Tarn-et-Garonne: la justice ordonne l’expulsion de l’UD-CGT d’un local de la mairie de Montauban, le syndicat contre-attaque In DDM

Me Jean-Marc Panfili aux côtés de Lisa Desanti, secrétaire départementale de l'UD-CGT.
Me Jean-Marc Panfili aux côtés de Lisa Desanti, secrétaire départementale de l’UD-CGT. DDM – P.-J. P.

l’essentiel La juge des référés du tribunal judiciaire de Montauban, constatant l’occupation « sans droit ni titre » par l’Union départementale CGT de locaux appartenant à la Ville de Montauban, ordonne l’expulsion du syndicat dans un délai de 4 mois. Ce lundi, lors d’une conférence de presse, l’UD-CGT a annoncé qu’elle userait de toutes les voies de recours pour contester cette décision… et qu’elle n’avait nullement l’intention de quitter ce local situé dans le quartier Villenouvelle.

Brigitte Barèges: 1/ CGT: 0. Voilà le score, loin d’être définitif, du match qui oppose la mairie LR de Montauban à l’union départementale des syndicats CGT. L’élue a remporté une première victoire, devant les tribunaux. On sait que Brigitte Barèges avait saisi le juge des référés du tribunal judiciaire de Montauban, se plaignant d’une occupation sans titre de locaux, situés dans le quartier de Villenouvelle, que la Ville avait mis à disposition de l’organisation syndicale en août 2020 à la suite de son éviction (qui avait fait beaucoup de bruit) de la Maison du Peuple. Continuer la lecture de Tarn-et-Garonne: la justice ordonne l’expulsion de l’UD-CGT d’un local de la mairie de Montauban, le syndicat contre-attaque In DDM

Laurent Lardeux : « La jeunesse est plurielle et diverse »

À rebours des analyses simplistes qui évoquent le « vote des jeunes » comme un ensemble homogène, la jeunesse apparaît comme un électorat aussi divisé que les autres tranches d’âge (quand elle vote) mais qui se distingue par ses priorités. Entretien avec le sociologue Laurent Lardeux, chercheur à l’INJEP.

Le vote des jeunes à l'élection présidentielle 2022 s'est réparti entre Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen. Emmanuel Macron ne fait que 13 % chez les 18-24 ans et 16 % chez les 25-34 ans. © Philippe Huguen/AFP

Le vote des jeunes à l’élection présidentielle 2022 s’est réparti entre Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen. Emmanuel Macron ne fait que 13 % chez les 18-24 ans et 16 % chez les 25-34 ans. © Philippe Huguen/AFP

Une jeunesse plurielle et aussi polarisée que ses aînés, mais qui ne vote pas pour les mêmes raisons que les plus âgés. Voilà ce qui ressort de l’enquête Youngelect 2022, cordonnée par les chercheurs Vincent Tiberj, Amaïa Courty, et l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire (INJEP).

Un des slogans de la présidentielle 2022, côté majorité sortante, était « Macron, président des jeunes ». À la lumière de votre enquête, on en est bien loin…

Laurent Lardeux
Sociologue

Emmanuel Macron obtient ses meilleurs scores chez les plus de 65 ans. Il ne fait que 13 % chez les 18-24 ans et 16 % chez les 25-34 ans. On a parlé à raison de tripartition des votes, à la présidentielle, entre trois candidats – Emmanuel Macron, Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon – ayant capté à eux trois 75 % des voix. On ne peut pas vraiment parler de tripartition, en revanche, quand on prend le vote des moins de 35 ans, on observe plutôt une bipolarisation du vote autour de la candidature de Jean-Luc Mélenchon (38 % chez les 18-24 ans, 30 % chez les 25-34 ans) et de Marine Le Pen (28 % chez les 18-24 ans, 33 % chez les 25-34 %). Les jeunes qui ont voté pour le président de la République sont un électorat très marqué socialement, plutôt avantagés socialement ou scolairement. Continuer la lecture de Laurent Lardeux : « La jeunesse est plurielle et diverse »

Christelle Taraud : « Le féminicide, c’est s’attaquer au peuple des femmes »

Violences de genre. Par des conversations avec des chercheuses, artistes, journalistes et militantes du monde entier, l’historienne Christelle Taraud dresse un impressionnant état des lieux du continuum des violences faites aux femmes dans Féminicides, une histoire mondiale.

