Soulagement pour André Chassaigne qui va pouvoir retrouver son siège à l’Assemblée nationale et entamer son sixième mandat de député. Avec 55,27 % des voix, le député communiste sortant l’a emporté ce dimanche lors du second tour des législatives devançant la candidate RN Brigitte Carletto, qui a obtenu 44,73 % des suffrages. Les résultats à l’issue du premier tour étaient très serrés, Chassaigne et Carletto n’étant séparés que par 542 voix (37,78 % contre 37,02 %). Le député considéré comme un véritable service public a fini par l’emporter alors que d’autres étaient emportés par la même vague… Parce que c’est bien les bastions traditionnels du PCF et du PS de tradition ouvrière qui sont envahis par un assaut militant et souverainiste,. Cette circonscription, qui comprend notamment les villes de Thiers et Ambert, avait déjà connu la même affiche de second tour lors des législatives de 2022. André Chassaigne avait remporté le duel haut la main, avec 69,4 %. Continuer la lecture de Les terres ouvrières et paysannes de la France profonde subissent l’assaut du RN, le combat d’André Chassaigne + Vidéo
Mesdames et messieurs les élus, Monsieur le Maire,
A toi Serge et à toute ta famille réunie,
Dans cette période trouble, notre émotion est vive depuis que nous avons appris la disparition de Gilbert dans sa 98ème année. Je dis « notre » car, c’est bien toute la famille progressiste, syndicaliste et plus particulièrement communiste qui s’attache aujourd’hui à rendre hommage à un grand monsieur, un monsieur qui entre ainsi au panthéon des luttes, des combats pour un monde meilleur. Un monsieur qui serait fier aujourd’hui de la résistance démocratique face aux forces obscures et fascisantes qui a vu le jour dans notre pays, même si localement les réalités sont pl us difficiles.
Gilbert, fils d’agriculteur né en 1926, d’un père communiste et militant paysan dans le canton de Lauzerte ou la famille survivait en fermage, combat les injustices et plus particulièrement le fascisme dès son plus jeune âge, rencontre Demeurs, l’instituteur moissagais et résistant, se maria avant d’être tour à tour ouvrier dans les scieries ou d’entretien aux Ponts et Chaussées de Moissac, ouvrier à la TARGA. C’est à Lauzerte que son fils Serge naquit !
Ouvrier, paysan, il trouve sa place à la CGT pratiquant un syndicalisme combatif, toujours au service du plus grand nombre et son entrée à la TARGA marquera à jamais le paysage syndical départemental faisant trembler et céder les patrons à plusieurs reprises sur les revendications légitimes, recréant une section CGT dans l’entreprise forte de 120 membres dans un premier temps…. Mais il convient sur ce point de laisser la parole à nos camarades du syndicat !
Gilbert, c’était ce sympathique bonhomme, toujours souriant, qui montait sur un tas de gravier pour prendre la parole dans la cour de l’usine en assemblée générale et que craignait par-dessus tout les patrons pour la précision de ses arguments, sa farouche volonté et sa détermination à mener un combat de classe de tous les jours. Un vrai leader syndical …
Pas simple alors d’être un père de famille, militant politique aussi qui n’hésitait jamais à distribuer un tract dans les cités de Castel avec les 3 Michel (Bonnet/Métais/Bertrand), à coller de nuit, de jour pour le Parti avec Christian, avec Georges, à manifester chaque fois que nécessaire pour la paix, pour la solidarité entre les peuples, pour les salaires, le temps de travail… On lui doit tant !
Dès 1984, il fut un conseiller attentif, curieux et passionné pour la gestion municipale apportant sa pierre à la construction de notre ville… et puis il y eu, avec la section de Castelsarrasin, les fêtes du Parti au cours Foucault, à Verdun, à Albias…. La fête de l’Huma ou il vint longtemps en compagnie de Juliette son épouse, pour le montage à la Courneuve, toujours prêt à faire vivre les idées communistes comme dans les quartiers et dans les entreprises.
Abonné de toujours au journal l’Humanité, aux Nouvelles du 82, jusqu’au bout il a souhaité qu’on lui lise l’édito ou quelques bonnes feuilles et jamais il n’aurait accepté de ne pas aller voter. Nous pouvons saluer ici sa volonté de glisser un bulletin dans l’urne lors des dernières européennes et je remercie Serge d’avoir accompagné jusqu’au bout cet acte imminemment citoyen.
Enfin, que dire de sa présence à nos côtés à l’Espace Métais tous les jeudis, jour de marché, ou il aimait rencontrer les camarades, les sympathisants, les amis-es et ils étaient fort nombreux à l’image de l’assistance d’aujourd’hui. Il s’était fait rare ces derniers mois.
