Grenelle : Une revalorisation comparable à celle de 2021 et c’est tout 

« Ces changements sont des changements systémiques , c’est la désinfantilisation et la fin de l’individualisme. Notre système ne peut plus être décrit comme immobile et irréformable ». Clôturant le Grenelle de l’éducation le 26 mai, JM Blanquer annonce un moment « historique ». Mais la revalorisation 2022 se situe tout juste au niveau, fort modeste, de celle de 2021. Qui sera concerné, son application concrète, les contreparties à venir, seront définis en juin. Les décisions sont repoussées à juillet. Soulagement et déception.

400 millions pour un million de salariés

On attendait des décisions à l’issue d’un Grenelle de l’éducation qui avait été présenté comme le début d’un renouveau de l’Ecole. JM Blanquer n’a en fait qu’une seule annonce le 26 mai : celle d’une rallonge budgétaire de 400 millions au titre de la revalorisation du million de personnels de l’éducation nationale.

Comment cette somme sera partagée sera décidé en juillet après discussions avec les organisations syndicales. Sur les autres points, le ministre évoque 3 axes et 12 « engagements » mais qui restent tous à définir. Le ministre définit trois axes : la personnalisation, l’esprit d’équipe et l’amélioration du service public. Continuer la lecture de Grenelle : Une revalorisation comparable à celle de 2021 et c’est tout 

Le 12 juin, marchons pour les droits et les libertés, pour une République sociale et démocratique

Déclaration du PCF

Notre pays vit un moment particulièrement dangereux.

Exploitant les peurs qu’a aggravées l’épidémie de Covid-19, les replis que provoquent les licenciements et la précarité, les divisions d’une société que ravagent les reculs de la République et la casse des services publics, l’insécurité qui mine le vivre-ensemble et le terrorisme islamiste qui endeuille régulièrement la nation, le pouvoir macronien et la droite se livrent une surenchère calamiteuse avec l’extrême droite. Ils nourrissent les divisions de la société française en remettant en cause les libertés publiques, en concentrant toujours plus les pouvoirs institutionnels et économiques, en criminalisant les militant·e·s syndicaux et associatifs et en alimentant les assignations identitaires qui favorisent le racisme et l’antisémitisme, la stigmatisation de secteurs entiers de la population en raison de leurs origines, religions, de leur genre ou de leur orientation sexuelle. Continuer la lecture de Le 12 juin, marchons pour les droits et les libertés, pour une République sociale et démocratique

Les Roms bulgares, une population peu homogène et marginalisée in Regard-est.com

La minorité rom de Bulgarie a été partiellement intégrée sous le régime socialiste, marginalisée à partir du début des années 1990 puis davantage soutenue depuis l’adhésion du pays à l’UE. Aujourd’hui, elle peine encore à trouver sa place au sein de la société civile.


Dans un village près des Rhodopes occidentales.Les Roms sont l’une des deux principales minorités nationales de Bulgarie, avec les Turcs. Il ne s’agit pas d’une communauté homogène, mais de plusieurs groupes qui se distinguent par leur langue, leur religion, leur histoire et l’image qu’ils ont d’eux-mêmes. Selon les données du recensement de 2011, 325 343 personnes ont déclaré appartenir à cette minorité, chiffre qui sous-estime largement leur importance numérique, une partie d’entre eux préférant indiquer turque ou bulgare en tant qu’origine ethnique. Selon le ministère bulgare de l’Intérieur, la population rom avoisinait les 830 000 individus à la fin de 2008(1). Les tsiganologues bulgares estiment désormais qu’ils ne seraient plus aujourd’hui que 450 000 dans le pays. Les fortes migrations internationales pourraient expliquer ces différences d’évaluation(2).

