Des prix pas des primes : les agriculteurs doivent vivre de leur travail (PCF)

Il est urgent de changer de politique pour défendre notre souveraineté alimentaire et protéger nos agriculteurs face à l’inflation et la concurrence déloyale des traités de libre échange.

C’est pourquoi nous soutenons les agriculteurs en colère. Le gouvernement doit les entendre et les respecter.

Pris en étau entre l’industrie agroalimentaire et la grande distribution, les travailleurs de la terre sont au bord de l’asphyxie. Les agriculteurs voient bien l’impuissance des lois EGALIM à modifier les rapports de force dans la construction des prix, en l’absence d’une intervention directe de la puissance publique, toujours refusée par le pouvoir alors qu’elle est défendue depuis très longtemps par les communistes. D’après l’Observatoire de la formation des prix et des marges (OFPM), l’agriculture ne reçoit que 10% de la valeur ajoutée agroalimentaire. Et comme si cela ne suffisait pas, la profession n’en peut plus de voir ses coûts de production flamber plus vite que n’augmente le prix payé au producteur. Par exemple, l’Institut de l’élevage indique que le prix du lait de vache a baissé de 15 à 20 €/ 1000 L sur le dernier trimestre 2023 alors que le prix des intrants s’est maintenu. Le prix du gazole non routier s’établit à des niveaux très hauts, ne passant guère en dessous des 1 100 €/1 000 litres depuis un an. Cette situation va s’aggraver si la suppression de la détaxe – à laquelle se sont opposés les parlementaires communistes mais imposé par le gouvernement via le 49-3– voit le jour. Nous demandons le maintien de la détaxe sur le gazole non routier.

Dans une situation où les prix ne couvrent pas les coûts de production, il est impossible de vivre de son travail et d’engager les investissements que nécessitent l’urgente transformation agroécologique. En effet, la réintroduction de l’élevage dans les régions de grandes cultures, l’allongement des rotations ou encore la plantation de haies demandent de se projeter sur le temps long. Comment y parvenir quand on a aucune visibilité sur le prix de vente, livré au bon vouloir des forces d’argent ? Il est urgent de donner un horizon aux producteurs et de leur assurer un revenu décent. A quoi bon se lever le matin si ce n’est pas le travail qui fait le revenu mais les subventions publiques ?

Avec Léon Deffontaines, tête de liste aux élections européennes et André Chassaigne, député, nous demandons une toute autre répartition des fonds européens, avec des critères visant à reconstruire notre souveraineté alimentaire avec l’objectif de retrouver en France 500 000 agriculteurs et agricultrices d’ici 2030, correctement rémunérés, tout en accompagnant les transformations agroécologiques des pratiques agricoles.

Mettons cet argent public au profit d’une ambitieuse politique d’intervention publique sur les prix et les volumes. Il faut que le travail paye, et cela demande d’extraire la formation des prix des mécanismes de marché et de filières qui étranglent le producteur. C’est à l’État, avec les professionnels, d’instaurer des prix rémunérateurs, des filets de sécurité publics, des mesures de régulation des marchés et d’agir sur la façon dont se répartit la valeur ajoutée. Ainsi, le juste prix n’est pas qu’une émission télévisée, c’est aussi un combat de société visant à reprendre la main sur notre souveraineté alimentaire aujourd’hui déléguée aux marchés et à un quatuor de centrales d’achat.

Nous préférons la coopération internationale aux funestes traités de libre-échange dont le seul but est de mettre en concurrence les agricultures mondiales. Nous proposons de mettre en place des conférences permanentes territoriales, associant des représentants de la profession agricole, des industriels, des distributeurs, mais aussi les pouvoirs publics et de la société civile. Ces conférences auraient pour but de déterminer un prix d’objectif, soit un prix d’achat des produits agricoles couvrant les coûts de production et rémunérant dignement l’agriculteur. Pour les communistes, les modalités de répartition de la valeur ajoutée agroalimentaire doivent être renversées en vue d’accroître le prix payé au producteur plutôt que de conforter les profits des industriels et distributeurs.

Fabien Roussel, secrétaire national du PCF et député du Nord,

Paris, le 20 janvier 2024

Profits, export et grandes cultures : les vraies raisons des mégabassines (Dossier)

Liens étroits avec les exploitations céréalières, export à l’international via le port de La Rochelle… Des documents exclusifs sur les mégabassines des Deux-Sèvres montrent que celles-ci ne défendent en rien une agriculture locale.

• Cette enquête a été réalisée en collaboration avec le média Off Investigation. Elle est diffusée en partenariat avec l’émission La Terre au carré, de Mathieu Vidard, sur France Inter.

