« Hitler s’est trompé d’ethnie à exterminer » : quand députés et soutiens du Rassemblement national déversent leur haine sur Facebook

Quinze députés ont participé aux discussions du groupe Facebook «* Rassemblement national * (direction 2027 !) », dont les membres multiplient les publications racistes, les appels au meurtre et les soutiens explicites à Marine le Pen. Selon les informations du média en ligne « Les Jours », ces élus d’extrême droite n’ont pas hésité à rester membres du groupe pendant plusieurs années.

 

De la saillie xénophobe à la menace de mort, le groupe privé «* Rassemblement national * (direction 2027 !) » symbolise la violence et le racisme inhérents à l’extrême droite. Accessible sur Facebook après avoir répondu à plusieurs questions et reçu une validation des administrateurs, ce groupe a été épinglé par le média en ligne les Jours, dans une enquête publiée mercredi 18 décembre. En cause : la participation, plus ou moins active, de quinze députés du parti présidé par Jordan Bardella et mené par Marine le Pen. Neuf d’entre eux ont tenté de discrètement quitter le groupe après avoir été contactés par les Jours. Continuer la lecture de « Hitler s’est trompé d’ethnie à exterminer » : quand députés et soutiens du Rassemblement national déversent leur haine sur Facebook

Revenus agricoles : pour les producteurs, le risque accru de la pauvreté + nos propositions

Selon l’Insee, l’année 2024 est une année noire pour les paysans français, dont les produits subissent une baisse à la fois des volumes et des prix. En moyenne plus pauvres que le reste de la population malgré de grandes disparités selon les exploitations, les producteurs devraient ainsi voir leurs faibles revenus se réduire encore.

Voilà un dossier pour le moins brûlant dont devra rapidement s’occuper le nouveau gouvernement. Alors que les agriculteurs manifestent leur colère depuis plus d’un mois, dans un contexte d’opposition à l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur et à l’approche des élections aux chambres d’agriculture mi-janvier prochain, l’Insee confirme que les producteurs de l’Hexagone ont connu en 2024 une année noire.

Selon un bulletin de l’institut de statistique publié le 12 décembre, ceux-ci ont à la fois subi une baisse des volumes et ont dû encaisser une diminution des prix agricoles.

« Les conditions météorologiques défavorables ont particulièrement affecté la production de vin et celle de grandes cultures », détaille l’institut. La pluviométrie inédite dès la période des semis jusqu’à la moisson – engendrant mildiou et gênant la récolte – ou au contraire une sécheresse sans pareille dans le sud-est du pays, font de la collecte de 2024, la plus mauvaise depuis une quarantaine d’années. La récolte de raisins a ainsi reculé de 23 % par rapport à l’année passée, celle de blé de 25 %.

16 % des ménages agricoles sous le seuil de pauvreté

Face à la baisse inédite des volumes des productions, les agriculteurs n’ont pas pu compter sur les prix de vente pour compenser leurs pertes financières. Au contraire, ces derniers ont plongé pour nombre de cultures et productions en 2024. La faute à de bonnes récoltes dans le reste du monde, augmentant la quantité en circulation et baissant mécaniquement les prix.

La levée de blocages liés à la guerre en Ukraine a aussi participé à cette déflation. Selon les données de l’Insee, le prix du fourrage a ainsi fondu de 34,8 % : la baisse la plus importante tous produits agricoles confondus. Le prix des céréales a quant à lui reflué de 4,9 %, celui du vin de 1,5 % et celui du lait de 1 %.

Pour nombre de petits producteurs, la baisse des volumes et des prix en 2024 risque fortement de peser sur leur trésorerie. La situation menace d’être d’autant plus tendue que, selon une seconde note de l’Insee sur les revenus agricoles, également publiée le 12 décembre 2024, « le taux de pauvreté des personnes vivant dans un ménage agricole atteint 16,2 %, contre 14,4 % pour l’ensemble de la population ».

De larges différences de revenus selon le type d’exploitation

Bien que le revenu médian des ménages agricoles soit similaire à celui du reste de la population française, les disparités sont extrêmement fortes selon la taille et le type d’exploitation. Ainsi, en 2020, 10 % des ménages agricoles les plus pauvres vivaient avec environ 15 000 euros par an.

Les maraîchers et horticulteurs font figure de grands perdants, avec un taux de pauvreté atteignant 25 % de leurs effectifs. Au contraire, notamment, des grandes exploitations viticoles ou des grandes cultures.