Histoire des Roms en Bulgarie

La première vague de migration rom dans les Balkans a débuté au XIIIème siècle. À partir du XIXe siècle, alors que ces populations dites « yerliies » s’étaient stabilisées et sédentarisées sur le territoire de la future République de Bulgarie, cette contrée a connu une nouvelle vague migratoire tsigane, qui s’est prolongée jusqu’au début du XXème siècle. Les derniers arrivés ont conservé leur tradition nomade jusqu’au régime socialiste. Comme les Yerliis, ils ont évolué en marge de la société civile bulgare jusqu’en 1948, date à partir de laquelle leur situation a brutalement changé, avec l’obligation de scolarisation des enfants ainsi que le déplacement, la réinstallation et la sédentarisation des familles nomades. Mais l’étendue et la densité des quartiers roms s’accroissant progressivement, le régime a eu quelques difficultés à maintenir ses objectifs d’intégration. Au début des années 1990, le délitement de l’État et les difficultés économiques furent à l’origine d’une « remarginalisation » de la minorité tsigane (taux de chômage élevé, ghettoïsation, absentéisme scolaire…) Continuer la lecture de Les Roms bulgares, une population peu homogène et marginalisée in Regard-est.com

HK : « Je suis palestinien »

Arrestation, dimanche, d'un Palestinien sur l'esplanade de la mosquée Al-Aqsa, à Jérusalem-Est. © Stringer/Anadolu Agency/AFP

Arrestation, dimanche, d’un Palestinien sur l’esplanade de la mosquée Al-Aqsa, à Jérusalem-Est. © Stringer/Anadolu Agency/AFP

Des voix pour la paix Des personnalités s’élèvent contre la colonisation et affirment leur solidarité avec le peuple palestinien. L’Humanité les accueille dans ses colonnes. Aujourd’hui : HK, auteur et interprète.

« De mon point de vue, les choses sont claires : je suis palestinien, parce que je suis français. Je défends la cause palestinienne, parce qu’enfant à l’école de notre République, on m’a enseigné que “les êtres humains naissaient libres et égaux en dignité et en droits”. Et mes professeurs insistaient souvent pour que l’on comprenne, mes camarades et moi, combien cette déclaration universelle des droits humains était importante aux yeux de la France, de son histoire et des valeurs qu’elle voulait incarner.

On y a cru, et moi je voudrais y croire encore… Je défends la vie des enfants et des civils quels qu’ils soient, partout sur cette Terre, parce que ma conscience me dit qu’il n’y a pas une vie qui peut valoir moins qu’une autre. Mon cœur est meurtri quand un enfant perd la vie suite à un bombardement ou une attaque militaire ou terroriste, quel que soit l’endroit sur cette Terre où cela arrive. Continuer la lecture de HK : « Je suis palestinien »

Tribunes de militaires : l’extrême droite met la pression

Deux textes publiés dans Valeurs actuelles menacent d’une intervention de l’armée en cas de guerre civile. Une opération menée pour paver la voie à l’extrême droite.

Comme il l’avait annoncé, l’hebdomadaire d’extrême droite « Valeurs actuelles » a récidivé le 9 mai en publiant une nouvelle tribune signée, selon le journal, par 2 000 militaires, cette fois en situation d’active. Ses auteurs y affirment « entrer dans l’arène pour avoir simplement l’honneur d’y dire la vérité » après leurs « aînés » qui avaient déclenché la polémique en signant un appel de la même teneur le 21 avril dernier, date anniversaire du putsch des généraux en avril 1961.

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Infographie. La « deuxième ligne », 17 métiers essentiels… et mal lotis

Caissière, un travail "essentiel", mais toujours aussi mal payé. Photo d'illustration Pascal Guyot / AFP

Caissière, un travail « essentiel », mais toujours aussi mal payé. Photo d’illustration Pascal Guyot / AFP

Enseignants, agriculteurs, chauffeurs, manutentionnaires, caissières, éboueurs, aides ménagères, personnels de nettoyage… Tous ces travailleurs au front depuis le début de la crise sanitaire sont aussi les moins bien traités. Ils souffrent, selon la dernière étude de la Darès (Direction de l’Animation de la Recherche, des Études et des Statistiques) de conditions d’exercice plus dégradées, mais aussi d’un écart de rémunération significatif par rapport aux autres salariés du privé. La preuve.