Gilbert, c’était aussi l’humain, celui qui n’oublie pas et qui connait l’histoire pour ne pas vouloir la répéter. Il y a quelques années, j’eu la chance de l’accompagner pour un hommage à Jean-Louis Demeurs, face à l’auberge du Belvédère sur le carré ou ses cendres furent épandues. Un trajet ou chaque portion de route permettait à Gilbert de me conter une anecdote de sa jeunesse. Un trajet qu’il aimait parcourir en longues balades en vélo avec ses camarades… Il aimait partager, c’est indéniable !
Paul Ardouin, Marcel Guiche, et Gilbert Durrens mais aussi Michel Métais, des noms qui seront à jamais indissociables de l’histoire de notre commune, de notre département.
A ce propos, il y a 12 ans je rencontrais les 3 premiers lors d’une assemblée générale du PCF à Castelsarrasin. Ils s’étaient assis tous les 3 face à moi au premier rang… J’avoue n’avoir jamais été aussi impressionné que lors de mon intervention liminaire, bafouillant mon texte, buttant sur les mots et puis ces 3 là m’ont donné une leçon politique en prenant la parole l’un après l’autre sous l’œil amusé de Michel Bonnet qui connaissait bien les vieux briscards. Vocabulaire, intonation de voix, indignation et propositions concrètes, nous eûmes droit à toute la panoplie et nous repartîmes toutes et tous rhabillés de communisme pour les batailles à venir… Ils nous manquent aujourd’hui !
C’est dire combien les communistes, à travers cet hommage souhaitent exprimer leur grande fierté d’avoir eu la chance de côtoyer, militer, discuter, chanter, rigoler, ripailler, coller, tracter avec Gilbert tout au long de ces années.
C’est dire combien les communistes d’aujourd’hui, celles et ceux de demain auront à cœur de faire vivre l’héritage politique de Gilbert au travers de leurs actions.
C’est dire combien les communistes sont et seront toujours les porteurs de l’espoir que Gilbert nous a transmis pour un monde meilleur, un monde de paix, un monde pour l’humain d’abord.
A la veille des résultats de cette élection du 7 juillet, il y a eu un certain nombre de prises de position dans lesquelles je me suis reconnue. Celle de Benjamin Amar et cette proclamation ci dessous d’un certain nombre de communistes responsables, élus dirigeants. Ces déclarations, comme nous l’avons noté nous-mêmes approuvaient l’intervention de Fabien Roussel après le premier tour mais insistaient sur ce qu’il fallait que les communistes dans le PCF mais aussi au-delà apportent au réflexe antifasciste. Nous rappelons quelques données de cette proposition après les résultats du second tour et nos propres appréciations, en tenant compte de la nouveauté que représente le résultat de ce deuxième tour.
Les résultats laissent apparaître que les votes ont été favorables à l’Union de la Gauche (dénomination utilisée par le ministère) laquelle obtient 178 sièges à l’Assemblée Nationale, auxquels s’ajoutent ceux des Écologistes (1), du Parti Socialiste (2) et des Divers Gauche (12), soit un total de 193 députés.
Le parti présidentiel obtient quant à lui 150 sièges, complétés par ceux du parti Horizons (6), des Divers Centre (6) et de l’Union des Démocrates et Indépendants (3), ce qui lui offre 165 représentants.
Après avoir obtenu 37 députés au premier tour de l’élection, le Rassemblement National en ajoute 88, et reste le premier parti en nombre de suffrages exprimés ce dimanche 7 juillet avec 8 745 144 voix (32,05 %). L’Union de l’extrême droite décroche 17 sièges et l’extrême droite 1.
Les Républicains parviennent de leur côté à envoyer 39 élus au Palais Bourbon, tandis que les Divers droite obtiennent 27 parlementaires. 9 députés Régionalistes rejoignent aussi l’Hémicycle.
L’appel rédigé par des dirigeants et militants du “réseau” disait les choses suivantes et publié ce 7 juillet en anticipant le résultat des élections et ces résultats confortent la pertinence de l’analyse (1)
:
1. Des élections à haut risque, celui de voir le fascisme s’installer et durablement
Porter un signal d’avenir en direction des classes populaires et de la jeunesse !Pour ouvrir une issue à la crise, les communistes se tournent vers notre peuple pour faire reculer l’extrême-droite Ce 7 juillet les élections sont à hauts risques. Le président Macron, de sa seule initiative, sans consulter aucun groupe parlementaire, ni parti, a dissout l’assemblée nationale, créant une opportunité historique pour le courant fasciste français et une menace vitale pour l’ensemble du mouvement progressiste et humaniste. La gauche a organisé la riposte sous la forme du Nouveau Front Populaire, sur la base de la dénonciation du danger, du refus de la politique libérale et d’un projet esquissé de progrès social. Mais elle n’a pu formuler la nécessité d’une rupture franche avec le capitalisme et les institutions bourgeoises ni dénoncer les liens multiples entre la finance, le pouvoir et le courant fasciste qui se développe impunément dans notre pays depuis 40 ans. Pourtant, la classe dominante, avec l’aide des sociaux libéraux, de ses médias, de ses intellectuels, déploie depuis des décennies sa stratégie qui amène au pouvoir les fascistes.
