Affiches de l’éducation nationale. Jean-Louis Bianco : « La laïcité, c’est l’unité des citoyens dans la diversité »

Paris, le 26 août. Le ministre de l’Éducation, Jean-Michel Blanquer, présente sa campagne. Christophe Archambault/AFP

Les huit images de la campagne de promotion de la laïcité lancée par le ministère de l’Éducation nationale véhiculent en creux une idéologie qui désigne certaines communautés comme une menace au vivre-ensemble. Entretien.

Jean-Louis Bianco Président de la Vigie de la laïcité

Jean-Louis BiancoPrésident de la Vigie de la laïcité

Le ministre a dévoilé une campagne d’images représentant des enfants dans des situations diverses avec des textes comme « permettre à Sacha et Missa d’être dans le même bain, c’est ça la laïcité ». Pensez-vous que ces images vont permettre de bien défendre et expliquer ce qu’est la laïcité ?

Jean-Louis Bianco Ces images sont hors sujet. Nulle part il n’est question de ce qu’est la laïcité, à savoir la neutralité des services et des institutions publics, la séparation des Églises et de l’État et la liberté de conscience. Nager ensemble dans la piscine ou lire ensemble le même livre, comme le font les enfants dans cette campagne, ça n’a rien à voir avec la laïcité, dont la définition n’est donnée nulle part. Par ailleurs, c’est le ministère de l’Éducation qui lance cette opération, et on ne comprend pas pourquoi on ne nous montre que des enfants, alors que c’est aussi aux enseignants que s’imposent des obligations en matière de laïcité, en particulier le devoir de neutralité. On ne les voit pas alors que ce sont eux, avec l’ensemble des personnels de l’éducation nationale, qui transmettent les principes et les valeurs.

Si elles n’expliquent pas la laïcité, que disent ces images ?

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PCF. Présidentielle, une rentrée dans les starting-blocks pour les communistes

Fabien Roussel lors de son discours à l'université d'été du PCF à Aix-en-Provence, samedi 28 août.

L’université d’été du PCF à Aix-en-Provence a été l’occasion pour Fabien Roussel de marteler ses priorités pour une élection à laquelle il participe « pour gagner ». Emploi, pouvoir d’achat, jeunesse et écologie seront, dans les semaines à venir, au menu des communistes qui partagent l’enthousiasme de leur candidat. La création de « comités locaux pour les Jours heureux » a également été annoncée.

Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), envoyée spéciale.

Trente-deux semaines, soit 225 jours très précisément. Le candidat communiste à l’élection présidentielle n’a pas manqué de faire le compte du temps imparti d’ici le premier tour pour « relever le défi des jours heureux », samedi, lors de l’université d’été du PCF qui a réuni à Aix-en-Provence quelque 500 militants venus de toute la France. « Nous n’allons pas à cette élection pour faire de la figuration, nous y allons pour gagner, pour diriger le pays, pour redonner le pouvoir aux citoyens, au monde du travail », a lancé Fabien Roussel à ses troupes, assurant voir « grandir l’intérêt pour notre candidature » qui n’a rien d’une « aventure personnelle ». Continuer la lecture de PCF. Présidentielle, une rentrée dans les starting-blocks pour les communistes

Stéphanie Roza : « La focalisation sur la race et le genre fait aujourd’hui écran aux questions sociales »

Philosophe spécialiste des Lumières et des précurseurs du socialisme, Stéphanie Roza vient de publier « La gauche contre les Lumières ? » (Fayard, 2020) dans lequel elle revient sur l’émergence, au sein de la gauche intellectuelle, d’une critique radicale contre les principes fondateurs des Lumières, au risque de jeter le bébé avec l’eau du bain. À l’heure où le rapport à l’universalisme, à la science ou au progrès sont au cœur du débat public, nous avons souhaité nous entretenir avec elle.

Le Comptoir : Dans votre livre, vous analysez la manière dont s’est développée dans une partie de la gauche, à partir des années 1970, une critique radicale contre l’universalisme, le rationalisme et le progressisme des Lumières. En quoi s’agit-il d’une rupture avec les critiques qui avaient déjà pu être observées depuis le XIXe siècle ?

