Les saillies racistes de Grégoire de Fournas, une vieille habitude

Le député RN a provoqué un véritable tollé avec ses propos visant un parlementaire insoumis. Exclu quinze jours de l’Assemblée nationale, il collectionne les déclarations du même genre sur les réseaux sociaux. Petit florilège de ses publications.

Fraîchement élu député du RN de la 5e circonscription de Gironde, Grégoire de Fournas se présentait à la presse comme un « enfant du pays ». Celui qui adhère au FN dès 2011 omettait sciemment de préciser son penchant pour les pires discours xénophobes. Continuer la lecture de Les saillies racistes de Grégoire de Fournas, une vieille habitude

Les élus communistes s’opposent au « 49.3 contre les territoires »

L’association nationale des élus communistes et républicains, réunie en congrès du 3 au 5 novembre à Montreuil, alerte à nouveau de la cure d’austérité pour les collectivités prévue par le nouveau budget.

Les élus communistes réunis en congrès ont manifesté à Montreuil contre l'austérité imposée aux collectivités par la gouvernement.

Les élus communistes réunis en congrès ont manifesté à Montreuil contre l’austérité imposée aux collectivités par la gouvernement.

Ils sont un peu plus de 200 élus communistes – maires, conseillers régionaux, députés ou sénateurs – à se rassembler sur le parvis de la mairie de Montreuil (Seine-Saint-Denis), ce samedi 5 novembre. Une masse d’écharpes tricolores, brandissant des pancartes siglées « Écologie populaire », « culture pour tous », « services publics ».

En marge du congrès de l’association nationale des élus communistes et républicains (Anecr), qui se tient des 3 au 5 novembre, et au cours duquel l’organisme doit se transformer en Coopérative des élus communistes, républicains et citoyens (CECRC), ses membres ont voulu « tirer la sonnette d’alarme » contre un nouveau «  49-3 contre les territoires ». Continuer la lecture de Les élus communistes s’opposent au « 49.3 contre les territoires »

Déclaration du Parti communiste français (PCF) lors de la 22e rencontre internationale des partis communistes et ouvriers

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Au nom du Parti communiste français et de son secrétaire national Fabien Roussel, je voudrais remercier très chaleureusement le Parti communiste cubain de l’organisation de cette 22e rencontre internationale des partis communistes et ouvriers.

Notre délégation souhaite, ici, à cette occasion à la Havane, apporter toute la solidarité au peuple cubain, au parti communiste cubain qui luttent et résistent au blocus des États-Unis depuis 60 ans.

Nous le redisons ici, ce blocus économique, financier, ces lois extraterritoriales sont scandaleuses, illégales. Elles sont l’expression d’une ingérence intolérable des États-Unis, elles sont une violation totale de la souveraineté des peuples.

Il est urgent que les résolutions de l’ONU soient appliquées et pas seulement votées. Continuer la lecture de Déclaration du Parti communiste français (PCF) lors de la 22e rencontre internationale des partis communistes et ouvriers

Égalité femmes-hommes : on a tous à y gagner

Salaires Ce vendredi, dès 9 h 10, les femmes commenceront à travailler gratuitement, selon les calculs de la newsletter féministe les Glorieuses. S’attaquer aux inégalités de revenus profiterait pourtant à l’ensemble de la société.

La revalorisation des salaires des femmes aurait des répercussions bénéfiques pour le pays, dans la mesure où ces dernières sont sur-représentées dans les métiers dits essentiels. Marta Nascimento/Réa

La revalorisation des salaires des femmes aurait des répercussions bénéfiques pour le pays, dans la mesure où ces dernières sont sur-représentées dans les métiers dits essentiels.
Marta Nascimento/Réa
 

Et si, ce vendredi, les femmes restaient au lit ? Plus d’auxiliaires de vie pour nourrir à domicile les personnes âgées, plus de sages-femmes pour accoucher ce jour, plus de caissières pour compter vos achats… En 1975, c’est ainsi que les Islandaises ont protesté pour dénoncer un écart de salaire de 25 % entre les hommes et les femmes, et l’importance de ces dernières dans la société. Ce vendredi-là, les hommes furent contraints d’emmener exceptionnellement leurs enfants à l’école, les avions restèrent cloués au sol, faute d’hôtesses de l’air, et les femmes au foyer (qui travaillaient gratuitement) rendirent leur tablier pour aller manifester. Dix ans plus tard, elles descendirent à nouveau dans la rue pour réclamer l’égalité salariale. En 2005, rebelote. Mais cette fois-ci, elles se mirent à calculer : ramené au temps de travail, à salaire équivalent à celui des hommes, à quelle heure les femmes ne seraient-elles plus payées ? Et elles quittèrent toutes le travail à 14 h 8. Aujourd’hui, l’Islande est considérée comme le pays le plus égalitaire au monde, selon le Forum économique mondial. Mais l’égalité réelle n’est pas encore atteinte… Continuer la lecture de Égalité femmes-hommes : on a tous à y gagner

Quelle réforme pour les lycées professionnels ? + Lettre du réseau école

Augmentation du temps passé en stage, baisse du nombre d’heures de cours, le projet de réforme est fortement contesté.

