Onfray : mais qui a engendré ce sinistre crétin et d’autres de la même espèce ? (entretiens croisés)

Il n’y aura pas ici de débats avec l’extrême-droite et les falsificateurs de l’histoire sous quelque forme que cette falsification se présente… La France est asphyxiée sous la domination de ces pseudos intellectuels, nouveaux philosophes et sélections universitaires infâmes, mémoire trafiquée par la Mitterrandie. Michel Onfray et ses pareils n’ont pas dupé éditeurs, médias, ça a été une ligne, la gauche au pouvoir devait être atlantiste, dénoncer sous un pseudo sociétal la Révolution, ils ont promu Olympe de Gouges, fait de Lorent Deutsh l’historien officiel de la mairie de Paris. Aujourd’hui ce sont les mêmes qui à coup de faux éhontés organisent la diffusion d’un pseudo-génocide en Chine ou, ce sont les mêmes, qui organisent la condamnation de l’URSS qui serait coupable de la famine ukrainienne et blanchissent les crimes dans le Donbass. Les mêmes qui nous distillent la haine du peuple et l’amour pour les puissants décadents. Le mélange explosif entre le sensationnel médiatique, l’incurie intellectuelle et le négationnisme est ici dénoncé mais ne va pas jusqu’à voir le ressort réel de cette “escroquerie” intellectuelle, l’anticommunisme et sa haine de classe et le fatras autorisé, promu, alors que d’autres sont censurés pour cette seule cause avec la substitution d’une pseudo dimension populaire, en fait tout simplement fasciste, les culpabilités sont nombreuses à commencer par ceux qui ont suivi Furet et sa haine de la Révolution avec l’opération de Mitterrand autour du bicentenaire et les dirigeants liquidateurs du PCF, l’Humanité ont et continuent à jouer à ce petit jeu de la révision de l’histoire… Alors ces spécialistes peuvent jouer les prudes du savoir, ils sont eux-mêmes coupés d’un peuple dont ils ont contribué et contribuent à l’ignorance, la critique savante est nécessaire mais elle n’est pas suffisante, la gangrène a pénétré profond dans l’âme de notre peuple. (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

Entretiens Politique Michel Onfray s’est longtemps fait passer pour un représentant des classes populaires. Alors que sa nouvelle revue Front populaire le place sans aucun doute possible à l’extrême droite du spectre politique, deux historiens, qui s’étaient déjà exprimés à son sujet en 2010, dialoguent dans les colonnes du Grand Continent pour défaire les mythes avec lesquels s’est construite cette personnalité médiatique. On y découvre un faussaire et un manipulateur de textes, dont la voix ne porte peut-être déjà plus autant qu’avant.

Photo portrait le faussaire Onfray : fin de partie histoire doctrines philosophie France populisme style populiste mouvements sociaux Gilets jaunes société Europe eurosceptiques Élisabeth Roudinesco Guillaume Mazeau

AUTEUR Gilles Gressan

Il y a 10 ans, deux historiens français, Elisabeth Roudinesco et Guillaume Mazeau, consacraient deux études critiques aussi dures que documentées au travail de Michel Onfray à partir notamment de ses publications sur la révolution française et sur Sigmund Freud1En contraste avec l’image véhiculée par les médias d’un philosophe de gauche, travailleur acharné d’une histoire critique de la philosophie permettant une nouvelle émancipation populaire par la défense de la liberté, ils démontraient un usage superficiel et abondant d’auteurs, d’interprétations et d’imaginaires provenant directement de l’extrême droite, avec des penchants réactionnaires et parfois même antisémites. Dans cette séquence marquée par la parution de la revue Front Populaire et la recomposition politique qu’elle semble préparer, le Grand Continent a souhaité les inviter dans une longue conversation à proposer un aggiornamento de leurs lectures du cas Onfray.

Il y a 10 ans vous commenciez une querelle intellectuelle avec Onfray. Qu’aviez-vous vu chez lui qui vous appelait à intervenir publiquement ? Continuer la lecture de Onfray : mais qui a engendré ce sinistre crétin et d’autres de la même espèce ? (entretiens croisés)

Superprofits : mot canon ? par P. Le Hyaric

Dans le ciel de l’été vient de retentir dans tout l’espace public un mot jusqu’ici tabou devenu un mot « canon » : superprofit.

