Face à l’offensive de Washington contre l’Europe, le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, juge que l’Otan devient « caduque ». Il appelle à retrouver une autonomie diplomatique.
Donald Trump a annoncé une taxe de 25 % sur les produits européens. Comment réagissez-vous ? Est-ce une déclaration de guerre commerciale ?
Fabien Roussel, secrétaire national du PCF
Les États-Unis n’ont en réalité jamais cessé de nous faire une guerre commerciale. Ils le font désormais à visage découvert. Ces droits de douane, s’ils venaient à être appliqués, nécessiteront une réponse ferme de la part de l’Europe. En réalité, la prise de position de M. Trump va obliger à la clarification. À Bruxelles, une partie de l’élite européenne va devoir sortir de son ambiguïté : ou elle défend les intérêts des peuples en Europe ou elle s’accroche au libre-échange qui nous fait tant de mal. Continuer la lecture de Fabien Roussel : face à Trump, « c’est notre indépendance dans tous les domaines qu’il faut défendre »
La participation citoyenne a été à 84 % (le score le plus élevé depuis 1990). la question posée à l’électorat est en effet existentielle puisqu’il s’agit du rôle de l’Allemagne en Europe et dans le monde, ce qui conditionne également celui de l’UE. Ce sont les conservateurs qui l’emportent mais sans majorité suffisante avec la débâcle de la gauche en particulier celle du PS. Si les verts et die Linke conservent une influence c’est celle d’un minorité avec pour les premiers un essoufflement manifeste. La question de la « coalition » est LE problème dans le contexte de polarisation de la société. Nous sommes dans cette élection comme devant toute celle qui ont eu lieu jusqu’ici (peut-être un scénario à la française): les résultats témoignent d’une exigence de changement mais sans moyens réels de l’obtenir avec le refuge de fait vers la stagnation et le conservatisme. Plus que jamais la difficulté est de bâtir des majorités politiques avec les forces telles qu’elles sont, alors que l’économie européenne ralentit et que la guerre en Ukraine n’est toujours pas résolue, et que les Etats-Unis mènent une stratégie erratique qui pèse de plus en plus lourd sur la situation de l’Europe. Les prochaines étapes de la politique allemande poseront de plus en plus clairement l’avenir de l’Union européenne. Il faudrait beaucoup de lucidité et une perspective qui aille au-delà des seules échéances électorales pour affronter cette période.
À 69 ans, Merz pourrait devenir l’un des chanceliers les plus âgés au moment où il prendra ses fonctions. Photo : EFE.
Les résultats des élections en Allemagne marquent une rupture annoncée dans le paysage politique. Avec 28,5 % des voix, la CDU/CSU (Union chrétienne-démocrate d’Allemagne) de Friedrich Merz se positionne comme la force dominante, tandis que la montée de l’extrême droite (AfD) à20,5 % et l’effondrement du SPD à son plus bas niveau historique depuis 1945 (16,5 %) reflètent une société profondément divisée. Continuer la lecture de L’Allemagne avec des élections qui traduisent une polarisation mais pas d’issue perceptible
Avec Trump on ne peut s’empêcher de penser à ce que Marx disait de la bourgeoisie et du mode de production capitaliste (1) et dont nous reproduisons un extrait ci6dessous, et ce qui est extraordinaire c’est que ces eaux glacées du calcul égoïste lavent comme le ferait une tempête toutes nos illusions et avec Trump le capital prétend à la fois nous alerter et nous entraîner dans sa course au tombeau en insultant les crétins, les lâches, les corrompus incapables de l’arrêter… et qui conçoit les Etats-Unis d’Amérique comme l’ultime bunker… (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete).
Alors que le climat politique mondial se détériore et que les tensions s’intensifient sous divers aspects, l’idée qu’une guerre puisse éclater devient de plus en plus réaliste chaque jour. Autrefois, le choix d’un lieu de résidence dépendait de critères comme l’accès aux transports en commun, la qualité de l’éducation ou la commodité des déplacements. Aujourd’hui, les acheteurs de logements semblent davantage préoccupés par des besoins fondamentaux tels que l’accès à la nourriture et à l’eau. En somme, cela évoque la menace de la guerre.
Le 19 février, lors d’un sommet à Miami, le président américain Donald Trump a averti que la « Troisième Guerre mondiale » n’était « pas si loin », tout en assurant que son administration ferait tout pour l’éviter. Il a affirmé qu’il œuvrait activement à travers le monde pour « mettre fin aux guerres » et restaurer la paix, soulignant son engagement à empêcher un scénario où « tout le monde se ferait tuer ».
Monsieur le vice-président du Sénat, cher Pierre Ouzoulias,
Mesdames, Messieurs les parlementaires,
Mesdames et messieurs les élus,
Mesdames et messieurs les présidents d’association,
Chers camarades,
Il y a un an, nous étions réunis ici pour célébrer une grande victoire. Une grande réparation pour l’Histoire de France, pour la République et sa mémoire, pour le Parti communiste français et tous ses militants.
