Sophie Binet : « Les profiteurs de guerre sont à l’affût »

À l’heure où les bouleversements géopolitiques se multiplient depuis l’investiture de Donald Trump, Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, dénonce le discours belliciste d’Emmanuel Macron et plaide pour une stratégie industrielle et sociale européenne, qui renouerait avec un multilatéralisme en direction du Sud global.

 

ONU, climat, multilatéralisme, justice internationale… Le retour de Donald Trump au pouvoir a accéléré un basculement de l’ordre mondial. Pour contrer la nouvelle internationale d’extrême droite, la secrétaire générale de la CGT plaide pour une unité d’action syndicale au niveau international et une convergence des luttes.

Sophie Binet dénonce par ailleurs la stratégie d’évitement du patronat visant à ne pas revenir sur la réforme des retraites de 2023. Alors que l’idée d’une dose de retraite par capitalisation est avancée par le patronat, une ligne rouge pour la CGT, la confédération entend maintenir la pression sur le « conclave » organisé par le premier ministre.

Quel regard portez-vous sur le contexte international bouleversé par le retour de Donald Trump au pouvoir ? Continuer la lecture de Sophie Binet : « Les profiteurs de guerre sont à l’affût »

Pourquoi ne pas étendre l’application de la loi de 2004 aux établissements privés sous contrat ?

« Le principe de non-contradiction ne semble décidément pas être un principe effectif de nos politiques scolaires…Ou bien la loi de 2004 n’est pas jugée nécessaire pour assurer la « liberté de conscience » dans les établissements privés sous contrat, et alors cette loi ne doit pas logiquement être jugée nécessaire pour les établissements d’enseignement publics. Ou bien la loi de 2004 est jugée nécessaire pour assurer au mieux la liberté de conscience dans les établissements d’enseignement publics, et il faut qu’elle soit aussi d’application obligatoire dans les établissements d’enseignement privés sous contrat » écrit Claude Lelièvre. Revenant sur la proposition du sénateur communiste Pierre Ouzoulias d’étendre l’application de la loi de 2004 aux établissements privés sous contrat, l’historien Claude Lelièvre rappelle qu’ « à vrai dire, la possibilité de l’existence d’établissements d’enseignement privé est certes garantie par la Constitution, mais ce n’est pas évident pour ce qui concerne « le caractère propre » (une formule qui n’est apparue que lors de la loi dite « Debré » de décembre 1959) ». Continuer la lecture de Pourquoi ne pas étendre l’application de la loi de 2004 aux établissements privés sous contrat ?

Le blanc-seing donné à la délation met les enseignants en danger in Caf. Péda.

« La règle est la suivante : scruter les propos tenus en cours, les supports pédagogiques utilisés, les cahiers d’élèves, puis saisir opportunément la moindre occasion de rendre tout cela public, en tronquant au besoin les informations ». Dans cette chronique, l’historienne Laurence De Cock revient sur une séance d’EMC qui a suscité une inspection, suite à une plainte d’une famille relayée par une députée en commission. Attention à la délation et « enseignants en danger » alerte Laurence De Cock alors que la profession subit de nombreuses attaques. Continuer la lecture de Le blanc-seing donné à la délation met les enseignants en danger in Caf. Péda.

La position du PCF se confirme à l’Assemblée nationale avec le discours de Jean-Paul Lecoq : seuls les communistes refusent de s’en laisser conter par le parti de la guerre.

L’Assemblée nationale a débattu le 3 mars sur la guerre en Ukraine et la position de la France dans ce conflit. Il y a comme aux Etats-Unis une polarisation croissante mais elle masque mal une entente de classe et le refus de faire porter le débat sur le fond. Tout est fait pour nous porter à croire qu’une démarche pacifiste serait celle d’un nouveau Munich qui se rallierait à l’extrême-droite caricaturalement représentée par Trump et Marine le Pen en France. Dans un tel contexte, il faut affirmer que les seuls qui tentent – parfois avec difficulté vu la manière dont a été travaillée depuis des décennies l’opinion française de rester sur le fond et de relier l’intérêt de la nation à la paix en s’appuyant sur les travailleurs et non sur l’enfumage du capital qui est le fond de commerce de Macron. Un président qui brade la France en poussant des coquericos contre un ennemi qu’il invente de toutes pièces et en rampant en fait comme Zelenski devant celui qui nous humilie.