« Les paysans qui vendent leurs produits en vente directe subissent moins l’impact de la fluctuation des prix que les producteurs soumis à de grandes coopératives telles que Lactalis. Ces dernières sont gérées par des administratifs qui vendent au plus offrant et font peu de cas des revenus des agriculteurs », note Frédéric Mazer, coprésident du Modef, syndicat agricole de défense des exploitations familiales, constatant également l’existence d’un large fossé de revenus selon les types d’exploitation.

François Bayrou déjà sollicité

Face à ce sombre tableau, les syndicats agricoles espèrent que le nouveau premier ministre sera à l’écoute des solutions prônées pour contrer cette crise agricole durable. À commencer par la garantie que les paysans soient en mesure de se rémunérer à un prix digne.

« Nous réclamons l’instauration d’un prix plancher, ainsi que d’un coefficient multiplicateur qui rendra impossible la spéculation sur les produits agricoles. Quand un agriculteur n’arrive pas à se nourrir à la fin du mois, il ne peut pas réfléchir à ses pratiques, à l’écologie, au partage de l’espace, à toutes ces questions qui méritent d’être posées », détaille Frédéric Mazer.

Cette revendication est proche de celle de la Confédération paysanne, syndicat prônant une agriculture durable, qui appelle à l’interdiction d’achat de produits agricoles en dessous du prix de revient. Reçue par Michel Barnier, premier ministre d’Emmanuel Macron, début décembre alors qu’elle multipliait les appels à se mobiliser, l’organisation s’était vu imposer un ordre du jour autour de la simplification administrative, thématique poussée plus volontiers par la FNSEA et les Jeunes agriculteurs (JA).

Ces deux syndicats se sont d’ailleurs rapidement adressés à François Bayrou dès sa nomination à Matignon, vendredi, sollicitant « un rendez-vous en urgence » et lui demandant « avec une certaine gravité (…) une inscription rapide à l’examen au Parlement de dispositions fiscales attendues avec impatience pour améliorer la compétitivité et la résilience des exploitations ».


Les propositions défendues par les communistes de la section PCF Castel/Moissac/Valence/Beaumont

Un modèle agricole à bout de souffle
L’agriculture française est prise dans l’étau d’un modèle intensif et productiviste. Ce modèle, soutenu par des décennies de politiques favorisant les grandes exploitations, les rachats massifs de terres et les traités de libre-échange internationaux, a conduit à une concentration des richesses et des moyens de production entre les mains de quelques grands exploitants. En Tarn-et-Garonne, le phénomène s’accélère, aggravant les inégalités sociales et fragilisant les territoires ruraux.

Les conséquences de ce modèle sont multiples :
• La disparition progressive des petits exploitants, incapables de rivaliser avec les grandes exploitations.
• Une dégradation alarmante de l’environnement, avec l’épuisement des sols, la destruction des haies, et une dépendance accrue aux pesticides et intrants chimiques.
• Un appauvrissement des relations sociales en milieu rural, où les exploitations familiales disparaissent au profit d’un système dominé par les grands groupes agro-industriels.

Défendre les petits exploitants, c’est défendre notre territoire
La chute des petits exploitants agricoles est une tragédie humaine et sociale. Ces femmes et ces hommes, qui incarnent une agriculture de proximité et de qualité, ne parviennent plus à vivre de leur travail. Leur disparition menace la souveraineté alimentaire de notre pays, la vitalité de nos territoires ruraux et la diversité de nos paysages.
Pour les communistes, défendre les petits exploitants est une priorité absolue. Il s’agit d’un enjeu historique, mais aussi d’un combat pour l’avenir, car ces agriculteurs portent en eux les solutions à la crise agricole actuelle : une agriculture locale, durable et rémunératrice.

Un engagement clair pour une alternative agricole

Le PCF se positionne avec force pour :
• Rompre avec le modèle productiviste et intensif, au profit d’une agriculture respectueuse des hommes, des femmes et de l’environnement.
• Soutenir les circuits courts, les initiatives locales, et les pratiques agroécologiques.
• Garantir une juste rémunération des agriculteurs, en régulant les marchés agricoles et en rétablissant des prix planchers pour les productions agricoles.
• Réorienter les aides publiques vers les petits exploitants et les projets durables, en réformant en profondeur la PAC (Politique Agricole Commune).
• Protéger les terres agricoles contre la spéculation et les acquisitions par des groupes étrangers ou des fonds d’investissement.

