Européennes 2024 : Extrême droite et patronat, les prémices d’une romance mortifère

Le Rassemblement national profite de la campagne des européennes pour lancer une grande opération séduction des chefs d’entreprise, en vue des échéances électorales de 2027. Des rapprochements sont en cours entre le parti d’extrême droite qui veut parachever sa normalisation et des élites économiques opportunistes.

Jordan Bardella affiche le même sourire crispé, pour tenir le même discours. Devant les chefs d’entreprise, il vante son « pragmatisme » et assure que « le décideur ne sait pas mieux que l’entrepreneur », le tout pour « rassurer » les patrons. La campagne des européennes du président du Rassemblement national a été rythmée par ces rencontres avec les mouvements patronaux, peu médiatisées mais fondamentales dans la stratégie d’accession au pouvoir en 2027 du parti d’extrême droite. Au Medef, à la Confédération des PME, devant l’Union des entreprises de proximité (U2P), France Invest, Jordan Bardella s’est lancé dans une grande opération séduction des patrons. Continuer la lecture de Européennes 2024 : Extrême droite et patronat, les prémices d’une romance mortifère

Faut-il réformer le statut des fonctionnaires ?

Après la réunion, mardi 21 mai, au ministère de la Transformation et de la Fonction publique, les organisations syndicales expriment leur colère. Stanislas Guerini a multiplié les effets d’annonce prônant la régression.


Il faut créer les conditions d’humanisation et de démocratisation, pour permettre l’égal accès en proximité à des services publics de qualité.

Isabelle Mathurin, Coprésidente de la Convergence nationale des collectifs de défense et de développement des services publics

Le statut général de la fonction publique garantit aux usagers la neutralité, l’égalité de traitement, le respect du cadre légal et des missions de service public, contre les influences de la finance et des pouvoirs en place. Au contraire, le projet du gouvernement le remet en cause et met l’accent sur l’individualisation des rémunérations et le développement de leur part aléatoire et discrétionnaire avec l’incitation à utiliser plus largement la mesure du licenciement. Il vise, dans le cadre d’une véritable stratégie du choc, à se mettre en phase avec le programme austéritaire de la Commission européenne avec la recherche de dizaines de milliards d’économies sur les services publics. Continuer la lecture de Faut-il réformer le statut des fonctionnaires ?

La dette, la dette, la dette… Parlons-en ! (Video)


Le péril c’est la finance, pas la dette ! Une contribution de Frédéric Boccara

1. On répète en boucle qu’il faut absolument tailler dans nos dépenses publiques pour rembourser « la » dette publique.

Mais c’est la hausse des taux d’intérêt par la BCE qui vient de mettre à mal les finances publiques, pas la dette. Avec cette hausse des taux jusqu’à 4 %, la charge d’intérêt de la dette s’est accrue d’un coup de 18 Md€ en 2023. Elle est supérieure à 50 Md€ pour 2023 contre 33 Md€ en 2022. C’est autant qu’un second budget de l’enseignement scolaire (écoles + lycées !)… versé aux marchés financiers, c’est-à-dire à BlackRock, BNPParibas, Crédit Agricole Asset management, et avec notre argent.

2. On prétend qu’il faut dépenser moins pour aller mieux. Que la priorité doit être donnée au remboursement de la dette.

Donc on sabre dans les services publics. Mais ils sont déjà à l’os ! Nos hôpitaux sont exsangues, les médecins de ville se raréfient, la santé est de moins en moins bien remboursée. Dans l’éducation, les élèves, les profs et les parents sont révoltés. C’est tout l’avenir de notre pays qui est menacé. C’est comme si on nous disait : « Il faut se couper un bras pour être plus léger ». Or le sang va couler, les plaies sont terribles. Et il va nous manquer un bras et on ne prépare pas l’avenir !

3. Il faut au contraire se développer avec des avances massives, pour « avaler » la dette

C’est toujours comme cela qu’on a fait. Notamment après 1944-1945, pour financer les jours heureux, la sécurité sociale, la reconstruction de la France, l’expansion des services publics (santé, enseignement, recherche…), et progressivement durant les années 1950 on a « avalé » la dette et on s’est développés.