Il est sorti des murs des sections du parti communiste, des cercles de ATTAC, de la confédération CGT, pour se répandre, de journaux télévisés en discussions devant un petit noir de bon matin au bistro, jusqu’au parlement à la tribune duquel les députés de la coalition Nupes l’ont fait siffler aux oreilles des ministres et des profiteurs de guerre qui émargent dans les conseils d’administration des grands groupes cotés en bourse.

Décidément, on ne peut plus cacher que pendant que les augmentations de prix vident les frigos des familles populaires, dès le 15 de chaque mois, ces profits extrêmes contribuent à remplir les comptes en banques des milliardaires et des fonds financiers. Les travailleurs ne voient rien venir sur leur feuille de paie mais les groupes financiers, énergétiques, de transports, des autoroutes, de l’automobile, du luxe ou de la grande distribution sont aux anges. Continuer la lecture de Superprofits : mot canon ? par P. Le Hyaric

« Le régime d’apartheid israélien est gravé dans le marbre »

PALESTINE Dominique Vidal analyse la controverse autour du projet de résolution parlementaire sur l’existence, dans ce pays, d’un système de discriminations entretenu par une série de lois et réglementations.

Mars 2020, à Beersheva. Des ouvriers palestiniens contrôlés par des militaires israéliens. hazem bader/afp

Mars 2020, à Beersheva. Des ouvriers palestiniens contrôlés par des militaires israéliens. hazem bader/afp
AFP

Mi-juillet, à l’initiative du député communiste Jean-Paul Lecoq, 38 députés de gauche ont cosigné une proposition de résolution « condamnant l’institutionnalisation par Israël d’un régime d’apartheid à l’encontre du peuple palestinien ». Depuis les accusations d’antisémitisme pleuvent pour ne pas avoir à répondre sur la notion d’apartheid et d’occupation.

Quelle est réellement la polémique en cours ?

Cette polémique n’est pas nouvelle, elle est réapparue à partir d’un projet de résolution de 38 députés de la Nupes, dont des communistes, pour soutenir les conclusions des rapports de trois ONG importantes, l’une israélienne, B’Tselem, en janvier 2021, et deux internationales : Human Rights Watch, en avril 2021, et Amnesty International en janvier 2022. Ces organisations concluent, après un travail approfondi d’enquête, à l’existence d’un régime israélien d’apartheid. En réaction à ce texte rendu public il y a quelques jours, on a eu une levée de boucliers de la part de défenseurs, les uns habituels, les autres plutôt surprenants, du système de domination israélien en Palestine. Continuer la lecture de « Le régime d’apartheid israélien est gravé dans le marbre »

Jour du dépassement : comment faire reculer cette date fatidique

Ce jeudi 28 juillet marque le « jour du dépassement », date à laquelle l’humanité a épuisé les ressources que la Terre peut fournir en un an, selon les calculs du Global Footprint Network. L’ONG américaine et le WWF pointent du doigt un système agricole et alimentaire insoutenable.

 « Nous consommons autant que 1,75 planète. » Laetitia Mailhes, Global Footprint Network. © A. Francisco Nunes Ribeiro / EyeEm

« Nous consommons autant que 1,75 planète. » Laetitia Mailhes, Global Footprint Network. © A. Francisco Nunes Ribeiro / EyeEm

Selon l’ONG Global Footprint Network, nous atteignons ce jeudi 28 juillet le « jour du dépassement », date où l’humanité a épuisé l’ensemble des ressources biologiques que la Terre peut générer en un an. Depuis les années 1970, cette date grignote toujours plus de jours – à l’exception d’années de crise comme 2020. En 2021, ce jour intervenait le 29 juillet, soit un jour plus tard.

