Fabien Roussel était l’invité de RTL Matin, ce lundi 19 février…
Un espace d'échanges et de constructions pour redonner des couleurs à gauche dans et pour nos villes et nos cantons.
Fabien Roussel était l’invité de RTL Matin, ce lundi 19 février…
Pierre Ouzoulias, sénateur CRCE-K
Vous aviez vos portraits sur les murs de nos villes
Noirs de barbe et de nuit hirsutes menaçants
L’affiche qui semblait une tache de sang
Parce qu’à prononcer vos noms sont difficiles
Y cherchait un effet de peur sur les passants
Nul ne semblait vous voir français de préférence
Les gens allaient sans yeux pour vous le jour durant
Mais à l’heure du couvre-feu des doigts errants
Avaient écrit sous vos photos MORTS POUR LA FRANCE
Et les mornes matins en étaient différents
Tout avait la couleur uniforme du givre
À la fin février pour vos derniers moments
Et c’est alors que l’un de vous dit calmement
Bonheur à tous Bonheur à ceux qui vont survivre
Je meurs sans haine en moi pour le peuple allemand
Adieu la peine et le plaisir Adieu les roses
Adieu la vie adieu la lumière et le vent
Marie-toi sois heureuse et pense à moi souvent
Toi qui vas demeurer dans la beauté des choses
Quand tout sera fini plus tard en Erivan
Un grand soleil d’hiver éclaire la colline
Que la nature est belle et que le coeur me fend
La justice viendra sur nos pas triomphants
Ma Mélinée ô mon amour mon orpheline
Et je te dis de vivre et d’avoir un enfant
Ils étaient vingt et trois quand les fusils fleurirent
Vingt et trois qui donnaient leur coeur avant le temps
Vingt et trois étrangers et nos frères pourtant
Vingt et trois amoureux de vivre à en mourir
Vingt et trois qui criaient la France en s’abattant.
Louis Aragon, Le Roman Inachevé
La suppression de plus de 1 100 postes d’assistants d’éducation est prévue dans la loi de finances 2024. Une mesure délétère pour les élèves, que le gouvernement avait pris soin de dissimuler au moment de la discussion budgétaire.
C’est le président de la Commission des finances à l’Assemblée, le député LFI de Seine-Saint-Denis Éric Coquerel, qui a révélé le pot aux roses dans un message sur X (Ex-Twitter). Dans le projet de loi de finances pour 2024, le gouvernement a – semble-t-il sciemment – dissimulé la suppression de plus de 1 100 postes d’AED (assistants d’éducation, auparavant appelés surveillants).
C’est, à l’époque, Gabriel Attal qui occupait la rue de Grenelle. Une « vérification ultérieure a révélé que le ministre excluait de sa présentation chiffrée une partie des AED, soit ceux bénéficiant du dispositif de préprofessionnalisation proposé aux futurs professeurs ». 1 112 postes passeraient ainsi à la trappe à la rentrée prochaine.
L’expert du site le Café pédagogique, François Jarraud, est allé vérifier. Et il confirme : « Cette baisse du nombre d’AED n’apparaît pas clairement dans les « bleus budgétaires », les documents remis aux parlementaires lors de la discussion de la loi de Finances ». Qui plus est, précise-t-il, « le « bleu » 2024 ne donne pas d’évolution comparée de 2023 à 2024 pour cette catégorie, alors que c’est la règle dans ce genre de document, à l’unité près ». Continuer la lecture de Éducation : quand le gouvernement taille en cachette dans les effectifs de surveillants
En détention dans l’Oural polaire, Alexeï Navalny est décédé vendredi, à l’âge 47 ans, dans des circonstances non élucidées. Alors que débute la campagne présidentielle, l’opposant, blogueur, aux penchants xénophobes et nationalistes, qui avait été arrêté en 2021 dès son retour en Russie n’aura pas survécu à cette troisième année de prison.