2. Le danger de croire qu’une coalition “élargie” et sans principe pourrait faire autre chose que reporter le danger et le rendre irrésistibleet le fait que le NFP ait la majorité et soit en situation de gouverner…
La gauche a organisé la riposte sous la forme du Nouveau Front Populaire, sur la base de la dénonciation du danger, du refus de la politique libérale et d’un projet esquissé de progrès social. Mais elle n’a pu formuler la nécessité d’une rupture franche avec le capitalisme et les institutions bourgeoises ni dénoncer les liens multiples entre la finance, le pouvoir et le courant fasciste qui se développe impunément dans notre pays depuis 40 ans. Pourtant, la classe dominante, avec l’aide des sociaux libéraux, de ses médias, de ses intellectuels, déploie depuis des décennies sa stratégie qui amène au pouvoir les fascistes. Bolloré confirme que le capital n’a plus besoin de la démocratie. Le 1er tour, dans la foulée des européennes du 7 juin, a montré une immense colère, malheureusement exprimée dans le vote RN et secondement dans le vote NFP. L’extrême-droite double ses voix de 2022, en tête partout en France hors métropoles. La gauche ne mobilise qu’un inscrit sur 5. Elle en mobilisait 1 sur 4 en 2012, plus d’1 sur 3 en 1981.En rejetant dos à dos les votes RN et NFP, la bourgeoisie accentue son mépris de classe et sa domination, son hégémonie sur le monde du travail. Elle a même le culot d’appeler à un gouvernement élargi.Dans ce contexte, ni une participation, ni un soutien à un gouvernement, toujours aux mains du capital ne permettront de changer la vie des travailleurs ni de résoudre la crise profonde que traverse la France. Pire cela renforcera la colère et continuera à propulser les forces obscurantistes vers la victoire dès les prochaines élections. Le PCF doit refuser clairement de discuter d’une telle éventualité. Il doit s’engager et être 100 % disponible pour la construction d’une opposition forte et d’une voie alternative répondant réellement à la crise historique.Il nous faut aussi tirer le bilan de ces dernières années. La recherche de simples réformes et d’alliances électoralistes nuisent au Parti et ne sont pas des réponses aux attentes légitimes de celles et ceux qui produisent les richesses. C’est ce que disent ces élections ! Et quelle qu’en soient les résultats, les communistes doivent décider des choix de leur part
Le résultat du deuxième tour nous confronte avec la nouveauté de la situation qui veut que non seulement la mobilisation du peuple français ait repoussé le Rassemblement national mais ait placé le Nouveau Front populaire comme le parti qui a une majorité relative et qui peut revendiquer son droit à gouverner pour appliquer son programme, sans se livrer à aucun marchandage comme certains l’espéraient pour aboutir à une majorité absolue qui l’obligerait à gouverner avec ceux que le peuple a totalement désavoué, la macronie qui d’ailleurs a totalement éclaté et qu’il s’agisse d’Attal ou d’autres. Ils ne peuvent pas ignorer qu’un certain nombre d’entre eux ne doivent leur élection qu’au barrage contre l’extrême droite proposé et animé par le Nouveau Front populaire. Une telle coalition avec la macronie, comme l’a reconnu Olivier Faure serait brader le capital de confiance du vote, capital reconquis sur des décennies de dérive du parti socialiste et de la gauche.
Le travail de terrain et de contact a apporté une connaissance de la réalité des souffrances et des colères. Tous ceux qui ont mené ce contact et encore plus ceux qui étaient ailleurs que dans les métropoles ont vécu ce constat de Ruffin qui a fini par être réélu et ce député nouvellement réélu a d’ailleurs bientôt un ton plus grave, détonnant avec l’ambiance générale : « Maintenant, je dis attention aux illusions. En Picardie sur les 17 députés élus, 13 sont issus du Rassemblement national. Nous parlons d’un bassin minier ravagé où certes, le front de la Somme n’a pas craqué mais a perdu 8 points en deux ans. Perdre les ouvriers est très grave car quand la gauche perd les ouvriers ce n’est pas seulement ses électeurs qu’elle perd mais son âme. »
C’est un constat qui a été porté par Fabien Roussel et qu’il a réitéré, la gauche tout entière telle qu’elle a été depuis des décennies n’a pas été jugée apte à offrir une voie à la colère populaire qui s’est reportée sur le fascisme. Ce constat a-t-il vraiment été changé par le vote de ce 7 juillet, oui et non ! Les Français se sont emparés de l’outil qui leur était offert, mais ce n’est qu’un répit.
