TEMS: Position du Groupe d’Opposition au Conseil Municipal en vue des Élections départementales

Le groupe d’opposition TEMS au conseil municipal de Moissac tient à rappeler que pour les élections départementales la priorité est d’empêcher le RN de s’implanter durablement sur notre territoire et la mise  en place d’une politique d’austérité économique sans projet et sans vision, de régression écologique et de discrimination culturelle sur l’ensemble du département.

Nous souhaitons que se développe une vraie politique de progrès économique et social et un accompagnement sérieux de tous les acteurs du département pour qu’ils répondent aux défis posés par le changement climatique. Notre choix sera donc toujours pour des candidats représentant ces valeurs.

Ni la majorité sortante au Conseil départemental n’ayant rien fait durant 6 ans, ni la précédente ayant confisqué le pouvoir et surtout les ressources au profit d’une PME familiale, ne répondent à ces critères. Ainsi, au premier tour, et partout où c’est possible, nous appelons d’abord à faire barrage au Front National et ensuite à éviter que ceux qui, par immobilisme ou par intérêt personnel, ont permis la victoire du RN à Moissac, conservent ou reprennent le pouvoir.


Je refuse de laisser mon canton aux mains du RN et de ses acolytes Angles et Beorchia,

Je refuse la poursuite de la politique de la majorité sortante

j’apporte mon soutien à la seule liste de gauche, « Pour un Tarn et Garonne Social, Solidaire et Ecologiste, Per far un Tarn-e-Garòna social, solidari e ecologista »

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Grenelle : Le ministère veut changer le statut des enseignants in Caf. Peda.

NDLR de MAC: nous assistons à une offensive libérale d’une extrême violence et d’une ampleur jusqu’ici inégalée. cette offensive met en pièce notre modèle « éducation nationale » en partitionnant, déstructurant toutes les bases de notre système, en introduisant de grandes inégalités et en appauvrissant la richesse et la spécificité française. C’est une atteinte profonde à nos valeurs….

 

« Esprit d’équipe » : c’est le thème d’un groupe de travail réunissant syndicats et ministère suite au Grenelle de l’éducation. Sous prétexte de développer « l’esprit d’équipe » dans les écoles et les établissements, l’Education nationale souhaite modifier le statut des enseignants du 2de degré pour y inclure des missions d’encadrement. Une façon de hiérarchiser e caporaliser le corps enseignant ?

Transformer le statut

« Afin de favoriser la coordination pédagogique et l’engagement dans le projet d’établissement et de mieux articuler les différentes échelles de travail de chaque professeur (école ou établissement, bassin, académie, réseau, …), plusieurs pistes peuvent être examinées », écrit la fiche de travail du GT 2. Il s’agit de faire du projet d’établissement « une feuille de route de tous », « d’ouvrir la possibilité de façon plus large et pérenne d’activité de professeurs en service partagé sur des fonctions mixtes (sur lettre de mission, sur un temps équilibré entre la mission hors enseignement et l’enseignement) ». Continuer la lecture de Grenelle : Le ministère veut changer le statut des enseignants in Caf. Peda.

Liste des soutiens: Pourquoi nous, gens de gauche dans leur diversité, soutenons-nous ces candidatures au Conseil départemental ?

A l’appel du comité de soutien présidé par Gilbert Tardin et Aline Bonnet et qui comprend à ce jour 120 noms* dont Gérard Filoche (GDS) et Daniel Almedro, ancien Inspecteur d’académie du 82, nous publions la liste des soutiens

 Pourquoi nous, gens de gauche dans leur diversité, soutenons-nous ces candidatures au Conseil départemental ?

La crise sanitaire, que nous traversons depuis plus d’un an, a révélé toute notre interdépendance au sein de la société, que ce soit en matière de soins, d’éducation, d’approvisionnement, d’emplois …

Aussi devons-nous mettre en œuvre des outils d’organisation de la vie quotidienne, qui favorisent la solidarité, la répartition des services publics sur tout le territoire et l’accès à un poste de travail pour le plus grand nombre.

Voilà pourquoi nous soutenons les candidats qui militent au quotidien en citoyens épris de justice sociale pour faire progresser ces idées et les concrétiser sur le terrain par de véritables choix politiques.
Seuls candidats de Gauche pour notre canton de Castelsarrasin, nous sommes fiers de leur engagement et espérons voir notre département retrouver un véritable élan progressiste mis au service de tous ses habitants.