Notre combat pour une agriculture au service de l’humain
L’agriculture ne doit pas être un simple outil de profit pour les grandes entreprises et les marchés financiers. Elle doit être un levier pour répondre aux besoins fondamentaux de la population : se nourrir sainement, préserver l’environnement et maintenir des territoires vivants.

La section de Castelsarrasin renforce son engagement auprès des petits exploitants agricoles,  dénonce les politiques libérales destructrices et propose un modèle agricole fondé sur la justice sociale et écologique.

Ce combat est aussi celui de la souveraineté alimentaire, de la dignité des agriculteurs et de l’avenir de nos territoires ruraux. Ensemble, faisons du PCF la force politique qui porte haut et fort l’exigence d’une agriculture au service de l’humain et de la planète

Le PCF affiche ses ambitions pour le pays et pour la gauche (la feuille de route)

Les 500 délégués à la conférence nationale du PCF invitent la gauche à échanger sur les obstacles qui l’empêchent d’être, pour l’heure, majoritaire dans le pays. Le Parti communiste entend y contribuer avec ses campagnes pour la paix et l’emploi dans l’industrie et les services publics.

Samedi 14 décembre, les 500 délégués du PCF réunis à l’occasion de la conférence nationale ont invité la gauche à échanger sur les obstacles qui l’empêchent, pour l’heure, d’accéder au pouvoir.
© Samir Maouche pour L’Humanité 

 

Un avertissement. « Dans une France où la température a augmenté de 4 degrés, les « jours heureux », on peut oublier », prévient Amar Bellal, l’un des 500 délégués de la conférence nationale du Parti communiste français réunis samedi 14 décembre.

Un rendez-vous pour dresser le bilan des deux années écoulées, déterminer les batailles prioritaires sur lesquelles le PCF doit s’engager et aborder les prochaines échéances électorales. « Le principal problème du Parti est qu’on est trop identifiés aux enjeux du passé », a souligné le responsable écologie. D’où, selon lui, le bon accueil réservé partout en France aux échanges sur le plan climat « Empreinte 2050 » du PCF pour décarboner l’économie : « Ce qui a plu est qu’on est tournés vers l’avenir. »

Télécharge la feuille de route adoptée samedi

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#ConferenceNationalePCF (Vidéo) + Parlons au peuple d’abord – Introduction de Fabien Roussel (Video)

NDLR de MAC: Compte tenu de l’importance du débat, MAC se devait de porter à la connaissance du plus grand nombre de nos concitoyens-nes, les différentes interventions des délégués-es à la conférence du 14 décembre 2024 sans exclusive pour comprendre ce qui a présidé à l’élaboration de la feuille de route du PCF votée à 79,09 % des représentants-tes. Cela va faire grincer des dents et pour autant dans la continuité du 39ème congrès, les communistes  se mettent en ordre de bataille sans céder aux tentatives d’effacement, de dilution de la construction engagée vers le communisme! une feuille de route claire pour aller à la rencontre, partager nos propositions et construire les majorités à gauche pour gagner…


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Retransmission des prises de paroles


Parlons au peuple d’abord, introduction de Fabien Roussel

Cette introduction dit ce qu’a été cette conférence nationale et comment elle a mis le PCF en position de lutte pour la France, face à la crise politique, économique, culturelle qui frappe notre pays et sa place réelle dans le mouvement du monde. C’est un choix qui nous permet à nous Français, progressistes, révolutionnaires, de nous rassembler, d’être organisés en nous donnant un but et un chemin, le socialisme. Continuer la lecture de #ConferenceNationalePCF (Vidéo) + Parlons au peuple d’abord – Introduction de Fabien Roussel (Video)

Fabien Roussel : « Nous appelons à un pacte social et républicain »

Fabien Roussel doit être reçu, ce lundi, par Emmanuel Macron à l’Élysée, avec André Chassaigne et Cécile Cukierman. Ils y défendront notamment plusieurs mesures d’urgence sociale alors que le président doit nommer très vite un nouveau premier ministre.

Pourquoi fallait-il censurer le gouvernement de Michel Barnier ?