Fabien Roussel a dit beaucoup de choses justes ce soir et il est clair que pour le moment le secrétaire national du PCF perçoit bien dans ses déclarations le fond de la situation, qu’il s’agisse du rôle nouveau du parlement et du rôle du Nouveau Front Populaire qui n’est pas la NUPES. Quoiqu’ait voulu en dire Mélenchon avec le talent oratoire qui est le sien, la situation est différente les Français ont pris l’instrument de lutte qui s’est constitué pour vaincre l’extrême-droite et l’ont utilisé sans se faire d’illusion. La FI est un groupe important mais non majoritaire dans le NFP, les décisions doivent en tenir compte. Et surtout du fait que cette union doit faire la preuve dans son fonctionnement dans ses ambitions qu’elle poursuit ce travail qui a été approuvé et qu’elle ne se contente pas d’un simple répit.
Il a dessiné le noyau de l’entente et l’on ne pouvait qu’être frappé de la manière dont il établissait quatre forces: le parti communiste, le parti socialiste, la France insoumise et les écologistes qui se sont entendus sur une mission et une seule : répondre à l’exigence des Français à partir du programme de la NFP, ajoutant à ces forces fondatrices Place publique qui n’est pas le PS et dont les déclarations d’alliance avec Ensemble (l’ex parti présidentiel qui a marqué avec Attal son autonomie).
Ce qui était positif était l’unanimité des interventions dans le sens de la volonté pour le Nouveau Front populaire de porter son programme et de ne pas se lancer dans les transactions avec une majorité déconsidérée mais ce qui a été perçu à travers une campagne de terrain peut très bien se perdre dans les illusions des jeux politiciens dans les couloirs de l’Assemblée où la nécessité d’innover dans les procédures peut prendre le pas sur le nécessité de renouer des liens avec les ouvriers, les couches populaires.
Rien n’est résolu mais se dessine une autre manière de gouverner dans laquelle l’affaiblissement du président de la République crée des conditions nouvelles pour tâche extraordinairement difficile qui est de fait poursuivre la reconquête d’un peuple français qui a été prêt de se lancer dans l’aventure fasciste.
Fabien Roussel a déclaré qu’il existait d’ores et déjà un groupe communiste, il faudra voir ses contours mais il est clair que Chassaigne sait gérer ce genre de groupe mais ce ne sera pas sur un tel groupe que pourra se constituer un parti communiste indispensable à la lutte sur le fond contre l’extrême-droite utilisant le désespoir des couches populaires, de la classe ouvrière, des territoires désertés par les service publics. Cette leçon-là à savoir l’existence d’un groupe et le fait qu’il ne sera pas à lui seul le lieu de l’intervention populaire doit rester au centre de nos réflexions et de celle du secrétaire national et des instances dirigeantes du PCF.
Comment ignorer que partout dans les terres jadis ouvrières du parti communiste français en particulier dans les Bouches du Rhône, on voit Garanne Meyreuil confirmer la suprématie du RN, la défaite du candidat communiste à Arles toujours au profit du RN et le plus douloureux, Martigues perdre son député Dharéville au profit toujours du Rassemblement National. Les camarades ne sont pas en cause mais quelles leçons faudra-t-il tirer de la manière dont la gauche a perdu son âme ?
3. Maintenant il y aurait un danger à limiter la nécessité de la résistance à de nouvelles formules parlementaires. L’essentiel ne se joue pas au parlement… sur les bases de l’entente et du programme d’urgence… Il faut offrir une perspective.
Il y a beaucoup de leçons à tirer de la situation, d’abord le fait que la Ve avec le pouvoir présidentiel et sa majorité godillot n’existe plus et qu’il va falloir innover : le fait que effectivement il y ait un déplacement sur le parlement peut être un renouveau démocratique mais aussi un danger si tout reste centré sur le parlement et si les conditions de l’intervention populaire ne sont pas réalisées en lien et par ailleurs.
Et de ce point de vue la radicalité de Mélenchon une fois de plus économise la question de l’organisation de la résistance dans les couches populaires, dans la classe ouvrière et dans le monde du travail en général.
