Le monde de la “culture”(sic) a enfin le ministre qui lui convient, par Danielle Bleitrach

 

Je me réveille un peu de la grippe qui m’a terrassée pendant deux jours, une habitude après les excès des fêtes avec une seule solution: dormir, dormir, jusqu’à cela passe… je découvre ce nouveau gouvernement, un gadget un de plus… un gouvernement chargé de faire de la com jusqu’aux prochaines européennes, en espérant que le peuple va longtemps se faire entuber par les entreprises de diversions, les faux enjeux… Un gouvernement construit à la hâte par Sarkozy et Macron, c’est-à-dire ceux qui en France ont le plus fait pour la vassalité atlantiste. J’ajouterai que de ce point de vue le monde de “la culture”, celui inauguré par Jack Lang, une bande de faux “indignés” mais surtout très atlantistes, plus soucieux de subventions que de “création”, les prototypes ne manquent pas, ils occupent les médias en jouant les cœurs en écharpe quand cela ne gêne personne, pour mieux suivre partout et toujours la commande qui va dans le sens de l’impérialisme. Continuer la lecture de Le monde de la “culture”(sic) a enfin le ministre qui lui convient, par Danielle Bleitrach

La joie, une arme dans les luttes ?

En partenariat avec l’Humanité, un cycle de conférences a été organisé par la Bibliothèque publique d’information du Centre Pompidou. Trois rencontres ont eu lieu afin de questionner le vécu, les images et la réception des mouvements sociaux et revendications salariales.

Pour Youlie Yamamoto et les Rosies, la danse et la joie sont des choix stratégiques lors des manifestations.
© LIONEL BONAVENTURE

Les grèves et manifestations « paralysent le pays ». Elles prennent « les Français en otage »… une rhétorique presque guerrière de plus en plus utilisée par les politiques et les médias dominants. La lutte est essentialisée comme étant violente, pourtant elle est essentiellement joyeuse pour ceux qui la mènent.

Cette caractéristique presque toujours invisibilisée prend des formes diverses mais persistantes à travers le temps. Sous la direction scientifique de Mathilde Larrère, trois spécialistes des mouvements sociaux ont restitué cette histoire des luttes en danses et en chansons.

La joie est-elle une composante essentielle des luttes et sous quelles formes se manifeste-t-elle ? Continuer la lecture de La joie, une arme dans les luttes ?

Élections européennes : Léon Deffontaines (PCF) veut « reprendre la main » sur l’UE

L’ancien dirigeant des Jeunes communistes Léon Deffontaines a présenté plusieurs des membres de la liste qu’il conduira en juin prochain. Y figureront les syndicalistes Sigrid Gérardin et Marylène Faure, les élus Emmanuel Maurel pour GRS, Samia Jaber pour l’Engagement, Hélène Bidard, Fabien Roussel et André Chassaigne pour le PCF.

L’enfant de la Somme, Léon Deffontaines, part en campagne pour les élections européennes. Il a présenté certains de ses colistiers, mercredi, au siège du PCF. « Mon département est le deuxième à avoir le plus voté contre le traité constitutionnel européen en 2005, à 67 %, a rappelé l’ex-dirigeant des Jeunes communistes. C’est un département qui, peut-être avant tout le monde, savait les conséquences de la construction libérale de l’Union européenne (UE) sur l’emploi, l’industrie… » Léon Deffontaines, 27 ans, « fait partie de cette génération de moins de 35 ans qui n’a jamais eu son mot à dire sur la construction européenne », faute de consultation sur le sujet.

Il propose à ceux qui n’ont jamais été consultés, à « ceux qui ont voté contre le traité constitutionnel européen » et aux 52 % de Français qui n’ont plus confiance dans l’UE de « reprendre la main ». Un slogan qu’il décline. Il souhaite « reprendre la main sur notre alimentation » par une réorientation de la politique agricole commune (PAC) qui permette de restaurer une souveraineté alimentaire. Il fustige le marché européen de l’énergie qui indexe les prix de l’électricité sur ceux du gaz allemand. Il prône, là aussi, une reprise en main et une réindustrialisation. Autant de manières de recouvrer la souveraineté populaire. Continuer la lecture de Élections européennes : Léon Deffontaines (PCF) veut « reprendre la main » sur l’UE

Au PCF, la féminisation en débat

SI au fil des années, les femmes ont de mieux en mieux pris leur place dans les instances dirigeantes du PCF, il reste du chemin à parcourir sur la voie de l’égalité. Partant de ce constat, la commission Droit des femmes et féminisme a lancé, samedi 9 décembre, la première « Assemblée des femmes » au siège du parti. Objectifs : créer un espace sororal et réfléchir aux outils à mettre en place pour garantir la parité à tous les échelons.

