Une nuit de début octobre, Frédérick Stambach a constaté le décès d’un homme qui n’avait pu être pris en charge à cause des insuffisances du système de santé local. L’intervention de trop pour ce généraliste en Haute-Vienne qui a adressé à l’Humanité une lettre coup de poing où il appelle à renverser les politiques austéritaires : « Nos gouvernements ont sciemment organisé le chaos sanitaire » écrit-il.

Médecin généraliste à Ambazac, Frédérick Stambach est ce que l’on peut appeler un praticien aguerri. À 39 ans, dont huit à exercer dans cette commune rurale voisine de Limoges, à la jointure de la Haute-Vienne et de la Creuse, le docteur a l’agenda de consultations rempli plus que de raison et le téléphone en surchauffe permanente.
À ses rares heures perdues, le thérapeute, qui endure chaque jour les conséquences d’un désert médical, se mue en citoyen engagé au chevet de notre système de santé au sein du collectif Ateliers pour la refondation du service public hospitalier (1). Aguerri, il pensait l’être. Jusqu’à ce soir d’octobre et la constatation inhumaine de ce décès. « J’avoue avoir mis plusieurs jours à m’en remettre », glisse-t-il dans le courrier adressé à l’Humanité le 13 octobre. « J’ai eu l’impression d’entrevoir notre futur à la campagne car déjà nous n’y arrivons plus et la situation ne va faire que s’aggraver… L’angoisse est générale chez les patients et les soignants face à cette situation », souligne-t-il. Continuer la lecture de Déserts médicaux. Le cri d’alarme d’un médecin de campagne






« Lorsqu’on devient professeur, on devient fonctionnaire. Lorsqu’on est fonctionnaire de la République, on connaît les valeurs de la République et on les transmet », déclare Jean-Michel Blanquer le 19 octobre. « Si quelqu’un a un problème avec les valeurs de la République, ça peut être possible sur le plan démocratique, en tant que citoyen français, par contre ce n’est pas possible en tant que fonctionnaire de la République… Si vous devenez professeur, vous transmettez les valeurs de la République. Et si vous ne les transmettez pas et si même vous militez contre les valeurs de la République, éventuellement sortez de ce métier, parce que vous vous êtes trompés à un moment donné ». Et JM Blanquer précise encore la menace : « Cela n’a peut-être pas été assez clair dans le présent et le futur, au travers de la formation comme de la gestion de la carrière des personnes ».