Le 3 mars 2025, l’Assemblée nationale s’est penchée sur la guerre en Ukraine et ses implications pour la France et l’Europe, dans un débat sans vote convoqué sous l’article 50-1 de la Constitution. François Bayrou, Premier ministre, a ouvert les discussions en qualifiant la situation de «plus grave» survenue depuis 1945, revenant sur l’altercation entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky du 28 février. «Une scène sidérante de brutalité», a-t-il déclaré, saluant la «résistance ukrainienne» sous les applaudissements d’une partie de l’hémicycle, mais pas des députés du Rassemblement national. Oui, les communistes ont raison de dire que cette scène est écœurante et qu’elle témoigne de ce qu’on peut attendre de Trump.. Continuer la lecture de La position du PCF se confirme à l’Assemblée nationale avec le discours de Jean-Paul Lecoq : seuls les communistes refusent de s’en laisser conter par le parti de la guerre.

Non à la marche à la guerre, oui à la sécurité collective (Fabien Roussel)

Publié le 05 mars 2025

Les propos du président de la République Emmanuel Macron illustrent le vent de panique qui s’est emparé des classes dirigeantes européennes. Celles-ci sont aujourd’hui dans une impasse faute d’avoir pris la moindre initiative diplomatique depuis trois ans.

Il n’est pas trop tard pour garantir la sécurité des peuples d’Europe et la paix sur notre continent !

Mais pour cela, notre pays ne peut pas s’engager dans un fédéralisme européen botté et nucléarisé comme le propose Emmanuel Macron, ni en déclarant « ouvrir le débat stratégique » sur l’extension à l’échelle européenne de la couverture de la force nucléaire française.

Ce n’est pas assurer la paix, c’est prendre le risque d’une confrontation nucléaire en Europe.

Trois ans après l’agression russe, criminelle et injustifiable, contre l’indépendance de l’Ukraine, après un million de victimes, il est évident qu’il n’y aura pas de solution militaire, mais uniquement une solution négociée politique et diplomatique.

Nous appelons la France à s’engager dans la voie de la désescalade militaire et de choisir une autre voie : celle de la diplomatie garantissant la sécurité de la France, celle des peuples d’Europe et le respect du international.

Elle doit prendre l’initiative pour l’arrêt des combats et l’ouverture de négociations pour une paix durable, solide, respectant les principes de la charte des Nations Unies et de l’acte final de la déclaration d’Helsinki. Elle doit engager le dialogue avec les BRICS et appeler à une réunion du G20 pour enrayer tout risque de 3ème guerre mondiale.

Osons le dialogue avec l’ensemble des nations inquiètes pour la Paix !

Depuis des années, le PCF appelle à sortir de l’OTAN et à construire notre propre sécurité européenne. Nous y sommes.

Il faut donc sortir des logiques libérales qui nous ont conduit à vendre notre industrie à des puissances étrangères dont les États-Unis et reconstruire un véritable pôle public de la défense au service de la France et de la Paix.

Des entreprises stratégiques françaises sont actuellement menacées. Sauvons les !

Oui à l’autonomie stratégique au service de la Paix et des peuples.

Fabien Roussel, secrétaire national du PCF,

Non à la défense européenne, oui à la sécurité européenne

Publié le 05 mars 2025

Les effets de manche guerriers de nombre d’éditorialistes de plateau qui défilent sur les chaînes infos cherchent à justifier la marche à la guerre et le passage du pays, et de l’Europe, en économie de guerre. L’offensive de Trump prospère en réalité sur fond de krach politique, diplomatique et industriel de l’Union européenne. La construction capitaliste et atlantiste de l’Union européenne, forgée dans les traités européens, est incapable structurellement d’y répondre dans les intérêts des peuples européens. Elle fait ici la démonstration de son impasse. Continuer la lecture de Non à la défense européenne, oui à la sécurité européenne

La République n’a pas assuré l’égalité de traitement entre enseignantes et enseignants

L’égalité hommes-femmes, une histoire de lutte partout, même dans l’Éducation nationale ! Pour cette semaine du 8 mars, l’historien Claude Lelièvre revient sur les inégalités de traitement entre les femmes et les hommes. « Il faudra attendre la loi du 6 octobre 1919 pour que l’égalité de traitement entre institutrices et instituteurs soit obtenue. Quant aux égalités de carrière et de revenus effectifs… « Rien n’est jamais acquis à l’homme, ni sa force ni sa faiblesse » dit le poète ; et encore moins aux femmes » écrit-il.

