Condamnation de Marine Le Pen : des menaces contre les magistrats et une mise en cause de la justice qui « ne peuvent être acceptées dans une société démocratique »

Menaces contre les magistrats et discours dénonçant une décision politique et arbitraire. Les virulentes réactions à l’énoncé de la condamnation de Marine Le Pen lundi 31 mars ont été dénoncées par le Conseil supérieur de la magistrature. Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, est également intervenu pour dénoncer des menaces « inacceptables dans une démocratie et préoccupantes pour l’indépendance de l’autorité judiciaire ».

 

Dans une ambiance délétère entretenue par l’extrême droite mais aussi par la droite à l’issue de la condamnation, lundi 31 mars, de Marine Le Pen dans l’affaire des assistants parlementaires du RN, les magistrats en charge du dossier ont été victimes de menaces. Dans un communiqué où il fait part de « sa vive préoccupation », le premier président de la cour d’appel de Paris Jacques Boulard a dénoncé le fait que la décision rendue par le tribunal suscite « en particulier sur les réseaux sociaux, des attaques personnelles à l’encontre des trois magistrats composant la collégialité ». Continuer la lecture de Condamnation de Marine Le Pen : des menaces contre les magistrats et une mise en cause de la justice qui « ne peuvent être acceptées dans une société démocratique »

ENTRETIEN. Fabien Roussel : « Notre modèle social ne doit pas payer la guerre en Ukraine »

N’étant pas abonné à Ouest France, le début de l’article est complété de la photos des deux pages que l’on peut lire aisément. Le positionnement politique est celui que l’on peut attendre d’un dirigeant communiste : l’adversaire principal est l’extrême-droite, la droite et Macron mais il dit aussi l’irritation de voir la gauche dans des affrontements sans issue et qui reste de fait dans la rhétorique de l’extrême-droite qu’elle prétend combattre. Sur l’Ukraine incontestablement il y a beaucoup de points commun, d’avancées et sur la question d’une défense nationale qui ne se limite pas à l’armement mais crée les conditions d’une indépendance économique en gros nous sommes d’accord. L’autonomie du parti ne se fait pas contre mais à travers l’originalité d’une position et ce qu’elle peut avoir de collectif. Il est évident que nous n’avons pas tout à fait la même analyse de Poutine et son gouvernement actuel et que se pose la manière dont la France peut se situer dans le grand bouleversement multipolaire et là le renvoi dos à dos de Poutine et de Trump est nettement insuffisant. Il suffit de lire le texte que nous publions aujourd’hui de la manière dont Poutine prévoit le développement de l’Arctique pour comprendre que nous sommes aux antipodes de Trump, je vous y renvoie  comme d’ailleurs à l’analyse publiée hier de Ziouganov sur le même sujet. D’un autre côté nous sommes tout à fait conscient comme le KPRF de la présence d’oligarques dans le parti et l’entourage de Poutine, mais nous faisons plus confiance dans le peuple russe et la manière dont il demeure très marqué par l’exigence du socialisme. Il est évident que Fabien Roussel, cet interview le confirme, est le seul qui conteste la politique du pouvoir et l’extrême-droite d’un point de vue de classe et de souveraineté nationale qui a toujours été celle des communistes. Si le peuple français s’y reconnait tant mieux. (note d’histoireetsociete)

« Racisme anti-Blancs », rivalités avec LFI, désaccords avec Bruno Retailleau et Manuel Valls, guerre en Ukraine et guerre commerciale avec les États-Unis, défense nationale, retraites, censure, candidature communiste à la présidentielle de 2027… Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste français (PCF), répond aux questions de « Ouest-France ». Et règle ses comptes au passage.

Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, est également maire de Saint-Amand-les-Eaux (Nord). Ici, devant la tour abbatiale située sur la Grand’place.
Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, est également maire de Saint-Amand-les-Eaux (Nord). Ici, devant la tour abbatiale située sur la Grand’place. | STÉPHANE GEUFROI / OUEST-FRANCE Ouest-FranceStéphane VERNAY.