Stéphanie Roza © Celine Nieszawer

Stéphanie Roza : Dès le XIXe siècle, il y a déjà des critiques du machinisme mais qui ne sont pas forcément dirigées contre le progrès en tant que tel. En revanche, au début du XXe siècle, des syndicalistes révolutionnaires en rupture de ban par rapport au mouvement socialiste et la Deuxième Internationale, comme Georges Sorel et un certain nombre d’intellectuels regroupés autour de la Revue socialiste, développent une critique très radicale du progrès. Ce dernier est accusé d’être une valeur portée par la République bourgeoise qui compromet le mouvement ouvrier avec la bourgeoisie républicaine. S’il s’agit d’une critique radicale de l’héritage des Lumières, ce n’est pas une critique du rationalisme. Sorel prend soin de distinguer le rationalisme des Lumières, critiquable car lié au progressisme, du rationalisme de Pascal au XVIIe siècle qui constitue à ses yeux le bon rationalisme. Continuer la lecture de Stéphanie Roza : « La focalisation sur la race et le genre fait aujourd’hui écran aux questions sociales »

Moissac: Le contrôle de Police dérape in DDM + Communiqué de presse du PCF

Tarn-et-Garonne : obligation de port du masque: le contrôle de police dérape à Moissac

Françoise Fontanier en train de se relever, entourée des deux agents de la police municipale.
Françoise Fontanier en train de se relever, entourée des deux agents de la police municipale. Photo DDM

C’est en plein centre-ville, qu’un contrôle de police pour non-port du masque a mal tourné vendredi dernier. Une policière est tombée à terre et a déposé une plainte.

Que s’est-il passé vendredi dernier à l’angle de la rue Sainte-Catherine et de la rue de la République? Contrôlée par la police municipale, Françoise Fontanier, présidente de l’association Le Nouvel Amphi, a été maîtrisée au sol par l’un des agents. Une scène inhabituelle qui n’a pas manqué d’attiser la curiosité des passants. Une plainte a été déposée par la policière, tandis que Françoise Fontanier en aurait l’intention également.

Deux versions des faits s’affrontent en effet, et demandent une enquête approfondie.

Un contrôle pour non-port du masque Continuer la lecture de Moissac: Le contrôle de Police dérape in DDM + Communiqué de presse du PCF

Laurent Brun : une position de bon sens et surtout de classe…

Je voudrais dire mon accord à 100 % avec cette intervention de Laurent Brun qui reprend un texte de Lorenzo Battisti. C’est la première qui me donne le sentiment d’être entendue, ce qui n’est pas seulement une satisfaction personnelle mais le choix de la plupart de ceux qui animent ce blog autour de la perspective du socialisme. Le socialisme ne saurait être le résultat d’un complot de dirigeants mais bien le résultat d’un combat de classe dans lequel doit toujours plus s’élever la conscience de ceux qui luttent pour l’émancipation humaine. Je suis tout à fait d’accord avec le constat que Macron comme la plupart des dirigeants capitalistes certes ont des objectifs mais ils improvisent et doivent de plus en plus faire face à des difficultés et en ce moment il manœuvre en recul. (note de Danielle Bleitrach)

Il n’y a pas de pouvoir omnipotent et manipulateur, il y a des classes sociales qui s’affrontent dans des interactions complexes, des intérêts convergents des membres de ces classes, mais également des contradictions. Continuer la lecture de Laurent Brun : une position de bon sens et surtout de classe…

Jeux olympiques : la richesse du sport réside dans sa diversité in Avant Garde

 

Dimanche dernier, le coup de sifflet final des jeux olympiques a retenti dans le stade olympique de Tokyo.

Un final en trombe pour l’équipe de France qui remporte trois médailles d’or dans les 24 dernières heures dans trois sports collectifs : le Handball féminin et masculin et le Volley Ball masculin. Des victoires qui permettent de redorer l’équipe de France suite à un certain nombre de fiasco dans de nombreux sports.