*Une douzaine de personne n’ont pas souhaité apparaitre sur la liste publique compte tenu de leurs obligations professionnelles, syndicales, familiales et/ou politiques

 

1

Acqui Georges Castelsarrasin
2 Alaux Michel Castelsarrasin
3 Allain Marie Claude Paris
4 Amedro Daniel
5 Baboulène Claudie Castelsarrasin
6 Barthe Patrice Castelsarrasin
7 Barthe Nicole Castelsarrasin
8 Beaumont Gilbert Castelsarrasin
9 Ben Aomar Jean Castelsarrasin
10 Bergé Guy Angèle Castelsarrasin
11 Bertrand Michel Castelsarrasin
12 Bertrand Geneviève Castelsarrasin
13 Bonnet Aline Castelsarrasin
14 Bonnet Christian Castelsarrasin
15 Bonnet Michel Castelsarrasin
16 Bordignon Annie Castelsarrasin
17 Bordignon Angelo Castelsarrasin
18 Borredon Marie Jo Castelsarrasin
19 Boudghassem Ali Castelsarrasin
20 Boudghassem Line Castelsarrasin
21 Boyer Yves Castelsarrasin
22 Bris Jean Paul Castelsarrasin
23 Brozille Barbara Castelsarrasin
24 Bruyères Jacques Castelsarrasin
25 Castro Jean Pierre Castelsarrasin
26 Champagne Nicole Castelsarrasin
27 Champagne Jean Castelsarrasin
28 Charrière Edith Castelsarrasin
29 Chauvières Morgan Saint Porquier
30 Cimpello Franck Valence d’Agen
31 Coarasa Evelyne Castelsarrasin
32 Damouran Laurence Castelsarrasin
33 Dellac Jean Marc St Arroumex
34 Dumas Madeleine Castelsarrasin
35 Dupleix Sylvie Castelsarrasin
36 Dupleix Francoise Moissac
37 Dupont Robert Castelsarrasin
38 Durand Françoise Bourg de Visa
39 Durrens Gilbert Castelsarrasin
40 Espargilière Thierry Castelsarrasin
41 Filoche Gérard Resp. GDS
42 Galasso Louis Castelsarrasin
43 Garcia Sébastien Castelsarrasin
44 Garcia Christian Castelsarrasin
45 Garcia Claudine Castelsarrasin
46 Garrit Jean Lavilledieu du temple
47 Garrit Denise Lavilledieu du temple
48 Gerbaud Michel Les Barthes
49 Getlife Julien Moissac
50 Gibert Roland Castelsarrasin
51 Guiche Maurice Monbartier
52 Gumiero Silvana Castelsarrasin
53 Houzée Robert Castelsarrasin
54 Hureau Nadia Castelsarrasin
55 Hureau Christian Castelsarrasin
56 Ignace Renée Castelsarrasin
57 Irissou Christophe Meauzac
58 Jouany Christiane Castelsarrasin
59 Labarcat Huguette Castelsarrasin
60 Lacombe Danièle Castelsarrasin
61 Lafon Serge Castelsarrasin
62 Lahure Roger Lizac
63 lalanne Gilberte Castelsarrasin
64 Lascombes Sylvie Moissac
65 Leclerc Helène Castelsarrasin
66 Lecourt Gisèle Castelsarrasin
67 Lecourt Jean Paul Castelsarrasin
68 Louis Marie Meauzac
69 Marconnet Lucien Castelsarrasin
70 Martinez Bruno Castelsarrasin
71 Métais Josette Castelsarrasin
72 Mieulet Hubertt Labastide du temple
73 Molinié Michèle Castelsarrasin
74 Montergout Roger Castelsarrasin
75 Neupont Gilles Castelsarrasin
76 Pabanel Jean Pierre Castelsarrasin
77 Pacoud Yvette Castelsarrasin
78 Panfili Jean Marc Montauban
79 Pariel Pascale Castelsarrasin
80 Pasquet Bruno Moissac
81 Piloti Claude Lavilledieu
82 Piloti Marie Ange Lavilledieu
83 Portoles Rodolphe Montauban
84 Ramet Georges Castelsarrasin
85 Remy Albert Castelsarrasin
86 Rémy Marie José Castelsarrasin
87 Reynès-Dupleix Romane Castelsarrasin
88 Rollin Patrick Orange
89 Rouch-Pasquet Thérèse Moissac
90 Rouen Jean Denis Castelsarrasin
91 Rouvière Monique Castelsarrasin
92 Rouvière Jean Claude Castelsarrasin
93 Sachi Faouzi Castelsarrasin
94 Saint Martin Patrick Sistel
95 Saker Boubakar Castelsarrasin
96 Seguy Georges Castelsarrasin
97 Sempé Alexis Meauzac
98 Souchet Josiane Aubervilliers
99 Souleil Maurice Montauban
100 Suchet René Lavilledieu
101 Tardin Gilbert Castelsarrasin
102 Tardin Françoise Castelsarrasin
103 Tardin Philippe Castelsarrasin
104 Vern Didier Castelsarrasin
105 Vern Chantal Castelsarrasin
106 Vernhet Alain Castelsarrasin
107 Viguié Jean Jacques
108 Villedieu Gérard Moissac

