Francis Cabrel et Claude Sicre premiers signataires d’une pétition pour reconnaître la contribution des Amérindiens à la démocratie moderne in DDM

Claude Sicre exprime son admiration pour le peuple amérindien sous le regard de Marie-Claude Strigler, docteur en civilisation américaine et Jean-Claude Drouilhet, fondateur de l'association Oklahoma Occitania.
Claude Sicre exprime son admiration pour le peuple amérindien sous le regard de Marie-Claude Strigler, docteur en civilisation américaine et Jean-Claude Drouilhet, fondateur de l’association Oklahoma Occitania. DDM – PIERRE-JEAN PYRDA

L’association Oklahoma Occitania a choisi le 10 mai, date de commémoration de l’abolition de l’esclavage pour lancer, à Montauban, une campagne nationale visant à faire reconnaître « la dette morale de démocratie envers les Indiens d’Amérique et les en remercier publiquement ». Francis Cabrel et Claude Sicre sont les premières personnalités artistiques de la région à signer cette pétition.

Quand on parle de démocratie, en Occident, la référence historique nous renvoie systématiquement à la Grèce antique et à la République athénienne. « Or, les Amérindiens ont joué un rôle essentiel dans la naissance des démocraties modernes. Ce fait-là a été occulté volontairement des livres d’histoire. C’est une grande injustice », clame Jean-Claude Drouilhet. Le fondateur de l’association Oklahoma-Occitania (OK-OC) organisait une conférence de presse, ce mercredi 10 mai à l’hôtel de Ville de Montauban. « Il s’agit du premier acte d’une campagne nationale visant à faire reconnaître par les personnalités politiques et artistiques de notre pays la dette morale de démocratie envers les Indiens d’Amérique et les en remercier publiquement », explique cet enseignant retraité. Aux côtés de Jean-Claude Drouilhet, Marie-Claude Strigler, docteur en civilisation américaine et Claude Sicre, chanteur et ethnomusicologue.

Ce n’est pas un hasard si OK-OC a choisi Montauban et cette date du mois de mai pour lancer cette campagne. En ce jour de commémoration de l’abolition de l’esclavage, la cité d’Ingres est fière de rappeler qu’elle est jumelée, depuis 1989, avec Pawhuska, ville de l’Oklahama qui est aussi la capitale des Indiens Osages. Il y a presque 200 ans, en 1829, trois Osages perdus en Europe avaient reçu secours et assistance à Montauban où la population s’était mobilisée pour les aider à rentrer chez eux. Depuis, plus de 150 de leurs ancêtres sont venus à Montauban, traversant à pied le Pont Vieux… et ne manquant pas de se recueillir au jardin des Plantes, dans le carré des Indiens Osages où une stèle a été érigée en 1992 sur laquelle on peut lire: « Ici vous êtes en terre indienne ».

Ce mercredi soir à Montauban, Marie-Claude Striegler a animé une conférence-signature autour de ses deux derniers ouvrages (1), rappelant qu’en Amérique du Nord, « la large participation aux décisions politiques était la règle chez les Amérindiens bien avant l’arrivée des Européens ». Elle a bien sûr évoqué « le rôle de premier plan » joué dans l’instauration de la démocratie par la Grande loi de la paix, récit oral de la Confédération iroquoise (fondée dès 1142) qui retrace la formation de la ligue dite des 6-Nations.

Claude Sicre « a toujours été intéressé par les Indiens et par la démocratie, notamment ce qu’en disait Tocqueville. Souvent, quand elle parle d’histoire, la France est égocentrique, elle cède à l’unitarisme. Là, ça nous apprend à regarder ailleurs. Cette conversation sur la démocratie, elle n’a pas de fin, on peut la faire partout », explique le créateur du forum des langues du monde.

Le beau message de Cabrel

Pianotant sur son PC portable, le « Fabulous Trobador » attendait impatiemment un mail de son ami Francis Cabrel. Chose promise par le chanteur d’Astaffort, chose due: Claude Sicre a diffusé ce message, marque de soutien de Francis Cabrel aux Indiens d’Amérique:

Tous les Cochise, les Géronimos, les Sitting Bull ont peuplé nos rêves de justice, de partage et d’intelligence , celle que l’on souhaitait entre les peuples. Leurs vies d’abord dont on retient qu’elles respectaient les saisons, leurs calvaires et leurs chutes ensuite. Ils flottent pour l’éternité ces héros demi-nus, emplumés de leur courage et je dois avouer qu’ils m’ont montré le chemin de l’authenticité, des choses simples et pures. Sans doute nos longues chevelures d’adolescents étaient une marque en leur honneur et leur hommage. 

