NDLR de MAC: Compte tenu de l’importance du débat, MAC se devait de porter à la connaissance du plus grand nombre de nos concitoyens-nes, les différentes interventions des délégués-es à la conférence du 14 décembre 2024 sans exclusive pour comprendre ce qui a présidé à l’élaboration de la feuille de route du PCF votée à 79,09 % des représentants-tes. Cela va faire grincer des dents et pour autant dans la continuité du 39ème congrès, les communistes se mettent en ordre de bataille sans céder aux tentatives d’effacement, de dilution de la construction engagée vers le communisme! une feuille de route claire pour aller à la rencontre, partager nos propositions et construire les majorités à gauche pour gagner…
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Retransmission des prises de paroles
Parlons au peuple d’abord, introduction de Fabien Roussel
Cette introduction dit ce qu’a été cette conférence nationale et comment elle a mis le PCF en position de lutte pour la France, face à la crise politique, économique, culturelle qui frappe notre pays et sa place réelle dans le mouvement du monde. C’est un choix qui nous permet à nous Français, progressistes, révolutionnaires, de nous rassembler, d’être organisés en nous donnant un but et un chemin, le socialisme. Continuer la lecture de #ConferenceNationalePCF (Vidéo) + Parlons au peuple d’abord – Introduction de Fabien Roussel (Video)
Le camp réactionnaire a le vent en poupe en France, le RN et ses alliés comptent 143 députés à l’Assemblée nationale. Dans ce contexte, les organisations et militantes pour les droits des femmes sont en première ligne de la bataille.
Comment organisations et associations féministes ont-elles réagi à la séquence de la dissolution entre les élections européennes et législatives ? Comment mènent-elles leur combat contre les régressions et les conservatismes ? Un débat intitulé « Front féministe contre front réactionnaire » s’est tenu en septembre à l’Agora de la Fête de l’Humanité, réunissant quatre militantes féministes.
Au crépuscule de sa vie, Madeleine Riffaud avait acquis une certitude : « Il n’y a aucune cause perdue, excepté celles qu’on abandonne en chemin. »
Une héroïne s’en est allée. Son legs : tout un siècle de combats. Madeleine Riffaud, poétesse, résistante, ancienne journaliste à l’Humanité, est décédée ce mercredi 6 novembre. Elle était un personnage de roman, à l’existence tramée par la lutte, l’écriture, trois guerres et un amour. Une vie d’une folle intensité, après l’enfance dans les décombres de la Grande guerre, depuis ses premiers pas dans la résistance jusqu’aux maquis du Sud-Vietnam.
Dans son appartement parisien, la vieille dame, front plissé, traits durs, regard perçant malgré la cécité, dépliait d’elle-même un récit sûr, précis, ponctué du pépiement des oiseaux qui l’entouraient, dans leurs grandes volières. Vêtue de noir, ses longs cheveux toujours nattés de côté, elle fumait, en se remémorant l’intime et l’histoire, et jusqu’à la première blessure, longtemps enfouie dans l’oubli, un viol enduré alors qu’adolescente, elle devait passer la ligne de démarcation pour rejoindre le sanatorium. La tuberculose était tombée sur elle comme un malheur de plus, dans l’exode, alors que sa famille fuyait Paris occupé. Continuer la lecture de Mort de Madeleine Riffaud, sentinelle d’un siècle de tempêtes
Lors d’une conférence de presse, ce vendredi 18 octobre, la secrétaire générale de la CGT a réaffirmé que l’abrogation de la réforme des retraites demeurait un « objectif majeur » de sa confédération. Les organisations syndicales seront auditionnées par les députés en commission des finances, lundi 21 octobre.
Les salariés et les employés se sont beaucoup abstenus. Mais quand ils ont voté, ils ont été nombreux à choisir l’extrême droite. Le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, et la candidate du NFP à Matignon, Lucie Castets, livrent leur analyse et dessinent des pistes pour la gauche et les syndicats.
Sans tirer des leçons en profondeur de la séquence électorale, « le sursaut ne sera qu’un sursis », prévient Sophie Binet. Le Rassemblement national (RN), entre les mains duquel s’est placé le nouveau gouvernement, reste en embuscade, prêt à conquérir le pouvoir. Il prospère sur les divisions du monde du travail orchestrées par le capitalisme contemporain.