A. Tricottet, candidate: Il n’est pas question d’oubli pour nous (Allocution)

Célébration de la victoire sur le Nazisme (Devant le monument de Castelsarrasin)

 

C’est avec du retard que nous célébrons aujourd’hui la défaite de l’Allemagne nazie en Europe.

Ce retard est du aux difficiles conditions sanitaires que nous vivons et à ce qu’elles recouvrent et masquent : l’inquiétude grandissante quant à l’avenir, incertitude et difficultés économiques, troubles politiques internationaux, menaces de guerre…

Ce n’est donc pas parce que nous sommes oublieux : ni du sacrifice fait par nos 75 000 fusillés, ni des victimes de la Shoah, ni des 21 millions de soviétiques morts pour libérer l’Europe, ni bien sûr de la jeunesse des plages de Normandie et des pilotes de la RAF.

Il n’est pas question d’oubli pour nous, comme il n’est pas question de falsification de l’histoire. Les manuels scolaires actuels présentent une Résistance « qui n’aurait servi à rien », la fable des « vichysso-résistants », des Étasuniens auxquels nous devrions notre libération… Face à ces mensonges, reprenons le flambeau de la mémoire que nous ont transmis les résistants « rouges » et « métèques » et ceux qui se sont associés à eux pour libérer l’Europe.

Prenons définitivement à notre compte l’appel de Berthold Brecht : “Hommes, veillez, car il est encore fécond le ventre dont a surgi la Bête immonde”.

Appel auquel je me permettrai d’ajouter : méfiez-vous car une extrême droite peut en cacher une autre ! Le fascisme est historiquement la roue de secours du Capital, mais comme disait le barbu, « l’histoire ne repasse pas les plats » et il n’est pas certain que cette roue de secours utilisée dans un proche avenir porte les stigmates habituels : une moustache ridicule ou un œil de verre.

Comme l’écrivent dans une tribune au soir de leur vie les derniers Résistants FTP-F ou FTP MOI, dont l’inoxydable camarade rouge Léon Landini, : « LES VRAIES “VALEURS ACTUELLES” CONSISTENT À SERVIR LE PEUPLE ET LA PATRIE, EN REFUSANT À LA FOIS L’EURO-ATLANTISME ET LES TENTATIONS FASCISANTES, car ce sont elles qui pourront reconstituer la souveraineté nationale et populaire pour reprendre la route du progrès social sans peur d’affronter ce capitalisme destructeur qui est l’ennemi principal. »

Enfin, souvenons-nous que la résistance intérieure a été avant tout celle des sans grades et des sans dents et, les têtes d’affiches, certes valeureuses, ne cachent ni le nombre, ni le courage des fusillés du Mont Valérien et de Chateaubriant, ni les torturés de Lyon, de Toulouse ou d’ailleurs. Pour ce qui est de notre département, il n’est qu’à lire l’ouvrage sur la résistance en Tarn et Garonne pour s’en rendre compte. Louis Sabatié, pour citer un visage connu de tous, n’est pas seulement un jeune courageux aimant le rugby, c’était avant tout un militant communiste, cheville ouvrière de son organisation et de son implantation.

Et l’ennemi de classe ne s’y trompe pas qui voue aux gémonies le « judéo-bolchévique » d’hier et le communisme aujourd’hui.

Pour conclure, je citerai les dernières phrases du très beau et très éclairant texte de Vladimir Jankélevitch « dans l’honneur et la dignité » écrit en 1948 (que je vous conseille vivement de lire):

« Bien des printemps se trament encore dans les sillons et dans les arbres ; à nous de savoir les préparer à travers de nouvelles luttes et de nouvelles épreuves. »

 

Merci et maintenant je propose une minute de silence pour nous souvenir

Alexandra Tricottet

 


J’apporte mon soutien individuel ou au nom d’une organisation/association politique ( à préciser) aux seuls candidats de la gauche présents dans le canton de Castelsarrasin: Alexandra Tricottet, Maximilien Reynès-Dupleix, Marie-Line Cavaillé, Pierre Mayanobe). Je rejoins les premiers signataires (plus de 70 à ce jour) dont la liste sera publiée bientôt!

