En 2018 les salaires enseignants ont dévissé deux fois plus vite in Caf. Péda.

Il y a les belles paroles sur la revalorisation nécessaire des enseignants et il y a la réalité des politiques poursuivies. En 2018 les salaires des enseignants ont diminué deux fois plus vite que ceux des autres personnels de l’Etat. C’est ce que l’INSEE  établit dans sa note annuelle sur les salaires dans la fonction publique.

Inversion de tendance pour les fonctionnaires

Globalement l’année 2018 a été une mauvaise année pour les salariés de la fonction publique d’Etat avec une chute moyenne du salaire net de 1.2% en euros constants, établit l’Insee dans sa note n°1810.  » En euros courants, le salaire net augmente de 0,6 %. Avec le regain de l’inflation, le salaire net moyen en euros constants se replie nettement (– 1,2 % en 2018 après + 1,0 % en 2017) ». La chute est plus brutale pour les fonctionnaires que pour les contractuels.

Comme l’écrit l’Insee, « ce ralentissement provient notamment de l’absence de revalorisation du point d’indice, après deux augmentations successives de 0.6% en juillet 2016 puis en février 2017. Il s’explique également par le report à 2019 de l’application du protocole relatif aux parcours professionnels, aux carrières et aux rémunérations de la fonction publique (PPCR) et, dans une moindre mesure par le rétablissement du jour de carence ».

Reste que tous les agents de l’Etat n’ont pas été touchés de la même façon. En 2018 le salaire moyen des fonctionnaires a baissé en euros constants de 1.4% par rapport à l’année précédente. La baisse a été plus forte pour les fonctionnaires de catégorie B (-2%) que ceux de la catégorie A (-1.4%).

Les enseignants particulièrement visés

Quand on regarde les différents métiers de la fonction publique d’Etat, la situation des enseignants vaut qu’on s’y attarde. D’autant que le ministre de l’Education nationale ne cesse de mettre en avant son désir de revaloriser les enseignants.

L’Insee établit d’abord que le salaire net moyen des personnels enseignants à temps plein (EQTP) « est inférieur de 25.5% à celui de leurs homologues non enseignants ». Mais l’année 2018 a aussi vu un acharnement spécifique sur eux. Alors que le salaire des non enseignants a reculé en euros constants de 0.9% en 2018, celui des enseignants baisse de 1.5%, soit presque deux fois plus vite.

C’est à relier à la féminisation du corps enseignant. « Le salaire net des femmes reste inférieur de 13.5% en moyenne à celui des hommes », note l’Insee. « L’écart à âge, grade, catégorie et statut égaux est de 3% ».

Le 28 janvier 2018, sur France Inter, Jean-Michel Blanquer déclarait :  » Il y a une légitimité à vouloir payer plus les professeurs dans le futur. Je ferai mon maximum ». On constate ce que valent les paroles ministérielles.

François Jarraud

La note Insee

2018 le retour des baisses de salaire

Ecole : Les mots et les maux de 2019 par P. Watrelot

Cela fait maintenant trois ans que je pratique le même petit exercice pour compléter ma rétrospective de l’année écoulée. Je demande aux personnes qui me suivent sur les réseaux sociaux (essentiellement Facebook et Twitter) de donner 3 mots qui selon eux résument l’année éducative. Je passe ensuite ces réponses à la moulinette d’une application  de « nuage de mots » qui les restitue avec une taille proportionnelle à leur fréquence.
En 2017 j’ai recueilli 150 réponses et cela a illustré ma rétrospective qu’on peut toujours lire sur mon blog. 
En 2018, ce sont 230 réponses que j’ai rassemblées mais malheureusement je n’avais pas pu accompagner ce recueil de mots d’une synthèse écrite.
Cette année 2019, la récolte a été encore meilleure puisque ce sont 340 réponses qui m’ont été faites. Je vais essayer ici d’en dégager quelques idées même si les mots parlent d’eux-mêmes ! Et j’ai si souvent écrit sur la politique éducative menée depuis deux ans et demi que j’ai l’impression de me répéter…

Cliquez sur l’image pour l’agrandir…
Biais et limites
Un mot encore sur la méthode avant de rentrer dans le vif du sujet.
Je suis conscient des biais et limites de ce petit exercice sans prétention. Ce sont des personnes sur les réseaux sociaux qui ont répondu et ils ne sont pas représentatifs (au sens des sondages). Puisqu’on m’en fait le reproche, je tiens aussi à dire que ceux qui me « suivent » ne sont pas tous des gens négatifs et sans cesse critiques. Bien au contraire !
Bien sûr, la forme particulière de l’exercice conditionne des réponses courtes et le lieu d’expression conduit plutôt à des critiques ou des jugements sans nuances.
Mais je crois qu’il faut entendre ce qui est dit dans ces mots répétés.
Sinon, on peut gloser sans fin sur les biais et l’utilité de cette enquête absolument pas « scientifique »  et blâmer le messager plutôt que d’entendre le message… Continuer la lecture de Ecole : Les mots et les maux de 2019 par P. Watrelot

Pétition: TOUCHE PAS A MON INFIRMIÈRE DE L’ÉDUCATION NATIONALE !

Pétition : TOUCHE PAS A MON INFIRMIÈRE DE L'ÉDUCATION NATIONALE !