(1) « Les Indiens Osages, enfants des eaux du milieu » (Editions du Rocher); « A la découverte de la terre sacrée des Navajos » (Véga éditions).

Pour les communistes, « les jours heureux sont devant nous » !

A l’occasion de la sortie du livre de Fabien Roussel, intitulé « Les jours heureux sont devant nous », les militants communistes de Castelsarrasin ont animé un stand sur le marché jeudi dernier. L’occasion de présenter aux castelsarrasinois les grandes lignes du programme porté par le PCF.

credit photo J.S.

« Lorsqu’on discute avec les gens sur le marché, beaucoup nous expliquent qu’ils sont en colère car malgré le fait qu’ils ou elles travaillent, les fins de mois sont de plus en plus difficiles. Une situation qui peut les pousser vers l’abstention lors de périodes électorales, ou pire, vers un vote pour l’extrême-droite », analyse Julien Sueres, militant au sein de la section castelsarrasinoise du PCF.

En ce jour de marché, les communistes sont à pied d’œuvre pour aborder cette question du travail et du pouvoir d’achat. Dans son programme lors des élections présidentielles, le candidat Fabien Roussel s’était fait remarqué en abordant la question du travail d’une voix singulière et dissonante au sein de la gauche. Continuer la lecture de Pour les communistes, « les jours heureux sont devant nous » !

DÉCLARATION SOLENNELLE. La Libre Pensée s’adresse au mouvement laïque, démocratique, syndical et humaniste

 

Après la Ligue des Droits de l’Homme menacée par Darmanin, la Fédération nationale de la Libre Pensée est en butte aux attaques et agression de l’extrême-droite, des ultras catholiques et de la Réaction

Chacun le sait, la Libre Pensée agit de manière conséquente pour la défense de la loi du 9 décembre 1905 de Séparation des Eglises et de l’Etat. C’est pourquoi, elle agit sur tous les terrains, notamment juridique, pour faire respecter l’Article 28 de cette loi qui prohibe d’ériger tout symbole religieux sur un emplacement public, après le 1er Janvier 1906.

Loin de vouloir éradiquer les symboles religieux, la Libre Pensée demande que les Vierges, Statues, crèches catholiques soient désormais à leur juste place : dans le domaine privé et/ou religieux, au nom du principe de Victor Hugo : « L’Église chez elle et l’État chez lui ! ». Ceux qui ont été érigés avant le 1er janvier 1906 ne sont pas visés par cette prohibition, la Libre Pensée n’a aucune remarque à faire sur leur existence et emplacement.

Il a fallu trois condamnations de Justice administrative, conclues par celle du Conseil d‘État, la plus haute juridiction administrative de ce pays, pour dire le Droit à un Maire qui confond ses opinions privées et religieuses avec la mission de défendre l’Intérêt général, aux Sables d’Olonne en Vendée à propos d’une statue de « saint-Michel » (1). Continuer la lecture de DÉCLARATION SOLENNELLE. La Libre Pensée s’adresse au mouvement laïque, démocratique, syndical et humaniste

L’avenir nous appartient, par Franck Marsal

Encore faut-il « voir la réalité en face » et bien mesurer le rapport des forces, nous dit Franck Marsal, en commentaire au texte d’hier La machine de guerre continue de tourner et en réaction au vote inique du Conseil constitutionnel (note de Marianne Dunlop pour Histoire et Société)

Nous ne pouvons pas penser que des “changements comme il ne s’en est pas passé depuis cent ans” ne nous concerneront pas, ne nous bousculeront pas ou pourront simplement se dérouler à l’extérieur, se régler entre la Russie, la Chine et les USA. Non, nous aussi nous allons vivre, d’abord subir des changements et nous aussi nous devrons en être acteurs, les imposer. Surtout si l’on se veut communistes. Continuer la lecture de L’avenir nous appartient, par Franck Marsal

Un castelsarrasinois à Marseille au congrès du PCF + vidéo

Une délégation de 5 militants communistes de la fédération Tarn et Garonne est partie à Marseille ce week-end participer aux travaux du 39ème congrès du PCF. La formation a notamment mis à jour son texte d’orientation, ses statuts et réélu à sa tête le secrétaire national Fabien Roussel.