« Avaler la dette », cela veut dire : diminuer son poids dans le PIB, parce que le PIB augmente et parce que les taux sont à 0 %, et progressivement résorber les déficits. Mais ne pas faire de la résorption des déficits un préalable. Cela reviendrait à se tuer en prétendant qu’on pourra vivre demain ! En réalité, c’est faire le lit du fascisme.

Plutôt que de parler de « dette », qui porte un jugement moral, il faut parler « d’avances ». Donc : à quelles conditions (quel coût, notamment) ? Pour faire quoi ?

Le préalable, c’est de développer efficacement l’emploi et la formation, particulièrement dans les services publics. Ce sont des dépenses aujourd’hui, mais pour créer davantage de richesses dans l’avenir, car c’est le travail humain qui crée les richesses d’où sont ensuite tirés des revenus, des cotisations sociales, des impôts, et finalement de l’épargne. C’est pour amorcer cet enchaînement vertueux qu’on a besoin d’avances.

4. Pour cela, il faut :

Dépenser plus (les besoins sont immenses), donc on a besoin d’avances, d’avances pour se développer. Le pôle public bancaire français existant (CDC, la poste) peut les faire. La Banque centrale européenne (BCE) doit les refinancer à 0 %. Mais, au-delà, nous proposons de créer un Fonds européen pour les services publics, alimenté par la création monétaire de la BCE.

– Avances massives à 0 %, par création monétaire, si elles développent l’emploi, les services publics, les investissements des entreprises porteurs d’emploi et d’écologie. C’est possible immédiatement. C’est la priorité.

Dépenser autrement : pour développer les services publics et pour une nouvelle industrialisation

– En donnant la prééminence à l’emploi et à la formation, pas au capital : pré-recrutements dans la santé (hôpital), l’éducation, les transports, etc.

– Réorienter les 200 Mds d’aides publiques aux entreprises : 1. en leur mettant d’autres critères que les critères actuels qui sont de pratiquer de bas salaires (c’est le cas de toutes les exonérations de cotisations sociales, dont l’ex-CICE) ; 2. en mettant de la démocratie, un droit de suivi et d’alerte sur les aides aux entreprises, par les salariés, les citoyens et leurs représentants, pas de la bureaucratie.

Sur cette base, on pourra engager un changement de la fiscalité, pour un impôt plus progressif sur les ménages ; faire contribuer le capital et la finance ; pour pénaliser, par un taux d’imposition sur les bénéfices, modulé à la hausse pour les entreprises qui utilisent leurs bénéfices pour servir des dividendes et spéculer, modulé à la baisse pour celles qui développent suffisamment l’emploi et les salaires, base de développement de la réponse aux besoins de la société et de recettes fiscales étendues, saines et pérennes.

On peut aussi compléter les avances par l’épargne des Français, abondant le Fonds et souscrivant à des titres de dette non négociables sur le marché, en tout cas pour la partie disponible de cette épargne.

5. La droite, l’extrême droite et E. Macron proposent le remède des années 1930 !

– en 1935 déflation française contre les services publics (par Pierre Laval, alors socialiste indépendant, qui impose -10 % de dépenses publique) ;

– en 1930-32, déflation allemande (Heinrich Brüning, -10 % sur les salaires des fonctionnaires).

Les deux ont amené la montée des fascistes et, en Allemagne, les fascistes au pouvoir.

Pourtant Macroniens, droite et extrême droite font assaut de surenchère pour baisser les dépenses.

B. Le Maire, G. Attal et E. Macron imposent un plan d’austérité de 10 Md€ et veulent durcir l’austérité de 20 Md€ encore en 2025 ! Tandis que l’ancien dirigeant socialiste P. Moscovici réclame 50 Md€ d’austérité ! F.-X. Bellamy et la droite dénoncent « l’excès de dépense publique », tout en faisant mine de pleurer sur l’absence de soignants ou sur le recul de l’école.

Mais aussi M. Le Pen écrit dans Les Échos : « La dette est le principal péril pour notre souveraineté ». Elle y propose de baisser les dépenses, et tout particulièrement de taper sur les étrangers (-16 Mds, prétend-elle) ; baisser les dépenses sociales et allocations chômage (les salariés menacés n’ont qu’à bien se tenir) ; ne pas financer les dépenses «de fonctionnement» des services publics par des avances. C’est-à-dire réserver les avances aux seules dépenses en capital (dépenses d’investissement) !! Pas d’avances pour des pré-recrutements et des embauches à l’école ou à l’hôpital !!