Réunis au stand du Conseil national du PCF, à la Fête de l’Humanité, les deux responsables politiques et la syndicaliste alertent sur l’urgence de rassembler pour obtenir des victoires et appellent la gauche à se réconcilier avec les classes populaires.
Face au chef de l’État, Emmanuel Macron, qui ne respecte que « la souveraineté des riches », « nous ferons tout pour que votre vote soit respecté », a promis le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, au public venu participer à son meeting sur la scène Angela Davis de la Fête de l’Humanité, samedi 14 septembre.
« Le premier des voleurs, c’est quand même Emmanuel Macron, champion olympique du piratage des urnes de la République », a attaqué quasiment d’entrée de jeu, lors de son meeting à la Fête de l’Humanité, le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, après avoir rendu hommage à tous ceux qui ont fait les Jeux de Paris cet été.
Les athlètes, bien sûr, mais aussi les agents du service public. « Nous sommes fiers de vous ! Soyez fiers de vous aussi ! Vous êtes indispensables au bonheur de la France. Nous vous voulons dans toute la France, dans chaque village comme dans chaque ville ! C’est ça la France qu’on aime. »
Quant au président de la République : « Imaginez, demande le dirigeant communiste à la foule rassemblée devant la scène Angela Davis, vous rentrez dans l’isoloir, vous votez pour le Nouveau Front populaire, l’union de la gauche, elle arrive en tête et… vous avez Michel Barnier premier ministre, dont le parti est arrivé 4e ! Mieux, vous voter pour un candidat du camp présidentiel, contre le RN, pour le front républicain et vous avez un gouvernement qui fait alliance avec le RN ».
« Nous ferons tout pour que votre vote soit respecté »
Face à un chef de l’État qui ne respecte que « la souveraineté des riches », « nous ferons tout pour que votre vote soit respecté », promet-il. Le nouveau locataire de Matignon en prend aussi pour son grade : « Et alors, en plus, il a choisi un nouveau Premier ministre, nouveau de chez nouveau ! Ou comment faire croire que l’on fait du neuf avec du vieux ! Je ne parle pas de l’âge en disant ça, je parle de la vielle politique incarnée par cette droite ! Parce que Michel Barnier quand même, il a le mérite de la continuité depuis Pompidou ».
Mardi 17 septembre, l’un et l’autre se retrouveront dans le cadre des « consultations » organisées par Matignon. Et l’ancien député du Nord a spoilé le message qu’il compte envoyer : « Nous ne voulons pas de la réforme des retraites à 64 ans imposée par Macron et ses amis ! Abrogez cette réforme imposée aux forceps et tellement injuste ! Et en plus, nous, on veut la retraite à 60 ans. Et pas seulement : Nous voulons de la justice sociale, de la justice fiscale, de la justice écologique ».
Fabien Roussel s’apprête aussi à une contre-argumentation serrée sur l’austérité qu’entend imposer son hôte d’un jour : « À Monsieur Barnier, ministre de Sarkozy, je rappellerai que sous ce gouvernement, en 2007 : les 500 plus grandes fortunes de France avaient un patrimoine de 270 milliards d’euros, ce qui représentait, 14 % du PIB. 5 ans après, ils avaient déjà gagné 50 milliards de plus ! Aujourd’hui, 15 ans après, leur fortune s’élève à 1 200 milliards ! C’est 41 % du PIB ! »
Et de clamer sous les applaudissements : « Mettons fin à la dictature de la finance ! Et pour cela, mettons au pouvoir l’union de la gauche et les Jours heureux. (…) La seule bataille à mener, c’est celle de mettre ces sommes colossales au service de l’intérêt général, du climat, des services publics, de l’industrie ! C’est possible ! C’est une question de volonté politique ».
La « France du travail », chère à son cœur
C’est, ensuite, à la défense de la « France du travail », chère à son cœur, que Fabien Roussel a appelé avec l’ambition de « permettre à chacun d’être fier de son travail, de pouvoir en vivre, de s’y épanouir, de pouvoir se projeter, évoluer, partager sa passion avec ses enfants ». « Dans notre projet pour la France, le travail est central. Nous lui redonnons tout son sens et nous voulons laisser personne de côté », lance-t-il estimant aussi que « l’industrie c’est la vie » et que « nous ne pouvons pas la laisser dans les mains des marchés financiers ».
Il ne s’agit d’ailleurs pas de faire dans la demi-mesure : « Interdire le chômage c’est vouloir en finir avec la précarité, en finir avec les travailleurs pauvres, avec les revenus de substitutions. Nous voulons, pour chacun, un emploi ou une formation et un bon salaire pour pouvoir vivre ».