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Je refuse de laisser mon canton aux mains du RN et de ses acolytes Angles et Beorchia,

Je refuse la poursuite de la politique de la majkorité sortante

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Éducation. Au Mans, un lycée laboratoire de la méthode Blanquer

Dès son arrivée, le proviseur s’est signalé par ses méthodes& particulières, quitte à faire régner la peur. Sophie Delafontaine/Ouest France

Dès son arrivée, le proviseur s’est signalé par ses méthodes& particulières, quitte à faire régner la peur. Sophie Delafontaine/Ouest France

Des élèves sanctionnés hors de tout règlement, des personnels à bout, un proviseur fidèle du ministre qui se comporte en autocrate, des autorités qui laissent faire : bienvenue dans le lycée du nouveau monde…

Pour observer l’empreinte de la semelle de Jean-Michel Blanquer sur le visage de l’éducation nationale, il peut être utile d’aller voir ce qui se passe au Mans, plutôt que regarder la télévision. Là, derrière (mais aussi devant) les grilles du lycée Touchard-Washington, se déroule une sorte de préfiguration de ce qui est à venir, à base d’autoritarisme, de déréglementation et de management inspirés du pire en vigueur dans le privé. Là se met en place, à bas bruit – mais à haut niveau de brutalité –, cette verticalité qui constitue, décidément, la marque de fabrique de la gouvernance Blanquer. Aux dépens des personnels, mais aussi des élèves et, au final, de tout ce qui fait l’identité et la valeur du service public d’éducation à la française. Continuer la lecture de Éducation. Au Mans, un lycée laboratoire de la méthode Blanquer

Banalisation de l’extrême droite : la cote d’alerte est franchie + Appel pour la Marche des Libertés

NDLR de MAC: La meilleure réponse à apporter est un vote massif les 20 et 27 juin pour les candidats présentés par la gauche et/ou des partis progressistes partout en France! En Tarn et Garonne, à Castelsarrasin et Moissac, partout, endiguer dés le premier tour la vague Lepéniste et ses alliés comme Angle et consorts.
Maximilien Reynès-Dupleix candidat aux départementales, « Pour un Tarn et Garonne Social, Solidaire et Ecologiste, Per far un Tarn-e-Garòna social, solidari e ecologista »

La dédiabolisation du Rassemblement national et de la fachosphère a atteint des sommets tels que la gauche est aujourd’hui présentée comme étant plus dangereuse que Marine Le Pen par des intellectuels et des élus. Même les mises en scène macabres sur le Web ne suscitent pas un tollé général.

Marine Le Pen est donnée qualifiée une seconde fois au second tour de l’élection présidentielle. Et beaucoup détournent les yeux. Le Rassemblement national est en passe de remporter la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Et beaucoup détournent les yeux. De plus en plus de chaînes télévisées déroulent le tapis rouge à l’extrême droite. Et beaucoup détournent les yeux. Des militaires factieux appellent au coup de main. Et beaucoup détournent les yeux. La Macronie reprend les éléments de langage du RN. Et beaucoup détournent les yeux. Des intellectuels ayant pignon sur rue apportent, l’air de rien, un soutien à Marine Le Pen. Et beaucoup détournent les yeux… mais pas tous. Certaines voix s’élèvent. Mais il faut bien mesurer le niveau d’apathie du pays face à la montée permanente des idées et candidats d’extrême droite dans notre République. Continuer la lecture de Banalisation de l’extrême droite : la cote d’alerte est franchie + Appel pour la Marche des Libertés

En 2019, le salaire des enseignants était inférieur d’un quart à celui des autres fonctionnaires de catégorie A 

Il y a les belles paroles sur la revalorisation nécessaire des enseignants et il y a la réalité. Choisir de devenir enseignant après un master c’est diminuer son revenu d’un quart par rapport aux autres fonctionnaires, annonce l’Insee dans un nouveau Insee Première.  En 2019 les salaires des enseignants sont restés stables alors que ceux de l’ensemble des fonctionnaires d’Etat augmentaient très légèrement. L’Insee souligne aussi le maintien des inégalités entre femmes et hommes et une aggravation des inégalités salariales. La coupe est pleine ?