Et le très Macronien ministre du Budget, Th. Cazenave, lui répond en insistant à quel point lui et Macron dépenseront moins ! Leur logique est folle ! Elle nous mène dans le mur. D’autant qu’ils veulent dépenser plus… pour la guerre.

F. Bayrou prétend se dissocier de cela en disant « ne pas casser la croissance brutalement ». « ON a besoin de reconstruire, reconstruire, cela se fait par la croissance »… tout en persistant à dire qu’il faut baisser les dépenses. « Oui, il faut dépenser moins », dit-il ! Contradiction totale et tartufferie.

Pour nous le principal péril pour notre souveraineté, c’est la finance ! Il faut la faire reculer, s’y attaquer.

6. Un axe commence à se faire jour sur l’idée : « Il faut dépenser plus, ne pas casser la croissance ».

Cet axe s’entend en France, c’est intéressant ! De la part d’économistes comme de responsables politiques.

Mais à partir de cette idée, certains (tels R. Glucksmann ou F. Bayrou) poussent les feux d’une Europe fédérale dans les mains des marchés financiers en réclamant un emprunt européen… sur les marchés financiers ! C’est un remède empoisonné, aussi nocif que le mal qu’il prétend combattre.

7. Nous proposons de créer un Fonds européen pour les services publics, alimenté par une création monétaire de la BCE à 0 %, pour les dépenses des États SI elles vont au développement des services publics et – surtout – de leur emploi.

Ce serait une sorte de nouveau « quoiqu’il en coûte ». Mais d’un tout autre type que celui expérimenté durant la pandémie : il sera efficace car ayant pour critère le développement et pour pilotage la démocratie, la souveraineté populaire, avec des critères précis.

C’est possible dès à présent avec les Traités existants (l’article 123.2 autorise le financement direct des États par une institution financière publique… ce serait ce Fonds) ! Donc, si les dirigeants actuels ne veulent pas le mettre en place, c’est qu’ils ne veulent pas, et non qu’ils ne pourraient pas ! La question est politique !

Nous appelons les usagers du système de soin et les soignants ; les usagers des services publics, les parents d’élèves et les jeunes ; les citoyennes et citoyens soucieux d’écologie, voulant un développement du Fret ferroviaire ; les usagers et acteurs de tous les services publics ; les jeunes en quête d’avenir et d’emploi, à l’exiger avec nous !

Nous le portons et le porterons dans la campagne des européennes avec Léon Deffontaines et la gauche unie rassemblée sur la liste qu’il conduit.

8. Pourquoi au niveau européen ?

– Parce que dans le monde de mastodontes financiers, et face au dollar, c’est l’UE qui a la surface et la force suffisante pour faire ces avances. Nous pouvons mettre nos forces en commun… Mais pour le social ! Pas pour le capital. Pour de nouveaux jours heureux, pas pour la guerre.

– Parce que tous les peuples d’Europe et de l’UE souffrent au même titre. Même les Allemands : il manque 100 000 soignants à l’hôpital en Allemagne et 14 000 enseignants, expliquent nos camarades et amis de Die Linke. Les Grecs, les Français, les Irlandais, les Italiens… ne sont plus seuls !

9. C’est pourquoi nous portons cette proposition en commun avec le PGE (parti de la gauche européenne).

Avec nos camarades allemands (Die Linke), espagnols (PCE-Izquierda Unida), autrichiens du PCA, italiens de Rifondazzione Communista, irlandais du Sinn Fein, grecs de Syriza et de Nouvelle gauche, hongrois du Parti du travail, tchèques de Levitse, etc.

Nous nous battrons pour cela au Parlement européen. Nous pouvons obtenir des majorités – en commençant par la santé ou par le fret ferroviaire – pour sortir ainsi du piège mortel de la déflation et de la souffrance sociale sans fin !

Nous sommes ouverts à toutes celles et tous ceux qui veulent aller avec nous dans ce sens. Nous ne mettons pas d’exclusive (on l’a vu sur le CETA au Sénat), au contraire : qui veut venir soutenir et porter cette proposition ?

Ni suivre les marchés et les dogmes dominants en faisant des aménagements mineurs et courir vers le fédéralisme, comme les sociaux-libéraux,

Ni annoncer qu’on va renverser la table ou alimenter le souverainisme, mettre les traités comme préalable à tout changement substantiel… et finalement ne rien changer.