Des dizaines de femmes en responsabilité au PCF se sont retrouvées pour la première assemblée des femmes.
DR

 

C’est une journée inhabituelle qui s’est tenue samedi 9 décembre, au siège du PCF, place Colonel-Fabien. Les femmes responsables de plusieurs fédérations départementales et des élues se sont réunies pour plancher sur la place des femmes dans l’organisation du parti. Une démarche qui s’inscrit dans la trajectoire du congrès de Marseille, où les communistes ont adopté dans leurs statuts la nécessité de renforcer la féminisation des instances dirigeantes. Un sujet qui figure désormais parmi les priorités de la formation, comme l’a rappelé Fabien Roussel dans son discours de clôture des travaux. « C’est le lancement de grands chantiers à ouvrir pour être un parti toujours plus féministe ”, a lancé le secrétaire national du PCF, reconnaissant qu’il reste des « progrès à faire » pour atteindre la parité partout. Continuer la lecture de Au PCF, la féminisation en débat

« Si le sport reste dans l’entre-soi, on ne peut pas mener le combat de l’éthique », analyse Marie-George Buffet

Après huit mois d’auditions et de réflexion, le Comité national pour le renforcement de l’éthique et de la vie démocratique dans le sport a rendu son rapport, ce jeudi 7 décembre, à la ministre, Amélie Oudéa-Castéra. Coprésidente de cette commission, l’ancienne ministre communiste Marie-George Buffet livre ses réflexions.

Marie-George Buffet, ancienne ministre des Sports, lors d’une réunion au siège du MEDEF, le 5 juin 2023 à Paris. Jeremy Paoloni/ABACAPRESS.COM

Crée à la demande de la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, au mois de mars après la démission de Noël Le Graët de la présidence de la Fédération française de football et le départ forcé de Bernard Laporte de celle du rugby, suite à sa condamnation pour corruption en première instance, le Comité national pour le renforcement de l’éthique et de la vie démocratique dans le sport a rendu son rapport, jeudi 7 décembre. Coprésidente de cette commission avec l’ancien champion d’athlétisme Stéphane Diagana, Marie-George Buffet détaille les recommandations avancées pour renforcer les institutions et promouvoir une meilleure gouvernance du sport français. Continuer la lecture de « Si le sport reste dans l’entre-soi, on ne peut pas mener le combat de l’éthique », analyse Marie-George Buffet

Les violences conjugales progressent encore de 20 % en 2023 dans le Tarn-et-Garonne in DDM

Le procureur de la République de Montauban, Bruno Sauvage
Le procureur de la République de Montauban, Bruno Sauvage DDM, Max Lagarrigue

Avant le dévoilement des chiffres consolidés des violences faites aux femmes, le procureur de Montauban Bruno Sauvage a confirmé la tendance et ses axes d’action pour réduire ce fléau national.

Année après année, les chiffres des violences conjugales sont en hausse. Au niveau national, un doublement des plaintes est constaté entre 2016 et 2022.

Le département n’est pas épargné par ce fléau confirme le procureur de la République de Montauban qui nous a livré la tendance, avant les chiffres consolidés dévoilés lors de l’audience solennelle judiciaire en janvier. Continuer la lecture de Les violences conjugales progressent encore de 20 % en 2023 dans le Tarn-et-Garonne in DDM

#MeToo : « Face aux violences de genre, le discours progresse, pas les politiques »

Six ans après le début du mouvement MeToo, la réaction des pouvoirs publics est loin d’être à la hauteur des attentes du collectif féministe Nous Toutes. L’une de ses coordinatrices, Maëlle Noir, dresse un bilan amer avant la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, samedi 25 novembre.

Partout en France, des cortèges sont organisés ce samedi 25 novembre, à l’occasion de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. À Paris, le rendez-vous est fixé à 14 heures, place de la Nation, pour rejoindre celle de la République.

Cette année, la manifestation du 25 novembre pointe « les violences de genre, sociales et d’État ». Pourquoi ce mot d’ordre ?

Il s’agit de mettre l’accent sur le continuum des violences. Les politiques menées par l’État produisent des violences sociales qui sont souvent genrées. Retraites, RSA, assurance-chômage… depuis un an, les différentes « réformes » qui ont visé notre modèle social ont pénalisé et vulnérabilisé en premier lieu les femmes, les personnes LGBT + et les enfants.