Il faut permettre aux jeunes d’accéder à une formation de qualité afin de faire face aux défis environnementaux et sociaux.

Léon Deffontaines, secrétaire général du Mouvement des jeunes communistes de France

La nation doit se donner pour ambition d’avoir la jeunesse la mieux formée, car celle-ci regorge de force d’innovation, de créativité et d’ingéniosité. Nous devons permettre à l’ensemble de ces forces transformatrices d’être utiles pour la société et l’intérêt général. La formation professionnelle a un rôle essentiel pour répondre aux défis colossaux qui nous font face. La réforme portée par le gouvernement vise une seule chose : permettre aux entreprises d’embaucher des lycéens pour trois fois rien pour leur faire effectuer des tâches subalternes, ce qui ne s’inscrit en rien dans leur apprentissage d’un métier. En réduisant la part de la formation, la réforme va sacrifier l’avenir de ces jeunes et par là même celui de la nation tout entière.

Nous défendons un tout autre projet pour la voie professionnelle. Aujourd’hui, il est nécessaire de planifier les besoins de la société pour répondre aux défis environnementaux, sociaux, économiques et sanitaires que nous avons devant nous. La filière professionnelle est au cœur de notre projet pour l’éducation. Prenons un exemple : depuis dix ans, les gouvernements successifs ont estimé qu’il n’y avait plus besoin de former autant de soudeurs en France. Partout sur le territoire, des filières ont fermé. Résultat : nous manquons cruellement de soudeurs formés pour relancer notre parc nucléaire.

Icon QuoteIl faut mettre la formation et non les besoins du patronat au cœur des programmes.

Le retard au lancement de la centrale de Flamanville en est l’illustration la plus parfaite. Il y a encore vingt ans, nous formions les meilleurs soudeurs au monde, cette ambition doit redevenir la nôtre.Je suis tout à fait favorable à une réforme du lycée professionnel, mais celle-ci doit mettre la formation et non les besoins du patronat au cœur des programmes. De plus, la voie professionnelle doit prendre en charge l’entièreté de l’éducation des jeunes. Si c’est à l’État de planifier les besoins, alors nous ne pouvons plus externaliser une partie de la formation des mineurs au patronat. La formation professionnelle doit, certes, permettre aux jeunes de passer du temps en entreprise, mais elle doit aussi leur donner un socle commun de formations. Ainsi, le lycée – qu’il soit professionnel ou général – doit offrir aux jeunes un programme commun dans les matières générales comme l’histoire, le français, les mathématiques, la philosophie, mais aussi en EPS et en éducation artistique. Si le lycée doit former les travailleurs de demain, il doit surtout former les citoyens de demain. Confier l’éducation de mineurs aux patrons est une insulte faite à la promesse républicaine d’une éducation pour toutes et tous.

Donnons-nous pour objectif de ramener l’ensemble des jeunes dans le sillon de l’éducation nationale. Fixons-nous comme objectif d’amener 100 % d’une génération au baccalauréat, qu’il soit professionnel, technologique ou général. Le bac professionnel ne doit plus être une voie de garage, mais bien un réel levier émancipateur pour les jeunes, et permettre ainsi à la société tout entière de répondre aux enjeux de notre temps.

La réforme des lycées professionnels menace la réussite des élèves. La place de la jeunesse n’est pas au travail mais à l’école.

Sigrid Gérardin, cosecrétaire générale du Snuep-FSU

Cette réforme est dangereuse pour l’avenir des élèves, des personnels et pourrait signer le transfert des lycées professionnels vers le ministère du Travail. Son objectif peut se résumer très simplement : catapulter 650 000 jeunes dès 16 ans au travail au détriment de leur formation et de leur certification. Le gouvernement organise le séparatisme entre les jeunesses lycéennes. À terme, c’est un tiers de lycéennes et de lycéens qui risquent d’être exclus du ministère de l’Éducation nationale. Celles et ceux des classes populaires pour qui, justement, le lycée professionnel joue un rôle majeur dans la sécurisation de leurs parcours scolaire et professionnel à venir.