A ce jour, notre discours ne nous permet pas assez de nous différencier des forces sociales-démocrates et pro-atlantistes ! Notre critique de la France Insoumise ne porte pas sur la question de classe, la nécessité de l’unité du peuple contre ceux qui exploitent ses divisions, l’internationalisme et la perspective d’une société socialiste, critiques indispensables pour éclairer sa nature social-démocrate. Dans l’appel « Répondre à l’urgence, construire l’avenir ! » du 25 juin dernier, nous citions Marx dans le manifeste :« Les communistes combattent pour les intérêts et les buts immédiats de la classe ouvrière ; mais dans le mouvement présent, ils défendent et représentent en même temps l’avenir du mouvement. »Nous avons besoin de porter l’avenir pour les milieux populaires. Il nous faut une analyse et des propositions à la hauteur du chaos qui s’installe ! C’est pourquoi, il y a urgence, dans cette guerre de classe exacerbée, que le PCF ouvre des axes nouveaux et offensifs :La rupture avec le capitalisme et avec les institutions bourgeoises, système barbare et parasitaire qui n’est absolument ni soutenable, ni réformable.L’ouverture d’une autre voie de développement interne pour la France, d’un autre projet de société dans laquelle les travailleurs détiendront les moyens de productions, pas qualitatif vers le socialisme (première phase du communisme), un système économique, politique et social qui abolit enfin, l’exploitation capitaliste, les aliénations et les oppressions.La rupture avec l’impérialisme dont la prédation sans limite, propose une mondialisation intégrée exclusive sous l’égide étasunienne avec l’aide de l’OTAN, entrainant misère et guerre sur toute la planète. Pour la France, c’est la soumission, l’abandon des diverses dimensions de souveraineté et la camisole libérale.Une place retrouvée pour la France dans le monde, solidaire internationaliste, ouverte aux coopérations et complémentarités avec le Sudglobal et de nouveaux rapports mondiaux doit être notre priorité.Il n’y aura jamais de changement en France sans un Parti communiste fort. Il n’y aura pas de renforcement du parti sans un signal puissant adressé prioritairement aux salariés et à la jeunesse affirmant que nous sommes décidés à attaquer les choses à leur racine. Parallèlement, nous devons montrer notre capacité à mener le travail sur nous même, à tirer les leçons du passé et à renforcer notre organisation. Nous voulons faire du PCF l’outil du combat de classe, pour engager un véritable changement de société !
Ces réflexions jetées à la hâte doivent être débattues dans le PCF, au sein des adhérents pour avancer mais il faudra trouver les moyens d’associer à cette réflexion comme l’a esquissé là encore Fabien Roussel tous les collectifs syndicaux, associatifs qui s’intéressent à cette orientation d’un parti communiste et là il faudra bien passer du défensif à une perspective qui corresponde au basculement historique que vit non seulement la France mais la planète, elle aussi à la recherche d’un monde qui veut la paix, la justice sociale et refuse le fascisme qui est la guerre. A nous de nous unir pour convaincre et gagner notre peuple au socialisme et à l’internationalisme. Il faut mesurer l’extrême difficulté de ce choix et la manière dont il exige de FAIRE et pas seulement de bavarder…
Histoire et societe continuera à apporter des éléments de réflexion et de débat, Marianne prend huit jours bien mérités de vacances mais nous avons en réserve un certain nombre de textes qu’elle nous a laissé. Et nous vous annonçons la publication grâce à Catherine Winch qui a accepté d’en assurer la traduction de textes d’un groupe de marxistes chinois dans lequel intervient Jean-Claude Delaunay, des textes qui nous aideront dans cette réflexion face aux travaux pratiques ouverts par cette volonté du peuple français.
Les Français et les Françaises dans la diversité de leur vote ont porté le Nouveau Front populaire en tête du scrutin et déjoué le scénario d’une majorité absolue du Rassemblement National à l’Assemblée.
Le PCF remercie les millions d’électrices et d’électeurs qui se sont rassemblé·es et qui, durant l’entre-deux tours, ont consacré toutes leur énergie à empêcher un désastre démocratique.
Grâce à elles et à eux, le Rassemblement National ne dispose pas de l’hégémonie dont il rêvait afin d’avoir les mains libres pour porter atteinte à nos libertés et aux valeurs de notre République.
Le Rassemblement national progresse néanmoins très significativement à l’Assemblée nationale. Il demeure un grave danger pour la République. Notre mobilisation, notre unité seront donc indispensables dans la période qui s’ouvre.
Les très nombreux témoignages qui ont marqué la campagne montrent à quel point cette progression de l’extrême droite se manifeste concrètement dans notre pays par la libération de la parole raciste, antisémite et xénophobe et des passages à l’acte violents de la part d’individus ou de groupes extrémistes.
Le président de la République et sa politique, responsables de cette situation, sont battus ce soir.
Les électeurs et les électrices ont sanctionné fortement Emmanuel Macron et une politique tout entière dévouée aux intérêts des marchés financiers, des actionnaires des grands groupes, des gros patrimoines.