Un salaire qui n’augmente pas en 2019

En moyenne un salarié, fonctionnaire ou non,  de la fonction publique d’Etat perçoit en2019 un salaire net de 2599 euros par mois. On voudra bien noter que cette moyenne est supérieure à la médiane qui est de 2406€. En moyenne il a diminué de 0.1% , une fois corrigé de la hausse des prix. Pour les fonctionnaires, le salaire moyen est de 2776€ et l’évolution est de +0.1% pour l’année. Le salaire des non fonctionnaires diminue lui de -1.5% (hors contrats aidés). Continuer la lecture de En 2019, le salaire des enseignants était inférieur d’un quart à celui des autres fonctionnaires de catégorie A 

Bac 2021. Maintien des épreuves, grand oral… Jean-Michel Blanquer fait le choix du pire

Des élèves mal préparés, dans le « flou total ». L’angoisse monte à l’approche du « grand oral », épreuve phare de la réforme, maintenue coûte que coûte. © SYSPEO/SIPA

Des élèves mal préparés, dans le « flou total ». L’angoisse monte à l’approche du « grand oral », épreuve phare de la réforme, maintenue coûte que coûte. © SYSPEO/SIPA

Fallait-il maintenir certaines épreuves après une année si perturbée ? En méprisant les demandes des élèves et des enseignants, le ministre abîme un peu plus le baccalauréat, au risque de dévaloriser cet examen fondateur. Du côté des profs et des lycéens, le grand oral cristallise toutes les inquiétudes.

Une année folle, avec le bac pour apothéose. Voilà ce qui vient à l’esprit quand on essaie de se représenter cette année scolaire 2020-2021. Jamais, sans doute, une session du bac n’aura été préparée dans des conditions aussi chaotiques. Élèves et enseignants le vivent très mal. Au point que dans plusieurs centaines de lycées, des mouvements et blocages ont eu lieu pour demander l’annulation des épreuves. L’angoisse de ces jeunes n’aura certainement pas été adoucie par les premiers résultats de Parcoursup, publiés le 27 mai, nombre d’entre eux ayant appris que leurs vœux étaient refusés… Continuer la lecture de Bac 2021. Maintien des épreuves, grand oral… Jean-Michel Blanquer fait le choix du pire

Mobilisation. Les AESH refusent d’être les oubliés de l’école inclusive + Com. PCF82

© D. Prezat/Avenir Pictures/Abacapress.com

© D. Prezat/Avenir Pictures/Abacapress.com

Les accompagnants d’élèves en situation de handicap sont en grève, ce jeudi. Rouages essentiels du dispositif, ces précaires réclament un salaire décent, un vrai statut et une formation. Ils demandent aussi la fin d’une réforme organisationnelle qui dégrade leurs conditions de travail et pénalise les enfants.

« Ce qui a fait déborder le vase, c’est que le gouvernement ne veut pas dialoguer. Au Grenelle de l’éducation, nous n’avons été ni reçus, ni entendus », explique Aurélie, du collectif AESH en action. Comme beaucoup de ses collègues accompagnants d’élèves en situation de handicap, elle sera en grève ce 3 juin pour demander un statut, un salaire décent et la fin de la dégradation de ses conditions de travail.

Éternels précaires

Alors qu’ils représentent un dixième du personnel de l’éducation nationale, les AESH n’ont obtenu du ministre que la vague promesse du versement de 20 euros brut par mois, pour les aider à payer une mutuelle. « Aucune annonce n’a été faite sur la reprise des discussions, aucun calendrier de négociations n’a été donné », dénonce le communiqué de l’intersyndicale appelant à la mobilisation. Continuer la lecture de Mobilisation. Les AESH refusent d’être les oubliés de l’école inclusive + Com. PCF82

Comment le complotisme s’est fait l’ennemi caché de l’anticapitalisme

L’extrême droite surfe sur les indignations. Comme ici, à Paris, lors d’un défilé des « Patriotes », le parti de Florian Philippot, contre les « covidistes ».