Ces jeux olympiques ont été une magnifique vitrine pour les sports collectifs, des millions de jeunes ont pu s’identifier à ces sportives et sportifs et sont probablement des centaines de milliers à vouloir pratiquer le volleyball, le handball, le rugby ou encore le basketball.

Pourtant, cette aspiration forte à la pratique sportive des jeunes entre directement en contradiction avec la politique gouvernementale. Trop occupé à détruire le baccalauréat, Jean-Michel Blanquer semble avoir oublié qu’il était également ministre des sports. Continuer la lecture de Jeux olympiques : la richesse du sport réside dans sa diversité in Avant Garde

Fête de l’Humanité. Le bon de soutien, mode d’emploi

à Paris, place de la République, des mililtants à la rencontre des passants. Sadak Souici

Ce sésame vous ouvre les portes de la Fête de l’Humanité. L’acheter c’est aussi devenir un acteur de la préparation de cet événement.

Par Patrick Le Hyaric Directeur de l’Humanité

Voilà qui est réconfortant ! Bien que nous ayons lancé avec retard la campagne de bons de soutien à l’Humanité donnant droit à l’entrée de la Fête et malgré les incertitudes liées à l’évolution de la situation sanitaire, nous recevons chaque jour des centaines de paiements, soit directement à partir de notre plateforme numérique, soit par la vente par des militants communistes ou la Société des lectrices et lecteurs. Ceci confirme à quel point l’attachement à cet événement, partie prenante du patrimoine national, est fort et combien le désir de retrouvailles, d’échanges fraternels, de culture et de débats est puissant. Il est inséparable du plaisir de pouvoir assister à de beaux concerts sur les trois scènes qui accueilleront différents genres de musique, des artistes de renom comme de prometteuses jeunes pousses. Tout ceci pour une dépense de 30 euros, qui plus est déductible à hauteur de 66 % des impôts, en partenariat avec le fonds de dotation « Humanité en partage ». Ceci conduit de nombreux amis, dont quelques-uns savent qu’ils ne pourront se rendre à la Fête, à acheter plusieurs bons en soutien à l’Humanité.

Nous nous appliquons à préparer une Fête sécurisée. L’espace pour y circuler, assister à des débats ou à des concerts dans des conditions optimales sera très important.

Pour une édition 2021 réussie

Acheter et diffuser dès maintenant le bon de soutien permettra à l’Humanité de faire face aux coûteux frais de la Fête et d’assurer sa réussite, dans un contexte où sa tenue relève de la nécessité et d’un esprit de responsabilité partagée sans faille.

C’est le moyen de créer les conditions pour que notre presse puisse affronter les lourds défis de la rentrée et les prochaines échéances électorales, décisives pour le pays. L’enjeu est de peser plus encore dans le débat public pour que rayonne davantage le besoin de mises en commun, de justice et d’égalité, d’idées communistes qu’une pandémie mondiale a mises sur le devant de la scène parce qu’elles lient le devenir de chacune, de chacun à la sécurité de toutes et tous, sur toute la planète. L’internationalisme, l’exigence de transformations sociales, démocratiques et environnementales profondes seront au rendez-vous de La Courneuve. Il se veut celui des travailleuses et travailleurs de première et seconde lignes, ces « premiers de corvée » que le pouvoir a vite renvoyés aux oubliettes et méprise aujourd’hui comme hier.

Dès aujourd’hui, avec le bon de soutien, vous pouvez être les acteurs de la préparation d’une Fête qui ambitionne d’être celle du rassemblement et de la riposte populaire. Après près de deux années d’atonie sociale pour cause de pandémie, le pouvoir profite de la situation pour faire reculer les libertés et prépare une nouvelle offensive contre les droits sociaux des travailleurs, notre système de retraite et d’assurance-chômage. Il compte tout autant continuer à vendre à la découpe les piliers de la République sociale et la propriété collective des citoyens.

Acheter et placer des bons de soutien, c’est aussi participer à la solidarité avec les plus démunis : pour chaque bon de soutien placé, un euro sera reversé au Secours populaire français. Réussir cette édition de la Fête n’en est que plus urgent.