Ce budget était dangereux pour la France et risquait de faire entrer notre pays en récession, d’aggraver les difficultés de nos services publics, de nos communes, de nos associations et de nos concitoyens. Il n’apportait aucune réponse à la vie chère, dans l’Hexagone comme en outre-mer, ni aux centaines de milliers de salariés qui subissent des plans sociaux.

Qu’irez-vous dire à Emmanuel Macron, ce lundi ?

Qu’il est urgent de sortir la France de l’impasse et d’ouvrir des perspectives aux Français, aux élus, aux salariés, aux TPE et PME. L’inquiétude et la colère montent très fort dans le pays. Y répondre est de notre responsabilité collective.  Nous sommes prêts à engager un dialogue pour trouver des solutions collectives républicaines et donner une stabilité au pays.

Le président souhaite un « gouvernement d’intérêt général ». Qu’en pensez-vous ?

Nous appelons, nous, à un pacte social et républicain. Social d’abord, parce qu’il y a beaucoup de réponses à construire face à l’urgence sociale. Je pense aux salariés qui craignent pour leur emploi, aux services publics, à notre industrie, aux retraités, au pouvoir d’achat, à la facture d’électricité.

Les politiques sociales et la question de l’emploi sont au cœur des préoccupations. Un pacte républicain, ensuite, parce qu’il ne faut rien céder sur les valeurs de la République. Il ne faut plus laisser l’extrême droite dicter sa politique au futur gouvernement.

Croyez-vous qu’il soit possible d’arriver à un tel gouvernement, voire d’y participer ?

Il faudra construire des majorités texte par texte, mais aussi construire un accord de non-censure pour pouvoir avancer. Nous avons bien conscience que la gauche n’a pas de majorité absolue. Mais personne ne l’a.

Pour garantir un minimum de stabilité, il faut que les forces républicaines trouvent un chemin et les moyens de se mettre d’accord en faisant chacun un pas vers l’autre.  Pour cette raison, nous avons fait une série de propositions que nous mettons sur la table pour discuter. Nous agirons et ferons nos choix en fonction du gouvernement qui sera nommé et des décisions qui seront prises.

Le premier ministre doit-il être de gauche ?

C’est préférable, mais, surtout, le premier ministre doit être capable de construire avec la gauche et d’obtenir un accord de non-censure au-delà de la gauche. Pour les communistes, ce qui compte, c’est qu’il soit respectueux du Parlement, des forces républicaines et surtout – pour nous, c’est essentiel – des électeurs et de ce qu’ils ont voté lors des dernières élections.

Posez-vous des conditions ?

Gabriel Attal et les macronistes ont fait preuve de beaucoup de sectarisme. Ils ont dit cet été que si un gouvernement du Nouveau Front populaire était nommé, comprenant la France insoumise, ils le censureraient automatiquement. Et quand les insoumis ont dit qu’ils ne seraient pas une force de blocage, qu’ils pourraient ne pas participer au gouvernement, la Macronie a maintenu la censure automatique de tout gouvernement de gauche.

Nous ne sommes pas sectaires comme eux. Nous, nous censurons en fonction de la politique menée. Nous jugerons sur pièces. Pour garantir un minimum de stabilité, chacun devra faire un pas vers l’autre. Il faut avoir une capacité de dialogue.

L’abrogation de la réforme des retraites, l’indexation des salaires et des retraites sur l’inflation, la protection de l’industrie, de nos services publics et de nos communes, la justice fiscale, le poids des banques sont des éléments essentiels pour nous. Nous les mettons en avant pour discuter. Nous appelons les autres forces, notamment les macronistes, les centristes, le groupe Liot, le Modem, à regarder ce qu’elles sont prêtes à faire sur ces sujets. La seule chose qui compte pour nous est la politique qui sera mise en œuvre, nous nous déterminerons en fonction de cela.

Y a-t-il un risque pour la gauche à apparaître dans la période comme un élément de blocage ?

Si le pays est bloqué aujourd’hui, c’est le fait du président de la République et des députés de son camp refusant tout dialogue et tout compromis. Ce sont eux qui ont dit censurer, quoi qu’il arrive. Face à cela, j’appelle la gauche à être la plus unie possible pour peser. Ensemble, nous comptons 193 députés. C’est une force, la première coalition de l’Assemblée nationale.

La FI souhaite appliquer strictement le programme du NFP. Le PS semble prêt à des compromis. Cela ne risque-t-il pas de désunir la gauche ?

