Dans « Tu n’es pas obligée », guide pédago et féministe, l’auteure et réalisatrice Ovidie retrouve l’illustratrice Diglee pour livrer quelques bons conseils aux adolescentes à l’aube de leur vie sexuelle.
Après « Libres », « Baiser après #MeToo », Ovidie et Diglee s’attaquent aux injonctions faites au corps et à la sexualité dans « Tu n’es pas obligée », en s’adressant plus particulièrement aux adolescentes. Face au retour de bâton antiféministe, les autrices misent tout sur la génération qui vient. Dialogue.
d’Ovidie et Diglee,
éditions la Ville brûle,
76 pages, 12 euros
Votre nouveau livre décortique les injonctions liées au corps, aux normes, aux relations sexuelles. Comment définiriez-vous une injonction ?
Ovidie C’est lorsqu’on se sent obligé de faire quelque chose dont on n’a pas réellement envie, alors que personne ne nous y contraint réellement. C’est plus pernicieux qu’une obligation, dans la mesure où l’injonction nous laisse croire que la décision vient de nous. Il y a cette illusion que ce serait notre choix. C’est plus agressif qu’une simple suggestion parce que, si on ne s’y plie pas, on risque d’en payer le prix en retour. Exemple typique : « si je me maquille, c’est pour moi ». Non, ce n’est pas vrai. Nous le faisons pour le regard social, pour les autres. Personne ne nous y oblige, mais, si nous n’y répondons pas, nous nous retrouvons en marge de la norme, donc exclues.
Voir également : Ovidie, l’intime politique en question




Pour le moment 12 membres du cabinet de P. Ndiaye sont connus. Tous ont en commun d’avoir été choisis en haut lieu. Mais tous n’ont pas le même parcours. Ce cabinet d’un ministre novice semble composé d’écoles différentes.



Quand on interroge des enseignants sur la question de la santé à l’école, remontent les mêmes questions. Comment le covid est-il été géré et particulièrement son impact sur les élèves et le système éducatif ? Que sait-on de la santé des enseignants ? Où en est la médecine scolaire ? Voilà trois questions restées sans réponse dans ce numéro de la Revue internationale de Sèvres (n°89). Les coordinateurs du numéro, Hélène Buisson Fenet et Yannick Tenne, ont fait le choix de ne pas les traiter. On n’aura pas plus d’écho des statistiques mondiales sur le bien être à l’Ecole. Coté frustrations ça fait beaucoup !

Boris Cyrulnik