Mais, le dirigeant communiste ne laisse pas non plus de côtés les sujets sur lesquels la droite tente à toute force d’imposer ses vues. « Ce n’est plus possible d’avoir peur de rentrer chez soi à pied, d’avoir peur de laisser ses enfants rentrer du collège seul, d’avoir peur d’être cambriolé », a-t-il déroulé rendant hommage à « Lilian Dejean, cet agent municipal de Grenoble tué alors qu’il portait secours à des victimes lors d’un accident de la route ». Et d’assurer : « Nous voulons une France qui protège tous ses habitants et ne laisse aucun espace à la loi du plus fort, à la violence des mafias et des trafics ».
« Des quartiers populaires de Seine-Saint-Denis aux hameaux du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais »
Au total, « c’est un véritable programme de reconstruction nationale que nous défendons ». Et pour parvenir à le mettre en œuvre, l’unité est, à ses yeux, la clé : « Ils font tout pour nous diviser ! Et bien nous, on fera tout, pour rassembler ! (…) c’est l’union du peuple qui nous fera gagner, c’est l’unité de la jeunesse et des travailleurs qui nous fera avancer, c’est l’union de notre classe, celle du monde du travail, qui nous fera triompher ! », a-t-il scandé avant d’inviter à la mobilisation. À commencer par le 1er octobre dans les manifestations auxquelles des syndicats (CGT, FSU et Solidaires) ont appelé.
Et alors que Jean-Luc Mélenchon a estimé, lors de la manifestation du 7 septembre contre le « hold-up de Macron », qu’il fallait mobiliser jeunesse et quartiers populaires. « Tout le reste, on perd notre temps », avait ajouté le triple candidat à la présidentielle, lors d’une discussion avec des militants, Fabien Roussel défend une autre voie : « Des quartiers populaires de Seine-Saint-Denis aux hameaux du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais. Des plaines de la Beauce aux vallées du Gard. L’unité dans l’action. »
« Il faut arrêter le massacre, arrêter le génocide » à Gaza
«Il faut arrêter ce massacre, arrêter ce génocide et imposer la reconnaissance de la Palestine», a lancé Fabien Roussel à propos de Gaza, lors de son meeting à la Fête de l’Humanité. « La guerre tue des enfants tous les jours, en Palestine et dans tant d’autres pays ! Nous voulons la Paix ! Nous sommes le parti de la paix. Nous la voulons pas comme un slogan mais comme un projet politique. Maintenant et partout : en Palestine, en Ukraine, au Kurdistan, en Arménie, au Yémen, en RDC… La paix doit tous nous rassembler et les peuples doivent être respectés. »
Dans un entretien à l’Humanité, suite à sa rencontre avec Emmanuel Macron à l’Élysée , Lucie Castets défend la nécessité de faire des compromis du fait de la majorité relative. Mais sans céder sur les « priorités » insiste-t-elle. Elle répond également à la Macronie et la droite qui jouent le blocage en menaçant d’une motion de censure immédiate dans le cas d’un Gouvernement comportant des ministres issus de LFI.
Ce vendredi, la candidate du Nouveau Front populaire à Matignon s’adresse aux communistes depuis leur université d’été de Montpellier.
À l’issue de sa rencontre avec le chef de l’État vendredi matin, accompagnée des dirigeants du Nouveau front populaire, Lucie Castets relève une évolution dans la posture d’Emmanuel Macron. Pas encore au point que celui-ci ne la nomme à Matignon la semaine prochaine.
Mais, dans un entretien accordé à l’Humanité au sortir du rendez-vous avec le chef de l’État, la candidate de la gauche assure être prête : elle détaille les mesures qu’elle prendra sitôt nommée et ce que sera la pratique du pouvoir de son gouvernement.
Avec les chefs de parti et les présidents de groupes parlementaires, vous avez été reçue par le président de la République. Que lui avez-vous dit pour le décider de vous nommer à Matignon ?