Un des socles de ce projet est d’augmenter de 50 % les périodes de stage en entreprise. Mathématiquement, nos élèves perdraient des centaines d’heures de cours, ce qui compromettrait inéluctablement leur réussite. Le risque de disparition de certaines disciplines est bien réel, notamment l’écodroit, la prévention-santé-environnement et les arts appliqués que nous avons sauvés de justesse en 2018, lors de la réforme Blanquer. Mais, plus de stages, c’est aussi une perte assurée en compétences métiers pour les jeunes. Nos élèves apprennent l’ensemble des savoirs professionnels indispensables pour une entrée durable dans l’emploi. En stage, ils travaillent et, très souvent, sur des tâches subalternes réduites à la simple reproduction de gestes techniques ; comme c’était le cas dans un passé très lointain quand seul le modèle patronal existait : l’apprentissage.

Icon QuoteLe gouvernement organise le séparatisme entre les jeunesses lycéennes.

Le ministère propose aussi la fermeture des filières tertiaires pour les remplacer en grande partie par des filières du nettoyage, de l’aide à domicile… Ils instrumentalisent l’orientation et les parcours scolaires des jeunes sortant de collège les plus fragiles économiquement pour restreindre leur avenir aux secteurs d’activité en tension aujourd’hui désertés par les actifs du fait des conditions salariales et de travail déplorables. Ce qui constitue un véritable scandale scolaire et social !

Cette réforme est à l’opposé de ce que portent le Snuep-FSU et la FSU, ce qui explique d’ailleurs l’implication de tous les syndicats de notre fédération dans cette lutte. Loin de cette vision étriquée, libérale et utilitariste des lycées professionnels, nous défendons un modèle émancipateur et ambitieux de la formation professionnelle initiale, ancré sur des diplômes nationaux, garant de la qualification de l’emploi et de la reconnaissance des métiers. La place d’un jeune, quelles que soient ses origines sociales, est à l’école, pas au travail. Nos lycées professionnels forment à des métiers et nous refusons que ces derniers se transforment en centres de formatage à l’emploi. À l’inverse, ils ont besoin d’être renforcés, notamment par une augmentation des parcours et des temps disciplinaires, en confortant le cadre national des formations et des diplômes, en recrutant des enseignant·e·s et des équipes pluridisciplinaires complètes et, bien sûr, en revalorisant les métiers et les salaires de tous les personnels. Renforcer les lycées professionnels est une urgence sociale.


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Lettre du réseau école – novembre 2022


 

Au Qatar, plus de 34 000 plaintes pour « salaire non versé »

Mondial de football Une enquête de l’Organisation internationale du travail établit que les salaires non payés sont les principales causes de recours des travailleurs migrants exploités sur les chantiers des stades et autres grandes infrastructures de la pétromonarchie. Quand ils ont pu se pourvoir devant un tribunal…

Les victimes de l’esclavagisme mis en œuvre pour construire les stades et autres infrastructures de la Coupe du monde de football au Qatar se révoltent. Selon un rapport de l’Organisation internationale du travail (OIT), elles sont 34 425 à avoir porté plainte pour non-versement de leur salaire entre octobre 2021 et octobre 2022. Continuer la lecture de Au Qatar, plus de 34 000 plaintes pour « salaire non versé »

Un nouveau journal communiste dans l’ouest du Tarn et Garonne

Le désespoir est grand de ce côté du département où plus d’un tiers de la population vit désormais sous le seuil de pauvreté. Jadis synonyme de bien-vivre, le travail aujourd’hui permet souvent de survivre juste un peu mieux que ceux qui n’en ont pas. La vie est chère et les difficultés nombreuses.

L’ouest du Tarn et Garonne est un véritable champ de ruines économique, social et politique sur lequel l’extrême-droite a trouvé un terrain fertile. Il ne faut pas se tromper de colère. Plus que jamais la question du travail, accessible à tous et bien payé, doit être au centre du débat public. De même que l’augmentation générale des salaires et des retraites.

Cela passera par une prise de conscience du plus grand nombre. En lançant ce nouveau journal, les communistes entendent apporter leur pierre à la reconstruction d’une gauche populaire, capable de rassembler le plus grand nombre vers de nouveaux conquis sociaux tels que ceux obtenus récemment par les salariés de la centrale de Golfech. Comme disait Jaurès, « c’est par des informations étendues et exactes que nous voudrions donner à toutes les intelligences libres le moyen de comprendre et de juger elles-mêmes les événements du monde ».