Ce qui compte, c’est comment nous parvenons à l’union du peuple de France, à mettre en place un rapport de force favorable aux intérêts du peuple. Chaque force politique de gauche est autonome mais nous devons travailler à cette union du peuple de France.

Peut-être certaines forces de gauche accepteront-elles de gouverner avec des macronistes ; d’autres ne le feront pas, et certains refuseront tout dialogue, comme la FI. Mais cela ne doit pas nous empêcher de trouver des solutions à l’Assemblée pour défendre les intérêts du peuple.

Quel doit être le rôle des communistes ?

Le rôle du PCF se résume en trois mots : unir, unir, unir. Car tout est fait pour nous diviser, opposer les Français entre eux. Je pense aux salariés rencontrés ces derniers jours : ceux d‘Arcelor, des Fonderies de Bretagne, de Michelin. Les angoisses sont fortes, les colères immenses.

Nous devons trouver des réponses et des solutions urgentes à tous ceux qui se battent. Pour cette raison, j’appelle les communistes, les élus, les militants, à être très présents dans les luttes, sur le terrain, à l’écoute et en même temps à faire mesurer la gravité de la crise.

Emmanuel Macron doit-il démissionner ?

Sa démission n’est envisageable que si lui-même l’envisage. C’est une décision qui lui revient. Nous ne considérons pas que c’est la priorité du moment. Et nous pensons même que provoquer une présidentielle maintenant ne résoudrait en rien les problèmes, puisque nous resterions avec la même Assemblée et la même incapacité de gouverner, sauf à refaire des législatives dès septembre 2025.

La France rebasculerait dans une période électorale. Cela ne résoudrait rien aux problèmes de nos concitoyens et on risquerait un an de plus d’immobilisme et de fractures. On risque surtout de creuser encore davantage le fossé entre nos concitoyens et les responsables politiques. Créons plutôt toutes les conditions pour que le Parlement joue son rôle et que le pouvoir ne soit plus à l’Élysée.

Pour 2027, Marine Tondelier et Lucie Castets souhaitent une candidature commune de toute la gauche. Jean-Luc Mélenchon propose la même chose en cas d’élections anticipées, mais sans les communistes ou l’aile droite du PS. Quelle est votre perspective ?

Nous sommes dans un moment où les Français sont inquiets pour l’avenir du pays, pour leur pouvoir d’achat. Franchement, quand je vois des responsables politiques obnubilés par la question des présidentielles, je pense que ce n’est pas le meilleur message que nous pouvons renvoyer. Au PCF, nous aborderons le sujet le moment venu. Notre projet de société qui s’attaque au coût du capital et place la paix au cœur de nos relations internationales est d’actualité.

Nous avons, de plus, des personnalités qui ont émergé ces dernières années et une culture du rassemblement que d’autres n’ont pas. Nous avons aussi toute légitimité à incarner une candidature de gauche, de rassemblement, lors de futures échéances nationales. Abordons ce débat, le moment venu, avec cela en tête, sans complexe.

Quels sont les enjeux de la conférence nationale des communistes qui se tient samedi ?

Elle doit faire le bilan des dernières élections. Beaucoup de communistes sont déçus par l’alliance conclue lors des législatives. Mais tout le monde veut aussi que la gauche gagne en étant unie et rassemblée. Beaucoup de fédérations veulent construire des candidatures de rassemblement plus en prise avec les réalités locales.

Il ne s’agit pas de tirer un trait sur le NFP et l’union, mais au contraire de construire des candidatures beaucoup plus efficaces et en capacité de l’emporter.  Enfin, nous devons nous projeter, nourrir et réaffirmer le projet communiste en tenant compte de ce qui se passe. Jamais le capitalisme n’a été aussi violent, guerrier, impérialiste et, dans beaucoup de pays, il a fait le choix du nationalisme et de l’extrême droite.

Nous devons mesurer combien il est un danger pour la planète, pour l’Europe, pour la France. Face à cela, il y a nécessité de réaffirmer le projet communiste, le besoin de communisme, ce chemin que nous voulons prendre en construisant un socialisme à la française.

