Loi Duplomb. Le Conseil constitutionnel censure la possibilité de déroger à l’interdiction d’utiliser des néonicotinoïdes

C’est une victoire. Une victoire partielle certes contre la loi Duplomb. Au regard des exigences de la Charte de l’environnement adossée à la Constitution, le Conseil constitutionnel « censure les dispositions de l’article 2 de la loi qui permettaient de déroger par décret à l’interdiction d’utiliser des produits phytopharmaceutiques contenant des néonicotinoïdes ou autres substances assimilées, ainsi que des semences traitées avec ces produits », en particulier l’acétamipride dont la nocivité pour la santé est largement documentée et dénoncée. Continuer la lecture de Loi Duplomb. Le Conseil constitutionnel censure la possibilité de déroger à l’interdiction d’utiliser des néonicotinoïdes

Incendies dans l’Aude : « Nous vivons une double catastrophe, écologique et économique » alerte le maire PCF de Camplong-d’Aude

Le mégafeu de Ribaute (Aude), un désastre en lui-même, intervient sur un territoire déjà éprouvé par les crises viticoles et par une sécheresse sans précédent, où les flammes trouvent un terrain d’autant plus favorable.

 

Avec le gigantesque incendie qui dévore les Corbières depuis mardi 5 août vers 16 heures, le pays cathare endure un martyre. Camplong-d’Aude, petite commune située au pied du mont Alaric, à un jet de pierre du départ de l’incendie, à Ribaute, a été épargnée de justesse par les flammes.

Mais son maire, Serge Lépine (PCF), joint mercredi matin par l’Humanité, redoute que cette nouvelle catastrophe porte le coup de grâce à ce territoire historique de la viticulture française, déjà en grande difficulté économique.

Votre commune a-t-elle été touchée par l’incendie ?

Serge Lépine, Maire PCF de Camplong-d’Aude (Aude)

 

 

Non, nous avons eu de la chance, Camplong a été épargnée. La tramontane, qui souffle terriblement depuis le nord-ouest, a poussé les flammes à toute vitesse directement de Ribaute vers Tournissan et Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, qui ont brûlé. C’est là qu’il y a des victimes. Continuer la lecture de Incendies dans l’Aude : « Nous vivons une double catastrophe, écologique et économique » alerte le maire PCF de Camplong-d’Aude

Rupture(s) démocratique… Par Patrick Le Hyaric

Nous n’en avons pas fini avec les puissantes répliques sismiques provoquées par la loi « Duplomb », improprement baptisée « loi pour lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur ».

Ce texte soutenu par les macronistes en perdition, les droites et l’extrême droite shootées au trumpisme a été imposé grâce à l’utilisation, par les soutiens de cette loi, d’artifices législatifs empêchant tout débat à l’Assemblée nationale, dans le but de réunir une commission mixte paritaire où ces mêmes forces politiques vivent dans un entre-soi donnant raison à Robespierre sur « la perfide tranquillité du despotisme représentatif * ».

Le souci du détail nous conduit à préciser que sur les quatorze membres de cette commission, trois ont été d’éminents responsables de la FNSEA. Continuer la lecture de Rupture(s) démocratique… Par Patrick Le Hyaric

Le PCF opte pour un « large front contre l’impérialisme américain »

Voilà qui est satisfaisant… Franck excuse-moi je ne peux m’empêcher de mettre un point final à ta livraison du jour avec cette déclaration de Fabien Roussel… Tu devrais demander à notre préfacier qu’il vienne débattre avec toi sur ce que nous Français nous devons construire pour entrer dans cette alliance non pas contre les États-Unis mais au nom de tous les peuples y compris celui que l’on nomme américain, avec la proposition chinoise d’un destin commun… Ce que nous pouvons apporter, défendre, vouloir… (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

par Esteban Evrard

Sous couvert de « stabilisation commerciale », Ursula Von der Leyen a négocié en catimini un « accord » qui livre les clés de notre avenir industriel, énergétique et militaire aux États-Unis de Donald Trump. Dans un communiqué, le Parti communiste français (PCF) dénonce une reddition pure et simple et appelle à construire un front large et populaire contre cette soumission organisée. Continuer la lecture de Le PCF opte pour un « large front contre l’impérialisme américain »