Alors, maintenant, ensemble, pour que vive la Fête de l’Humanité 2021.

Rapport du GIEC : la France doit agir à la hauteur de l’alerte scientifique ! (PCF)

Nous voulons d’abord saluer le travail des milliers de scientifiques qui ont contribué à ce rapport, en particulier des experts français du GIEC. Femmes et hommes de science, souvent financés par des services publics, jouent un rôle essentiel de lanceurs d’alerte. 

Un réchauffement climatique gravissime !

Ce lundi 9 août, le rapport du groupe 1 du GIEC, confirme la gravité du déréglement climatique déjà mesurable avec +1,1 degré de réchauffement. Les conséquences, comme en témoignent les feux de forêts (Canada, Russie, Grèce) et les inondations (Allemagne et Belgique) de grande ampleur sont gravissimes.

Il y a 30 ans, les experts avaient déjà correctement anticipé par leurs calculs cette évolution dramatique que nous connaissons aujourd’hui. Dans la continuité des 5 autres rapports du GIEC, les chercheurs sont de plus en précis : montée des températures, jusqu’à rendre de vastes zones de la planète invivables ; montée du niveau des océans, avec une fonte des glaciers plus rapide que prévu ; perturbation des écosystèmes océaniques en proie à une acidification… c’est un changement du niveau de la dernière déglaciation il y a 20 000 ans qui a pourtant pris plusieurs milliers d’années pour s’établir à l’époque, qui se produit ici sous nos yeux à l’échelle d’une vie humaine et avec une vitesse 30 fois plus rapide !

Aucun écosyteme n’est capable de s’adapter à une telle évolution et les conséquences irréversibles vont se sentir encore durant des milliers d’années. La sécurité alimentaire mondiale est en jeu directement ainsi que le déplacement de centaines de millions de personnes des zones côtières. Ce rapport le montre à nouveau : chaque dixième de degrés compte. Il faut tout mettre en œuvre pour maintenir le réchauffement global en dessous de +1,5 degré.

Pour atteindre cet objectif préconisé par l’Accord de Paris, le monde doit parvenir à la neutralité carbone d’ici 2050.

Ainsi, l’ONU préconise de baisser de 7,4 % chaque année les émissions de 2020 à 2030, soit l’équivalent des conséquences de la crise du Covid, c’est dire l’ampleur des transformations à mener, à la fois pour atténuer le changement climatique, mais aussi pour s’y adapter. Or, selon l’Agence internationale de l’énergie, nous sommes plutôt sur la trajectoire de 3,5 degrés de réchauffment, ce qui serait catastrophique.

Changer de politique est urgent et possible !

Le système capitaliste actuel, finançant les activités polluantes et avec pour seule boussole le profit et la rentabilité à court terme est incapable de répondre à ce défi, comme en témoigne le refus du G20 de juillet dernier de s’engager dans des mesures compatibles avec l’objectif 1,5 degré.

Il faut dès maintenant revoir les critères de financement et le rôle des banques pour réorienter l’argent vers tous les investissement bas carbone : transports, énergie, logement, agriculture, procédés industriels. Cela heurte le cœur même du fonctionnement du capitalisme qui doit être dépassé. L’heure est grave, il faut prendre le pouvoir sur l’économie !

Il s’agit aussi dès maintenant de rendre effectif le fonds vert de 100 milliards d’euros par an pour aider les plus pauvres promis lors de l’Accord de Paris de 2015, qui ne se traduit pas dans les montants actuellement alloués.

Ce sera tout l’enjeu de la COP 26 qui se déroulera à Glasgow, en novembre prochain : seuls des changements politiques majeurs à travers le monde nous permettront d’être à la hauteur de l’enjeu.

Quant à la France, les mesures sont clairement insuffisantes comme l’a pointé récemment le Haut conseil pour le Climat : son devoir d’exemplarité doit la conduire à avoir un objectif de neutralité carbone et réduire également, au-delà de ses seules émissions territoriales, son empreinte carbone, conséquence de nombreux produits importés et consommés en France.

