La gauche veut plus d’argent et d’agents

Loin de ses adversaires de droite et d’extrême droite, la gauche veut renforcer les services publics. Le candidat communiste, Fabien Roussel,  propose un plan de création de 500 000 postes.

Le programme des Jours heureux défend la création de 200 000 postes dans les hôpitaux et Ehpad. Nathalie Guironnet/Collectif DR

Le programme des Jours heureux défend la création de 200 000 postes dans les hôpitaux et Ehpad. Nathalie Guironnet/Collectif DR Nathalie GUIRONNET

L’adage du mouvement social « de chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins » est constitutif des services publics. De la petite enfance au grand âge, la fonction publique intervient quotidiennement dans la vie de chacun. Mise à l’épreuve durant la pandémie, elle est aujourd’hui des plus affaiblie après des années de politiques d’austérité. Le quinquennat Macron a fait fondre ses effectifs de 70 000 agents territoriaux, après les 85 000 fonctionnaires déjà supprimés sous Nicolas Sarkozy, dans le cadre de la révision générale des politiques publiques (RGPP) et le non-­remplacement d’un agent sur deux. « Nous n’avons jamais eu autant besoin de services publics, utiles et accessibles à tous, qui s’opposent à ces logiques mortifères » de rentabilité des marchés financiers, assure pourtant Fabien Roussel dans son programme. Continuer la lecture de La gauche veut plus d’argent et d’agents

Les sondages influencent-ils les électeurs ?

Les déterminants du vote sont multiples. Les enquêtes d’opinion semblent agir sur une partie des électeurs qui, tels des stratèges, cherchent à peser le plus possible sur l’issue du scrutin. Jusqu’à quel point ?

Chez France Affichage, au centre de Mitry-Mory (Seine-Saint-Denis), répartition des affiches officielles de campagne des candidats à l'élection présidentielle. Julien de Rosa/AFP

Chez France Affichage, au centre de Mitry-Mory (Seine-Saint-Denis), répartition des affiches officielles de campagne des candidats à l’élection présidentielle. Julien de Rosa/AFP

Les sondages influencent la partie la plus politisée des électeurs, mais également la stratégie développée par les acteurs politiques.

Daniel Gaxie, Professeur émérite à l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne

Plus importante à l’occasion de l’élection présidentielle, l’influence des sondages s’exerce sur certains électeurs, la stratégie des acteurs politiques et la couverture médiatique. Tous n’y sont pas tous attentifs.

Plus les individus s’intéressent à la vie politique, plus ils sont susceptibles de leur accorder de l’attention. Or, l’intérêt pour la poli­tique est inégal. Il obéit à certaines déterminations, dont la principale est le niveau d’éducation ou, plus précisément, le volume de capital culturel. Tendanciellement, les sondages pèsent donc plutôt sur le choix des membres des catégories supérieures.

Les études d’opinion n’incitent pas forcément à voter. Ceux qui n’y sont pas disposés ne vont pas le faire parce qu’ils vont prendre connaissance des résultats des enquêtes. Continuer la lecture de Les sondages influencent-ils les électeurs ?

VRAI OU FAUX. Présidentielle 2022 : précarité énergétique, riches qui polluent plus… On a vérifié les chiffres de Fabien Roussel in DDM

Fabien Roussel, candidat PCF, était l'invité de FranceInfo mardi 29 mars. Photo d'illustration
Fabien Roussel, candidat PCF, était l’invité de FranceInfo mardi 29 mars. Photo d’illustration AFP – THOMAS COEX

 

Invité sur FranceInfo mardi 29 mars au matin, le candidat PCF Fabien Roussel a évoqué le « 12 millions de Français en précarité énergétique ».

Réagissant aux propos de la directrice générale de GRDF sur des efforts à fournir par les Français pour éviter une crise du gaz, Fabien Roussel, invité de FranceInfo mardi 29 mars, a évoqué un nombre conséquent : « Douze millions de nos concitoyens sont en précarité énergétique ». Le candidat PCF à la présidentielle a également évoqué « les 10 % les plus riches » qui émettraient « plus de pollution que la majorité » des Français. D’où viennent ces données ?

« Douze millions » de Français « concernés par la précarité énergétique » ? Continuer la lecture de VRAI OU FAUX. Présidentielle 2022 : précarité énergétique, riches qui polluent plus… On a vérifié les chiffres de Fabien Roussel in DDM

L’enquête qui jette le soupçon sur le patrimoine d’Emmanuel Macron

Le président de la République détiendrait-il de l’argent placé dans un paradis fiscal ? Les journalistes Jean-Baptiste Rivoire et Gauthier Mesnier soupçonnent qu’une part de la rémunération versée en 2012 par la banque Rothschild à l’actuel locataire de l’Élysée l’ait été dans un trust à l’étranger. Entretien

Emmanuel Macron en 2015 à Bercy, lorsqu'il était ministre de l'Économie. M. Medina / AFP

Emmanuel Macron en 2015 à Bercy, lorsqu’il était ministre de l’Économie. M. Medina / AFP

Sur ses déclarations à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), Emmanuel Macron ne déclarait que 156 000 euros de patrimoine en 2014, 500 000 en 2022. Des sommes qui ont étonné, alors que l’intéressé avouait lui-même avoir perçu près de 3 millions d’euros entre 2009 et 2013.