Ducs de Gascogne, une entreprise historique menacée… par Jean-Paul Legrand

Dans LIBERTES ACTUS, un historique complet sur la situation de l’entreprise Ducs de Gascogne de Gimont (32) ET LES PROPOSITIONS COMMUNISTES POUR SAUVER L’ENTREPRISE.
Dans le Gers
Entreprise emblématique du Gers, Ducs de Gascogne est aujourd’hui au bord du gouffre. Placée en redressement judiciaire depuis mai 2025, elle pourrait être liquidée dès novembre. Une chute brutale qui soulève une question plus large : comment une PME patrimoniale enracinée dans son territoire a-t-elle pu devenir, en quelques années, une coquille vidée par la logique financière ?
En 2017, Marie et Cyril Jollivet reprennent l’entreprise à Pierre Dubarry, figure historique de l’agroalimentaire local. À l’époque, l’entreprise compte 75 salariés, produit trois millions de boîtes de foie gras et réalise 11 millions d’euros de chiffre d’affaires. Les nouveaux propriétaires parlent alors d’une « belle endormie à réveiller ». Continuer la lecture de Ducs de Gascogne, une entreprise historique menacée… par Jean-Paul Legrand

Droits de douane : face à la guerre commerciale de Trump, l’Union européenne capitule

Donald Trump et Ursula von der Leyen ont dévoilé, dimanche 27 juillet, l’accord commercial négocié entre les États-Unis et l’Union européenne (UE). Avec des droits de douane de 15 % sur les produits européens importés, la Maison Blanche sort grand vainqueur de sa guerre économique, tandis que les Vingt-Sept doivent se contenter du moins pire.

Le président américain Donald Trump et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen à l’issue de leur rencontre, à Turnberry, dans le sud-ouest de l’Écosse, le 27 juillet 2025.
© Brendan SMIALOWSKI / AFP

 

Malgré son poids dans un bras de fer qu’elle aurait pu assumer, l’Union européenne (UE) s’est pliée aux exigences des États-Unis. L’accord douanier révélé, grands sourires, par Donald Trump et Ursula von der Leyen tourne à l’avantage de la Maison Blanche, laissant Bruxelles accuser le coup d’un conflit commercial qu’elle a voulu éviter. Comme un symbole, le président républicain – malgré sa venue en Écosse – se trouvait à domicile, la rencontre s’étant déroulée dans son complexe de golf situé à Turnberry. Continuer la lecture de Droits de douane : face à la guerre commerciale de Trump, l’Union européenne capitule

Un événement politique de haute portée

À l’initiative d’Éléonore Pattery, 23 ans, actuellement étudiante en Master QSE et RSE (Qualité, Sécurité, Environnement / Responsabilité Sociétale des Entreprises), la pétition contre ce qui est communément appelée « Loi Duplomb » est en train de devenir un événement politique de haute portée. À l’heure où ces lignes sont écrites, nous marchons vers les 2 millions de signatures.

Non à la loi Duplomb 

C’est en tant que future professionnelle de la santé environnementale et de la responsabilité collective, qu’Éléonore Pattery a initié cette campagne de signatures sur le site de l’Assemblée nationale quand cette loi n’a été adoptée que par l’entremise de manigances d’arrière-salles au Parlement. L’Assemblée nationale n’a pas eu à en débattre véritablement. Les amendements déposés par l’opposition de gauche et des écologistes ayant été rejetés sans débat.

En plus d’être une aberration scientifique, éthique, environnementale et sanitaire, cette loi devient le symbole de la démocratie parlementaire foulée au pied par les intérêts de l’agrochimie et de l’agrobusiness. Et maintenant, la Présidente de l’Assemblée nationale, bien contrainte de la remettre à l’ordre du jour des débats, ne veut surtout pas de nouveau vote.

Or, il peut devenir impossible de nier cette vague citoyenne qui montre le rejet massif d’une loi qui menace notre santé, notre biodiversité et l’avenir de notre agriculture en réintroduisant des pesticides néonicotinoïdes, comme l’acétamipride, ou en facilitant l’appropriation de la ressource en eau au profit de quelques gros agri-manager et l’agrandissement de fermes-usines.

Un débat doit avoir lieu, avec un droit d’amendement et un vote. Le président de la République a le pouvoir de ne pas promulguer cette loi qui ne « protège » pas le travail paysan, mais protège les firmes de l’agro-industrie. 

Non à la loi Duplomb 

Et, l’Anses

Mieux encore, alors que la loi ne traite pas avec précision les missions de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), un décret publié le 8 juillet prévoit deux dispositions particulièrement préoccupantes. L’une permet au ministre de l’Agriculture de décider, par arrêté, d’une liste de pesticides qu’il souhaite voir examiner de manière prioritaire et contraint l’Anses à prendre en considération cette liste dans la définition de son calendrier d’autorisation de mise sur le marché.