© Off Investigation / France Inter

La mégabassine de Mauzé-sur-le-Mignon (Deux-Sèvres) se dresse sur la plaine poitevine comme un château fort en place de château d’eau. Au-dessus des 2 mètres de talus, une première rangée de grillages surmontés de fils barbelés, un fossé puis une seconde clôture au sommet coupant dont les angles sont coiffés de caméras balayant la D101 qui relie Val-du-Mignon à la nationale. Une surveillance qui ne laisse rien passer : lors de notre visite le 27 novembre dernier, une camionnette de gendarmerie a rejoint notre stationnement devant le portail moins de cinq minutes après notre arrivée pour contrôler notre identité. Continuer la lecture de Profits, export et grandes cultures : les vraies raisons des mégabassines (Dossier)

Vœux 2024 de Fabien Roussel, secrétaire national du PCF

 

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Fabien Roussel lance une opération vérité sur les salaires (Vidéo)

Depuis son appel, le secrétaire national du PCF reçoit les fiches de paie de travailleurs de tout le pays, qui témoignent des trappes à bas salaire. Il souhaite avec cette opération relancer le débat sur le pouvoir d’achat, angle mort de la Macronie.

Un employé chargé de traiter les commandes du service drive dans un supermarché Carrefour à Briançon (Hautes-Alpes). © Thibaut Durand / Hans Lucas / AFP

Le gouvernement se moque des priorités des Français, tout occupé à son remaniement. Mais la gauche, elle, sait déjà quel cap devrait guider son action : la progression du pouvoir d’achat. Depuis mardi, des salariés et des retraités envoient massivement leur fiche de paie au PCF dans le cadre d’une « opération vérité sur les salaires », lancée par Fabien Roussel sur le plateau de TF1.

« Ça tombe de partout ! » apprécie le secrétaire national du PCF, qui a invité les citoyens à lui envoyer leur fiche de paie anonymisée 1. Il souhaite les déposer le 3 février à Matignon « pour montrer au premier ministre la réalité des salaires dans notre pays, car nous avons un gouvernement hors sol ». Il entend aussi faire participer à la délégation des personnes lui ayant envoyé leur feuille de rémunération. Continuer la lecture de Fabien Roussel lance une opération vérité sur les salaires (Vidéo)

Casino : L’État doit agir et permettre au groupe de sortir des logiques financières mortifères

COURRIER DE FABIEN ROUSSEL AU MINISTRE DE L’ÉCONOMIE ET DES FINANCES

Monsieur le Ministre,

Vous connaissez la situation du groupe Casino et les conséquences dramatiques de son démantèlement pour les salariés du groupe et pour l’ensemble de la région stéphanoise qui va perdre l’un de ses acteurs économiques et historiques majeurs.

A travers la France, plusieurs dizaines de milliers de salariés dont une majorité de femmes sont concernés et voient leur emploi menacé en raison des errements de gestion du PDG du groupe et d’un laisser-faire coupable de l’État.

La liquidation de ce groupe plus que centenaire comme la disparition de l’enseigne ne sont pourtant pas inéluctables. Les actifs économiques du groupe à l’échelle nationale présentent un intérêt économique évident dont témoignent les offres de reprise déjà présentées par ses concurrents historiques.

Comme vous le savez, le 21 décembre dernier, le bureau de Saint-Etienne Métropole a décidé de porter l’exigence d’un moratoire sur le processus de vente d’actifs et la mise en place d’un pôle de restructuration de la dette.

C’est donc à une révision profonde de la stratégie d’accompagnement de la liquidation du groupe que les élus locaux et les salariés vous appellent afin de tout mettre en œuvre pour assurer la viabilité du groupe, protéger l’intégralité de ses emplois et de ses activités et ouvrir de nouvelles perspectives de développement.

L’État doit jouer tout son rôle afin de permettre au groupe de sortir des logiques financières mortifères qui l’ont conduit dans l’abîme. Il doit jouer un rôle actif d’incitation et de protection des salariés comme de l’économie et créer les conditions pour que Casino redevienne le fleuron économique national qu’il a été, au service des consommateurs partout sur le territoire.

Dans l’attente de votre réponse, je vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de ma haute considération.

Fabien Roussel, député du Nord et secrétaire national du PCF,

Le 27 décembre 2023.

 

Loi des finances 2024. Pour Olivier Morin ( Modef) : « Les paysans sont les victimes de ce nouveau 49.3 » + N° 1 & 2 de TerreMer

La Première Ministre a de nouveau dégainé l’article 49.3 de la Constitution, ce jeudi 14 décembre, faisant ainsi passer sans vote la partie recettes du projet de loi de finances (PLF) 2024. Ce texte législatif ne répond pas aux attentes des petits exploitants agricoles, déplore Olivier Morin, secrétaire national du Modef et agriculteur biologique dans l’Indre.