En enquêtant sur cette étrange disparition, Jean-Baptiste Rivoire, ancien responsable de l’investigation à Canal Plus, et Gauthier Mesnier n’ont pas trouvé la trace de cet argent, mais ont soulevé un autre lièvre : Emmanuel Macron pourrait avoir perçu bien plus que 3 millions d’euros chez Rothschild.

Un documentaire-enquête devant être diffusé ce mardi sur le site d’Off Investigation émet de sérieux doutes sur les honoraires reçus par le chef de l’État en 2012 à l’occasion du rachat par Nestlé d’une filiale de Pfizer. Une source anonyme affirme que la banque Rothschild avait coutume de verser une part importante de ce type de rémunération sur des structures opaques dans des paradis fiscaux. Continuer la lecture de L’enquête qui jette le soupçon sur le patrimoine d’Emmanuel Macron

Les milliards de l’évasion à portée de vote

Enjeu de campagne Quasi absente du débat présidentiel jusqu’ici, la lutte contre la fraude fiscale se réinvite dans le débat public, après les révélations sur le cabinet de conseil McKinsey. Au point mort depuis cinq ans, elle pourrait permettre à l’État d’encaisser plusieurs milliards d’euros.

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Près de 80 milliards d’euros par an. L’équivalent du PIB de l’Uruguay. Plus que les dépenses publiques cumulées pour le versement des allocations-chômage et de tous les minima sociaux. Ce « pognon de dingue », c’est le coût annuel estimé de la fraude fiscale en France. En cinq ans, Emmanuel Macron n’aura rien fait pour réduire l’ampleur de ce scandale perpétuel qui mine le consentement à l’impôt. Désormais, le président de la République est même soupçonné d’avoir été rémunéré par son ancien employeur, la banque Rothschild, sur un compte opaque dans un paradis fiscal, comme l’envisage le journaliste Jean-Baptiste Rivoire (voir son entretien, page 4). Son nom est aussi associé au scandale des cabinets de conseil privés dont ses gouvernements ont été friands. Parmi eux McKinsey, qui n’a payé aucun impôt sur les sociétés en France depuis au moins dix ans grâce au transfert d’une partie de ses bénéfices à son siège, situé dans le paradis fiscal du Delaware (États-Unis). Une révélation de la commission d’enquête dédiée du Sénat, qui a saisi la justice, vendredi, pour faux témoignage du responsable français du cabinet, Karim Tadjeddine. Continuer la lecture de Les milliards de l’évasion à portée de vote

Pour Roussel, « c’est vous la France des Jours heureux » ! Vidéo

En meeting, Fabien Roussel a surtout évoqué le monde du travail, « les femmes et les hommes qui créent la vraie valeur ». Pour le candidat communiste, « voter utile, c’est voter pour (ses) convictions ».

 

Toulouse (Haute-Garonne), envoyé spécial.C’est d’abord aux Toulousains et aux habitants de la région que Fabien Roussel, en meeting hier dans la Ville rose, s’est adressé : « Vous les infirmières des hôpitaux de Rangueil et Purpan, vous les cheminots de Matabiau, défenseurs du rail, vous les métallos de la SAM qui luttez pour vos emplois et pour l’industrie… vous êtes le meilleur de la France ! » Parmi ces professions citées par le candidat communiste, figurent en bonne place « les aides à domicile, les auxiliaires de vie, métiers généralement exercés par des femmes et qui subissent horaires décalés et salaires de misère ». Fabien Roussel rappelle son engagement : « Ce n’est que justice de garantir l’égalité des salaires entre hommes et femmes. » Continuer la lecture de Pour Roussel, « c’est vous la France des Jours heureux » ! Vidéo

Présidentielle 2022 : « Je suis le seul candidat de gauche à défendre la ruralité », affirme Fabien Roussel in DDM

Fabien Roussel, candidat PCF à la présidentielle.
Fabien Roussel, candidat PCF à la présidentielle.

 

Fabien Roussel le candidat du PCF sera en meeting à Toulouse ce dimanche à 14 heures à la Halle aux grains. Durant cette campagne, le candidat communiste défend la France des « jours heureux ».

Vous défendez la chasse, la viande, le bon vin : êtes-vous le candidat du terroir ?