Entrepreneur, libéral, opposant, blogueur, ultranationaliste, Alexeï Navalny est décédé le vendredi 16 février dans la colonie pénitentiaire de Kharp, dans l’Oural polaire. Après son incarcération en 2021, l’ancien militant anticorruption y purgeait une peine de dix-neuf ans de prison pour « extrémisme » et neuf ans pour fraude. Il avait été transféré en novembre 2023 de la région de Vladimir, au nord-est de Moscou, dans ce lieu reculé de l’Arctique.
À Moscou, Saint-Pétersbourg, Nijni Novgorod, Novossibirsk, Kazan, Tula, l’annonce de sa mort par les autorités carcérales, qui n’ont pas précisé les causes du décès, a donné lieu à plusieurs démonstrations d’hommages. Dans la capitale, au pied du « mur du deuil » près de l’avenue Sakharov, traditionnel lieu de rassemblement de l’opposition, des fleurs et des lettres ont été déposés, appelant à ne « pas abandonner », ni à « oublier ». Le site OVD-info évoque des centaines d’arrestations en 48 heures. Continuer la lecture de Russie : « La mort de Navalny confirme de sombres perspectives »
Depuis 2023, le gouvernement prépare une loi de lutte contre les dérives sectaires. En effet, si le sujet avait été peu considéré et n’était plus vraiment pris au sérieux depuis 20 ans, considéré comme un problème secondaire voir marginal, il était réapparu violemment dans le champ médiatique à la faveur de la pandémie de covid-19.
Confinement, port du masque, vaccination générale… Tous ces sujets avaient mis en avant dans l’espace public des oppositions farouches, parfois très violentes, portées par des personnalités politiques de tous bords (et souvent majoritaires à l’extrême droite), des gourous et parfois par des médecins en dissidence avec le consensus de leur discipline. Tous visant le même public et la même manière d’agir : instiller non pas le doute raisonnable, mais le soupçon généralisé contre les autorités politiques, universitaires, pharmaceutiques et médicales indistinctement ciblées, sans jamais se soucier des faits. Continuer la lecture de Loi contre les dérives sectaires : Booba rejoint Le Pen, LFI vote avec le RN… Que se passe-t-il ? In Avant Garde
L’historien du communisme et du régime de Vichy Denis Peschanski et le documentariste Hugues Nancy cosignent « Manouchian et ceux de l’Affiche rouge », un film-événement « tout archives ». Ce remarquable travail vient combler les zones d’ombre qui subsistent autour de la lutte, la traque et la fin de ces mythiques combattants FTP-MOI.
L’histoire est connue. Mais elle révèle encore des détails que seul le travail minutieux des historiens peut mettre en lumière. Aux nazis, il fallait une tête d’affiche pour dénoncer les « terroristes » qui voulaient libérer leur pays : ce sera Missak Manouchian, requalifié en « chef de bande » de « l’armée du crime ». Mais grâce à cette affiche rouge dont Aragon et Ferré feront un signe de ralliement, lui et ses 22 camarades combattants des FTP-MOI entreront à jamais dans la lumière.
Ils le méritent, comme cette entrée prochaine au Panthéon, par leur amour immense pour leur patrie d’adoption : on apprend ainsi, dans le film coécrit par l’historien Denis Peschanski et le documentariste Hugues Nancy, que Manouchian avait déposé deux demandes de naturalisation, pour pouvoir s’enrôler dans l’armée. Il trouvera finalement un autre moyen de défendre son pays. Comme lui, les communistes étrangers, pour les Allemands coupables à double, parfois triple titre (nombre d’entre eux étaient juifs, il y avait même des femmes) du délit d’altérité, ont clamé cet amour en versant leur sang. Ce rappel pour mémoire (collective) n’était pas inutile. Continuer la lecture de Missak Manouchian et l’Affiche rouge : « La propagande nazie s’est retournée contre ses initiateurs »
Marx a su analyser les contradictions du capitalisme sauf qu’il en est une qui lui est apparu négligeable. Le capitalisme a à la fois besoin de faire disparaître des paysans tout en ayant besoin d’eux pour nourrir la société et en partie aussi ses industries (pour le textile par exemple).
Or Marx était bien placé en Angleterre pour découvrir le résultat des conséquences des contradictions du capitalisme, sur l’agriculture, à savoir la disparition des paysans cultivateurs au bénéfice des paysans industriels.