L'historienne Christelle Taraud réunit dans cet ouvrage les meilleures spécialistes mondiales pour penser le continuum des violences qui visent les femmes. © NnoMan Cadoret et Ludovic Marin/AFP

L’historienne Christelle Taraud réunit dans cet ouvrage les meilleures spécialistes mondiales pour penser le continuum des violences qui visent les femmes. © NnoMan Cadoret et Ludovic Marin/AFP

Une femme meurt toutes les onze minutes dans le monde. Comment et pourquoi décrire, depuis la préhistoire, les agressions, harcèlements, féminicides dont sont victimes les femmes à toutes les époques parce que femmes ? L’historienne Christelle Taraud a convié des spécialistes féministes de tous horizons pour comprendre cette guerre de genre. Gita Aravamudan, Claudine Cohen, Silvia Federici, Rosa-Linda Fregoso, Patrizia Romito, Rita Laura Segato, Aminata Dramane Traoré y dialoguent avec beaucoup d’autres et avancent un projet politique pour que cessent définitivement ces violences.

Pourquoi coordonner un tel ouvrage sur les féminicides ? Continuer la lecture de Christelle Taraud : « Le féminicide, c’est s’attaquer au peuple des femmes »

Etat-capital, la nouvelle alliance

La fondation Gabriel-Péri et la revue Économie et Politique ont organisé le 8 novembre un séminaire sur « la nouvelle alliance de l’État et du capital ». Ci-dessous, un résumé de l’intervention d’Évelyne Ternant.

Trois périodes sont identifiables dans les relations entre l’État et le capital ; elles correspondent aux grandes évolutions structurelles du capitalisme depuis la Seconde Guerre mondiale.

La période dite de la « sainte alliance », jusqu’à la fin des années 60, est celle que Paul Boccara a qualifiée de « capitalisme monopoliste d’État social ». Elle se caractérise par une dévalorisation du capital de grande ampleur, notamment par le biais d’entreprises publiques qui fonctionnent à taux de profit faible, nul ou négatif, comme EDF-GDF et la SNCF. Le capital privé réalise de ce fait des taux de rentabilité très élevés. C’est l’ère du keynésianisme triomphant qui pensait avoir trouvé la clé d’un capitalisme sans crises. Continuer la lecture de Etat-capital, la nouvelle alliance

L’argent est-il en train de tuer le football ? (dossier de l’Humanité en 3 parties)

Spéculation, naming des stades, paris, droits TV, corruption et attribution des compétitions sont une réalité. Mais le sport, ce sont aussi des passionnés qui défendent les valeurs de solidarité.

(Temps de lecture 15 minutes)

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Partie I

Bureau du Spartak Lillois

Le sport business, avec sa « compétition-sandwich », corrompt les valeurs populaires. Pourtant, le ballon rond vit au quotidien grâce à ses acteurs de terrain.

L’argent gangrène le football, c’est un fait. « Ce ne sont que vingt-deux millionnaires qui tapent dans un ballon » : cette simple phrase nous amène à comprendre que l’argent dénature notre perception collective du football.