Les théories du complot qui ont fleuri pendant la crise sanitaire reposent en partie sur une critique du libéralisme, des multinationales et des pouvoirs politiques néolibéraux. Un dévoiement qui brouille les messages de la gauche et empêche les réflexions construites et constructives.

Bill Gates, vaccins, 5G, nouvel ordre mondial… La crise sanitaire liée au Covid-19 a fait gonfler l’audience de certaines théories du complot et de contrevérités, de plus en plus difficiles à déconstruire, en raison notamment de la confusion scientifique et même politique qui continue d’accompagner l’épidémie.

Des thèses qui se nourrissent d’indignations légitimes, de questionnements nécessaires autour des privations de liberté et d’une gestion autoritaire de la crise, parfois qualifiée de « dictature sanitaire », ou encore du poids de Big Pharma et des autres profiteurs de la crise. Le tout dans un contexte d’accroissement des inégalités sociales. Continuer la lecture de Comment le complotisme s’est fait l’ennemi caché de l’anticapitalisme

Dérives factieuses dans l’armée et la police : quel danger pour la République ?

Manifestation de la police nationale à Paris, le 19 mai 2021. © Matthieu de La Rochefoucauld

Manifestation de la police nationale à Paris, le 19 mai 2021. © Matthieu de La Rochefoucauld

L’appel de généraux en retraite et la tribune de militaires parus dans Valeurs actuelles, ainsi que les déclarations de syndicalistes policiers lors du rassemblement devant l’Assemblée nationale, le 19 mai, suscitent de fortes inquiétudes.

Pour en débattre, les contributions de :

  • Sophie Wahnich, historienne
  • Dominique Rousseau, professeur de droit public
  • Ariane Vidal-Naquet, professeure agrégée de droit public.

Un marchepied pour l’extrême droite

Sophie Wahnich, historienne. © Patrick Nussbaum

Par Sophie Wahnich Historienne, directrice de recherche au CNRS

La dissémination des idées défendues par les généraux et les cadres militaires depuis le 21 avril 2021 s’est faite avec un ordre efficace pour l’extrême droite. Les réseaux sociaux ont constamment relayé, souvent avec des images de la Légion étrangère déjà vues au moment des tentatives de l’extrême droite de récupérer toute la colère des gilets jaunes. « Force et honneur » était le slogan qui permettait de faire lien entre toutes sortes de composantes de ce mouvement quand les généraux prétendent défendre l’honneur et la patrie.

En intervenant de la sorte dans l’espace public, ces généraux créent une guerre des interprétations sur la nature du pays qui déstabilise la mémoire, l’histoire et les institutions républicaines.

Rappelons que sur le plan des principes, le pouvoir militaire, même dans les institutions de la V e République, doit toujours être subordonné au pouvoir civil. C’est pourquoi les militaires, s’ils peuvent lancer des alertes de dysfonctionnement au sein de leur institution et par voie hiérarchique, n’ont pas le droit de s’adresser comme militaires à l’opinion publique.

Les révolutionnaires français, qui avaient de fait fondé en 1792 l’armée républicaine, savaient le danger qu’elle constituait et mettaient en garde contre la « stratocratie », ou le pouvoir des généraux. Face à ce pouvoir, les citoyens. C’est pourquoi faire appel à la Marseillaise comme dans la deuxième tribune pour s’en réclamer, c’est falsifier l’histoire. La carrière évoquée est celle des citoyens-soldats, non des professionnels des armes. Se réclamer de ce professionnalisme fait lien avec le vocabulaire néolibéral où la profession est l’alpha et l’oméga de la légitimité experte, loin de toute éthique citoyenne.

La République démocratique s’oppose chez ces généraux à la France éternelle, associée à une France indivisible, une signalétique républicaine flirte ainsi avec une mystique installée hors le temps historique, mystique dont on sait désormais qu’elle fut la référence et de Vichy et d’un certain nombre de résistants nationalistes, y compris du côté gaulliste.

La Résistance de la Seconde Guerre mondiale est donc elle aussi enrôlée. Or, l’extrême droite défendait cette France éternelle, non pas aux côtés des militants républicains mais à côté d’eux et ce, pendant fort longtemps. Cette confusion des idéologies n’a guère été éclaircie après coup, car le résistancialisme a aussi servi à cela, faire oublier que la Résistance était si composite qu’elle était d’abord pour la plupart une défense du pays, de la nation sans être une défense des principes républicains. Une fragile restauration républicaine et non une refondation après 1945, avait conclu Anne Simonin dans son travail sur l’indignité nationale.