En 2002, il y a vingt ans, il tombait deux mois plus tard. Laetitia Mailhes, porte-parole du Global Footprint Network, explique : « Nous consommons autant que 1,75 planète. On produit plus de CO2 que ce que les forêts et les océans ne peuvent absorber. On prélève plus de poissons que ce que le système aquatique peut régénérer, et on déforeste plus qu’on plante. » Nous entamons alors jusqu’à la fin de l’année les ressources du capital naturel de la planète. Continuer la lecture de Jour du dépassement : comment faire reculer cette date fatidique

Total, Engie, Stellantis, LVMH… Le filon inexploité des superprofits des crises

Alors que Total et Stellantis viennent d’annoncer des résultats record, responsables politiques et ONG appellent à ponctionner les profits indus des multinationales.

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CREDIT PHOTO/AGENCE Julia ZIMMERMANN/LAIF-REA

 

Il parait que les arbres ne grimpent pas jusqu’au ciel. Mais on se demande si, à ce rythme, les grands groupes ne finiront pas par faire mentir le proverbe. Total vient d’annoncer 18,5 milliards d’euros de bénéfices au premier semestre, en hausse de 200 % par rapport au premier semestre 2021. Cette envolée doit tout à la flambée délirante des cours du pétrole et à celle des marges de raffinage, multipliées par 13,3 en un an, conflit ukrainien oblige.

Cette semaine, d’autres groupes ont publié des résultats semestriels canon, parmi lesquels le géant du luxe LVMH (6,5 milliards d’euros de bénéfices, + 23 %). Voilà qui relance le débat sur la taxation des « profiteurs de crise », ces entreprises réalisant des résultats faramineux en pleine tempête géopolitique.

La proposition d’une taxe exceptionnelle de 25 % Continuer la lecture de Total, Engie, Stellantis, LVMH… Le filon inexploité des superprofits des crises

Fiona Texeire : « Il faut que les femmes puissent s’investir en politique sans craindre d’être victimes de violences machistes »

La cofondatrice de l’Observatoire des violences sexuelles et sexistes en politique revient sur les difficultés des partis politiques à gérer les cas de violences sexuelles après #MeToo.

Fiona Texeire est collaboratrice d’élu.e.s depuis 14 ans. Elle débute sa carrière comme assistante parlementaire au Parlement européen. Fiona Texeire intervient également à Sciences Po Rennes, avec un cours qui aborde les violences sexuelles et sexistes en politique. 

Entretien. Fiona Texeire a co-fondé en 2021 l’Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique aux côtés des féministes Madeleine Da Silva, Hélène Goutany, Mathilde Viot et Alice Coffin. Collaboratrice sans étiquette d’élus depuis quatorze ans, elle s’est mobilisée en faveur du #MeToopolitique, censé révolutionner les mentalités et les pratiques d’un milieu encore largement masculin.

Vous avez participé à la création de l’Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique. Quels sont ses objectifs ?

Nous souhaitons mettre en lumière les violences sexistes et sexuelles qui traversent dans la vie politique française. Compiler les faits, interpeller l’opinion publique, faire du plaidoyer à destination des partis politiques ou des institutions font partie des missions de notre association. Récemment, nous avons transmis un signalement à LR et à LaREM pour des faits présumés de viol visant l’ ancien ministre Damien Abad. Continuer la lecture de Fiona Texeire : « Il faut que les femmes puissent s’investir en politique sans craindre d’être victimes de violences machistes »

T.N.E. : Le temps du politique et le temps du pédagogique… in Caf. Peda.

« Annoncer une date de déploiement dit peu lorsque l’on minore systématiquement les délais de mise en oeuvre de chaque dimension ou étape du projet ». Le rapport  d’évaluation du dispositif Territoires Numériques Educatifs (TNE), réalisé par les laboratoires Techne et Bonheurs des universités de Poitiers et Cergy, met en évidence le grand écart entre le discours politique et les réalités de terrain. Si les enseignants adhèrent aux principes posés par TNE, l’enquête montre que les ressources, les formations et même l’équipement ne suivent qualitativement pas. Il invite à écouter les enseignants plutôt qu’entretenir la communication politique.