Ce second tour des élections montre que la gauche rassemblée a permis cette sanction du pouvoir et l’indispensable sursaut républicain.
Elle progresse en nombre de sièges, mais il nous manque encore beaucoup de député·es pour rassembler une majorité large à l’Assemblée.
Le Parti Communiste Français, pour ce qui le concerne, salue l’élection d’Elsa Faucillon et Stéphane Peu au premier tour ainsi que celle lors de second tour de Jean-Paul Lecoq, Edouard Bénard, Soumya Bourouaha, André Chassaigne, Yannick Monnet, Nicolas Sansu. Nous saluons aussi l’élection de nos huit collègues d’Outre-Mer ainsi que celle d’Emmanuel Maurel de la Gauche républicaine et socialiste.
Nous sommes d’ores et déjà prêts à former un groupe comme dans le précédent mandat avec sa culture de travail parlementaire.Nous sommes prêts à accueillir celles et ceux qui se retrouvent dans cet état d’esprit de travail et de respect.
Dans ce scrutin, nous perdons plusieurs de nos élus sortants, emportés par la vague d’extrême droite qui aura balayé cette large partie de la France qui se sent méprisée et ignorée depuis trop longtemps. Nous devrons en tirer tous les enseignements.
La gauche doit créer les conditions de reconquérir ces territoires où le RN a fait élire un grand nombre de ses député·es.
Notre pays entre à présent dans une nouvelle période de son Histoire.
Pour nous, l’heure est à l’action au service des aspirations que vient d’exprimer notre peuple, son besoin de changements profonds et durables, son attente de salaires dignes, d’emplois de qualité, de services publics reconstruits, de protection dans tous les aspects de sa vie quotidienne. Répondre aux urgences sociales et climatiques nécessitera d’importants moyens financiers et démocratiques renouvelés.
Avec l’esprit de responsabilité qui a marqué toute leur Histoire, les communistes et leur secrétaire national Fabien Roussel entendent y contribuer pleinement. Nous prendrons collectivement les décisions en ce sens dans les jours qui viennent. Le Parti communiste français prendra toute sa place au sein du Nouveau Front populaire pour faire gagner les propositions défendues ensemble.
Ensemble, les forces politiques à l’initiative de ce rassemblement, proposeront les meilleurs chemins pour y parvenir.
Nous appelons l’ensemble des forces vives de la nation, les organisations syndicales et le mouvement associatif, les acteurs du monde de la culture et de la création, la jeunesse et les citoyen·nes, à se retrouver pour construire cet espoir.
Nous pouvons ouvrir un chemin d’espérance pour la France.Soyons à la hauteur de l’immense espoir de changement exprimé par les Français et les Françaises.
Le Nouveau Front populaire est arrivé en tête des législatives, dimanche soir, écartant la menace de l’extrême droite et s’imposant comme la première alternative au macronisme. Découvrez, circonscription par circonscription, les chiffres définitifs de ministère de l’Intérieur, avec les Dom-Tom et les Français de l’étranger. Visualisez aussi le futur visage de l’Assemblée.
Cette carte des résultats du second tour des législatives a été réalisée à partir des données du ministère de l’Intérieur. La couleur affichée correspond à la coalition ou au parti arrivé en tête dans chaque circonscription.
Vous trouverez sous la carte de l’hexagone un focus sur l’Île-de-France.
La 2e circonscription du Cher est-elle l’une de celles qui donnent bien souvent la coloration politique du pays ? Elle a été à droite jusqu’en 1981, date à laquelle elle bascule au PS alors que la gauche arrive pour la première fois au pouvoir sous la Ve République. Puis elle devient communiste, dans un territoire qui compte deux municipalités bien souvent PCF : Bourges et Vierzon. En 1993, la circonscription passe à l’UDF, au moment de la cohabitation entre François Mitterrand et Édouard Balladur.
Elle redevient communiste en 2002, avant de virer Modem en 2017, année triomphante pour le macronisme, puis d’être reconquise par Nicolas Sansu (PCF) en 2022. Où ira-t-elle cette année ? Ici aussi, la vague brune menace : le député sortant et ancien maire de Vierzon a obtenu 29,68 % des voix au premier tour des législatives en 2024, contre 40,56 % pour le candidat RN. Le candidat Modem (20,83 %) s’est désisté pour faire barrage. Les jeux sont donc ouverts pour dimanche prochain dans cette circonscription très indécise.
