Dans cette tribune, le collectif Langevin Wallon dénonce les mesures de « bon sens » annoncées par le gouvernement. Des mesures « qui traduisent une vision idéologique de l’école qui réduit l’ambition pour les élèves de milieux populaires » écrit-il. « Nous assistons depuis 2017 à une attaque en règle contre toutes les avancées que l’école a cahin-caha mises en œuvre pour devenir l’école pour tous, et pas seulement pour quelques-uns ». « Ce n’est pas : « la pédagogie peut renverser la sociologie » – un slogan qui ne veut rien dire – ni le « port de la tenue unique » qui « efface les inégalités entre les familles », (…) mais c’est bien la pédagogie assise sur la cumulativité des résultats de la science qui peut contribuer à limiter les déterminismes sociaux, à condition d’inscrire cette volonté dans le temps long ». Un texte fort qui, dans la lignée de celui paru vendredi dans votre Expresso, appelle à Résister.


Mettre fin au collège unique, combattre l’hétérogénéité en organisant des groupes de niveaux, rétablir l’uniforme, généraliser les manuels labellisés par le ministère, défaire les cycles, rétablir les redoublements, revaloriser l’évaluation par les notes…

Toutes ces mesures annoncées, déjà expérimentées ou en projets, pour « guérir un système » et soulager des professionnels en souffrance, sont volontiers qualifiées de « pragmatiques » ou « frappées au coin du bon sens » par les responsables politiques et les prétendus experts et autres commentateurs qui s’expriment volontiers dans les médias et font partie de ceux qui ont sans doute vécu sans problème une scolarité heureuse, ou pour le moins réussie, étant issus de ces milieux sociaux pour lesquels l’École secondaire a historiquement été conçue. Continuer la lecture de Collectif Langevin-Wallon : Nostalgie, bon sens et pragmatisme, les nouveaux habits de la lutte des classes à l’école