« Cette décision risque d’ouvrir une crise politique majeure » : les négociations pour le traité de libre-échange avec le Mercosur sont « conclues », annonce Ursula von der Leyen

Malgré l’opposition de pays comme la France ou la Pologne, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a annoncé avoir « conclu les négociations » à propos d’un traité de libre-échange avec le Mercosur. Un choix qui risque « d’ouvrir une crise politique majeure au sein de l’Union européenne », estime le Collectif Stop CETA-Mercosur, et qui « traduit le mépris des tenants du libéralisme débridé pour les valeurs démocratiques », pour le groupe GDR.

Le traité de libre-échange prévoit par exemple que 99 000 tonnes de bœuf et 180 000 tonnes de volaille sud-américaines soient importées sur le continent européen. Santiago© Mazzarovich/DPA/ABACAPRESS.COM

 

Malgré les désaccords – notamment celui de la France -, les mouvements sociaux qui se sont multipliés et les alertes des militants qui luttent contre le dérèglement climatique, Ursula von der Leyen persiste. La présidente de la Commission européenne a annoncé, ce vendredi 6 décembre, avoir « conclu les négociations » pour l’accord de libre-échange entre l’Union européenne (UE) et le Mercosur (Paraguay, Uruguay, Brésil, Argentine et Bolivie).

« Cet accord est une victoire pour l’Europe, 60 000 entreprises exportent vers le Mercosur aujourd’hui, a-t-elle appuyé, de Montevideo, où se sont réunis les pays membres de l’alliance sud-américaine. À nos agriculteurs, nous vous avons entendu. Cet accord comprend des mesures claires pour préserver vos revenus. » Continuer la lecture de « Cette décision risque d’ouvrir une crise politique majeure » : les négociations pour le traité de libre-échange avec le Mercosur sont « conclues », annonce Ursula von der Leyen

Déclaration commune de solidarité OLP-PCF

Le peuple palestinien subit la plus grande catastrophe de son histoire. Le gouvernement israélien d’extrême droite veut détruire tout espoir d’émancipation du peuple palestinien. Les massacres de masse, les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre, le génocide, dont il est coupable ont été condamnés par la Cour Internationale de Justice et ont donné lieu à l’émission de mandats d’arrêt de la part de la Cour Pénale Internationale. Nous dénonçons également la politique d’épuration ethnique de l’armée et des colons israéliens en Cisjordanie et à Jérusalem-Est occupées.

Nous réaffirmons le droit inaliénable du peuple palestinien à la réalisation de ses droits légitimes nationaux, en toute indépendance, en application du droit des peuples à l’autodétermination, et à vivre en paix et en sécurité, dans le cadre d’un État souverain et démocratique, aux côtés du peuple israélien. Seule une solution politique et l’application du droit international permettra une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens.

Nous exigeons donc, en application des résolutions de l’ONU :

  • Un cessez-le-feu immédiat et permanent pour l’ensemble de la région 
  • La mise en jugement des criminels de guerre en application de l’arrêt de la CPI
  • La protection du peuple palestinien contre les attaques de l’armée et des colons israéliens
  • La reconnaissance par la France et l’Union Européenne de l’État de Palestine sur la base des frontières de 1967 avec Jérusalem-Est pour capitale
  • La libération des prisonniers politiques palestiniens et des otages israéliens
  • Le démantèlement de toutes les colonies israéliennes et la fin de l’occupation
  • La levée du blocus de Gaza
  • L’exercice du droit au retour des réfugiés.

Telle est la voie pour établir une relation pacifique entre les peuples palestinien et israélien.

Nous demandons à l’UE et à la France de condamner les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité commis par le gouvernement israélien. Elles doivent faire appliquer les arrêts de la CPI. Nous appelons à la suspension de l’accord de libre-échange UE-Israël tant que l’État d’Israël ne se plie pas au droit international, et à la fin immédiate de toute livraison d’armes, de matériel militaire et de la coopération militaire entre les pays européens et l’État d’Israël.

Alors que l’extrême droite israélienne a annoncé l’annexion unilatérale et illégale d’une partie de la Cisjordanie pour 2025, qui s’ajouterait à l’annexion illégale de Jérusalem-Est, il y a urgence à agir !

En cette Journée internationale de solidarité envers le peuple palestinien, le PCF et l’OLP annoncent donc s’engager dans la construction d’une campagne large de solidarité à l’échelle européenne et française pour la réalisation des droits nationaux du peuple palestinien.