Telle est notre conception politique pour réorienter profondément l’Union européenne, qui sinon entraîne tous les peuples de l’UE dans le mur !

Article publié dans CommunisteS, N°991, 10 avril 2024.

 

Léon Deffontaines : « Face à l’impératif écologique, il faut produire plus en France » + grand débat sur France24/RFI

Tête de liste PCF, Léon Deffontaines tient son premier meeting de campagne ce jeudi soir, à Amiens. Souveraineté industrielle, environnement, guerre en Ukraine… le communiste entend marquer sa différence avec les autres listes de gauche.

En 2014, l’entreprise Goodyear fermait à Amiens, malgré la lutte historique des salariés. Dix ans plus tard, ce sont les 300 salariés de l’usine biochimique Metex qui se battent pour leurs emplois. Menacés, entre autres, par la concurrence déloyale de la lysine chinoise (sur laquelle l’Europe a supprimé les taxes douanières), certains prendront la parole ce 11 avril, à l’occasion du premier meeting de la tête de liste PCF Léon Deffontaines, sur ses terres natales. Le communiste entend s’y adresser à la « France du non en 2005 » (contre le traité établissant une Constitution européenne). Entretien.

Pourquoi faites-vous de la souveraineté industrielle le cœur de votre campagne ? Continuer la lecture de Léon Deffontaines : « Face à l’impératif écologique, il faut produire plus en France » + grand débat sur France24/RFI

F. Roussel: Le gouvernement mène une guerre sociale contre les plus pauvres (Vidéo)

Fabien Roussel invité des 4 vérités sur France2

 

Chômage : les sept mensonges du gouvernement pour s’attaquer encore et toujours aux droits des chômeurs

Au nom du plein-emploi, l’exécutif prépare les esprits à une cinquième réforme de l’assurance-chômage depuis 2017, sans lésiner sur les contre-vérités. Décryptage des grosses ficelles du gouvernement pour mieux stigmatiser les chômeurs.

Des allées du Forum de Davos aux plateaux de BFMTV, des travées de l’Assemblée nationale aux sorties sur le terrain, le pouvoir macroniste poursuit son offensive tous azimuts contre les demandeurs d’emploi. Pour préparer les esprits à une nouvelle réforme de l’assurance-chômage (la cinquième depuis 2017), les ministres et le chef de l’État déversent leurs éléments de langage, quitte à se voir accusés par les cinq principaux responsables syndicaux du pays de mener une « stigmatisation populiste des chômeurs », dans une tribune commune.

1. « On est à plus de 7 % de chômage, mais vous ne pouvez pas vous déplacer quelque part sans rencontrer un patron qui dit chercher à recruter. » Gabriel Attal, 27 février 2024

Cet argument ne repose sur aucune donnée chiffrée (en dehors du taux de chômage), mais induit l’idée selon laquelle les chômeurs, s’ils le voulaient vraiment, pourraient décrocher un emploi. Il s’agit d’un lointain écho à la fameuse sortie macronienne de 2018 (« Je traverse la rue et je vous trouve un travail »). Regardons les chiffres. Au 4e trimestre de 2023, la France comptait 331 700 emplois vacants, en baisse de 6 % (dernière estimation connue). Rapporté à l’ensemble des emplois en France, cela nous donne un taux de 2,07 %. Pas exactement un raz-de-marée. Continuer la lecture de Chômage : les sept mensonges du gouvernement pour s’attaquer encore et toujours aux droits des chômeurs

Fabien Roussel : on n’a pas besoin d’un Georges Bush à la française…

Excellente intervention de Fabien Roussel qui annonce que le PCF ne votera pas le traité signé avec Zelensky et positionne résolument les communistes dans la défense de la paix.Renouveau avec proposition d’intervention cela va avec la visite en Palestine, l’engagement concret pour la libération de Barghouti comme pour la dénonciation de ce qui se passe à Gaza, loin de l’appel aux divisions, aux haines racistes, antisémittes, islamophobes, une paix ancrée dans la vie de ce qui travaillent, souffrent de la politique de cette Europe, ce qu’on attend du PC, une position de classe, de masse et patriotique dans l’internationalisme… La dénonciation d’une manœuvre de “politicaille” menant à la guerre. Avec l’humour et le sens de la formule habituel… (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)


