Cathy Philippe, secrétaire départementale du PCF : « Une joie d’accueillir Fabien Roussel dans le Tarn-et-Garonne » In DDM

Cathy Philippe a entamé en avril 2023 un 3e mandat de secrétaire départementale du PCF.
Cathy Philippe a entamé en avril 2023 un 3e mandat de secrétaire départementale du PCF. DDM – PIERRE-JEAN PYRDA

l’essentiel Le secrétaire national du Parti communiste français est attendu en Tarn-et-Garonne les 12 et 13 décembre. Il visitera la zone logistique de Montbartier et la centrale de Golfech. Fabien Roussel animera aussi une réunion publique, à Montauban, en compagnie de Léon Deffontaines, tête de liste du PCF aux Européennes de 2024.

Huit ans qu’un secrétaire national du PCF n’était pas venu en Tarn-et-Garonne. Catherine Philippe n’était pas encore en poste, en 2015, lorsque Pierre Laurent était venu à la rencontre des militants communistes.

La secrétaire départementale du PCF 82, également membre du conseil national du parti, est donc ravie d’accueillir Fabien Roussel, les 12 et 13 décembre… d’autant que le député du Nord ne sera pas le seul à descendre du train, mardi prochain sur les coups de midi, en gare de Montauban-Villebourbon. « Fabien sera accompagné de Léon Deffontaines, qui vient d’être élu à une très large majorité candidat du PCF pour les Européennes de 2024. »

A lire aussi : DECRYPTAGE. Elections européennes : derrière le Rassemblement national, les autres partis peinent à se lancer dans la bataille

Cathy Philippe ne tarit pas d’éloges sur cet Amiénois de 28 ans « qui a fait un formidable travail à son poste de secrétaire national des Jeunesses communistes ». Il n’y a pas de « JC » en Tarn-et-Garonne, « parce qu’il est difficile de recruter des jeunes qui vont poursuivre leurs études en dehors du département », mais la secrétaire départementale aimerait bien quand même en créer une.

L’économie sera au cœur de la visite de Fabien Roussel. Le leader du PCF est attendu mardi en milieu d’après-midi sur la zone logistique de Montbartier où l’accueillera Marie-Claude Nègre, la présidente de la CC Grand Sud Tarn-et-Garonne. Une rencontre avec les salariés d’un entrepôt est prévue.
« Mercredi, Fabien Roussel remettra sa casquette de député du Nord pour visiter la centrale nucléaire de Golfech. L’occasion pour lui de rappeler que le PCF défend le mix énergétique incluant le nucléaire. »

Salut républicain à Montech

Sur l’agenda tarn-et-garonnais de Fabien Roussel, à noter aussi « un salut républicain » à Montech, mardi à 13 h 30. « Pour ce rendez-vous, nous avons invité très largement l’ensemble des élus du département, maires, conseillers départementaux et conseillers régionaux à l’exception du RN », précise Mme Philippe. Mardi soir 12 décembre, à Montauban, Fabien Roussel tiendra une réunion publique à partir de 19 heures, à la salle des fêtes du Fau.

« Ce ne sera pas un meeting avec de longs discours. Fabien Roussel et Léo Deffontaines feront une brève introduction pour laisser un maximum à l’échange avec les personnes qui viendront à leur rencontre », indique la secrétaire départementale du PCF.

Élections européennes : à Rouen, Léon Deffontaines se pose en candidat de la paix

C’est à la Fête de l’Humanité de Normandie, qui a rassemblé 5 000 personnes, que la tête de liste communiste a tenu son premier meeting. Ce week-end festif était largement dédié à la paix.

NDLR de MAC: Leon Deffontaines sera présent le mardi 12 décembre à Montauban à 19h00. Il accompagne Fabien Roussel en visite dans le Tarn et Garonne et plus particulièrement le mardi soir au cours de la réunion publique qui aura lieu à la salle des fêtes du Fau à Montauban (Entrée libre et gratuite et co-voiturage organisé depuis Castelsarrasin entre autres!)

Léon Deffontaines a centré son discours sur la paix au Proche-Orient, lors de la Fête de l’Humanité en Normandie. © Jérôme LALLIER
© Jérôme LALLIER

Rouen (Seine-Maritime), envoyé spécial.