Je suis le seul candidat e gauche à défendre la ruralité parce que j’y vis. Mais je n’oppose pas la campagne et la ville. Dans les deux cas, les habitants ressentent les mêmes manques de services publics et de considération. C’est vrai que pendant cette campagne j’ai beaucoup défendu les gens qui vivent à la campagne et sont attachés à leurs traditions.

Chez les chasseurs, j’ai été le seul candidat de gauche à aller leur parler du nécessaire dialogue entre ceux qui pratiquent la chasse et ceux qui ne la pratiquent pas, et de la nécessité de s’entendre. Je ne suis pas pour interdire. Je suis plutôt pour une société de confiance que de défiance. C’est ce j’essaie de porter en m’adressant à tout le monde, pas seulement aux gens de gauche. Continuer la lecture de Présidentielle 2022 : « Je suis le seul candidat de gauche à défendre la ruralité », affirme Fabien Roussel in DDM

Montech. Les communistes présentent les propositions de Fabien Roussel sur la santé

« Il y a urgence de parler accès aux soins aujourd’hui dans notre pays ». C’est par ces mots que Catherine Philippe, secrétaire fédérale du parti communiste en Tarn et Garonne, a lancé la réunion publique sur la santé organisée par le comité des jours heureux. Une soirée pour expliquer à la cinquantaine de personnes dans le public les propositions du candidat Fabien Roussel. Marie Piqué, vice-présidente d’Occitanie et Laurence Cohen, sénatrice PCF du Val de Marne, ont fait le déplacement pour étayer le programme des jours heureux.

« Les communistes portent dans le programme de Fabien Roussel le recrutement de 100 000 professionnels dans les hôpitaux et de 300 000 dans les EHPAD », a détaillé d’emblée Laurence Cohen avant de poursuivre sur les conditions de travail. « Ce que demandent les soignants, ce n’est rien d’autre que la reconnaissance de leur travail, de la pénibilité », a-t-elle assuré en s’appuyant sur ces travaux d’audition au sénat. Continuer la lecture de Montech. Les communistes présentent les propositions de Fabien Roussel sur la santé

Présidentielle. Le programme de 10 personnalités pour redonner la priorité à la Culture

Transmission, éducation, accès aux œuvres et aux savoirs… L’Humanité donne carte blanche à dix personnalités du monde culturel pour penser les missions d’un futur ministère et remettre au centre des préoccupations ce thème oublié de la campagne électorale.

Où est passée la culture ? À trois semaines du scrutin, elle reste dramatiquement absente de la campagne présidentielle. C’est malheureusement devenu une habitude. Depuis près de trois décennies, les politiques culturelles souffrent d’un manque d’élan et peinent à prendre la mesure des enjeux d’un secteur indispensable à l’émancipation de tous et qui, de surcroît, emploie directement 650 000 personnes et représente 3,5 % du PIB.

Cantonnée au chapitre « éducation » ou « patrimoine »

La valse incessante des ministres (six en dix ans) n’a certainement pas aidé à construire une politique culturelle durable et ambitieuse. Dans les programmes des différents candidats, elle reste trop souvent reléguée, cantonnée au chapitre « éducation » ou « patrimoine », sans faire l’objet d’une attention propre. Continuer la lecture de Présidentielle. Le programme de 10 personnalités pour redonner la priorité à la Culture

Extrême droite. Le Pen et Zemmour : entre intérêts et admiration pour Poutine

Depuis l’accession au pouvoir du chef de l’État russe, la galaxie de l’extrême droite française, à commencer par Marine Le Pen et Éric Zemmour, a développé avec le régime des liens profonds, politiques, idéologiques et financiers.

Marine Le Pen, à son QG de campagne, à côté de son portrait et ceux de Vladimir Poutine et Donald Trump. © Gilles Bassignac

Marine Le Pen, à son QG de campagne, à côté de son portrait et ceux de Vladimir Poutine et Donald Trump. © Gilles Bassignac

Le 4 juin 2018, à la Douma, la chambre basse russe, invité à un fumeux Forum international du développement du parlementarisme, Stéphane Ravier, alors sénateur RN, pose fièrement avec Bruno Gollnisch. « À l’invitation de la Douma, je participe à Moscou au Forum international, aux côtés de Bruno Gollnisch, Nicolas Bay et Louis Aliot », écrit-il sur Twitter. « Démocratie parlementaire, sécurité, identité, développement économique : le soleil se lève à l’Est ! » poursuit-il dans un éloge du régime de Poutine. Car ce raout d’influence russe est organisé par le président de la Douma, Viatcheslav Volodine, qui reçoit ses amis, avec en guest star Sergueï Lavrov, le puissant ministre des Affaires étrangères. Continuer la lecture de Extrême droite. Le Pen et Zemmour : entre intérêts et admiration pour Poutine