Mais au cours du XIXème siècle le capitalisme n’était encore qu’un embryon et la paysannerie dominait la vie humaine pour la simple et bonne raison qu’avant d’accumuler du capital, il faut avoir de quoi manger, un abri et faire ainsi société. Continuer la lecture de Comment faire disparaître des paysans ? Par Jean Paul Damaggio
Une étude de l’Observatoire français des conjonctures économiques, consacrée au pouvoir d’achat en France entre 2019 et 2023, révèle la faible contribution du salaire à l’amélioration du niveau de vie. L’économiste Mathieu Plane, l’un des auteurs de cette analyse, dévoile ici les ressorts principaux de cette dynamique, pendant les deux chocs massifs du Covid et de la crise inflationniste.
Quels sont les ressorts qui influent sur le pouvoir d’achat ? C’est l’une des questions à laquelle l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFSE) tente de répondre, à travers son étude publiée le 15 février. Intitulée « De la crise Covid au choc inflationniste : une analyse macro/micro du pouvoir d’achat en France », elle confronte l’analyse macro-économique à celle des situations individuelles, démontant au passage nombre d’idées reçues sur la « valeur travail », en révélant la part dérisoire du salaire dans l’amélioration du niveau de vie entre 2019 et 2023. Continuer la lecture de Pouvoir d’achat : « le travail ne paie pas », alerte l’économiste Mathieu Plane
Les deux constructeurs ont annoncé des résultats canons pour l’année 2023, en misant pour l’essentiel sur une stratégie de casse sociale et de hausse des prix
Pour le CAC 40, l’année 2023 s’annonce d’ores et déjà comme un grand millésime. Jusqu’ici, les plus grandes entreprises françaises ont enregistré plus de 120 milliards d’euros de bénéfices cumulés, alors que seuls 25 des 40 groupes ont annoncé leurs résultats. Cette dynamique est portée par quelques secteurs, parmi lesquels le luxe et l’automobile. Les deux constructeurs français affichent en effet une forme étincelante, ce qui ne va pas sans créer des remous au sein des équipes, en raison de la répartition annoncée de cette manne et des stratégies qui l’ont rendue possible. Continuer la lecture de CAC 40 : D’où viennent les bénéfices records de Stellantis et Renault ?
En mémoire des résistants, l’hommage anniversaire se déroulera samedi 17 février à 17h00 au cimetière de Lafrançaise.
Page 67-71 du Livre « Cinquantenaire Libération de Montauban et du Tarn et Garonne »
Louis Sabatié
24 août 1924 -17février 1944
17 février 1944, 17 heures. Des pas dans le couloir. Le lourd portail de la cellule qui s’ouvre. Une voix : « Sabatié Louis, suis-nous ! » Le jeune homme, chancelant, se lève. Deux hommes l’entraînent. Un escalier, trois marches. On tourne à gauche. Une galerie. Une porte qu’on pousse : le bureau du directeur de la prison Saint-Michel à Toulouse. La Cour martiale, présidée par le procureur général Berthier, assisté de deux assesseurs en civil, statue. Le directeur de la prison assiste à la séance, muet. A l’extrémité du bureau, un homme inscrit les débats : probablement un greffier.
Qui sont et comment fonctionnent ces cours martiales ?
Au début de janvier 1944, Laval confie la police à Darnand et institue, le 20, les cours martiales.
La loi du 20 janvier 1944 prévoit que ces juridictions seront créées par le « secrétaire général au maintien de l’ordre ». Darnand désigne librement les trois membres qui les composent.
Au terme de l’article 2 de cette loi : « Sont déférés aux cours martiales, les individus arrêtés en flagrant délit d’assassinat ou de meurtre, de tentative d’assassinat ou de meurtre… commis pour favoriser une activité terroriste. » L’article 5 ajoute : « Si la Cour martiale constate que les conditions prévues par l’article 2 de la présente loi sont réalisées, et que la culpabilité est nettement établie, les coupables sont immédiatement passés par les armes. » Continuer la lecture de A 20 ans, mourir pour la liberté: Louis Sabatié