Il n’est plus député depuis la dissolution, battu par dans sa circonscription du Nord par un candidat Rassemblement national, mais il est toujours secrétaire national du Parti communiste français, maire de Saint-Amand-les-Eaux depuis le début de l’année, et il a des choses à dire sur le débat national et la situation internationale. Grand entretien avec Fabien Roussel, qui prépare un livre, Le parti pris du travail , à paraître le 24 avril, aux Éditions du Cherche Midi. Entretien.

Fabien Roussel, lundi, sur CNewsvous avez affirmé qu’il y a un « racisme anti-Blancs », une notion contestée par des sociologues mais mise en avant par l’extrême droite. Le premier secrétaire du Parti communiste que vous êtes regrette-t-il ses propos ?

Je sais que la notion de racisme anti-Blancs est utilisée par l’extrême droite pour tenter de nier le racisme dans sa construction historique liée à la colonisation. J’ai simplement voulu dire que toute insulte raciste doit être combattue, même si elle ne relève pas d’un système de domination. S’il est évident que je ne mets pas les choses sur le même plan, le racisme est une arme pour diviser le peuple. Je pense au rabbin d’Orléans qui a été agressé, à tous les jeunes stigmatisés pour la couleur de leur peau…

Cela vous a valu une déferlante de haine sur les réseaux sociaux. Comment l’expliquez-vous ? Continuer la lecture de ENTRETIEN. Fabien Roussel : « Notre modèle social ne doit pas payer la guerre en Ukraine »

Trump lance la plus grande attaque contre les syndicats du secteur public depuis Reagan (CQFD)

Voilà à quoi servent tous les leurres destinées à diviser la classe ouvrière, la jeunesse, les couches populaires, comme a tenté de le dire Roussel : derrière le racisme assumé de part et d’autre, encouragé par le clientélisme de l’extrême-droite et de LFI, derrière la xénophobie antirusse ou antichinoise, pour maintenir en fait la soumission atlantiste et la guerre, il y a un nouvel assaut tenté par un impérialisme défait contre les travailleurs, contre toute alternative au capitalisme. Il est fait grand bruit sur les gadgets, mais le terrain en jachère du positionnement de classe, la destruction des organisations et le culte des « mouvements » autour des « leaders » a créé un terrain favorable à cet assaut. Ne nous laissons pas diviser et voyons qui est l’ennemi réel. (note et traduction de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

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Le président américain Donald Trump salue les journalistes alors qu’il traverse le South Garden pour monter à bord de Marine One, à Washington, D.C., États-Unis, le 28 mars 2025. Photo : Xinhua

 

David Brooks et Jim Cason, correspondants

New York et Washington. Sans bruit ni grandes proclamations, le président Donald Trump a lancé la plus grande attaque contre le syndicalisme de l’histoire moderne depuis que Ronald Reagan a licencié des milliers de contrôleurs aériens dans les années 1980. Continuer la lecture de Trump lance la plus grande attaque contre les syndicats du secteur public depuis Reagan (CQFD)

Ukraine : comment arrêter la course à l’armement et la promotion d’une 3e guerre mondiale

Les discours des dirigeants européens, qui jouent sur une « menace russe » pour justifier une dangereuse course à l’armement, soulèvent de vives inquiétudes. Aucune stratégie diplomatique n’émerge à même de favoriser une désescalade.

 

Les deux dirigeants français et britannique, Emmanuel Macron et Keir Starmer, réunissent, le 27 mars à Paris, une « coalition des volontaires ». Dans la lignée des sommets qui se sont succédé depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, cette rencontre prolongera les négociations sur « la paix et la sécurité pour l’Ukraine ». À l’Élysée, une trentaine de pays alliés, membres de l’Otan, vont discuter de l’aide et des « garanties de sécurité » pour Kiev dans le cadre d’un éventuel futur accord de paix avec la Russie. Au menu des discussions, il sera également question d’engagement en faveur de la sécurité du continent.