Projet Blanquer et scepticisme enseignant…

Lancé en septembre 2020 par JM Blanquer dans deux départements (Aisne et Val d’Oise), le dispositif des Territoires Numériques Educatifs (TNE) devait « mieux former les enseignants au numérique, réduire la fracture numérique entre élèves », « former les parents et « permettre un accès facilité à des ressources pédagogiques de qualité ». Sur ces 4 objectifs, le rapport d’évaluation des laboratoires Techné et Bonheurs, portant sur 14 écoles et qui vient d’être rendu public, apporte de sérieuses réserves. Continuer la lecture de T.N.E. : Le temps du politique et le temps du pédagogique… in Caf. Peda.

L’État préempte EDF pour relancer Hercule

 Élisabeth Borne a annoncé la nationalisation d’EDF. Syndicalistes et économistes dénoncent un coup de com et voient dans cette stratégie l’acte I d’un vaste projet de démantèlement.

Rassemblement contre le projet Hercule, à Paris, le 10 février 2021. Thomas SAMSON/AFP

Rassemblement contre le projet Hercule, à Paris, le 10 février 2021. Thomas SAMSON/AFP

Bruno Le Maire l’avait laissé entendre, Élisabeth Borne vient de le confirmer : « L’État a l’intention de détenir 100 % du capital d’EDF. » Et pour justifier une décision qu’elle estime « radicale », la première ministre a usé de toutes les grandiloquences, évoquant la « pleine maîtrise » retrouvée de la production d’électricité, le gain de « souveraineté face aux conséquences de la guerre et aux défis colossaux à venir », et la réponse à « l’urgence climatique ». Mais, à dessein, le mot nationalisation, lui, n’a pas été prononcé. Car, derrière une annonce qui pourrait sonner positivement à l’oreille de ceux qui défendent une maîtrise publique de l’énergie, le flou sur les réalités techniques d’une telle opération cache un tout autre projet.

Une manipulation « grossière » Continuer la lecture de L’État préempte EDF pour relancer Hercule

Rhaine: La submersion de la digue républicaine

Par Pierre Ouzoulias, sénateur PCF des Hauts-de-Seine.

Le 10 juillet 1940, députés et sénateurs ont voté par 569 voix, 17 abstentions et 80 votes contre, les pleins pouvoirs au maréchal Pétain. Nous savons depuis ce jour, l’un des plus funestes de l’histoire politique de notre pays, qu’une démocratie est mortelle et que la République peut se suicider.

Petit-fils d’Albert Ouzoulias, le colonel André, commissaire national des Francs-tireurs et partisans et arrière-petit-fils de Maurice Romagon, fusillé par les Allemands le 7 mars 1942, je me souviens du regard de celles et ceux revenus des camps d’extermination nazis qui rendaient visite à mes grands-parents. Dans leurs yeux se voyaient graver les images terribles de la plus grande entreprise criminelle commise par des hommes contre notre commune humanité, mais aussi le solide espoir que les générations futures continueraient leur combat pour que jamais plus les idées qui aboutirent à la Shoah ne pussent prospérer. Et longtemps nous fûmes unis par une vigilance collective contre les soubresauts prodromiques du « ventre encore fécond, d’où a surgi la bête immonde ». Continuer la lecture de Rhaine: La submersion de la digue républicaine

Hôpitaux : Elisabeth Borne officialise des urgences en mode dégradé

La cheffe du gouvernement a repris ce vendredi à son compte toutes les mesures préconisées dans un rapport qui prône pourtant toute une organisation afin de bloquer l’accès direct des usagers aux soins d’urgence.

Photo LOIC VENANCE / AFP

Photo LOIC VENANCE / AFP

Voilà qui augure mal de la suite de son mandat. Pour l’une de ses premières décisions prises de Matignon, Elisabeth Borne a annoncé ce vendredi qu’elle retenait « bien toutes les propositions » de la mission flash conduite par le Dr François Braun. Le président de Samu-Urgences de France avait été mandaté par Emmanuel Macron il y a un mois pour trouver des solutions en vue d’éviter l’effondrement des services d’urgences cet été. Or, le document de 60 pages rendu jeudi présente une « boîte à outils » qui  s’apparente plutôt à une boîte de pansements à disposer sur les plaies béantes de services d’urgence. Continuer la lecture de Hôpitaux : Elisabeth Borne officialise des urgences en mode dégradé