La référence à la « génération du feu » fait lien pour ces généraux avec les poilus, ces résistants nationalistes et les Croix-de-Feu. La banalisation supposément républicaine de ces derniers orchestrée par l’establishment historien français ne laisse pas beaucoup de lucidité dans ce qui se trame là.

La date du 21 avril, soixante ans après le putsch des généraux félons d’Alger, est passée moins inaperçue. Elle est inquiétante car le « on » d’un supposé recours à l’armée ne dit pas que ce « on » est le pouvoir du seul chef des armées en France, à savoir le président. Mais si Marine Le Pen prend effectivement le pouvoir par les urnes, elle aura beau jeu de se poser en sauveur qui fait légitimement appel à l’armée.

Ces tribunes, pétitions, émissions sont donc des tests, le pays sera-t-il consentant ?

Si les signataires sont 250 000, une infime part du pays donc, un sondage Harris affirme que 49 % des Français considèrent que l’armée devrait intervenir pour garantir l’ordre, même sans la sollicitation du gouvernement.

Les principes républicains les plus ordinaires ne font donc plus sens commun et c’est sans doute là que réside l’information la plus alarmante. Il n’y a plus désormais de boussole historique républicaine.

Dernier livre paru : Stridences en conjoncture trouble. Notre situation historique, Excès, 2021

Dossier Tribunes des généraux : tous nos articles sur le sujet


Les démocrates peuvent légitimement s’inquiéter

Par Dominique Rousseau Professeur de droit public à l’université Paris-I-Panthéon-Sorbonne

« On peut tout faire avec les baïonnettes, sauf s’asseoir dessus », disait Talleyrand. C’est pourquoi quand les militaires menacent de les sortir, ils deviennent un danger pour la démocratie, qui « fonctionne » au droit. Et, sur cette tension entre la force et le droit, la France est un bon laboratoire. C’est le général Bonaparte qui, le 18 brumaire, sort les baïonnettes pour mettre fin à la République ; c’est son neveu, également général, qui, le 2 décembre 1851, abolit la II e République. C’est le général Boulanger qui, le 27 janvier 1889, hésite et renonce à marcher sur l’Élysée après avoir attaqué pendant trois ans les institutions de la III e République. Et il faut se souvenir que la V e République est née d’une forte pression de l’armée sur le président de la République René Coty pour qu’il ne nomme pas un premier ministre favorable à l’indépendance de l’Algérie et fasse appel au général de Gaulle, qui, en réponse, « se déclare prêt à assumer les pouvoirs de la République ». Et quelques années plus tard, le 21 avril 1961, des militaires encore font sécession à Alger contre ce même général de Gaulle parce qu’il veut donner l’indépendance à l’Algérie.

Les temps ont sans doute changé et l’armée ne cherche pas à prendre le pouvoir. Mais elle continue de peser sur la définition de la politique budgétaire de la défense en faisant savoir publiquement ses critiques et en manifestant publiquement son désaccord par des démissions. Ainsi de l’amiral André Patou, chef d’état-major de la marine, en 1960, de Jean Delaunay, chef d’état-major de l’armée de terre, en 1983 et, le 19 juillet 2017, de Pierre de Villiers, chef d’état-major des armées, qui avait critiqué la politique du président de la République. «  Je suis votre chef, avait répliqué Emmanuel Macron, si quelque chose oppose le chef d’état-major des armées au président de la République, le chef d’état-major des armées change. » Et le président de la République avait raison. L’article 15 dit clairement que « le président de la République est le chef des armées ». Traduction : la Constitution soumet les forces armées au pouvoir civil.

Dès lors, quand des militaires, même à la retraite, accusent les élus du peuple de laisser la France « se déliter » et même de participer à ce « délitement », quand ils les invitent à changer radicalement de politique et les menacent, s’ils ne le font pas, « d’une intervention de nos camarades d’active dans une mission périlleuse de protection de nos valeurs civilisationnelles et de sauvegarde de nos compatriotes sur le territoire national », ils affirment, contre la Constitution, la volonté de soumettre le pouvoir civil aux forces armées. Quand, quelques jours plus tard, lors d’une manifestation de policiers devant l’Assemblée nationale, un syndicaliste déclare qu’il faut faire « céder les digues, c’est-à-dire les contraintes de la Constitution », il avoue que la police voudrait bien pouvoir agir à l’abri du regard constitutionnel des citoyens.