Une grande fête dédiée à la paix. C’est sous ce signe, et avec une certaine gravité, que les organisateurs de la Fête de l’Humanité de Normandie et les fédérations départementales du PCF ont choisi de placer cette 19e Fête, qui a réuni à Rouen (Seine-Maritime) quelque 5 000 personnes, ces 18 et 19 novembre. Un thème qui a également marqué le discours de Léon Deffontaines.

C’est sur les terres normandes que le communiste a fait sa « première sortie publique » et prononcé ses premiers mots en tant que tête de liste aux élections européennes. « Il n’y a pas que les extrémistes du Hamas et du gouvernement Netanyahou », lance-t-il notamment en direction des jeunes, en préambule d’un concert de l’artiste reggae Taïro : « Il y a aussi celles et ceux qui proposent une paix juste et durable. » Le candidat du PCF lance à nouveau un appel à libérer le leader palestinien Marwan Barghouti, « le Mandela palestinien ». Continuer la lecture de Élections européennes : à Rouen, Léon Deffontaines se pose en candidat de la paix

HEC Débats reçoit Fabien Roussel (Vidéo)

Avant sa venue à Montauban, salle des fêtes du FAU le mardi 12 décembre 2023 à 19h00 et sa visite en Tarn et Garonne, le débat organisé par HEC

Benoît Biteau, un eurodéputé qui se mouille + Podcast ITW sur l’eau

Engagé auprès des Soulèvements de la Terre, l’eurodéputé s’est fait connaître pour sa lutte contre les méga-bassines. À Strasbourg et à Bruxelles, ce paysan agronome tente aussi de faire bouger les lignes du modèle agricole dominant.

Pour l’eurodéputé Benoît Biteau : « Les agriculteurs sont pris dans une forme de syndrome de Stockholm où, sans se rendre compte qu’ils en sont les premières victimes, ils volent au secours de ceux qui les pressent comme des citrons jusqu’à la dernière goutte ». © Martin Bertrand / Hans Lucas / AFP

L’odeur de poudre prend à la gorge. Toutes les deux secondes, une grenade lacrymogène explose pendant qu’une petite partie du cortège prend d’assaut la méga-bassine de Sainte-Soline, protégée comme un fort par la gendarmerie. Au milieu de ce chaos, Benoît Biteau, téléphone greffé à l’oreille, fait les cent pas sur un petit chemin boueux, à quelques centaines de mètres des affrontements.

À l’autre bout du fil, la préfecture des Deux-Sèvres, avec qui il faut négocier dur pour pouvoir évacuer les blessés par dizaines, dont certains, pacifiques, dans un état grave. Étendue à terre, une jeune femme, figure ensanglantée et profondément enfoncée côté gauche, marquera à vie l’eurodéputé écologiste. Elle perdra un œil. « Son visage me hante encore parfois la nuit », confie-t-il. Continuer la lecture de Benoît Biteau, un eurodéputé qui se mouille + Podcast ITW sur l’eau

Élections européennes : Léon Deffontaines désigné tête de liste à 91% par les communistes

Ce week-end, les adhérent·es du Parti communiste français étaient appelés à voter sur la tête de liste pour les élections européennes.

22 598 adhérent.es se sont exprimés.

Ils ont approuvé à plus de 91% la proposition de leur direction nationale en désignant Léon DEFFONTAINES tête de liste du PCF pour les élections européennes dans le cadre de la construction d’une liste de large rassemblement portant clairement les valeurs et les propositions d’une gauche rompant avec le capitalisme.

NDLR de MAC:  Exclu, rencontres avec Leon Deffontaines et Fabien Roussel le Mardi 12 décembre à 19h00 salle des fêtes du Fau à Montauban. Covoiturages organisés depuis l’ensemble du département du Tarn et Garonne.

Une gauche qui défend la position de la France, en Europe et dans le monde, qui promeut la Paix et le désarmement, le progrès social, d’autres modes de financement, la défense des services publics, l’emploi et la formation, l’écologie, le féminisme et la lutte contre toutes les discriminations.

Une gauche qui puisse rassembler le plus grand nombre d’électeurs·trices, notamment du monde de travail, de la recherche et de la culture, opposé·es aux politiques de l’Union européenne et du gouvernement français qui détruisent les conquis sociaux et démocratiques de la France.