Continuer la lecture de La République n’a pas assuré l’égalité de traitement entre enseignantes et enseignants

La Position du PCF : interview de Fabien Roussel sur l’Ukraine, une base de dialogue qui peut permettre un large rassemblement…

par D. Bleitrach

Je souhaiterais que tout le monde prenne connaissance de cette position largement occultée par les médias qui résument la gauche au PS et la défense de la souveraineté nationale à l’extrême droite.

Il est évident qu’Histoireetsociete, et je peux y compris dire personnellement, nous ne partageons pas toute cette analyse en particulier ce qui concerne les responsabilités du conflit, ce n’est pas un détail sans importance , cela est essentiel si l’on veut justement aboutir non pas à un cessez le feu, le temps de se refaire pour mieux repartir. Mais il fut également noter que Fabien Roussel laisse les termes du retrait ou non justement à la négociation et à la présence de toutes les parties concernées et il dit monsieur Poutine tout en marquant le fait qu’il n’a rien à voir avec les communistes. Continuer la lecture de La Position du PCF : interview de Fabien Roussel sur l’Ukraine, une base de dialogue qui peut permettre un large rassemblement…

Bétharram : du silence ministériel au pas de vague institutionnel In Caf. Péda.

Le parent d’élève, le ministre de l’Éducation nationale, le président du conseil général, le député des Pyrénées-Atlantiques, le maire de Pau François Bayrou ne savait pas. De quoi Bétharram est-il le nom ? De la violence, d’une violence décuplée par la violence du silence et de l’aveuglement. Le scandale de Bétharram met à nouveau en lumière la question de l’absence de contrôles financier comme pédagogique des établissements privés sous contrat, financés à 76% d’argent public sans contrepartie malgré les plaintes et les alertes. Mais l’affaire Bétharram met aussi sous le feu des projecteurs la mécanique du silence des institutions .Combien d’autres Bétharram en France ou Notre-Dame de Garaison ? Dans quelle mesure, le silence des adultes est-il coupable ? La violence du silence en dit long sur les violences éducatives, la responsabilité des adultes et une certaine vision de l’éducation. Continuer la lecture de Bétharram : du silence ministériel au pas de vague institutionnel In Caf. Péda.

Washington- Londres- Paris ou Les coulisses d’une comédie grotesque sur les contradictions internes de la classe « dominante » (sic) par Danielle Bleitrach

NDLR de MAC: ce texte et l’analyse qui en découle permet d’éclairer le débat au delà du discours dominant servit dans les médias. Lire les analyses alternatives et ne pas se contenter des coups de com est indispensable en cette période trouble et permet aussi de contrer les va-t’en guerre de tous poils!!! A nous de nous rassembler pour exiger la PAIX!

l’histoire retiendra que ces gens là sont la fine fleur de ce que l’impérialisme occidental à son stade est capable de produire en contrepoint de extraordinaire show offert par la maison blanche.

Comment un petit escroc flanqué de deux « chefs » de puissances néocoloniales en perdition a tenté de flouer un maquignon devenu président des Etats-Unis Et comment tout ce beau monde tente de nous vendre ce cirque comme la lutte de la démocratie contre « le totalitarisme » en nous poussant vers « le réamement national » sans la moindre « nation » dans tout ça…

Il faut comprendre que ce petit escroc de Zelenski en comprenant que les élections aux Etats-Unis allaient faire élire Trump qui ne cachait pas le fait qu’il considérait la guerre entamée en Ukraine par Obama et Biden était une monstrueuse erreur et que la prolonger est de la folie. Non pas parce qu’il serait un agent déguisé du KGB mais parce que le rapport qualité prix était négatif et que l’argent devait aboutir dans d’autres poches plus efficaces moins « idéologiques ». Il n’avait pas caché son mépris pour Zelenski qui vendait des victoires et une résistance du peuple ukrainien bidon, le front ne tenait qu’à coup de milliards déversés par les USA et le complément européen.Ce mec repart toujours avec des sommes fabuleuses dont on ne sait pas où elles passent d’ailleurs. Continuer la lecture de Washington- Londres- Paris ou Les coulisses d’une comédie grotesque sur les contradictions internes de la classe « dominante » (sic) par Danielle Bleitrach