Catégorie : Luttes et communiqués
Retraites : l’intersyndicale 82 prend possession des locaux de l’Assurance maladie à Montauban
À l’initiative des syndicats, une cinquantaine de manifestants ont envahi le hall d’accueil de l’Assurance maladie, ce jeudi matin à Montauban. Les opposants au projet de réforme des retraites veulent mettre un coup d’accélérateur à la mobilisation à travers des actions « coup de poing ».
Au lendemain de la huitième journée de mobilisation contre le projet de réforme des retraites, les syndicats de Tarn-et-Garonne ont fait monter la pression. Ce jeudi 16 mars, dans la matinée, une cinquantaine de personnes ont envahi les locaux de l’Assurance maladie, à Montauban, privant notamment le bâtiment d’électricité. Continuer la lecture de Retraites : l’intersyndicale 82 prend possession des locaux de l’Assurance maladie à Montauban
La rue appelle le gouvernement à un sursaut démocratique
La réforme des retraites a été adoptée en commission mixte paritaire alors que des centaines de milliers de manifestants ont défilé contre, mercredi 15 mars. Elle doit désormais être examinée au Sénat, puis à l’Assemblée, ce jeudi. Avec un 49.3 au bout ?
Impossible d’ignorer un tel contraste. D’un côté, des centaines de milliers de personnes, à Paris et en province, à nouveau mobilisées pour dire leur refus catégorique et inchangé de la réforme des retraites. De l’autre, quatorze parlementaires, dont dix de droite déjà d’accord entre eux, fignolant le texte envers et contre tout le monde dans le huis clos feutré de l’Assemblée nationale.
Voir aussi :Plongée dans le bocal de la CMP
D’un côté, la rue qui conjure de respecter la démocratie et l’opinion majoritaire. De l’autre, une minorité pro-réforme persuadée d’avoir la Constitution de son côté.
La commission mixte paritaire (CMP) réunissant sénateurs et députés, mercredi 15 mars, a donc été conclusive. Macronistes et LR se sont mis d’accord sur une version commune du texte qui comprend, entre autres, le recul de l’âge de la retraite à 64 ans.
Hasard des tempos, le fameux article a été adopté à 14 h 30, quelques minutes après que le cortège parisien s’est élancé de la place des Invalides, située à quelques pas de l’Assemblée nationale. Difficile d’échapper, depuis le Palais Bourbon, aux clameurs de la rue. Continuer la lecture de La rue appelle le gouvernement à un sursaut démocratique
Ecoles, Collèges et Lycées: refuser la destruction de l’école publique (Communiqués)
Montauban, le 14 mars 2023
Sacrifier les enfants avec les fermetures de classes, sacrifier nos aînés avec la réforme des retraites, le gouvernement reste mobilisé contre les français !
Comme si l’immense colère qu’il a généré dans le pays avec sa réforme injuste du système des retraites ne suffisait pas, le gouvernement Macron poursuit avec la même méthode de passer en force tout en piétinant le dialogue social, son projet de destruction de l’école publique.
Depuis des semaines, parents, élèves et enseignants sont mobilisés pour dénoncer les suppressions de postes et fermetures de classes dans les écoles primaires de notre département. Taux d’échec scolaire particulièrement haut ou encore malaise dans le corps enseignant, le gouvernement ignore systématiquement les arguments présentés. Dans un mépris total des partenaires sociaux, la direction académique décide aujourd’hui d’aller toujours plus loin en demandant aux membres du comité départemental de l’éducation nationale de valider la suppression de 8 postes du second degré, entraînant de facto la fermeture d’une dizaine de classes dans les collèges et lycées du département.
La fédération Tarn et Garonne du parti communiste s’oppose fortement au projet proposé par la direction académique et appelle à soutenir massivement la mobilisation des parents et enseignants contre les suppressions de postes.
Les militants communistes du Tarn et Garonne restent engagés au quotidien pour défendre un autre projet d’éducation pour notre pays. Plus que jamais face au déterminisme social qui mine l’avenir de nos jeunes Tarn et Garonnais, les communistes veulent faire de l’éducation une priorité en portant un projet ambitieux, fondé sur l’augmentation massive des moyens dédiés à l’enseignement public et la revalorisation globale du métier d’enseignant.
Lire aussi : Education : Non aux suppressions de postes ! (FCPE)
Fabien Roussel : « Le gouvernement fait planer une profonde menace sur notre démocratie »
Face au coup de force au Sénat qui « humilie le Parlement », le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, appelle le gouvernement à « respecter la légitimité du monde du travail », très majoritairement opposé à la réforme des retraites, et à « laisser les Français trancher ».
Le gouvernement argue de la « légitimité démocratique » du Parlement pour ne pas tenir compte de la mobilisation qui s’est encore exprimée dans la rue samedi. Et ce, alors qu’il a eu recours, avec le 44.3, à un nouveau coup de force au Sénat. Que lui répondez-vous ?