Rassemblement de soutien à Gaza et au peuple palestinien + vidéo

vendredi 21 mai

18h préfecture Montauban

 

La violence d’Israël contre la population de Gaza doit cesser

La France doit arrêter son soutien à Israël

L’agression israélienne contre la population palestinienne de Gaza est d’une violence inouïe. Depuis le 10 mai, 221 Palestiniens ont été tués, dont au moins 63 enfants, et plus de 1500 blessés. Les bombes sont d’une puissance inégalée et les bombardements, continuels, n’épargnent aucun secteur de la Bande de Gaza. La population terrorisée n’a aucun endroit pour s’abriter. Les destructions d’immeubles, de maisons, de centres de santé, de routes…. sont considérables. Déjà éprouvée par quatorze ans de blocus et trois autres agressions militaires, la population palestinienne de Gaza n’en peut plus et les enfants sont particulièrement traumatisés. Rien ne peut justifier ces crimes de guerre qui visent à terroriser toute une population et à lui rendre durablement la vie impossible.

Face à ces crimes, les déclarations de la France et son soutien à Israël sont scandaleux. Le président de la République doit condamner sans plus attendre les bombardements israéliens et affirmer avec la plus grande fermeté que la population palestinienne doit être protégée, que ce soit à Gaza, à Jérusalem, en Cisjordanie et en Israël. Il faut prendre enfin des sanctions contre Israël tant que cet État commet ces crimes de guerre et continue de bafouer le droit international.

 

A l’appel de l’Association France Palestine Solidarité 82

et de CGT, Solidaires, PCF 82, NPA, FI


Paris : rassemblement à République en soutien au peuple palestinien

Nadège Magnon, membre de l’AFPS, nous explique les raisons de sa présence et pourquoi la France doit agir pour stopper cette répression sur Gaza.

Vendredi 21 mai à 18h30: NE NOUS RACONTEZ PLUS D’HISTOIRES !

Elle est française, il est algérien. Toute leur enfance a été bercée par la guerre d’Algérie.
Souvenirs traumatisants d’un départ forcé pour la journaliste, fille de pieds noirs ; récit mythifié d’une indépendance glorieuse pour le réalisateur, militant des droits humains. Chacun a eu droit à sa version de l’Histoire.
Loin de l’historiographie officielle, ils rencontrent des témoins aux discours volontairement oubliés et qui se battent contre la guerre des mémoires pour faire entendre une vérité plus apaisée. Continuer la lecture de Vendredi 21 mai à 18h30: NE NOUS RACONTEZ PLUS D’HISTOIRES !

François Le Ménahèze : A quand des cours d’école qui se mettent au vert ? In Caf. Péda.

Comment retrouver une école dans un village, au cœur d’une ville ? Facile me direz-vous… Dans un village, on cherche la mairie et on trouve l’école. En effet, les premières écoles publiques ont très souvent été construites attenantes aux mairies.

Dans une ville, selon son importance, la tâche semble plus délicate. Mais non, facile là encore ! On cherche les plus hauts grillages, les quelques arbres qui ont singulièrement grandi depuis la naissance des écoles et on la trouve !

Remarquez, les clôtures, les arbres identiques et les surfaces asphaltées, on les repère partout aujourd’hui dans les cours d’école. Il faut dire quand même que ce n’est pas mal ! C’est sûr, c’est sécurisé, c’est aseptisé (encore que!?), les enfants reviennent propres le soir (exceptés quelques pantalons déchirés).

Ah j’oubliais : le carré de sable ! Le fameux bac à sable qui, là aussi, aux sacro-saints noms de l’hygiène et de la sécurité, ont progressivement disparu des cours d’école ! Mais quand va t-on arrêter cela ? Continuer la lecture de François Le Ménahèze : A quand des cours d’école qui se mettent au vert ? In Caf. Péda.