Contre champ :

On ne peut plus continuer à fonctionner sur une fiction : celle de feindre d’être compris, entendu…

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La Fin de la Trêve Hivernale : Un Combat Crucial Contre les Expulsions (CNL)

Chaque année, la trêve hivernale offre un répit temporaire aux milliers de familles menacées d’expulsion en France. Cependant, ce fragile bouclier s’effrite lentement mais surement sous la pression de politiques de plus en plus répressives à l’égard des locataires en impayés et face à l’inaction de l’État dans la crise de la construction de logements sociaux.

Une Trêve Hivernale Menacée

La trêve hivernale, instaurée en 1956, interdit initialement toute expulsion entre le 1er décembre et le 15 mars. En 2008, elle a été élargie aux coupures d’énergie, empêchant les fournisseurs de priver les foyers de chauffage et d’électricité durant cette période. En 2014, la loi ALUR l’a prolongée jusqu’au 31 mars. Malgré ces avancées, la trêve hivernale est devenue une parenthèse de plus en plus fragile, notamment avec l’adoption de la loi Kasbarian-Bergé en 2023, qui facilite et accélère les expulsions pour impayés de loyer.

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Des milliers de familles risque de se retrouver à la rue ce printemps © Julien Sueres

 

La CNL en Première Ligne

La Confédération Nationale du Logement (CNL) est en première ligne pour défendre le droit au logement. Elle dénonce la financiarisation des politiques du logement social et la mise à mal de la mixité sociale. Eddie Jacquemart, président de la CNL, a souligné dans le rapport d’activité 2024 que « la nomination de Guillaume Kasbarian au ministère du Logement a immédiatement mis la CNL en alerte. » La CNL appelle à un changement radical des politiques du logement, notamment avec la création d’une Sécurité Sociale du Logement, le gel des loyers, et la réduction des charges locatives.

Mobilisation Contre les Expulsions

Le week-end des 29 et 30 mars 2025 sera marqué par des mobilisations partout en France contre les expulsions locatives. La CNL, aux côtés d’autres associations et syndicats, appelle à une mobilisation générale pour défendre l’idée « qu’Un toit, c’est un droit et c’est la loi ! ». Les manifestations visent à exiger l’arrêt des expulsions, de la spéculation et des démolitions de HLM, la baisse des loyers, la réquisition des logements vides, ainsi que la réquisition massive de logements sociaux.

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La CNL et de nombreuses autres organisations vont se mobiliser le 29 mars © Julien Sueres

Un Appel à l’Action

La lutte pour l’accès au logement pour tous reste d’une actualité brûlante. La CNL et ses alliés se mobilisent pour revendiquer haut et fort l’urgence d’un changement radical des politiques du logement. La manifestation du 29 mars à Paris, ainsi que d’autres rassemblements à travers le pays, sont des occasions cruciales pour faire entendre la voix des locataires et des familles menacées d’expulsion.

Eddie Jacquemart déclarait récemment lors de l’assemblée générale des présidents de fédérations de la CNL : « Nous avons réagi immédiatement en alertant l’opinion publique et en obtenant un avis défavorable du Conseil National de l’Habitat. » Cette réaction montre l’engagement de la CNL à défendre les droits des locataires face à des politiques qui menacent leur sécurité et leur stabilité.

La fin de la trêve hivernale marque un moment critique pour des milliers de familles en France. La mobilisation de la CNL et d’autres organisations est essentielle pour défendre le droit au logement et exiger des politiques plus justes et humaines. Rejoignez le combat et faites entendre votre voix pour un avenir où chaque personne aura un toit au-dessus de sa tête.