Il y a des liens de causalité entre ces violences économiques et les violences physiques, ou même sexuelles. Ainsi, comment quitter un conjoint violent si les aides sociales sont conjugalisées, ou si on est contrainte de travailler à temps partiel ? Continuer la lecture de #MeToo : « Face aux violences de genre, le discours progresse, pas les politiques »

Féminisme – Un contexte inquiétant (PCF)

C’est un 25 novembre tout particulier que nous allons vivre cette année. Parce qu’il s’inscrit dans un contexte international très inquiétant.

Notre féminisme est une culture de la paix, aussi nous sommes solidaires avec les Iraniennes, les Afghanes, les Kurdes, les Ukrainiennes, les Israéliennes, les Palestiniennes, les Yéménites, les Arméniennes, les Syriennes qui vivent dans des territoires où des conflits perdurent. Ces femmes ainsi que les femmes réfugiées ou déplacées pour cause de conflit subissent les conséquences mortifères des guerres, parce qu’elles sont souvent en première ligne. Nous soutenons les mobilisations des femmes pour défendre la démocratie, la justice, l’égalité et la paix, contre les politiques d’extrême droite, de haine et de division, contre les intégrismes religieux. Nous avons appris avec tristesse la mort de Viviane Silver, militante pacifiste canado-israélienne tuée par le Hamas le 7 octobre. Elle avait cofondé Women Wage Peace en 2014. Continuer la lecture de Féminisme – Un contexte inquiétant (PCF)

Pourquoi les femmes sont-elles plus exposées à la pauvreté ?

Dans son rapport annuel sur l’« État de la pauvreté », paru ce mardi 14 novembre, le Secours catholique alerte sur la précarité croissante des femmes, indissociable des charges qui pèsent sur elles de manière structurelle.

Parmi les personnes qui poussent la porte du Secours Catholique, 24 % touchent le RSA, mais plus d’un tiers des bénéficiaires éligibles ne l’ont pas touché en 2022.
© Jean-Pierre Sageot/Signatures

Le constat est sans appel : la pauvreté s’incarne de plus en plus au féminin. Alors qu’elles constituaient déjà la moitié des bénéficiaires du Secours catholique à la fin des années 1980, les femmes sont aujourd’hui largement surreprésentées avec près de 60 % des demandes, selon le rapport annuel de l’association basé sur les statistiques issues des 1 027 500 personnes qui l’ont sollicitée en 2022.

Ce chiffre s’inscrit dans un contexte d’aggravation de la pauvreté, puisque le niveau de vie médian constaté a baissé de 7,6 % en un an. Il s’établissait à 538 euros par mois en 2022 (contre 579 euros en 2021), soit 18 euros par jour pour subvenir à tous les besoins, dont le logement. Pire, trois quarts des bénéficiaires survivent très en dessous du seuil de pauvreté, avec moins de 40 % de cette somme – par comparaison, ils étaient 65 % en 2017. Continuer la lecture de Pourquoi les femmes sont-elles plus exposées à la pauvreté ?

Ce 6 novembre à 11 h 25, les femmes travaillent « gratuitement » : pourquoi l’index égalité n’y change rien

Ce lundi 6 novembre, les femmes commenceront à travailler gratuitement jusqu’à la fin de l’année, selon les calculs du collectif féministe Les Glorieuses. L’Humanité s’est procuré plusieurs bilans sociaux d’entreprises françaises affichant des scores excellents à l’index égalité. L’occasion de dresser le vrai bilan de l’outil lancé en 2018 par le gouvernement pour réduire les inégalités dans les entreprises.

Decathlon affiche une note de 89/100 à l’Index égalité. Pourtant, les femmes occupent 60 % des temps partiels de l’entreprise. © Franck Crusiaux/REA

C’était en novembre 2017. Dans un discours enflammé, le chef de l’État érigeait l’égalité hommes-femmes en grande cause nationale de son quinquennat, et déclarait la guerre aux discriminations pesant sur les femmes, « à l’embauche et au cours de leur carrière professionnelle ». Six ans plus tard, il pourrait prononcer le même discours.

Selon l’Insee, les inégalités salariales ont certes continué à se réduire, comme c’est tendanciellement le cas depuis 2000, mais les revenus des femmes sont toujours inférieurs de 24,4 % à ceux des hommes. Et, ce lundi 6 novembre, à 11 h 25, elles commenceront à travailler gratuitement, selon les estimations du collectif Les Glorieuses.

Les 5 indicateurs de l’index

À ses détracteurs qui l’accusent d’immobilisme, l’Élysée brandit souvent l’index de l’égalité professionnelle, censé mesurer les niveaux d’inégalité au sein des entreprises afin de les inciter à s’amender. Continuer la lecture de Ce 6 novembre à 11 h 25, les femmes travaillent « gratuitement » : pourquoi l’index égalité n’y change rien