Ramallah et Paris, 29 novembre 2024
Parti Communiste Français
Organisation de Libération de la Palestine


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Comme l’affirment nos camarades cubains : « Il n’y a pas d’autres options que le socialisme ! » par Fabienne Lefebvre

 

Cette contribution de Fabienne Lefebvre nous permet de noter en quoi les préoccupations de ce blog rejoignent ce qui devient l’enjeu de cette conférence du PCF. C’est une étape de la préparation du prochain congrès qui en dit à la fois les limites dans la représentation démocratique comme dans le niveau des préoccupations mais insiste sur l’urgence, le refus du temps perdu. Il y a comme le dit le texte de la pétition que nous avons publiée ici et qui a déjà près de 300 signatures dont celle de Fabienne et d’autres responsables du parti comme elle en prise directe avec les problèmes des villes populaires et des fermetures d’entreprises, les difficultés des services publics et des mairies. Ce ne sont plus seulement les intellectuels qui en appellent à la théorie marxiste, à la géopolitique, mais bien ceux qui sont confrontés à la férocité de l’impérialisme dans toutes ses conséquences dans tous les “territoires”, tout doit être concret, de la nocivité des choix européens à ce qu’exigent de moyens les écoles, le logement social, etc.. La nouveauté est que plus vous êtes les mains dans le cambouis, plus vous exigez un effort de réflexion, de l’internationalisme. Sans négliger l’importance d’avoir des élus plus vous avez besoin d’avoir un parti qui retrouve son autonomie pratique, celle d’un Fabien Roussel dont on se réjouit de ne plus le voir dans les empoignades du parlement mais bien avec le casque d’Arcelor Mittal ou en ce moment du côté de Grenoble multipliant les rencontres de ce type, dénonçant la fermeture d’une grande surface où les employés qui sont à dix ans de la retraite sont jetés, son discours sur la paix en retrouve la vigueur nécessaire. Et là j’en reviens au texte de Fabienne : ce n’est pas un hasard si c’est dans le contexte des guerres que toujours l’internationalisme a été une exigence du vrai patriotisme, une manière de conférer à la souveraineté, aux moyens de son exercice un retour à l’essentiel. Le texte de Fabienne Lefebvre que nous publions avec joie tant il témoigne de l’évolution du PCF ne commence pas par hasard en citant Cuba, la nécessité du socialisme et en réclamant de se tourner vers les BRICS là où sont créées d’autres conditions de la bataille pour le socialisme que nul ne mènera à notre place, et qui sera donc le socialisme à la française se nourrissant de toutes les expériences et luttes de nos traditions et s’ouvrant à celles des autres peuples. (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)


Depuis le 38e Congrès, notre Parti a fait le choix d’une réorientation majeure avec pour objectif de retrouver une visibilité et une autonomie vis à vis des autres forces de gauche, lui permettant de mettre en avant ses propositions sur la base d’un contenu de classe. Il a également fait le choix de remettre les cellules et notamment les cellules d’entreprises au cœur de son organisation, afin d’être au plus proche de la vie de la cité et des lieux de production, mais dans quel but, pour quelle rupture et pour quel projet ? Continuer la lecture de Comme l’affirment nos camarades cubains : « Il n’y a pas d’autres options que le socialisme ! » par Fabienne Lefebvre

PCF: Un parti pour quoi faire ?

L’existence du PCF est une réalité qui va bien au-delà de ses membres actuels et ce texte va dans le bon sens non seulement dans ce qu’il dit mais en ouvrant le débat du futur congrès en réseau puisqu’il s’avère que d’autres sont déjà en fraction pour poursuivre une liquidation. Histoireetsociete se devait de publier ce texte pour signature, parce que le PCF se doit de redevenir le parti qu’il a été et qu’il reste pour une part. Nous le publions non seulement parce que notre site regroupe un grand nombre de communistes y compris dans son équipe de rédaction, mais parce que ceux qui ne sont pas membres de ce parti sont convaincus de cette nécessité et ne pratiquent jamais l’anticommunisme “groupusculaire”… qui non seulement est un gâchis mais en fait, sous des allures “radicales”, est souvent un choix de la social-démocratie.