C’est aussi le cas de la plupart des députés PCF qui se représentent, tous aux premières loges dans le combat face au RN. Pierre Dharréville dans les Bouches-du-Rhône, Yannick Monnet dans l’Allier, André Chassaigne dans le Puy-de-Dôme et Sébastien Jumel en Seine-Maritime ont tous vu les scores de l’extrême droite exploser. Dans ce même département normand, Édouard Bénard et Jean-Paul Lecoq affronteront eux aussi le RN, avec de bonnes chances de l’emporter.
Du côté des conquêtes, Emmanuel Maurel, soutenu par le PCF, peut s’imposer dans le Val-d’Oise face à l’extrême droite, après le retrait de la députée macroniste sortante, arrivée troisième. La tâche s’annonce plus ardue pour Loïc Pen, dans l’Oise, toujours face au RN. Si le PCF peut espérer battre plusieurs macronistes, dimanche, il affronte surtout les lepénistes dans 16 circonscriptions (13 duels et 3 triangulaires). Ces scrutins s’annoncent musclés et déterminants pour l’avenir du pays.
Comment se fait-il que le RN qui a environ 9 millions de voix et 37 députés élus au premier tour soit considéré comme un vainqueur potentiel, susceptible de “prendre le gouvernement” alors que le NFP qui a pratiquement le même nombre de voix et 31 députés élus au premier tour soit au contraire exclu de ce possible ? En fait cela relève du système de propagande et du système électoral… Nous voudrions montrer ce que cette manière de poser les problèmes a d’idéologique et dans le même temps reflète le poids des institutions et des forces médiatico politiques.
Au niveau des institutions celles-ci ont joué leur rôle de bloquer le changement…
L’afflux des électeurs a montré premièrement que ceux-ci avaient le sentiment pour la première fois d”avoir une alternative exigeant leur intervention. Mais cet afflux a rompu avec un mythe celui d’abstentionnistes étant une réserve pour le progrès social, en fait ceux-ci peuvent tout autant renforcer le parti qui leur présente l’alternative à savoir le RN que la force qui leur parait symboliser le rempart. Incontestablement cela a limité les dégâts du camp présidentiel.
L’afflux des électeurs a multiplié les triangulaires voire les quadrangulaires ce qui était totalement prévisible, et cette multiplication profite en premier lieu à la stratégie de Macron en le plaçant en arbitre, ce que chaque petite formation tente de jouer par le chantage au report.
Les candidats pour le second tour des élections législatives 2024 ont jusqu’à mardi soir pour s’inscrire.
La clé des triangulaires
Par le jeu du scrutin à deux tours, la Ve République a cette particularité de pouvoir fabriquer, pour l’Assemblée nationale, des majorités là où il n’en existe pas. A l’issue du 1er tour des législatives, 310 circonscriptions sont donc dans cette situation potentielle de triangulaire – voire quadrangulaire – dont 161 où le Rassemblement national et ses alliés d’extrême droite sont arrivés en tête.
Il est donc possible que cette situation entraîne de nombreux désistements à gauche et dans le camp macroniste. Le résultat du scrutin risque de se jouer en grande partie sur cette stratégie. Combien restera-t-il des 305 circonscriptions où trois concurrents peuvent se maintenir, et des cinq autres où quatre prétendants sont qualifiés ? Réponse mardi soir.
Après des années d’austérité et de violence exercées par Emmanuel Macron, les résultats du premier tour sont sans appel : le rejet massif de la politique macroniste ne fait plus débat. Dans les 2 circonscriptions du Tarn et Garonne, l’attelage d’extrême droite arrive en tête et le risque de voir 2 députés LR-RN à l’Assemblée nationale dimanche prochain est grand.
Le PCF 82 s’adresse à toutes celles et ceux qui ont tenté le vote à l’extrême droite en espérant voir leur vie s’améliorer. Ne cédons pas aux promesses du camp qui choisit de détruire les derniers garde-fous républicains pour dérouler un projet antisocial, raciste et xénophobe.
En opposition frontale avec le programme mortifère de l’extrême droite, le Nouveau Front Populaire redonne un grand souffle d’espoir au peuple Français. Avec le NFP, défendons les services publics, la hausse des salaires, l’accès au travail digne pour toutes et tous, l’accès à la santé et à l’éducation de qualité.
Les communistes du Tarn et Garonne en appellent à la responsabilité des électeurs et électrices pour faire barrage sans état d’âme à Brigitte Barèges et Marine Hamelet et en votant Valérie Rabault, Claudie Chrétien pour le Nouveau Front Populaire, le vote de dimanche est crucial, et toutes et tous doivent être au rendez-vous.
Pas une voix ne doit leur manquer pour porter un projet démocratique, social et écologique et mettre en échec celui de l’extrême droite.
Le président de la République a engagé une dissolution aussi brutale que dangereuse en assimilant la gauche rassemblée à l’extrême droite.