« L’Écho des cocos » devrait sortir tous les deux mois et sera diffusé gratuitement par les militants communistes de Castelsarrasin, Moissac, Beaumont de Lomagne et du Pays de Serres.

Voici donc le 1er numéro à télécharger lecho-des-cocos

 

Salaires, emplois, retraites – Ensemble, restons mobilisé·es pour gagner !

Déclaration du PCF

Le PCF se félicite du succès de la journée de mobilisation du 18 octobre. Plus de 150 manifestations se sont tenues à travers tout le pays, rassemblant 300 000 manifestant·es de très nombreux secteurs d’activité.

C’est une nouvelle étape importante de la mobilisation interprofessionnelle. Ces dernières semaines des grèves et diverses actions ont été organisées dans de très nombreuses entreprises dans tous les territoires. Cette mobilisation a d’ores et déjà permis à des salarié·es d’obtenir des augmentations de salaire. Ces premières victoires montrent que la lutte paie ! Alors restons mobilisé·es pour gagner. Continuer la lecture de Salaires, emplois, retraites – Ensemble, restons mobilisé·es pour gagner !

EDF. Ce que cache l’OPA du gouvernement

Dans quelques semaines, l’État français devrait acquérir en urgence la totalité du capital de l’électricien pour le sauver de la faillite et permettre de réaliser les investissements à venir. Une montée au capital destinée avant tout à garder la main pour mieux poursuivre le dépeçage de l’entreprise.

HENRIQUE CAMPOS

Depuis le 4 octobre, le projet d’OPA (offre publique d’achat) de l’État pour détenir 100 % du capital d’EDF circule dans les services de l’Autorité des marchés financiers, en attente de sa validation. D’ici la fin de l’année, l’État devrait récupérer les 15,9 % qu’il ne possède pas, au prix de 12 euros par action pour une enveloppe de 9,7 milliards d’euros. La manœuvre permet aux pouvoirs publics d’esquiver le débat parlementaire. En pleine flambée des prix de l’énergie et face à la perspective d’un hiver chaotique, le gouvernement affiche sa volonté de « nationaliser » l’entreprise afin de gagner en « indépendance ». Mais dans les faits, ce n’est qu’une illusion. Continuer la lecture de EDF. Ce que cache l’OPA du gouvernement

Bugs et privatisation rampante : la numérisation accélérée des services publics tourne au fiasco

Justifié par la numérisation des services publics, le coûteux recours aux cabinets de conseil, censés pallier une prétendue incompétence des administrations, sert en réalité leur privatisation rampante. Une ruine pour l’État, qui finance ainsi son démantèlement. Un cauchemar pour les usagers et les agents. La preuve avec notre enquête.

© Vincent Motron/L'Humanité

© Vincent Motron/L’Humanité

Comme chaque semaine, Virginie Sorel appréhende le lundi. Assise devant son écran, juste avant d’appuyer sur le bouton, elle rumine. Dans sa tête, elle s’interroge : « Combien de dossiers “de merde”, je vais devoir me taper. Un, deux, trois…  ? » Ceux qui, une fois instruits, font planter la machine. Dès lors une page blanche s’affiche, le dossier disparaît, « une heure de boulot à se concentrer pour rien », le système est en « exception ». Au mieux, dans dix minutes, la gestionnaire de clientèle de la Caisse d’allocations familiales (CAF) de Nancy devra tout recommencer. Ou peut-être devra-t-elle attendre le lendemain. Parfois, Virginie Sorel rêve d’envoyer son ordinateur à travers la fenêtre. Un an et demi que ça dure.

3,88 millions d’euros pour le cabinet McKinsey

Tout commence par une réforme. Celle de l’aide au logement et, plus précisément, celle du calcul de l’aide au logement qui tient compte désormais des douze derniers mois et non plus de ceux de l’année n-2. En gage de simplification, les employeurs sont invités à renseigner l’administration sur les revenus de leurs salariés dans une base de ressources mensuelles. Annoncée en 2017, la réforme démarre mal. Sa première mise en musique sur le vieux logiciel datant des années 1970 est un échec. Le système de production, déjà à la limite de ses capacités et qui aurait dû être rénové, dysfonctionne à chaque test. Et personne ne trouve la solution. Continuer la lecture de Bugs et privatisation rampante : la numérisation accélérée des services publics tourne au fiasco