Dans le football de haut niveau, l’argent est le faiseur de rois. Les victoires dans les grandes compétitions nationales et internationales ont toujours été l’apanage des clubs les plus fortunés, ce qui raréfie les exploits sportifs. Les rachats de clubs par des milliardaires ou des fonds souverains, qui bâtissent artificiellement des mastodontes (inter)nationaux, accentuent cette tendance. Ce système régi par l’argent corrompt les valeurs populaires qui ont émergé au sein du football. L’argent transforme le football en produit, comme l’illustre la récente affaire de la Super Ligue, une tentative de regroupement de clubs tout-puissants, motivés par le seul appât du gain. Continuer la lecture de L’argent est-il en train de tuer le football ? (dossier de l’Humanité en 3 parties)

Violence à l’égard des femmes : le combat continue en Tarn-et-Garonne in DDM

Un lâcher de ballons sera organisé vendredi au centre social La Comète à Montauban. Photo DDM, archives, Manu Massip
Un lâcher de ballons sera organisé vendredi au centre social La Comète à Montauban. Photo DDM, archives, Manu Massip

 

La journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes aura lieu ce vendredi. Plusieurs animations sont prévues sur le sujet.

« Comme chaque année, le collectif Droit des femmes 82, qui regroupe plusieurs associations du département, se mobilise à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Nous organisons le 25 novembre, des actions à destination des publics que nous accompagnons au quotidien », résume Leila Athmani, la directrice du Cidff 82 (Centre d’information sur les droits des femmes et des familles).

À Montauban cela se déroulera entre autres au centre social de la Comète*. « Il y aura des ateliers de collage, d’expression et une marche sera organisée. Un déjeuner sera pris sur place sur le mode de l’auberge espagnole, précise-t-elle, et à 15h, nous ferons un lâcher de ballons, sur lesquels les femmes présentes attacheront des petits mots qu’elles auront écrits », détaille la directrice. Continuer la lecture de Violence à l’égard des femmes : le combat continue en Tarn-et-Garonne in DDM

Handicap et emploi, il reste du travail

INSERTION S’il demeure plus élevé que le taux global, le taux de chômage des personnes handicapées poursuit sa baisse. À l’occasion de la semaine européenne sur cet enjeu, les associations revendiquent de nouveaux progrès.

BSIP via AFP

«C’était une très bonne opportunité, une alternative à nos modes de recrutement traditionnels, d’autant que c’est inclusif », lance, dans l’auditorium, Tarsilius Susini, responsable DSI Corporate chez Natixis. Ce mercredi 16 novembre, dans le treizième arrondissement de Paris, entreprises et apprentis sont venus raconter les bienfaits de l’insertion des personnes handicapées dans les métiers du numérique à l’occasion d’un consortium. Les différents acteurs présents ont bénéficié du programme THalent digital : un dispositif qui accompagne et propose à des individus en situation de handicap des formations professionnalisantes dans les métiers du numérique, secteur en tension. Continuer la lecture de Handicap et emploi, il reste du travail

Le texte le plus important aujourd’hui… Celui des 78 partis communistes réunis à la Havane

Ce texte signé par 78 partis communistes dont le PCF est une grande avancée et un éclairage indispensable pour l’action. Il est invraisemblable que le quotidien l’Humanité, que le site officiel du PCF également, ne l’aient pas publié que les communistes n’en aient pas connaissance. D’autant plus invraisemblable que Fabien Roussel doit aller à la Havane dès le début de l’année prochaine, quelle crédibilité aurait-il face à un tel silence? L’humanité préfère publier l’invraisemblable débat entre Wurtz (le soutien le plus ardent du parlement européen) et Guetta la droite type le Figaro et ce journal au bout de temps de dérives prétendent faire sortir une politique de paix de cette censure de la Havane et de cette promotion de l’UE et se son bellicisme. Rien, je dis bien rien ne justifie cette attitude de l’humanité, du secteur international, est ce que le PCF a encore un pilote politique pour défendre sa démocratie, ses adhérents ? Les communistes seront-ils longtemps des clandestins dans leur propre maison, les condamnera-t-on à préparer dans de telles conditions le congrès et ce alors que nous sommes face à une véritable propagande de guerre du pouvoir, pour mieux imposer son exploitation, et son autoritarisme. (note de danielle Bleitrach dans histoire et societe)