Je ne cherche pas à convaincre le président de me nommer à Matignon. C’est la logique des institutions qui veut que le président de la République désigne une Première ministre issue des forces politiques arrivées en tête des élections législatives. Le Nouveau Front Populaire est arrivé en tête, et ce sont les organisations politiques qui le composent qui m’ont désignée pour diriger le futur gouvernement. Continuer la lecture de Lucie Castets : « Je proposerai un gouvernement resserré et une orientation claire » + Vidéo Roussel/Castets
En recul électoral aux législatives, le Parti communiste conserve une influence forte sur la vie politique, laquelle se trouve agitée par le refus d’Emmanuel Macron de confirmer la victoire de la gauche. C’est dans ce contexte qu’il tient son université d’été à Montpellier du 23 au 25 août.
L’université d’été du PCF s’ouvre ce vendredi, à Montpellier (Hérault), dans un contexte politique historique pour la gauche mais difficile pour les communistes. Le programme à lire ici!
Une rentrée qui n’est pas sans contradictions pour leur parti. Quatre députés communistes ont été battus lors des dernières élections législatives, dont le secrétaire national Fabien Roussel.
Ce recul électoral a également fait suite au scrutin européen du 9 juin, au cours duquel la liste conduite par Léon Deffontaines n’a pas franchi la barre des 5 %, score qui permet d’obtenir des élus à Strasbourg. Mais, dans la séquence des législatives anticipées et des suites de la victoire du Nouveau Front populaire, le PCF a joué un rôle moteur.
Alors que la gauche négocie le nom d’un (ou d’une) futur(e) premier(e) ministre, les communistes portent alors le nom d’Huguette Bello le 12 juillet, en accord avec les Écologistes et les insoumis. Le refus des socialistes ferme cette possibilité. Le 18 juillet, le président du groupe GDR, le communiste André Chassaigne, est le candidat à la présidence de l’Assemblée nationale au nom de la coalition mais échoue de peu à renverser Yaël Braun-Pivet, soutenue par les voix de la droite.
La chanteuse Catherine Ribeiro est morte à l’âge de 82 ans. Inclassable, irréductible, incorruptible, elle a chanté la passion, l’amour, la révolte. Elle est restée libre, jusqu’à son dernier souffle.
Elle aurait pu suivre cette route toute balisée empruntée par nombre de ses pairs à l’aune des années soixante. Elle figure d’ailleurs dans la « fameuse » photo de Jean-Marie Périer, photographe officiel de la génération yéyé. Mais déjà, peut-être instinctivement sent-elle qu’elle n’est pas à sa place, on la devine, au dernier rang, entre Hugues Auffray et Eddy Mitchell.
À peine la reconnaît-on. Elle ne sourit pas. Catherine Ribeiro refusera de jouer la carte de la jolie jeune fille qui se tient sage. En elle, ça bouillonne, ça tâtonne. Elle cherche, se cherche et, très vite, va bifurquer, laisser les chansons de midinettes pour midinettes. Elle rentre dans aucun moule, elle déborde, belle et rebelle, sauvage jusqu’au bout des mots des poètes dont elle va s’emparer, en catimini, ceux de Bob Dylan ou de Leonard Cohen. « La beauté insoumise de Catherine et sa colère chevillée à l’âme incommodent le show-business », disait d’elle Léo Ferré. Il avait tout juste. Continuer la lecture de Mort de Catherine Ribeiro, étoile filante de la chanson
À la veille de sa rencontre avec Emmanuel Macron, Lucie Castets adresse aux Français une lettre cosignée avec les représentants du Nouveau Front populaire. La candidate à Matignon affirme que « l’inaction du président de la République est grave et délétère ».
Lucie Castets est prête, et elle le répète aux Français. Dans une lettre publiée ce jeudi 22 août, la candidate du Nouveau Front populaire à Matignon et les représentants de l’union de la gauche affirment une fois de plus leur capacité à gouverner. À la veille de leur rencontre avec le président de la République, ce message est adressé « aux électeurs qui se sont mobilisés massivement » autour du NFP, et à ceux « qui n’ont pas voté pour nous, comme à ceux qui n’ont pas voté du tout ».
Majorité absolue ou non, l’heure est à l’action. « Qui refusera l’augmentation du pouvoir d’achat ? – Les parlementaires rendront compte de leurs votes, et les citoyennes et citoyens en seront témoins », écrivent-ils. Lucie Castets, Fabien Roussel (PCF), Marine Tondelier (Les Écologistes), Manuel Bompard (FI) et Olivier Faure (PS) rappellent que leur coalition est arrivée en tête et qu’ils ont pour devoir de « former un gouvernement, chercher des accords au sein du Parlement et [de] se mettre au travail. » Continuer la lecture de NFP : ce que contient la lettre de Lucie Castets aux Français