Illustration 3En Tarn et Garonne, la CNL se bat contre les expulsions © Julien Sueres

Derrière les mots, les maux dont les citoyens ordinaires ne veulent pas …

Derrière la contestation sur le vocabulaire, il y a la difficulté à vendre aux peuples un tel « projet, cela renâcle dans toute l’UE au centre, au sud, et la confusion est totale quand face à un nouveau partage du monde, les Etats-Unis ont décidé de jouer le partage du mode en zones d’influence dans laquelle le Groenland et le Panama ont plus d’importance que ce conflit ukrainien ou même la situation au Moyen orient. Fort heureusement ce n’est pas à ce niveau que ce fait l’histoire surtout quand elle est aussi régressive, aussi peu en accord avec le mouvement de l’histoire tel qu’il se dessine et s’impose à toutes les rhétoriques.

Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez s'est ouvertement plaint du terme "Rearm Europe".

Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez s’est ouvertement plaint du terme « Rearm Europe ».© European Union, 2023.

Le nouveau terme, « Préparation 2030 », est une réponse directe aux critiques exprimées par Giorgia Meloni et Pedro Sánchez ces derniers jours. Parce que les quatre larrons dont aucun d’ailleurs ne poursuit exactement le même projet ne savent plus où ils vont. Continuer la lecture de Derrière les mots, les maux dont les citoyens ordinaires ne veulent pas …

« Grand remplacement », insécurité, immigration et Islam : 4 intox de l’extrême droite débunkées

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Pierre Alessandri, secrétaire général de la Confédération Paysanne en corse et lanceur d’alerte de la Via Campagnola assassiné sur son exploitation

Pierre Alessandri, un paysan corse de la Confédération Paysanne âgé de 55 ans a été tué par balles sur son exploitation lundi 17 mars.

 

Alors qu’il fermait le portail de son exploitation familiale, dans le hameau U Mandrialu, sur la commune de Sarrola-Carcopino à quelques kilomètres d’Ajaccio (Corse-du-Sud), le paysan de 55 ans, Pierre Alessandri, a reçu plusieurs balles dans le dos, aux alentours de 19 heures, lundi 17 mars. Son décès a ensuite été prononcé dans la soirée, au centre hospitalier d’Ajaccio. Continuer la lecture de Pierre Alessandri, secrétaire général de la Confédération Paysanne en corse et lanceur d’alerte de la Via Campagnola assassiné sur son exploitation

Parcoursup : du stress au business in Caf. Péda.

« Il y a urgence d’en finir avec Parcoursup et enfin d’investir dans l’enseignement supérieur » pour Sophie Vénétitay, la secrétaire générale du SNES-FSU. Si la journée du jeudi 13 mars était le jour de clôture de la première phase de formulation des vœux des lycéennes et lycéens sur Parcoursup, elle a aussi été marquée par une mobilisation étudiante contre les coupes budgétaires entrainant « des suppressions de places à l’université, de filières et un renforcement de la sélection ». Continuer la lecture de Parcoursup : du stress au business in Caf. Péda.

Pourquoi ne pas étendre l’application de la loi de 2004 aux établissements privés sous contrat ?

« Le principe de non-contradiction ne semble décidément pas être un principe effectif de nos politiques scolaires…Ou bien la loi de 2004 n’est pas jugée nécessaire pour assurer la « liberté de conscience » dans les établissements privés sous contrat, et alors cette loi ne doit pas logiquement être jugée nécessaire pour les établissements d’enseignement publics. Ou bien la loi de 2004 est jugée nécessaire pour assurer au mieux la liberté de conscience dans les établissements d’enseignement publics, et il faut qu’elle soit aussi d’application obligatoire dans les établissements d’enseignement privés sous contrat » écrit Claude Lelièvre. Revenant sur la proposition du sénateur communiste Pierre Ouzoulias d’étendre l’application de la loi de 2004 aux établissements privés sous contrat, l’historien Claude Lelièvre rappelle qu’ « à vrai dire, la possibilité de l’existence d’établissements d’enseignement privé est certes garantie par la Constitution, mais ce n’est pas évident pour ce qui concerne « le caractère propre » (une formule qui n’est apparue que lors de la loi dite « Debré » de décembre 1959) ». Continuer la lecture de Pourquoi ne pas étendre l’application de la loi de 2004 aux établissements privés sous contrat ?