Un vote massif des communistes qui, à plusieurs dizaines de milliers, ont aussi décidé dans le contexte international actuel de lancer un message clair portant la paix, la coopération entre les peuples, une autre politique migratoire, le respect du droit international et notamment celui des droits du peuple palestinien.

A partir d’aujourd’hui, les communistes engageront les discussions avec les formations politiques de gauche et les personnalités associatives, syndicales ou élues qui se retrouvent dans ces propositions et cette démarche.

Parti communiste français,

Paris, le 13 novembre 2023.


Télécharger le tableau des résultats par fédération

Le 49.3: une arme contre le peuple

Depuis qu’il existe, le 49.3 a déjà été utilisé plus de cent fois en France. Ces coups de force empêchant le vote des députés n’ont pas donné naissance à quelques mesurettes anecdotiques, mais bien à des réformes structurant notre quotidien.

Entre 1988 et 1991, le gouvernement Rocard aura dégainé le 49.3 à 28 reprises. Un record dans l’histoire de la Ve République. Eric Tschaen/REA
Crédit : Eric Tschaen/REA

Le 49.3 est souvent surnommé « l’arme nucléaire législative ». Il permet au gouvernement d’imposer une loi en se passant du vote des députés. Soit une bombe antidémocratique qui vient faire exploser le fonctionnement normal du Parlement. Clin d’œil révélateur ou facétieux de l’histoire, il s’avère que le tout premier 49.3 utilisé l’a été… afin de doter la France de la bombe atomique.

En 1960, Michel Debré, premier ministre et rédacteur de la Constitution de la Ve République, dégaine pour la première fois cet article afin de déployer un arsenal militaire de dissuasion nucléaire. Les députés, qui voulaient discuter davantage de l’ampleur de cet arsenal, de son rôle en pleine guerre froide, des dangers des essais nucléaires sur le territoire français, sont tout simplement privés de vote. Continuer la lecture de Le 49.3: une arme contre le peuple

Ouvrons une nouvelle page du rassemblement de la gauche et des écologistes !

Les peuples du monde affrontent la conjonction de guerres et de crises sociale, écologique et démocratique inédites. La gravité de la situation internationale, comme en France, appelle la gauche à être à la hauteur de ses responsabilités. Malheureusement, elle ne l’est pas.

La Nupes, telle qu’elle a été constituée pour les élections législatives sous la volonté hégémonique de LFI, est devenue une impasse. Elle ne reflète pas l’immense travail que peuvent fournir les militant·es de toutes nos forces politiques pour construire un projet à la hauteur des défis de la crise du capitalisme, un projet de transformation sociale, écologique et démocratique majoritaire dans le pays.

Dans la dernière période, les insultes de dirigeants de LFI, comparant la direction du PCF à des collaborationnistes nazis sont à ce titre inadmissibles et ont indigné largement, car elles banalisent l’extrême droite et cherchent à diviser la gauche. Et le refus récent de qualifier d’actes terroristes les atrocités commises par le Hamas, délibérément à l’encontre de civils, affaiblit les rassemblements nécessaires pour la paix au Proche-Orient et la lutte contre les crimes de guerre de l’armée israélienne.

Nous voulons rassembler le peuple, le monde du travail, la gauche. Il est temps de construire un rassemblement qui soit utile, respectueux de nos différences et de toutes les forces vives de notre société, un nouveau front populaire qui porte les exigences du monde du travail pour battre la coalition présidentielle, les autres forces de droite et l’extrême droite et relever les défis de notre siècle. L’heure est à une riposte inédite contre les intégrismes et les fascismes.

C’est possible ! Soyons à la hauteur de notre histoire et des grandes conquêtes sociales auxquelles notre camp a contribué, prenons appui sur les rassemblements qui réussissent, comme c’est le cas dans de nombreuses majorités locales ou oppositions de gauche, où l’ensemble des forces travaillent ensemble.

Il est temps d’ouvrir une nouvelle étape pour la gauche avec un nouveau type d’union, permettant le débat entre nous comme avec les citoyen·nes et les organisations syndicales, avec un projet de transformation sociale, ambitieux, utile, à vocation majoritaire.