Le coup de force du Sénat est inadmissible. Le gouvernement bafoue, humilie le Parlement. Il rend sa réforme de plus en plus illégitime. Qu’il respecte la légitimité du monde du travail, qui, dans sa très grande majorité, dans son immense diversité, du public ou du privé, et de tous syndicats, dit non à la retraite à 64 ans.
Le gouvernement bafoue, humilie le Parlement. Il rend sa réforme de plus en plus illégitime »
Le gouvernement doit le reconnaître et mesurer qu’il est en train de fracturer le pays, de rompre la confiance avec les Français. Il doit retirer sa réforme. Il ne s’agit pas de remettre en cause la légitimité des parlementaires, mais de tenir compte de ce que disent des Français qui subissent en même temps l’inflation, la hausse des prix d’énergie, de l’alimentation, de l’essence. Continuer la lecture de Fabien Roussel : « Le gouvernement fait planer une profonde menace sur notre démocratie »
RETRAITE: Vote bloqué au Sénat : je dénonce fermement le coup de force en cours (Fabien Roussel)
Depuis plusieurs semaines, le peuple français se lève en masse contre la réforme des retraites qui constitue une régression sociale de grande ampleur pour l’immense majorité du pays qui refuse le report de l’âge légal de départ à 64 ans.
Tout au long de cette mobilisation historique de notre peuple, le gouvernement et la droite ont agi de concert pour bafouer cette puissante expression démocratique, pacifique, déterminée du peuple Français.
Après avoir décidé ensemble de limiter le débat en activant l’article 47-1 de la constitution qui a conduit à ce que le texte soit transmis au Sénat sans vote à l’Assemblée nationale, après le refus du Président de la République de recevoir les organisations syndicales qui ont organisé de manière exemplaire la mobilisation sociale, le débat au Sénat vient de bafouer à nouveau notre démocratie !
Je dénonce fermement le vote bloqué décidé par le gouvernement et la droite sénatoriale. C’est un coup de force insupportable autant qu’un aveu de faiblesse qui montre le refus des partisans de cette réforme à mener le débat dans des conditions démocratiques.
Je salue l’action d’Eliane Assassi, de tous les sénateurs et sénatrices communistes, aux côtés de leurs collègues écologistes et socialistes, qui ont montré, jour et nuit au cours de l’examen du texte, leur totale détermination à combattre cette réforme et à faire respecter la démocratie et le rôle indispensable des parlementaires de la haute assemblée dont l’expression a été entravée par les multiples recours à des procédures visant à empêcher l’examen des amendements de l’opposition.
J’appelle les Françaises et les Français à amplifier la mobilisation lors des nouvelles journées d’actions décidées par l’intersyndicale ce samedi 11 mars et mercredi 15 mars, jour de la commission mixte paritaire et à interpeller les parlementaires qui ne s’opposent pas clairement à la réforme gouvernementale.
Seul le retrait du texte ou l’organisation d’un referendum pour que le peuple décide peuvent nous permettre de sortir par le haut de la situation actuelle.
Fabien Roussel, secrétaire national du PCF et député du Nord,
7 mars. La France à l’arrêt, acte I + appel intersyndicale
Nouveau pic historique dans l’histoire des mouvements sociaux, ce 7 mars a rassemblé 3,5 millions de manifestants et grévistes. Cette sixième journée de mobilisation se poursuit avec les grèves féministes du 8 mars et les débrayages décidés en assemblée générale dans les secteurs stratégiques.
Bien sûr, les superlatifs ont été convoqués par tous les leaders syndicaux pour exprimer l’ampleur de cette sixième journée de mobilisation pour obtenir le retrait du projet de réforme des retraites porté par le gouvernement. « Massif », « historique », « record »…
De même, des statistiques à sept chiffres ont été données pour tenter de dénombrer la vague sociale qui a déferlé au gré des plus de trois cents manifestations, grèves, réunions publiques, prises de contrôle de l’espace public et même danses revendicatives.
3,5 millions de mobilisés, 20% de manifestants en plus que le 31 janvier
Plus de trois millions de mobilisés, selon la CGT. « 20 % de manifestants en plus que lors de la journée du 31 janvier », souligne la CFDT. Mais ce qui rend le mieux compte de l’ampleur de ce 7 mars tient en ces constellations de points revendicatifs qui se sont allumés sur la carte de France tout au long de la journée nationale interprofessionnelle à l’appel des huit syndicats et organisations de jeunesse. Continuer la lecture de 7 mars. La France à l’arrêt, acte I + appel intersyndicale
Montauban. Une marée humaine pour rejeter la réforme des retraites in DDM + photos
Plus de 15 000 personnes ont défilé hier après-midi au centre de Montauban, sous la pluie. C’est le cortège le plus fourni à Montauban depuis le début du mouvement social contre la réforme des retraites.
Il est des journées qui marquent l’histoire sociale d’une ville, d’un département. Ce 7 mars 2023 aura sa place, c’est certain, dans cette mémoire collective avec, dans les rues de Montauban, une mobilisation exceptionnelle.