« Solidarité avec Cuba et avec tous les peuples en lutte. Unis, et aux côtés des mouvements sociaux et populaires, nous sommes plus forts dans la lutte anti-impérialiste, et face au capitalisme et à ses politiques, face à la menace du fascisme et de la guerre, et pour défendre la paix, l’environnement, les droits des travailleurs, la solidarité et le socialisme. »

Nous, les 145 représentants de 78 partis communistes et ouvriers de 60 pays qui participent aux Vingt-Deuxième Rencontre internationale des partis communistes et ouvriers (RIPCO) qui s’est déroulée du 27 au 29 octobre 2022 à La Havane (Cuba), unités en garde au sujet de la situation dangereuse que traverse l’humanité. Continuer la lecture de Le texte le plus important aujourd’hui… Celui des 78 partis communistes réunis à la Havane

Situation du Lycée Bourdelle de Montauban (SNES FSU)

 

Le lycée Antoine-Bourdelle à Montauban (Tarn-et-Garonne).Le lycée Bourdelle de Montauban est depuis trois jours sous les feux de l’actualité.

Le SNES-FSU Toulouse avait interpellé les autorités académiques, en amont des congés d’automne. Il leur a demandé, sans attendre la médiatisation de cette situation, que le Rectorat de Toulouse, en tant qu’employeur, soutienne, accompagne et protège les personnels face aux difficultés rencontrées. Le SNES-FSU Toulouse suivait en effet, en lien avec les collègues sur place et depuis plusieurs semaines, la situation du lycée et ses évolutions. Il a déjà œuvré au plus près des collègues, en étant à leurs côtés et en respectant toujours leur volonté exprimée majoritairement dans des échanges internes autour d’une situation complexe et dont la gestion appelle des réponses adaptées.

Le SNES-FSU Toulouse se tient aujourd’hui encore aux côtés des collègues du Lycée Bourdelle dans cette épreuve rendue plus vive par la médiatisation, et il continuera de les soutenir, notamment en condamnant toute récupération politique ou toute forme d’instrumentalisation dont les objectifs idéologiques seraient bien éloignés des enjeux scolaires et éducatifs.

Le SNES-FSU Toulouse demande que le Recteur, ses services et les services de l’Etat continuent de prendre toutes les mesures nécessaires et concrètes pour protéger et aider les collègues, ainsi que l’ensemble de la communauté éducative. Il s‘agit d’apaiser la situation sur place et de retrouver de la sérénité, conditions nécessaires au bon accomplissement de la mission d’éducation. Il demande au Recteur de continuer d’œuvrer en sens.

Le SNES-FSU Toulouse tient enfin à souligner que le temps éducatif n’est pas le temps médiatique. Alors que l’académie et ses établissements sont placés au coeur de l’actualité pour la seconde fois en moins de 10 semaines, le SNES-FSU Toulouse réaffirme la nécessité de renforcer les moyens éducatifs, et demande au gouvernement de renouer avec un investissement dans le Second degré qui permette aux équipes éducatives de mener à bien efficacement – partout et dans la durée – la difficile et essentielle mission qui leur est confiée.

Toulouse, le 13/11/22

Les luttes salariales annoncent-elles une reprise du syndicalisme ?

Les grèves et débrayages se multiplient dans les entreprises alors que les négociations annuelles obligatoires posent la question des augmentations des salaires pour faire face à l’inflation.

Les mouvements doivent rencontrer l’organisation syndicale. Cela passe par des revendications et nécessite de relever le défi de la désyndicalisation.

Dominique Andolfatto Professeur de science politique

Que serait un syndicalisme sans demandes ? Un syndicalisme de pure collaboration hiérarchique ? Un syndicalisme institutionnel dans lequel les syndicalistes veilleraient d’abord aux intérêts de leur organisation (et aux leurs) avant ceux des salariés qu’ils représentent ? Continuer la lecture de Les luttes salariales annoncent-elles une reprise du syndicalisme ?