« Après des mois de débats sur le texte d’orientation au sein des sections locales, ce congrès a conclu un temps démocratique fort du parti communiste français », commente Julien Sueres, délégué au congrès pour représenter la section de Castelsarrasin, Moissac et Pays de Serres. En janvier dernier déjà, un vote des adhérents sur le texte proposé par l’équipe de Fabien Roussel avait conforté la nouvelle ligne du PCF. Le congrès a Marseille a fini d’entériner ce travail.

« En 2018 au congrès d’Ivry, et après des années d’effacement derrière Jean-Luc Mélenchon, les communistes ont fait le choix courageux de se donner une nouvelle orientation politique, celle de réaffirmer l’existence d’un PCF fort de ses militants dans le paysage français, et notamment en présentant un candidat à l’élection présidentielle », détaille le castelsarrasinois. Continuer la lecture de Un castelsarrasinois à Marseille au congrès du PCF + vidéo

A propos de la déclaration de Fabien Roussel sur la NUPES par D. B.

Mon opinion n’est pas celle d’un membre du parti communiste, alors que ce dont je fais état relève d’abord des militants communistes, mais j’ai été longtemps membre de ce parti, j’en demeure sympathisante et je suis convaincue qu’il joue ou peut jouer un rôle essentiel dans la situation très grave que nous traversons. On peut d’ailleurs remarquer à ce propos que Fabien Roussel a le mérite au moins de ne pas fuir ce rôle central et souvent avec beaucoup de talent.

Donc commençons par l’essentiel de l’événement du jour : je ne suis certes pas choquée par l’affirmation que la NUPES n’est pas le cadre qui convient pour un pacte de gouvernement, et cette position me parait largement partagée par les communistes comme par une grande partie de la populations française. Continuer la lecture de A propos de la déclaration de Fabien Roussel sur la NUPES par D. B.

CGT : Sophie Binet succède à Philippe Martinez

La conseillère principale d’éducation (CPE) a été élue ce matin secrétaire générale de la confédération. Elle est la première femme à accéder à cette fonction en 128 ans d’existence du syndicat.

Sophie Binet, nouvelle secrétaire générale de la CGT, ici à la Fête de l'Humanité.

Sophie Binet, nouvelle secrétaire générale de la CGT, ici à la Fête de l’Humanité.
© Mathieu Cugnot

La troisième tentative aura été la bonne. Sophie Binet, la secrétaire générale de la CGT des ingénieurs, cadres et techniciens (Ugict-CGT), est désormais le nouveau visage de la confédération. Elle succède à Philippe Martinez comme secrétaire générale de la CGT.

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À Clermont, un congrès de la CGT en pleine éruption sociale

Alors que la contestation de la réforme des retraites bat son plein, la confédération tient ses assises jusqu’à vendredi. Philippe Martinez entend passer la main. Le redéploiement de la centrale et son ouverture à la société civile animeront les débats.

Le cortège de la CGT lors de la manifestation contre la réforme des retraites, le 7 février 2023 à Toulouse © Charly TRIBALLEAU / AFP

Le cortège de la CGT lors de la manifestation contre la réforme des retraites, le 7 février 2023 à Toulouse © Charly TRIBALLEAU / AFP

Tenir un congrès confédéral au cœur d’un puissant mouvement social n’est pas une situation inédite à la CGT. En décembre 1995, tandis que le pays était paralysé par la contestation du plan Juppé, la centrale s’était réunie à Montreuil, confirmant à sa tête le secrétaire général sortant, Louis Viannet. Et en adoptant la stratégie du « syndicalisme rassemblé », comme une main tendue aux autres organisations syndicales.

En 2023, les protagonistes ont changé, mais les enjeux ne sont pas moins brûlants, alors que 3,5 millions de personnes se sont mobilisées contre la réforme des retraites jeudi 23 mars, après plus de deux mois de grèves et de manifestations.

« On ne fait pas de théorie sans pratique. L’unité syndicale est-elle utile pour le mouvement social ? Le débat sur la notion de syndicalisme rassemblé traverse la CGT. Je constate que, quand les syndicats sont unis, on bat des records de mobilisation », mesurait Philippe Martinez, dans l’Humanité magazine du 16 mars. Continuer la lecture de À Clermont, un congrès de la CGT en pleine éruption sociale

Est-ce que le PCF est irréformable ? Faut-il abattre le soldat Roussel? par D.B. & F.M.

