
Je ne suis pas d’accord, il n’y a pas que les Russes, moi qui avais sept ans et n’avais rien connu d’autre que la fuite en tant qu’enfant gibier parce que juive, les bombardements, j’ai encore dans le cœur ce jour dit de la Libération, dans les rues de Marseille, on s’embrassait avec des inconnus, mon père me dressait sur ses épaules pour que je contemple cette immense farandole avec tous ces drapeaux… et j’ai toujours su à qui je devais cette liesse inconnue, le rôle de l’armée rouge… Et je continue à avoir des larmes qui coulent sur mon visage ridé en me souvenant de cette découverte enfantine, nous étions libres de ne plus nous cacher. Et si jamais plus je n’ai cédé quand on a cherché à me faire peur, à me faire renoncer à ce que j’estimais être c’est parce que l’URSS à Stalingrad me l’avait enseigné. Je disais si un jour on me conduit en camp de concentration ce sera pour m’être battue comme communiste comme les soviétiques et en ce 9 mai 2025 plus que jamais j’ai pensé cela. Y compris contre ceux qui se prétendent communistes et renient ce que moi je ne peux renier parce que les larmes de bonheur me montent aux yeux quand je vois le drapeau qui a été planté sur le Reichstag au nom de tous les peuples y compris celui que l’on nomme allemand. Les Russes nous ont donné ce jour-là la force de leur âme et de leurs pleurs. (note de Danielle Bleitrach traduction de Marianne Dunlop)
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L’Occident, qui n’a pas connu autant de souffrances que la Russie, ne comprendra jamais pourquoi la Seconde Guerre mondiale est pour elle la Grande Guerre patriotique. Continuer la lecture de Rafael Machado : Il faut être russe pour comprendre ce que signifient les larmes le jour de la Victoire