« Le paysan doit pouvoir disposer d’un temps libre des paysans plus ou moins calqué sur celui des salariés »
GAIZKA IROZ / AFP

 

Champagne pour la FNSEA, soupe à la grimace pour l’agriculture paysanne. En faisant adopter en force la partie recettes du projet de loi du budget de l’Etat (PLF) 2024, via une vingt-et-unième utilisation du 49.3, Elisabeth Borne a fait une heureuse jeudi dernier. La fédération patronale a obtenu un amendement de dernière minute revenant sur une hausse de taxes destinées à limiter l’usage des pesticides et les prélèvements d’eau.

Pas de quoi cependant ravir tout le monde paysan. « Ce budget est néfaste pour l’agriculture familiale », a dénoncé le Modef qui a manifesté contre jeudi dernier. Et ce n’est pas le « projet de loi d’orientation et d’avenir » censée assurer la souveraineté alimentaire, que le ministre Marc Fesneau dévoile par petits bouts ces derniers jours avant un éventuel examen au Parlement au premier trimestre, qui rassure le syndicat revendiquant une « agriculture rémunératrice, solidaire, durable et responsable »

Vous avez organisé un rassemblement ce jeudi 14 décembre devant l’Assemblée nationale pour dénoncer les faiblesses du PLF 2024 concernant les agriculteurs. En quoi ce texte ne répond-il pas aux attentes du monde paysan ? Continuer la lecture de Loi des finances 2024. Pour Olivier Morin ( Modef) : « Les paysans sont les victimes de ce nouveau 49.3 » + N° 1 & 2 de TerreMer

Léon Deffontaines : « Les antinucléaires sont des écologistes du passé »

Léon Deffontaines, tête de liste du PCF pour les élections européennes, s’est rendu ce 5 décembre sur le site de la mine d’Hambach, en Allemagne, pour dénoncer un « triple scandale » environnemental.

La mine d’Hambach, en Allemagne, est responsable de la hausse des émissions de gaz à effet de serre. Son exploitant, l’entreprise RWE Power, en émet trois fois plus à elle seule qu’un pays comme la Finlande. Rainer UNKEL/REA

 

En pleine COP28, Léon Deffontaines s’est déplacé sur le site de la plus grande mine de charbon à ciel ouvert d’Europe. La tête de liste du PCF pour les européennes de juin plaide pour le mix nucléaire renouvelable, afin d’atteindre la neutralité carbone en 2050.

NDLR de MAC: Il sera présent aux côtés de Fabien Roussel les 12 et 13 décembre en Tarn et Garonne. L’occasion d’échanger avec lui! Le programme ici.

Pourquoi vous être rendu sur le site de la mine d’Hambach ?

Pour dénoncer le plus grand scandale environnemental d’Europe. Cette mine est responsable de la hausse des émissions de gaz à effet de serre. Son exploitant, l’entreprise RWE Power, en émet trois fois plus à elle seule qu’un pays comme la Finlande. En pleine COP28, nous alertons sur les conséquences de la sortie du nucléaire de l’Allemagne. Fermer des centrales nucléaires, c’est ouvrir des mines et centrales à charbon, au gaz et au pétrole. Continuer la lecture de Léon Deffontaines : « Les antinucléaires sont des écologistes du passé »

Cathy Philippe, secrétaire départementale du PCF : « Une joie d’accueillir Fabien Roussel dans le Tarn-et-Garonne » In DDM

Cathy Philippe a entamé en avril 2023 un 3e mandat de secrétaire départementale du PCF.
Cathy Philippe a entamé en avril 2023 un 3e mandat de secrétaire départementale du PCF. DDM – PIERRE-JEAN PYRDA

l’essentiel Le secrétaire national du Parti communiste français est attendu en Tarn-et-Garonne les 12 et 13 décembre. Il visitera la zone logistique de Montbartier et la centrale de Golfech. Fabien Roussel animera aussi une réunion publique, à Montauban, en compagnie de Léon Deffontaines, tête de liste du PCF aux Européennes de 2024.

Huit ans qu’un secrétaire national du PCF n’était pas venu en Tarn-et-Garonne. Catherine Philippe n’était pas encore en poste, en 2015, lorsque Pierre Laurent était venu à la rencontre des militants communistes.