SI VOUS ETES :

COLLEGIENS, LYCEENS, ETUDIANTS, PARENTS, PROFESSIONNELS DE L EDUCATION NATIONALE ; 
SOUTENEZ NOUS EN SIGNANT CETTE PETITION, 
A MAINTENIR POUR NOS JEUNES,
POUR LEUR SANTÉ AU QUOTIDIEN,

DES CONSULTATIONS INFIRMIERES
(DIPLOMEE D ETAT, SOUMISE AU SECRET MEDICAL ET PROFESSIONNEL),
GRATUITEMENT, 
EN LIBRE ACCES AU SEIN DES ETABLISSEMENTS.
GRANDE MOBILISATION LE 26 janvier 2021 !
VENEZ NOMBREUX !

www.snics.org

Communiqué de presse SNICS-FSU du 17/12/2020,Décentralisation de la santé à l’Ecole, pour le SNICS FSU, c’est toujours NON !

Le SNICS FSU s’oppose au projet de loi 4D et plus particulièrement à l’annonce de décentralisation de la santé en milieu scolaire de l’Education nationale vers les collectivités territoriales faite par la Ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales, sans dialogue social ni concertations.

Ce transfert de compétences ne permettra pas d’accroître la performance de la santé scolaire grâce à un pilotage départemental et nuirait gravement à l’objectif ambitieux posé par la loi pour une École de la confiance : celui de la réussite scolaire de tous-tes les élèves.

Dans l’entretien au journal « les Echos », la Ministre justifie ce projet en s’appuyant sur les compétences des collectivités territoriales en matière de santé et adhère à l’objectif de guichet unique en matière de santé en direction des jeunes.

Cette orientation va à l’encontre des politiques menées depuis plus de 40 ans qui n’ont eu de cesse de renforcer et de réaffirmer l’importance et l’impérieuse nécessité d’accroitre la responsabilité du Ministre de l’Education nationale en matière de promotion de la santé, et par là même l’adhésion et la participation de l’ensemble de la communauté éducative au premier rang de laquelle se trouvent les familles.

PETITION

Ce projet ne rencontre pas l’adhésion des infirmier.es de l’Education nationale qui sont attaché.es au cadre ministériel et au caractère national de la santé à l’Ecole car ce cadre donne l’assurance d’une équité territoriale, et surtout répond aux besoins des élèves et de l’ensemble de la communauté éducative, traduits par 18 millions de consultations infirmières réalisées chaque année à leur demande.

Parce que la santé des élèves est un des déterminants majeurs de la réussite scolaire, la politique éducative sociale et de santé en faveur des élèves doit rester une mission de l’Ecole, colonne vertébrale de la République.

Le SNICS-FSU refuse un scénario de décentralisation de la santé à l’Ecole qui s’entendrait sur la totalité du champ, médecins et infirmier.es y compris dans les établissements scolaires.

Les infirmier.es de l’Education nationale doivent continuer à exercer au sein des établissements scolaires au service des élèves et de leur réussite, sous la responsabilité et la gouvernance du Ministère de l’Education nationale et non sous celle des départements.

Si leur rôle dans le cadre de la protection maternelle et infantile a toute sa pertinence, l’étendre à l’Ecole n’est pas « la suite logique » contrairement à ce que prétend la Ministre.

La santé à l’Ecole doit rester l’affaire de toute la communauté éducative, au service de la réussite scolaire.


www.snics.org

Les syndicats face à la départementalisation de la santé scolaire et des gestionnaires in Caf. Peda.

L’annonce par Jacqueline Gourault de la départementalisation de la santé scolaire et du passage des gestionnaires sous l’autorité partagée des départements a pris de court les syndicats. Ils nous disent ne pas avoir été consultés et avoir eu des assurances contraires du ministre de l’Education nationale. Le silence du ministre de l’éducation nationale devient insupportable.

Les infirmières contre la départementalisation

« On n’a pas été consultés », nous dit Saphia Guereschi, secrétaire générale du  Snics Fsu le principal syndicat des infirmières de l’éducation nationale. L’annonce le 16 décembre par  J Gourault, dans Les Echos, de la départementalisation de la médecine scolaire la surprend d’autant plus que JM Blanquer avait donné des assurances. « Le ministre lui-même nous a dit qu’il n’était pas favorable à cette éventualité et qu’il soutient le maintien de la santé scolaire dans l’Education nationale ». Apparemment le gouvernement passe outre l’avis de JM Blanquer. Continuer la lecture de Les syndicats face à la départementalisation de la santé scolaire et des gestionnaires in Caf. Peda.

Toulouse : l’inquiétude des enseignants pour 2021 in DDM + Communiqué FSU

Une grande grève se profile pour le 26 janvier 2021.
Une grande grève se profile pour le 26 janvier 2021. Photo DDM archive Thierry Bordas

Le ministère de l’Education nationale créé 50 postes supplémentaires pour l’académie de Toulouse à la rentrée 2021 dans le secondaire. Une dotation « illusoire », selon le principal syndicat Snes-FSU qui estime qu’une partie des postes sont en réalité des heures supplémentaires.

Alors que les enseignants du second degré (collèges et lycées) jonglent entre cours à distance et présentiel, enseignement en demi-groupes, protocole sanitaire, ils savent d’ores et déjà que la rentrée 2021 ne sera pas « rose ». La question des classes surchargées est récurrente, au collège comme au lycée, où les jauges sont de plus en plus souvent à 36 élèves, voire 37 élèves par classe.

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