Une victoire acquise de haute lutte, grâce à la mobilisation de personnalités, d’élus, d’associations qui, avec un engagement qui se compte en années, ont rendu possible la décision du président de la République de faire entrer au Panthéon Missak et Mélinée Manouchian, et à travers eux la mémoire de tous nos camarades communistes, fusillés, déportés, internés parce que résistantes et résistants ; la mémoire aussi de ces dizaines de milliers de partisans de toute sensibilité, de toute confession, de toute origine qui, par leurs actions, conservèrent à la France son honneur devant l’Histoire. Continuer la lecture de Pas de peuple sans nation et pas de nation sans peuple
Ce qui se passe dans les réseaux sociaux est immonde. Les masques tombent et chacun est confronté à ses choix,au destin qu’il se choisit, c’est le seul avantage de l’ultimo ratio qu’est la guerre. Les sbires de Melenchon se jettent sur Fabien Roussel pour déformer ses propos et osent se conduire avec lui sur un mode que l’on connait bien et qui est digne de je suis partout , celui des petits fascistes poussant au suicide les politiques sur de fausses allégations, de Roger Salengro à Beregovoy. Ils osent cela alors que Fabien Roussel est le seul à s’opposer à la folie de Macron, au choix de l’aventure guerrière. Ces chiens osent mentir et déconsidérer le seul politique qui se tient aux côtés des travailleurs que l’on sacrifie et qui défend la paix, le seul qui refuse la propagande pour envoyer les français dans l’économie de guerre pour justifier l’attaque contre nos retraites, contre nos services publics privatisés, le tissu industriel saboté et cela pour laisser en place seulement le politicien qui sera subordonné aux Etats-Unis – comme Macron et les siens le sont déjà- à savoir les subordonnés des marchands d’armes qui dominent nos médias. Roussel aujourd’hui est le seul qui n’accepte pas que la France soit une colonie des États-Unis et un nouveau guerrier par procuration, un subordonné que l’on peut placer en disgrâce pour mieux tondre les Français et détruire les richesses du pays.
Emmanuel Macron a dans l’urgence convoqué hier un sommet à Paris réunissant quelques pays européens et le secrétaire général de l’OTAN.
Lors de cette réunion, la France et le Royaume-Uni se sont à nouveau prononcées pour l’envoi de troupes en Ukraine. Cela correspond à une demande du président ukrainien Volodymyr Zelenski qui a évoqué une force européenne de 200 000 hommes en Ukraine.
Ce projet est totalement irréaliste, étant donné la réalité des moyens militaires concrètement disponibles, tant pour notre pays que pour le reste de l’Union européenne. ll est surtout d’une extrême dangerosité et irresponsabilité.
L’envoi sur le terrain de troupes françaises et britanniques reviendrait à faire porter à nos deux pays la charge de l’application du « deal » passé entre Donald Trump et Vladimir Poutine, sans que l’Europe ait eu son mot à dire. Et elle aboutirait à mettre en confrontation directe les deux puissances nucléaires du continent, française et britannique, avec la Russie, au risque de les entraîner dans l’engrenage fatal de l’affrontement. En clair, cette décision signifierait l’engagement direct de l’ensemble de l’Europe dans une guerre ouverte avec la Russie, sur le sol ukrainien.
Les classes dirigeantes européennes sombrent dans le militarisme et l’interventionnisme le plus outrancier. Elles mettent ainsi en danger la paix de l’Europe et de ses peuples. Et elles sacrifient l’avenir du peuple ukrainien à une stratégie brumeuse sur laquelle il n’aura aucune prise. Leur fébrilité face aux annonces de Donald Trump et à l’ouverture de discussions russo-américaines à Riyad ce mardi n’a d’égale que la lâcheté dont elles ont précédemment fait preuve en s’alignant sur les surenchères guerrières de l’ administration Biden. L’autonomie européenne dont elles parlent aujourd’hui n’est rien d’autre que la préparation de la guerre.
Il est grand temps que les nations d’Europe retrouvent leur indépendance et que la France porte souverainement une proposition de paix et de sécurité collective pour le continent.
Il est nécessaire de répondre au plan de Donald Trump qui vise à faire capituler l’Europe, économiquement, industriellement, commercialement et politiquement. Cette réponse ne peut pas être la guerre, mais l’autonomie stratégique européenne pour la paix.
C’est d’autant plus possible, que des pays comme le Brésil, la Chine, l’Afrique du Sud en ont ouvert le chemin à travers leurs propositions ces derniers mois.