Nous voulons construire un rassemblement à l’image de l’intersyndicale qui a porté le mouvement contre la réforme des retraites et se poursuit aujourd’hui sur la base de principes simples : respect mutuel, pleine souveraineté de chacune des organisations, luttes et initiatives sur la base de combats et de projets partagés.

C’est pourquoi la direction du PCF, réunie ce jour en conseil national, lance un appel à toutes les forces disponibles, aux citoyen·nes, aux associatifs, aux syndicalistes, aux socialistes, écologistes et insoumis, aux radicaux et aux républicains de gauche qui partagent cette ambition pour le progrès social, pour la justice et pour la paix.

Avec notre secrétaire national Fabien Roussel, nous souhaitons rencontrer dans les prochains jours toutes les forces de gauche et écologistes et débattre publiquement des conditions et des contenus pour construire ce rassemblement dont le pays a besoin.

Ensemble, ouvrons une nouvelle page du rassemblement de la gauche et des écologistes !

 


Il est temps de rejoindre le PCF

Ian Brossat : « Remettons la question sociale au cœur du débat politique »

Pour la troisième année consécutive, Carole Delga a rassemblé ses soutiens issus de la plupart des organisations politiques de gauche. Ce weekend à Bram (11), intitulé « Les rencontres de la gauche », était organisé autour d’ateliers thématiques. Ian Brossat, porte-parole du Parti Communiste Français, a participé à celui sur « la Gauche : des idées communes pour changer la vie ».

Julien Sueres

Tarn et Garonnais • Engagé pour les locataires et le droit au logement • Team #FabienRoussel pour de nouveaux #JoursHeureux

Illustration 1

Ian Brossat lors d’un atelier aux rencontres de la gauche à Bram (11)

Retrouvez ci-dessous quelques-unes de ses analyses. Entretien.

La gauche a besoin de se parler aujourd’hui pour aspirer à la victoire ?

Ian Brossat : C’est quand même pas mal de pouvoir débattre entre nous à gauche dans une ambiance chaleureuse. Ça change de ce qu’on peut voir parfois sur nos écrans de télévision. La question posée est très juste. Je suis frappé par une chose. Certains nous expliquent du matin au soir que le seul sujet que la gauche aurait à affronter aujourd’hui c’est la question de l’union, la question du rassemblement. Or nous sortons quand même d’une séquence 2022 où lors des élections législatives nous avons réalisé une forme d’union et nous avons échoué. Nous avons collectivement échoué. Cela doit nous interroger. Car si l’union est la seule condition à la victoire de la gauche, alors nous aurions dû réaliser de bien meilleurs résultats aux élections législatives. Continuer la lecture de Ian Brossat : « Remettons la question sociale au cœur du débat politique »

Lettre ouverte aux camarades qui se sont laissés abusés par la France Insoumise… Par Jean Paul Legrand (81)

Jean Paul Legrand Prof, formateur, ex-élu PC (3 mandats dont 1 de maire-adjoint de Creil), retraité dans le Tarn.

Mes chers camarades,
La gauche est à la croisée des chemins, les travailleurs de France sont à un carrefour politique déterminant pour leur propre avenir et celui de leurs familles car face à la crise féroce et belliciste du capitalisme la question de la stratégie pour parvenir au socialisme des jours heureux est l’enjeu principal.
Les attaques odieuses du chef de la FI et de ses camarades contre Fabien Roussel trouvent un rejet profond dans le peuple et dans les organisations démocratiques.
Contrairement à la propagande de la F.I relayée par certains communistes, l’union, Fabien Roussel et la majorité des communistes sont pour et y consacrent tous leurs efforts. Mais de quelle union parle-t-on ? Celle des 50 dernières années qui nous a conduit au retour de la droite et à la montée de l’extrême-droite ? Celle que certains voudraient reproduire avec l’illusion qu’elle pourrait faire gagner la gauche aux élections alors qu’elle ne serait qu’une union de façade conduisant à la défaite ? Continuer la lecture de Lettre ouverte aux camarades qui se sont laissés abusés par la France Insoumise… Par Jean Paul Legrand (81)

Fret SNCF : les syndicats renvoient l’exécutif à ses responsabilités

Auditionnés par les députés, dans le cadre de la commission d’enquête sur la libéralisation de Fret SNCF, les syndicats représentatifs ont méthodiquement déconstruit le plan de discontinuité de Fret SNCF, porté par Clément Beaune, ministre délégué aux Transports. La CGT cheminots accuse le gouvernement de liquider l’opérateur public et d’aller vers une privatisation totale du fret ferroviaire.