Ce soir, malgré une participation en forte hausse, le Rassemblement national arrive en tête du premier tour des élections législatives dans un très grand nombre de circonscriptions.
La situation est extrêmement grave pour la France. Alors que le Rassemblement national est en position d’obtenir une majorité absolue à l’Assemblée nationale, l’heure est au sursaut pour la République.
Face à cette vague brune montante, le Nouveau Front populaire s’affirme comme le rempart pouvant empêcher Madame Le Pen et Monsieur Bardella de faire main basse sur la France. Nos candidates et candidats seront au second tour dans l’écrasante majorité des circonscriptions.
Pour ce qui le concerne, le Parti communiste français, engagé dans de nombreuses circonscriptions face au Rassemblement national, obtient dans cette situation des résultats contrastés. Merci aux hommes et aux femmes qui ont porté nos couleurs communes, et à toutes les équipes militantes qui ont permis à la gauche de faire face à la menace.
Le camp présidentiel comme ce qu’il reste de la droite républicaine se voient à l’inverse durement sanctionnés par les électeurs et électrices, qui ne leur pardonnent manifestement pas d’avoir apporté leur concours à une politique qui a saccagé le pays.
Le moment est historique. Notre mobilisation est totale pour empêcher l’accession du Rassemblement national au pouvoir. Les forces d’extrême droite ne doivent pas mettre la main sur la République.
Le principe d’égalité entre les êtres humains, quelques que soient leurs origines, leurs couleurs de peau ou leurs confessions, se verrait dynamité au nom de la « préférence nationale » comme en témoigne la volonté du RN d’interdire certains emplois à des binationaux. Réfugiés et migrants seraient immédiatement menacés de traitements discriminatoires indignes de la patrie des droits de l’Homme. L’austérité serait considérablement aggravée. Les droits, si chèrement conquis, à une protection sociale de haut niveau, à une existence digne pour toutes et tous, aux services publics, se verraient piétinés, comme l’a démontré l’évocation du report à 66 ans de l’âge du départ à la retraite pour un certain nombre de salariés. Des libertés publiques fondamentales se verraient inévitablement remises en cause, comme à chaque fois que l’extrême droite a pris en mains les destinées d’un pays. Notre République et ses principes laïques et universalistes sont directement menacés.
Rien n’est encore joué. Le second tour sera déterminant dans beaucoup de circonscriptions du pays. Le peuple de France peut faire échec à une force politique qui bafoue notre histoire, piétine nos valeurs et nous menace d’une terrible régression.
Tout doit être fait pour battre les représentants de l’extrême droite. La mobilisation des forces sociales du pays, des forces de gauches, des forces syndicales et associatives, de la jeunesse et de tous les citoyens et citoyennes engagés sera déterminante.
Au-delà, au soir de ce premier tour, le Parti communiste français s’adresse solennellement à l’ensemble des forces républicaines. Peuvent-elles consentir à voir notre nation défigurée, privée de ce qui lui aura toujours permis de porter en direction de l’Europe et du monde les idéaux de justice, de paix et de coopération entre les peuples, loin de l’idéologie xénophobe et liberticide de l’extrême droite ?
Le PCF appelle chacun et chacune, chaque force républicaine, à prendre, en conscience, ses responsabilités devant l’histoire.
Pour ce qui les concerne, les communistes entendent demeurer fidèles à leur histoire qui les a toujours vus privilégier l’intérêt général quand l’essentiel était en jeu. Dans tous les duels opposant un représentant de l’extrême droite à un ou à une candidat.e d’un parti républicain, ils appelleront donc sans hésitation à voter pour ce dernier. Et si un candidat ou une candidate communiste, quoique arrivé en troisième position, se retrouve qualifié pour le second tour à l’occasion d’une triangulaire, il ou elle se désistera pour que le candidat républicain le mieux placé ait les meilleures chances de battre l’extrême droite.
Il est des moments où les principes doivent prévaloir sur les calculs étriqués et politiciens. Restaurer la confiance de notre peuple en la politique, c’est clairement refuser toute attitude qui contribuerait au succès des pires ennemis de la démocratie.
Dimanche 7 juillet prochain, votons massivement pour les candidats et candidates du Nouveau front populaire et des forces républicaines qui permettront de battre l’extrême droite.
Depuis l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale, notre pays traverse une crise politique majeure : l’extrême droite et ses alliés sont désormais aux portes du pouvoir. Dans ce contexte, le Café pédagogique appelle à faire barrage à l’extrême droite et à voter pour le Nouveau Front Populaire. La comparaison des programmes d’éducation et des projets de société est édifiante : plus que jamais, il s’agit de se mobiliser pour une société plus juste et solidaire, pour une École de la liberté, de l’égalité et de la fraternité.