Voici le texte de la pétition que l’on m’avait montrée à Vénissieux et dont en gros j’approuve les termes. Je l’aurais volontiers signée si j’avais été membre du PCF. Mais comme je tiens à le préciser, j’ai par rapport à ce parti un statut assez spécial : j’y ai adhéré en 1956 et je l’ai quitté en 2003 à la suite d’une agression physique inadmissible dans la fédération des Bouches du Rhône. J’ai tenté d’y revenir en 2013, et j’ai dû constater que je n’y jouissais pas de plus de respect, non pas celui d’une “personnalité” et de sa “vanité” mais celui de tout individu, tout militant. Le parti m’avait jadis habituée à une telle exigence plus que n’importe quelle force politique et paradoxalement je suis convaincue qu’il demeure ce qui se fait de mieux dans ce domaine encore aujourd’hui et je continue à faire adhérer, à inviter à le rejoindre, il s’agit bien d’un constat qui m’est propre, je suis plus utile, plus apte à mener mon combat à l’extérieur. Donc j’ai définitivement quitté ce parti en particulier pour ne pas renforcer le rang des ex- devenus anti-communistes ou plutôt anti-PCF. Je partage ce texte qui correspond à mes préoccupations à savoir pour le monde ouvrier, les couches populaires, tout ces “dispersés” en souffrance, la nécessité mais aussi pour la France, pour les intellectuels, le monde de la culture auquel je suis attachée, de l’existence d’un parti communiste. J’ai juré de ne pas me donner le ridicule de rentrer et sortir au gré de mes humeurs mais de continuer à agir de l’extérieur pour qu’existe ce parti, l’enjeu allant bien au dessus des appartenances et des histoires personnelles. Donc jamais plus je ne reprendrai ma carte et donc je ne peux signer ce texte mais je le répète l’existence du PCF est une réalité qui va bien au-delà de ses membres actuels et ce texte va dans le bon sens non seulement dans ce qu’il dit mais en ouvrant le débat du futur congrès en réseau puisqu’il s’avère que d’autres sont déjà en fraction pour poursuivre une liquidation. Histoireetsociete se devait de publier ce texte pour signature, parce que le PCF se doit de redevenir le parti qu’il a été et qu’il reste pour une part. Nous le publions non seulement parce que notre site regroupe un grand nombre de communistes y compris dans son équipe de rédaction, d’ailleurs Franck Marsal est déjà parmi les premiers signataires, mais parce que ceux qui ne sont pas membres de ce parti sont convaincus de cette nécessité et ne pratiquent jamais l’anticommunisme “groupusculaire”… qui non seulement est un gâchis mais en fait, sous des allures “radicales”, est souvent un choix de la social-démocratie (note de Danielle Bleitrach et pour une part de l’équipe de rédaction d’Histoireetsociete)


Les questions posées par le Conseil national en sous-entendent une autre : quel est le rôle historique d’un parti communiste dans la période actuelle ? Depuis le 38e congrès, nous avons décidé de redonner une pleine visibilité au Parti communiste. Nous avons investi de nombreux fronts sans pour autant réussir à incarner le fait que nous étions une alternative crédible. Pire, le RN continue à progresser. Il convient de réinterroger notre pratique pour trouver que faire.

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Les égarements de Macron, le groupe communiste demande un débat avec vote…

Alors que le président français témoigne de ses égarements derrière un président américain lui-même proche de la détresse en train d’envoyer capricieusement au moins l’Europe dans une guerre mondiale, tombe d’une manière anecdotique cette nouvelle concernant l’impossibilité pour Dassault de livrer les Rafales promis à l’Ukraine, ce qui en dit long sur ce dont Macron est capable, lui et les dirigeants européens sous toutes les formes de coalition possible, incapable de faire face à l’effondrement de leur monde… Et sans moyens de leurs politiques erratiques… Ce qui favorise dans toute l’Europe la montée de l’extrême-droits et de ces chauvinismes protectionnistes, paraissant au moins dotés d’un solide bon sens. Avec Fabien Roussel nous avons un leader comparable, Sahra Wagenknecht, doté du même solide bon sens et ancré dans les besoins populaires et progressiste malheureusement ce qu’il peut représenter est noyé dans un salmigondis dont le cas de confusion est représenté par le secteur international qui même s’il n’était pas atlantiste, persuadé que Biden est mieux que Trump, s’avère incapable de dégager comme le fait l’Allemande une ligne claire et favorisant l’intervention populaire. Mais il y a dans ce domaine une avancée considérable symbolisée non seulement par les interventions de Roussel mais par ce texte par lequel le groupe communiste demande un débat avec vote… Continuer la lecture de Les égarements de Macron, le groupe communiste demande un débat avec vote…