Et quand les sondages montrent que militaires et policiers manifestent une forte préférence pour le Rassemblement national, les démocrates peuvent légitimement s’inquiéter.

S’inquiéter et donc agir. Avec des principes simples : une politique sociale qui met en scène la richesse de la diversité française (article 1 er de la Déclaration de 1789) ; l’affirmation que si une force publique est nécessaire elle doit servir à garantir les droits de l’homme et du citoyen (article 12) ; et le droit de la société de demander compte à tout agent public de son administration (article 15). Il faut donner force au droit pour que les baïonnettes deviennent intelligentes.


Une dérive anticonstitutionnelle

Ariane Vidal-Naquet, professeure agrégée de droit public.

Par Ariane Vidal-Naquet Professeur agrégée de droit public, faculté de droit et de science politique, Aix-en-Provence (1)

La grande muette peut-elle parler politique ? Parues récemment dans « le magazine de la droite qui s’assume », les deux tribunes émanant de militaires et dénonçant le délitement de la France et la lâcheté des autorités politiques méconnaissent non seulement les obligations résultant du statut des militaires mais encore le principe constitutionnel de la subordination du pouvoir militaire au pouvoir civil.

L’article L 4111-1 du Code de la défense pose que « l ’armée de la République est au service de la nation  » et que « l’état militaire exige en toute circonstance esprit de sacrifice, pouvant aller jusqu’au sacrifice suprême, discipline, disponibilité, loyalisme et neutralité ». Cette neutralité se traduit de différentes manières. Elle implique, en premier lieu, une obligation de réserve dans l’expression des opinions. Si cette dernière s’impose à tous les fonctionnaires, elle est renforcée pour les militaires. L’article L 4121-2 du Code de la défense indique que « les opinions ou croyances, notamment philosophiques, religieuses ou politiques, sont libres », mais ne peuvent être exprimées « qu’en dehors du service et avec la réserve exigée par l’état militaire », et que «  cette règle s’applique à tous les moyens d’expression ». Pèse, en outre, sur eux une obligation particulière de discrétion pour les faits ou informations dont ils auraient connaissance dans ou lors de l’exercice de leurs fonctions. À cette limitation de la liberté d’expression s’ajoute la restriction des droits politiques. À plusieurs reprises dans l’histoire, les militaires ont été privés du droit de vote – d’où l’appellation de grande muette –, jusqu’à ce qu’il soit rétabli en 1945. Mais ils ne peuvent pas, encore à l’heure actuelle, adhérer à des groupements ou associations à caractère politique. S’ils peuvent être candidats à une fonction élective, ils ne peuvent pas exercer de mandat politique national, notamment parlementaire, sauf en position de détachement. Les militaires ne sont donc pas des fonctionnaires ni même des citoyens comme les autres, ce que reconnaît d’ailleurs l’article L 4121-2 du Code de la défense : « L es militaires jouissent de tous les droits et libertés reconnus aux citoyens. Toutefois, l’exercice de certains d’entre eux est soit interdit, soit restreint. »

Ces obligations trouvent leur fondement dans le principe constitutionnel « de libre disposition de la force armée » par le pouvoir civil. Sous des formes variables, de nombreuses Constitutions françaises ont affirmé le principe de séparation et, plus encore, le principe de subordination du militaire au civil. La première Constitution de 1791 pose le principe selon lequel «la force publique est essentiellement obéissante» et la place entre les mains du pouvoir législatif. Sous la V e République, en revanche, l’armée est à la disposition de l’exécutif. L’article 15 de la Constitution précise que le président de la République est le chef des armées ; l’article 21 indique que le gouvernement dispose de la force armée. S’appuyant notamment sur ces deux articles, le Conseil constitutionnel a consacré un principe de « nécessaire libre disposition de la force armée » dans deux décisions rendues en 2014. Ce principe constitutionnel républicain justifie les obligations pesant sur les militaires, et notamment leur neutralité politique, qui exclut toute prise de position, surtout pour critiquer l’action de l’exécutif. Si la grande muette parle politique, c’est anticonstitutionnellement.

(1) Chargée de mission lutte contre le racisme et l’antisémitisme