« NDLR de MAC: on peut ne pas adhérer à la critique de D. B. , il n’en reste pas moins des questions posées qui méritent débats, théorisation et mise en pratique pour construire un PCF de notre temps. »

Temps de lecture: 18 minutes

Suite à mon texte qui de chapô est devenu lui-même article sur le thème “faut-il abattre le soldat Roussel?” notre blog est un lieu de débat il y a la réponse de Franck Marsal sur le caractère “irréformable” ou non du PCF je partage cette réflexion, elle est indispensable. Mais Je crains que ce débat paraisse un peu onirique, dans le contexte actuel alors que je suis par ailleurs convaincue qu’un retour au théorique est indispensable. Nous sommes dans une bataille très dure et elle va bien au-delà de l’explosion sociale autour des retraites, mais elle doit aussi partir de là, de cette révolte digne du peuple français et de la multiplicité des forces rassemblées, de leur insuffisante organisation mais pour le moment sans véritable opération de division. Ce qui ne saurait tarder vu que le pouvoir et ses médias vont utiliser à plein le manque d’organisation, l’absence de perspective politique et tenter de montrer qu’il n’y a là qu’une “foule”.

Premier constat, il est que la reconquête passe par les lieux du travail autrement il est aisé d’isoler les plus combatifs et de détruire une foule alors qu’il est impossible d’aller sur tous les lieux de travail où la discussion a lieu et les consciences évoluent rapidement. C’est pour cela que la question de l’organisation du travail est un moment stratégique de lutte incontournable et il faut bien mesurer que ça Roussel l’a compris et a de ce fait renversé la vapeur dès l’élection présidentielle. Il ne reste pas dans l’idéologique, parce que l’on ne sort pas de l’idéologie par l’idéologie, mais il dit au moins vers quoi il faut se diriger. Autre chose est le fait qu’il n’y a pas assez de relais et que ce qui devrait être une des priorités du congrès comme des luttes en cours n’est même pas esquissé. Après ça on peut toujours déplorer l’embourgeoisement bien réel du parti et de toute la gauche sans faire le moindre geste pour qu’il en soit différemment et accuser Roussel, les membres actuels du parti, cela ne fait rien avancer, donc ne pas renoncer au théorique au contraire mais comprendre les questions que la réalité nous pose …La critique ne doit pas être de l’ordre de ce qui est bien ou mal, de l’idéologique, elle doit partir de la réalité et ce sur quoi il faut agir. C’est, pour une rapide référence théorique, ce qui se joue entre “l’arme de la critique ou la critique des armes”, l’apport et le reversement de l’idéologique, de l’idéal qui permet de mettre en évidence une méthode d’investigation, doublée d’une méthode d’exposition , qui rende compte de la connexion interne des phénomènes.

« À mes yeux, la révolution primordiale à entreprendre concerne le monde du travail. Renforcer le pouvoir de contrôle et de décision des salariés dans l’entreprise, voilà le défi à relever dans les prochaines années » (Fabien Roussel) #JoursHeureux Continuer la lecture de Est-ce que le PCF est irréformable ? Faut-il abattre le soldat Roussel? par D.B. & F.M.

Pour Fabien Roussel, « les jours heureux sont devant nous »

Le secrétaire national du PCF publie un livre relatant ses campagnes présidentielle et législative. Un appel à des changements importants pour accéder un jour à la victoire.

 Fabien Roussel en soutien aux cheminots de Versailles en grève, le 15 mars 2023.

Fabien Roussel en soutien aux cheminots de Versailles en grève, le 15 mars 2023.
Kelly Linsale/bePress Photo
Les jours heureux sont devant nous, de Fabien Roussel, le Cherche-Midi, 152 pages, 14,90 euros

Celui qui est devenu l’une des personnalités les plus populaires de la gauche revient dans un livre, paru le 16 mars, sur son parcours lors des campagnes qui ont jalonné l’année 2022. Il y a un an, Fabien Roussel était le premier candidat communiste à une élection présidentielle depuis 2007. Un choix qu’il raconte dans « Les jours heureux sont devant nous », paru au Cherche Midi, et qui n’a pas été simple sur le plan individuel. « C’est terrible », « tu vas t’abîmer », « on n’en ressort pas indemne »… Ces avertissements émanaient de Marie-George Buffet, candidate en 2007, qu’il avait consultée avant de prendre sa décision. Dans son livre, il relate « des coups durs », mais aussi des « moments de joie », et « ce lien étroit qui s’est noué avec les Français au fil d’une campagne ». Continuer la lecture de Pour Fabien Roussel, « les jours heureux sont devant nous »