Il s’agit d’une pression directe sur l’agence veillant à la qualité alimentaire et à l’environnement, -l’Anses-, qui devra désormais d’abord examiner les demandes de pesticides choisis par le ministre.

La seconde disposition, complémentaire de celle-ci, introduit dans les critères de mise sur le marché, celui dit « de condition agronomique ». Ceci cache en fait  la volonté de permettre l’utilisation de produits dont la nocivité est avérée, mais jugée par certains indispensable à la production.

L’affaire est grave. Laisser seul le ministère de l’Agriculture prendre de telles décisions est contraire à notre droit puisque l’Anses est sous la triple tutelle des trois ministères.

Les principes de précaution et de prévention, qui, tous deux, figurent dans la Constitution, sont allègrement violés, tout comme le principe de non-régression. L’indépendance de l’Anses est mise en cause, ainsi que la possibilité de faire prévaloir les critères de santé et environnementaux sur les enjeux d’augmentation de la productivité – afin de ne pas traiter ceux de la rémunération du travail paysan.

Le Conseil constitutionnel et le Conseil d’État devraient être saisis immédiatement. 

Amplifions le grand mouvement citoyen en cours. 


Image by jette55 from Pixabay.

Loi Duplomb : le point de vue de la commission écologie du PCF

Communiqué du groupe de travail « Pollution-Santé-Environnement » de la commission Ecologie du PCF.

Comme les syndicats agricoles Confédération paysanne et MODEF, la commission écologie du PCF dénonce le caractère mortifère pour l’agriculture, l’environnement et la santé publique, de la proposition de loi du sénateur LR Laurent Duplomb. Votée en juillet 2025 par le Parlement et visée par une pétition pour son abrogation ayant déjà recueillie 1 million de signatures, cette proposition de loi affiche le but populiste de « Lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur » au prix de reculs environnementaux et sanitaires majeurs et d’une main mise sur les moyens de contrôle de l’État.

PETITION

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La pétition contre la loi Duplomb réunit près d’un million de signatures

Une étudiante, Éléonore Pattery, est à l’origine de cette pétition contre le texte controversé qui réautorise certains pesticides mortifères. Le seuil de 500 000 signatures a été dépassé. Dimanche 20 juillet, elle en affichait 960 000. Yaël Braun-Pivet s’est dit « favorable » à un débat mais affirme qu’il « ne pourra en aucun cas revenir sur la loi votée ».

Banquet paysan pour protester près du Sénat contre la loi Duplomb avant son examen par la commission mixte paritaire, le 30 juin 2025.
© Raphael Lafargue/ABACAPRESS.COM

 

Le 10 juillet dernier, une étudiante inconnue du grand public, Éléonore Pattery, 23 ans, déposait en ligne sa pétition « Non à la loi Duplomb ». Elle a atteint rapidement les 100 000 signatures, palier nécessaire pour être publiée sur le site de l’Assemblée. Suite à cela, la pétition est devenue virale, atteignant 200 000 signatures dans les trois jours suivant. Continuer la lecture de La pétition contre la loi Duplomb réunit près d’un million de signatures

Quels rapports syndicats/partis construire pour défendre une agriculture familiale et émancipatrice?

Vice-président du MODEF et militant PCF, Agriculteur, vice-président du Mouvement de défense des exploitants familiaux (MODEF) et militant au Parti communiste français (PCF), Olivier Morin revient sur les enjeux des rapports syndicats/partis dans le monde agricole, ainsi que sur les initiatives communes passées et à imaginer.

C’est peu de dire que syndicalisme et engagement politique sont étroitement liés. Le monde agricole n’échappe pas à la règle. Il suffit d’observer les responsables de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) qui deviennent parlementaires et, plus récemment, les liens constatés entre une frange non négligeable des militants de la Coordination rurale et les partis d’extrême droite. Si les forces réactionnaires et d’argent agissent de la sorte, de manière décomplexée, c’est qu’elles ont conscience que les liens entre organisations syndicales agricoles et partis politiques peuvent permettre d’asseoir leur idéologie. D’autant plus lorsqu’elles actionnent les rouages du monde agricole tel qu’il va. Continuer la lecture de Quels rapports syndicats/partis construire pour défendre une agriculture familiale et émancipatrice?