est incapable de répondre. Celle liée au Covid-19 ne faisant que le confirmer encore. Un constat qui amène un nouveau « besoin de communisme », comme l’affirme le hors-série publié par « l’Humanité » à l’occasion des 100 ans du congrès de Tours.
COLLEGIENS, LYCEENS, ETUDIANTS, PARENTS, PROFESSIONNELS DE L EDUCATION NATIONALE ; SOUTENEZ NOUS EN SIGNANT CETTE PETITION, A MAINTENIR POUR NOS JEUNES,
POUR LEUR SANTÉ AU QUOTIDIEN, DES CONSULTATIONS INFIRMIERES
(DIPLOMEE D ETAT, SOUMISE AU SECRET MEDICAL ET PROFESSIONNEL),
GRATUITEMENT, EN LIBRE ACCES AU SEIN DES ETABLISSEMENTS.
GRANDE MOBILISATION LE 26 janvier 2021 !
VENEZ NOMBREUX !
Communiqué de presse SNICS-FSU du 17/12/2020,Décentralisation de la santé à l’Ecole, pour le SNICS FSU, c’est toujours NON !
Le SNICS FSU s’oppose au projet de loi 4D et plus particulièrement à l’annonce de décentralisation de la santé en milieu scolaire de l’Educationnationale vers les collectivités territoriales faite par la Ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales, sans dialogue social ni concertations.
Ce transfert de compétences ne permettra pas d’accroître la performance de la santé scolaire grâce à un pilotage départemental et nuirait gravement à l’objectif ambitieux posé par la loi pour une École de la confiance : celui de la réussite scolaire de tous-tes les élèves.
Dans l’entretien au journal « les Echos », la Ministre justifie ce projet en s’appuyant sur les compétences des collectivités territoriales en matière de santé et adhère à l’objectif de guichet unique en matière de santé en direction des jeunes.
Cette orientation va à l’encontre des politiques menées depuis plus de 40 ans qui n’ont eu de cesse de renforcer et de réaffirmer l’importance et l’impérieuse nécessité d’accroitre la responsabilité du Ministre de l’Education nationale en matière de promotion de la santé, et par là même l’adhésion et la participation de l’ensemble de la communauté éducative au premier rang de laquelle se trouvent les familles.
Ce projet ne rencontre pas l’adhésion des infirmier.es de l’Education nationale qui sont attaché.es au cadre ministériel et au caractère national de la santé à l’Ecole car ce cadre donne l’assurance d’une équité territoriale, et surtout répond aux besoins des élèves et de l’ensemble de la communauté éducative, traduits par 18 millions de consultations infirmières réalisées chaque année à leur demande.
Parce que la santé des élèves est un des déterminants majeurs de la réussite scolaire, la politique éducative sociale et de santé en faveur des élèves doit rester une mission de l’Ecole, colonne vertébrale de la République.
Le SNICS-FSU refuse un scénario de décentralisation de la santé à l’Ecole qui s’entendrait sur la totalité du champ, médecins et infirmier.es y compris dans les établissements scolaires.
Les infirmier.es de l’Education nationale doivent continuer à exercer au sein des établissements scolaires au service des élèves et de leur réussite, sous la responsabilité et la gouvernance du Ministère de l’Education nationale et non sous celle des départements.
Si leur rôle dans le cadre de la protection maternelle et infantile a toute sa pertinence, l’étendre à l’Ecole n’est pas « la suite logique » contrairement à ce que prétend la Ministre.
La santé à l’Ecole doit rester l’affaire de toute la communauté éducative, au service de la réussite scolaire.
Par Marie Piqué, conseillère régionale du Lot, Vice-Présidente de la Région Occitanie Pyrénées/Méditerranée, le 22 Décembre 2020
La fin de l’année approche, et il est difficile de se projeter dans un monde meilleur dans les circonstances que l’on vit.
Je pense aux personnes qui sont dans une précarité extrême, leur dignité est bafouée par une société qui gère l’humain comme une marchandise.
Je pense aux exclus du Ségur de la santé qui sont toujours en attente d’une reconnaissance humaine et financière (comme les aides à domicile et le statut de la fonction publique hospitalière…).
Je pense au monde de la culture qui paye un lourd tribut injustifié et intolérable alors que la culture reste un rempart contre ce monde d’injustice et d’obscurantisme dont nous avons besoin plus que jamais.
Je pense aux services publics, notamment, celui des transports. Les cheminots du Lot sont en permanence dans l’action suite au projet de réorganisation de la SNCF de supprimer des postes de réserve à Gramat, Assier et Capdenac. Les services publics sont notre richesse et les transports ferroviaires notre bien commun à tous.
Je pense également aux salariés de Cahors MAEC ainsi qu’à ceux de Figeac Aéro qui sont sacrifiés sur l’autel de la finance…
C’est donc une année difficile qui se termine, avec un gouvernement qui reste sourd aux besoins des populations. Plus que jamais nous devons nous mobiliser pour faire vivre la solidarité et se tourner vers une civilisation réinventée, une alternative à ce système capitaliste destructeur des valeurs de justice et de paix.
En vous souhaitant de joyeuses fêtes à toutes et tous.
Mesdames et Messieurs, Cher·e·s ami·e·s, Cher·e·s Camarades,
Nous voilà réunis pour célébrer les 100 ans d’existence du Parti communiste français.
A cause de la pandémie, du confinement, nous avons dû annuler de nombreux rendez-vous. Certains sont reportés en 2021.
D’autres sont maintenus, comme la superbe exposition d’affiches qui ont jalonné notre histoire, réalisée grâce au concours de la Fondation Gabriel-Péri, présidée par Alain Obadia et que vous découvrirez sur le net avec l’ensemble du programme.
Merci à Guillaume Roubaud-Quashie pour avoir piloté ces festivités.
Je remercie également, pour cet anniversaire exceptionnel, les membres de la direction du PCF présents en visio et ici physiquement en nombre restreint, Pierre Laurent, président du Conseil national, Marie-George Buffet, ancienne secrétaire nationale, les présidents de groupe à l’Assemblée nationale et au Sénat, André Chassaigne et Eliane Assassi, Patrick Le Hyaric, directeur de l’Humanité, mes collègues parlementaires, les responsables nationaux des organisations de jeunesse, Léon Deffontaines, secrétaire national du MJCF, les membres du comité exécutif et ceux du conseil national.
Merci à vous et bienvenue à toutes celles et ceux qui nous rejoignent.
L’annonce par Jacqueline Gourault de la départementalisation de la santé scolaire et du passage des gestionnaires sous l’autorité partagée des départements a pris de court les syndicats. Ils nous disent ne pas avoir été consultés et avoir eu des assurances contraires du ministre de l’Education nationale. Le silence du ministre de l’éducation nationale devient insupportable.
Les infirmières contre la départementalisation
« On n’a pas été consultés », nous dit Saphia Guereschi, secrétaire générale du Snics Fsu le principal syndicat des infirmières de l’éducation nationale. L’annonce le 16 décembre par J Gourault, dans Les Echos, de la départementalisation de la médecine scolaire la surprend d’autant plus que JM Blanquer avait donné des assurances. « Le ministre lui-même nous a dit qu’il n’était pas favorable à cette éventualité et qu’il soutient le maintien de la santé scolaire dans l’Education nationale ». Apparemment le gouvernement passe outre l’avis de JM Blanquer. Continuer la lecture de Les syndicats face à la départementalisation de la santé scolaire et des gestionnaires in Caf. Peda.