L’autonomie européenne pour la paix implique que la France et les pays européens qui le souhaitent prennent enfin une initiative diplomatique pour un cessez-le-feu et pour une paix juste en Ukraine. Une telle paix doit respecter la souveraineté de l’Ukraine et se fonder sur la Charte des Nations unies et les principes de sécurité collective en Europe tels qu’ils ont été définis dans l’acte final de la Conférence d’Helsinki. Cette initiative doit se faire en toute indépendance de l’OTAN et il appartient à la France d’en préparer la sortie. Cette alliance belliciste, qui consacre l’inféodation de notre continent aux vues impérialistes des États-Unis a vocation à être dissoute dans le cadre de la refondation de l’architecture européenne de sécurité collective.
Le Parti communiste français demande l’organisation en urgence d’un débat au Parlement sur les objectifs de la politique française et la sécurité de l’Europe.
Quand on en est arrivé à avoir des dirigeants comme ceux qui donnent le spectacle nauséeux du dévoiement de la démocratie à un point tel qu’un fasciste puisse venir leur donner une leçon de démocratie, on doit pourtant plus que jamais se garder de prendre le fascisme pour autre chose que ce qu’il est. Ce communiqué de presse du groupe communiste de Paris est exactement ce qu’il convient ! Il faut savoir garder l’espace qui est celui des communistes et qui devrait être celui de la gauche. (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)
Professeur à Sorbonne Université, spécialiste du nazisme, Johann Chapoutot vient de publier un ouvrage qui détaille l’accession d’Hitler à la tête de l’Allemagne entre 1930 et 1933. Un véritable réquisitoire contre « l’extrême centre » d’hier et d’aujourd’hui.
Des libéraux autoritaires qui imposent leurs politiques d’austérité et de casse sociale et s’accrochent au pouvoir malgré les déconvenues électorales, des classes dominantes qui refusent de partager les richesses, une extrême droite dont les thèmes sont imposés dans l’espace public par un magnat des médias…
Tels sont les ingrédients de l’accession au pouvoir des nazis en 1933. Dans un livre très bien documenté et intitulé les Irresponsables, l’historien Johann Chapoutot détaille cette période occultée. Les analogies avec le présent sont inévitables.
Quatre policiers municipaux de Perpignan, accusés d’agression sexuelle sur un jeune homme de 23 ans, ont été entendus par le parquet, jeudi 13 février. Alors qu’un examen médical a confirmé des traces d’agression sexuelle, le maire RN Louis Aliot, la direction de la police municipale et des membres du syndicat Force ouvrière ont multiplié les actions pour décrédibiliser le témoignage de la victime présumée, qualifiée de « dealer » et de « délinquant ».
La victime présumée a beau avoir réalisé un examen médical, qui a confirmé la présence de traces d’agression sexuelle, et avoir saisi la justice, le corporatisme policier importe plus aux yeux des premiers concernés. Quatre policiers municipaux de Perpignan ont été placés en garde à vue, jeudi 13 février, a rapporté le bureau local d’Ici (ex-France Bleu). En cause : ils sont accusés d’avoir agressé sexuellement un jeune homme, âgé de 23 ans, suite à une interpellation datant du mardi précédent. Les quatre agents réalisaient une « opération antidrogue » dans le quartier Saint-Mathieu.
Par moment je me demande si le communiste français qui croit encore qu’il existe une issue politique dans l’état où se trouve le peuple français ne mènent pas un combat desespéré. Les communistes, les moins pires, ceux qui demeurent bienveillants, attentifs à la souffrance réelle des êtres humains, aux frigo vides autant qu’à l’humiliation des gens stigmatisés, sont si loin de mesurer la férocité de l’adversaire, Ils sont si impuissants, on a détruit leur organisation, leur formation, ils n’ont plus de presse crédible… Mais il n’y a rien d’autre qui ne soit pas lutte des places, clientélisme y compris raciste, antisémite, division gratuite… Les seuls qui effectivement ont l’amour du savoir, du développement scientifique et technique et agissent pour qu’il soit mis au service de l’humanité. Ceux qui se sont toujours battu pour le droit à la santé mais aussi pour l’énérgie nucléaire civile, pour les salaires décents et pour les technologies qui soulagent la peine du travail… Encore un effort camarades pour être moins naif, redevenir aussi durs que quand vous combattiez les fascisme sous toutes ses formes parce que ceux que vous prétendez défendre ne se font eux plus d’illusion et la moindre caissière d’un supermarché ne croit pas en l’allégement de sa peine et de son temps de travail par l’IA. (note de danielle Bleitrach pour histoireetsociete)
COMMUNIQUE DE PRESSE
Sommet sur l’IA : Placer l’IA au service de l’humanité nécessite d’autres choix ! (PCF)
Le sommet organisé les 10 et 11 février par Emmanuel Macron sur l’intelligence artificielle (IA) s’inscrit davantage dans une logique de communication pour séduire les investisseurs privés qu’il ne permettra à la France et à l’Europe de construire une stratégie visant le développement d’une IA éthique au service de l’humanité. Continuer la lecture de PCF : Placer l’IA au service de l’humanité nécessite d’autres choix !