Combien étaient-ils à s’élancer vers 14h20 de l’esplanade des Fontaines, en direction des allées Mortarieu et de la côte de Sapiac? « 20000, affirmera deux heures plus tard Christophe Couderc, de la CGT. « On a rempli le pont de Sapiac et le pont Vieux. ça valait le coup de se lever à 4 heures du matin », soufflait-il. Une journée qui avait commencé dès potron minet, avec des barrages filtrants (et même bloquants, comme au rond-point de l’abattoir route de Castelsarrasin) marquant la volonté de l’intersyndicale de passer à la vitesse supérieure. Au micro, un cadre de la CGT revendiquera deux actions coup de poing de la branche énergie ayant visé la zone commerciale de Sapiac et les installations photovoltaïques de la zone de Montbartier.
« Motivés » comme jamais, les opposants au projet de réforme des retraites. Et ravis d’avoir su mobiliser… malgré l’arrivée de la pluie, vers midi, qui aurait pu en décourager certains. C’est une mer de parapluies multicolores et d’oriflammes des centrales syndicales que les riverains de Sapiac, de Villebourbon et de Villenouvelle ont vu passer, pendant deux bonnes heures avec, pour mettre l’ambiance notamment, le tour de chant des enseignantes juchées sur le camion plateau de la FSU.
« Oui, vraiment, je ne m’attendais pas à une telle mobilisation, d’autant que des collègues ont dû rester sur des piquets de grève et d’autres sont montés à Paris ou Saint-Nazaire », débriefait Eliane Teyssié, la secrétaire de l’UD-FO. A bien y réfléchir, la Réalvilloise « n’avait jamais vu autant de monde dans les rues de Montauban. Je pense qu’on n’était pas loin de 15000. C’est plus qu’en 1995. »
Au volant du véhicule électrique de la CDFT, Daniel Villa Vega a lui aussi le sentiment d’avoir vécu quelque chose de grand. « Dire combien on était, c’est compliqué. Bien plus de 10000. Ce que je retiens, c’est que tout s’est bien déroulé. Cela nous renforce pour la suite du mouvement. »
Car évidemment, cet acte 6 ne sera pas sans lendemain. Hier soir, l’intersyndicale du Tarn-et-Garonne attendait les consignes nationales pour se réunir en visio et décider de la suite du mouvement. « On avait évoqué une date autour du 20 mars mais ce sera peut-être dès samedi », avançait Daniel Villa Vega.( NDLR de MAC: samedi à 10h00 à Montauban…)
« Je suis encore prête à me mobiliser, comme toutes celles et ceux qui étaient là aujourd’hui. On ne lâchera pas. Cette réforme est injuste. Même si ce texte venait à passer, je suis prête à faire la grève de la mémoire », lançait Eliane Teyssié.
Ce mercredi, l’intersyndicale s’associera à la manifestation organisée par le collectif « NousToutes82 ». Le rendez-vous est fixé à 18 heures, au kiosque des allées Mortarieu.
Retraites : « Face à une mobilisation historique, j’appelle le Président de la République à retirer sa réforme. » Fabien Roussel
Les estimations qui nous parviennent des premiers cortèges matinaux, dans les villes moyennes notamment, attestent d’une mobilisation absolument historique.
Avec plus de 300 cortèges recensés – un record -, le mouvement social prend désormais racine partout, il s’élargit en nombre, il s’élargit dans ses formes d’actions avec des blocages de rocades, de ronds-points, de lieux de travail, il s’ancre profondément dans le monde du travail.
Des millions de femmes et d’hommes sont entré.es en grève dans la fonction publique et dans le privé. Et 7 fédérations professionnelles, les cheminots, les énergéticiens, les raffineurs, les dockers, les verriers, les salarié·es du bâtiment et du textile appellent d’ores et déjà à la grève reconductible. Les organisations de jeunesse amplifient la mobilisation dans les lycées et les universités. Continuer la lecture de Retraites : « Face à une mobilisation historique, j’appelle le Président de la République à retirer sa réforme. » Fabien Roussel
VIDEO. Réforme des retraites : les syndicats passent à l’action avec des barrages filtrants autour de Montauban
Comme annoncé, les syndicats opposés à la réforme des retraites ont durci le mouvement ce mardi matin dans le Tarn-et-Garonne, avec plusieurs barrages filtrants à Montauban et Montbartier.
L’acte 6 de la mobilisation contre la réforme des retraites a pris une autre tournure, ce mardi en Tarn-et-Garonne, avec plusieurs barrages filtrants organisés sur les routes et même des points de blocage.
C’est le cas à Montbartier, au sud de Montauban, où une trentaine de militants de la CGT ont installé, depuis 6h30, un barrage sur le giratoire donnant accès à la zone Grand Sud logistique. Barrage qu’ils entendent tenir jusqu’à 14 heures… c’est-à-dire au moment où le cortège de la manifestation de Montauban s’élancera de l’esplanade des Fontaines. Continuer la lecture de VIDEO. Réforme des retraites : les syndicats passent à l’action avec des barrages filtrants autour de Montauban