La secrétaire départementale du PCF 82, également membre du conseil national du parti, est donc ravie d’accueillir Fabien Roussel, les 12 et 13 décembre… d’autant que le député du Nord ne sera pas le seul à descendre du train, mardi prochain sur les coups de midi, en gare de Montauban-Villebourbon. « Fabien sera accompagné de Léon Deffontaines, qui vient d’être élu à une très large majorité candidat du PCF pour les Européennes de 2024. »

A lire aussi : DECRYPTAGE. Elections européennes : derrière le Rassemblement national, les autres partis peinent à se lancer dans la bataille

Cathy Philippe ne tarit pas d’éloges sur cet Amiénois de 28 ans « qui a fait un formidable travail à son poste de secrétaire national des Jeunesses communistes ». Il n’y a pas de « JC » en Tarn-et-Garonne, « parce qu’il est difficile de recruter des jeunes qui vont poursuivre leurs études en dehors du département », mais la secrétaire départementale aimerait bien quand même en créer une.

L’économie sera au cœur de la visite de Fabien Roussel. Le leader du PCF est attendu mardi en milieu d’après-midi sur la zone logistique de Montbartier où l’accueillera Marie-Claude Nègre, la présidente de la CC Grand Sud Tarn-et-Garonne. Une rencontre avec les salariés d’un entrepôt est prévue.
« Mercredi, Fabien Roussel remettra sa casquette de député du Nord pour visiter la centrale nucléaire de Golfech. L’occasion pour lui de rappeler que le PCF défend le mix énergétique incluant le nucléaire. »

Salut républicain à Montech

Sur l’agenda tarn-et-garonnais de Fabien Roussel, à noter aussi « un salut républicain » à Montech, mardi à 13 h 30. « Pour ce rendez-vous, nous avons invité très largement l’ensemble des élus du département, maires, conseillers départementaux et conseillers régionaux à l’exception du RN », précise Mme Philippe. Mardi soir 12 décembre, à Montauban, Fabien Roussel tiendra une réunion publique à partir de 19 heures, à la salle des fêtes du Fau.

« Ce ne sera pas un meeting avec de longs discours. Fabien Roussel et Léo Deffontaines feront une brève introduction pour laisser un maximum à l’échange avec les personnes qui viendront à leur rencontre », indique la secrétaire départementale du PCF.

Cop 28 : Étudions Le document du PCF et de la revue Progressiste par G. Le Puill

 

Alors que la Cop 28 se déroule actuellement chez les rois du pétrole à Dubaï et suscite bien des polémique, il convient de rappeler que le Part Communiste Français et la revue Progressiste ont rendu public le 6 novembre un texte commun, conçu pour être soumis au débat de auprès de toutes les personnes souhaitant s’impliquer afin de garder une planète vivable pour les générations futures. Cet article est le premier d’une série de cinq consacrés à l’étude de ce texte. Continuer la lecture de Cop 28 : Étudions Le document du PCF et de la revue Progressiste par G. Le Puill

Inflation : quatre associations interpellent Emmanuel Macron et demandent une « transparence totale » sur les prix alimentaires

Quatre organisations de défense des consommateurs ont adressé, ce mercredi 19 novembre, une lettre au président de la République pour demander une « transparence totale » sur les marges des industriels et distributeurs et sur la construction des prix alimentaires.

Les signataires rappellent que l’inflation alimentaire a atteint plus de 20 %, le prix d’un litre de carburant a régulièrement avoisiné les 2 euros, et celui de l’énergie s’est envolé. Photo by Thibaut Durand/ABACAPRESS.COM

« Ces 2 dernières années ont été particulièrement éprouvantes pour le budget de nombreux ménages. » Ainsi commence la lettre écrite par les associations Foodwatch, UFC-Que Choisir, Familles Rurale et la CCLV (Consommation Logement Cadre de Vie), et adressée au président de la République.

Les signataires rappellent que l’inflation alimentaire a atteint plus de 20 %, le prix d’un litre de carburant a régulièrement avoisiné, voire dépassé les 2 euros, et celui de l’énergie s’est envolé. Partant de ce constat, et alors que certaines entreprises enregistrent des profits records, les associations exigent que « toute la lumière sur la construction des prix alimentaires » soit faite et de « mettre fin au plus vite aux marges excessives ».

Le 23 novembre, l’Insee publiait son étude annuelle, « France, portrait social », qui détaille les impacts économiques du système socio-fiscal et de l’inflation. Bilan : la hausse du niveau de vie ne permet pas de compenser les dépenses supplémentaires liées à l’inflation. Et évidemment, surtout pour les foyers les plus modestes. Continuer la lecture de Inflation : quatre associations interpellent Emmanuel Macron et demandent une « transparence totale » sur les prix alimentaires