Nous n’en prenons pas le chemin avec la politique menée sous le quinquennat d’Emmanuel Macron !

Plus ambitieux que la neutralité carbone, le PCF et son candidat à l’élection présidentielle, Fabien Roussel préconisent de viser une empreinte carbone nulle d’ici 2050 : ce qui suppose une relocalisation des industries et des efforts accrus dans l’efficacité énergétique, ainsi que de conserver notre atout d’une électricité qui est déjà décarbonnée à plus de 90 %.

Tous les leviers doivent être mobilisés à cette fin, qu’il s’agisse de progrès techniques ou de gains en sobriété énergétique, qui permettent, ensemble, que la politique climatique ne soit pas synonyme de régression sociale.

Nous appelons aussi à une hausse significative des budgets de recherche, des volumes d’enseignements scientifiques et à un encouragement massif à la vulgarisation scientifique dans les médias pour que chaque citoyen.ne soit conscient.e de ce bouleversement sans précédent, et acteur des combats écologiques à mener.

Paris, le 9 août 2021

Egalité. Ces villes qui planchent sur un espace urbain au féminin in Humanité

Les agressions sexuelles auraient majoritairement lieu dans l’espace public. Permettre aux femmes de de sortir et de se sentir en sécurité, y compris la nuit, un objectif ardu, mais fondamental. © Simon Lambert/Haytham-REA

Les agressions sexuelles auraient majoritairement lieu dans l’espace public. Permettre aux femmes de de sortir et de se sentir en sécurité, y compris la nuit, un objectif ardu, mais fondamental. © Simon Lambert/Haytham-REA

De Nantes à Paris, en passant par Ivry-sur-Seine et Lyon, des municipalités mettent en place des mesures innovantes pour rendre la rue plus sécure et plus égalitaire. Enfin.

À première vue, l’espace public est mixte. À y regarder de plus près, celui-ci est majoritairement conçu, construit, approprié par les hommes. Le constat, étayé par plusieurs études, est très clair : équipements sportifs extérieurs se limitant à des appareils de musculation, des city-stades ou des skateparks occupés majoritairement par des garçons ; toilettes publiques absentes ; rues mal éclairées, propices à favoriser un sentiment d’insécurité ; cours de récréation qui peuvent être monopolisées par des joueurs de foot, reléguant les filles aux marges ; ­stations de métro non accessibles avec une poussette…

Sans oublier les affiches publicitaires sexistes, mais également les sifflements, les insultes et les agressions sexuelles dans la rue. Dans les transports en commun, selon le Haut-Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (HCE), 100% des usagères ont été victimes au moins une fois dans leur vie de harcèlement sexiste ou d’agression sexuelle. Continuer la lecture de Egalité. Ces villes qui planchent sur un espace urbain au féminin in Humanité

Histoire. 4 août 1789, la nuit du nouveau monde

NDLR de MAC: Il y a tant de privilèges à abolir encore.

Il y a 232 ans, les députés de l’Assemblée nationale constituante, sous la pression populaire, proclamaient l’abolition des droits féodaux et de divers privilèges.

Une nuit qui bouleversa l’histoire et instaura un monde nouveau. Celle du 4 au 5 août 1789, lorsque, entre 8 heures du soir et 2 heures du matin, le système féodal qui corsetait la France depuis les Carolingiens s’effondre en quelques heures.

Cette rupture fondamentale, marquant la fin inattendue de la société d’ordres, n’aurait pas eu lieu sans la Grande Peur, période qui suit la prise de la Bastille. Dans toute la France, les paysans craignent les conséquences des événements du 14 juillet, une réaction nobiliaire comme il s’en est déjà produit des années plus tôt, avec la réactivation de vieux droits féodaux tombés en désuétude. Dans de nombreuses campagnes, des rumeurs se répandent, laissant croire que des attaques et pillages ordonnés par les aristocrates se préparent. Des paysans s’arment et se rendent dans les châteaux seigneuriaux, parfois avec violence. La grande peur des paysans est devenue celle des possédants, qui craignent désormais l’insurrection. Continuer la lecture de Histoire. 4 août 1789, la nuit du nouveau monde