À deux jours d’un débat inflammable à l’Assemblée nationale sur le soutien de la France à l’Ukraine, Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste français (PCF), était l’invité du Grand Rendez-vous Europe

L’Assemblée nationale se penche mardi sur la stratégie française d’aide à l’Ukraine, lors d’un débat suivi d’un vote symbolique, qui va surtout servir de confrontation entre la majorité, le Rassemblement national et La France insoumise, cela à trois mois des élections européennes. Continuer la lecture de Fabien Roussel : on n’a pas besoin d’un Georges Bush à la française…

Comment Bruno Le Maire supprime 20 000 postes de fonctionnaires en douce

Alors que le gouvernement s’apprête à doubler la mise austéritaire pour 2025, des spécialistes ont cherché à estimer les effets sur l’emploi dans la fonction publique des 10 milliards d’euros d’économies imposées cette année. L’exécutif dément toute baisse d’effectifs.

Même pas mal. À en croire le gouvernement, les 10 milliards d’euros de baisse de dépenses publiques annoncée pour l’année 2024 et qui pourrait être doublée en 2025 n’auront pas le moindre effet, ni sur le quotidien des Français, ni sur les politiques menées, ni sur l’effectif de fonctionnaires. Un peu comme s’il ne s’agissait que d’un jeu d’écriture comptable, un exercice d’arithmétique indolore destiné à alléger le poids des déficits publics.

Une nouvelle attaque contre 5 millions d’agents

Dans un récent entretien au Monde, Bruno Le Maire annonce même 12 milliards d’euros d’économies pour l’année prochaine, tout en campant sur ses positions : « Je vous rassure, on est très loin de l’austérité quand on est à 58 % de dépenses publiques dans le PIB ! Il y a 496 milliards d’euros de dépenses de l’État par an, nous faisons une économie de 10 milliards : on va s’en remettre. » Continuer la lecture de Comment Bruno Le Maire supprime 20 000 postes de fonctionnaires en douce

Guerre en Ukraine : les déclarations d’Emmanuel Macron sont irresponsables et dangereuses !

 

Le président de la République a déclaré hier soir, suite à la conférence sur l’Ukraine tenue à Paris, que des « missiles de longue portée », c’est-à-dire susceptibles de frapper les villes russes, allaient être livrées à l’Ukraine et que l’envoi de troupes au sol « ne pouvait pas être exclu ». De plus, l’idée d’une européanisation, dans le cadre de l’OTAN, de la force nucléaire française est à nouveau évoquée.

L’ensemble de ces déclarations est d’une extrême dangerosité.

Meme si nous n’oublions pas qu’il y a deux ans, le régime nationaliste et autoritaire de Vladimir Poutine a fait le choix criminel de déclencher une guerre à grande échelle contre l’Ukraine, nous appelons à ne pas participer à l’escalade de la guerre qui n’apportera ni la paix, ni la sécurité, ni la liberté au peuple ukrainien. Continuer la lecture de Guerre en Ukraine : les déclarations d’Emmanuel Macron sont irresponsables et dangereuses !

Le « choc des savoirs » de Gabriel Attal, une machine de guerre contre les classes populaires

En instaurant des « groupes de niveau » au collège, le gouvernement, qui prétend s’attaquer aux inégalités scolaires, va, au contraire, les figer et les aggraver. Le projet soulève chez les enseignants une colère rarement vue, et pas partie pour faiblir.

 

Simone est en colère. C’est écrit, en très gros et en très rouge, sur l’une des nombreuses banderoles déployées devant le rectorat de Lyon, ce 2 février, par des enseignants qui ont décidé de poursuivre localement le mouvement de grève national lancé la veille. « Simone », c’est l’appellation familière du collège Simone-Lagrange, à Villeurbanne, dont l’équipe, en grève à 100 % ce jour-là, est un des fers de lance de la mobilisation, organisée en coordination avec les établissements de la ville et ceux de la commune voisine de Vaulx-en-Velin. Dans leur viseur : le « choc des savoirs » et ses groupes de niveau au collège, annoncés fin 2023 par Gabriel Attal et dont sa nouvelle successeure, Nicole Belloubet, va devoir assumer la mise en œuvre dès la rentrée 2024. Continuer la lecture de Le « choc des savoirs » de Gabriel Attal, une machine de guerre contre les classes populaires