Une gare de marchandises à Saint-Martin le Vinoux dans l’agglomération grenobloise. Des procédures similaires à l’enquête de la commission européenne sur des aides perçues par Fret SNCF ont en lieu en Roumanie (2015) et en Allemagne (2020), avant la France, sans que ces gouvernements n’actent une discontinuité.
© Francois HENRY/REA

Dans la commission d’enquête sur la libéralisation de Fret SNCF, la parole était, ce mardi 19 septembre, aux quatre fédérations syndicales représentatives. Quatre mois après la présentation du plan de discontinuité de Fret SNCF, qui prévoit le transfert des activités de gestion capacitaire dans une nouvelle filiale du groupe SNCF, ainsi que la cession de 30 % d’activités de l’entreprise publique, suite l’ouverture d’une enquête de Bruxelles pour des aides publiques perçues entre 2007 et 2019, les syndicats maintiennent la pression sur l’exécutif.

Laurent Brun voit « une procédure européenne hypocrite et contre-productive. » « Les aides sont les conséquences de la restructuration du Fret. Avant 2003, le transport de marchandise ferroviaire est totalement intégré dans la production de la SNCF. Cette dernière était centralisée, planifiée, sans avoir de bilan financier propre », poursuit le secrétaire général de la CGT Cheminots. Le cégétiste ajoute : « considérer que de passer d’une situation monopolistique à une entité autonome et concurrentielle en 4 ans, avec 1,5 milliard de recapitalisation, est un problème est une vaste plaisanterie. »

L’ouverture à la concurrence a déjà entraîné la liquidation de 10 000 emplois

De son côté, Lionel Lecocq, de l’Unsa Ferroviaire, assène : « Libéraliser un marché en décroissance est une aberration ». À l’entendre, « l’ouverture à la concurrence en 2006 a entraîné une fragmentation du secteur avec l’arrivée des opérateurs privés. Cela a conduit à une baisse des tarifs, et une diminution de la rentabilité de l’entreprise historique, et la baisse de la qualité de service. »

« Le mensonge originel est celui de développement d’un marché, alors que l’une des activités du Fret, le wagon isolé, est une activité de service public qui ne répondra pas aux caractéristiques de la concurrence, poursuit Laurent Brun. L’ouverture à la concurrence a déjà entraîné la liquidation de 10 000 emplois et la fin de la déserte pour 5 000 PME, au gré des plans de restructuration de l’appareil productif pour se confirmer au marché.

À ce propos, Julien Troccaz (Sud Rail), s’est inquiété de la conséquence écologique du transfert de 23 flux détenus par Fret SNCF à ses concurrents : « Le report modal inversé a commencé. Deux des flux transférés ont été abandonnés et seront sur les routes : Barcelone-Bettembourg et Valenton-Sete. Une ligne rouge du ministre Clément Beaune a déjà été franchie »

Mais c’est bien sur la raison qui a amené à ce plan de discontinuité qu’ont porté les 2 heures 30 d’audition. « La commissaire nous a fait part de son étonnement dans la précipitation du gouvernement français, alors que la procédure européenne est ouverte sur 18 mois », tance Laurent Brun. Le cégétiste a rappelé que des procédures similaires avaient lieu en Roumanie (2015) et en Allemagne (2020), avant la France, sans que ces gouvernements n’actent une discontinuité.

À ses côtés, Hervé Gomet (CGT cheminots), complète : « Lors de la réforme ferroviaire de 2018, les dirigeants de la SNCF nous disaient que le point faible de cette réforme était la SAS FRET. Elle a été créée, dès 2017, avant la réforme ferroviaire puis nourrie dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier 2020. » Il ajoute : « La CGT se demande si cette procédure n’est pas une aubaine pour en terminer avec l’opérateur public afin de tout privatiser. »