Franck Marsal : propositions à partir des analyses du secteur économique du PCF

Effectivement la question monétaire mérite encore beaucoup d’approfondissements et devrait nous occuper mais il faut aussi poser cette question face à ce qu’elle traduit en particulier la financiarisation, un capital devenu disons parasitaire par rapport à la production matérielle, Marx certes a à peine entrevu le problème mais il y a pas mal de ses analyses qui nous parlent conceptuellement. Paul Boccara a eu le mérite de remettre en avant la baisse tendantielle du taux de profit dans le prolongement des travaux entre autres de Boukharine, mais son mode de régulation était marqué par le choix d’une certaine mondialisation à laquelle il paraissait vain de résister. Que sa démarche ait été utilisée par des « liquidateurs » ne doit pas nous faire oublier qu’il est resté avec le secteur économique parmi ceux qui ont continué à tenter de centrer le parti et la gauche vers le travail et l’entreprise. Si je dis cela c’est qu’il me semblerait utile aujourd’hui où le politique reprend ses droits ou tente de reprendre ses droits, ce qui me parait le plus intéressant dans le débat tel que le lance Roussel (hier soir sur la 5 c’était tout à fait passionnant), il faut reprendre cette question de la monnaie en relation avec la réindustrialisation centrée sur l’innovation, les bassins dans lesquels les entreprises sont à la fois fournisseurs et clients, l’importance centrale de la force de travail et l’articulation des investissements avec la coordination des capacités humaines et des ressources nécessaires. (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

Il devient clair que les relations mondiales entrent dans une nouvelle phase. Mais, il me semble peu probable de voir émerger rapidement une nouvelle monnaie mondiale, sur la base d’un consensus international. Continuer la lecture de Franck Marsal : propositions à partir des analyses du secteur économique du PCF

« Face à Trump, la seule issue est de construire une autre mondialisation », estime l’économiste Frédéric Boccara

Comment composer avec la nouvelle donne imposée par les droits de douane de Donald Trump ? Pour l’économiste Frédéric Boccara, l’heure est à la bataille pour un nouvel ordre économique mondial qui mettra en commun les forces afin de relever les défis partagés du codéveloppement, du climat et de la paix.

 

Selon Frédéric Boccara, chercheur associé au Centre d’économie de l’université Paris-Nord (CEPN), la guerre commerciale lancée par Donald Trump « pour sauver le dollar » montre l’urgence d’un nouvel ordre économique international. La gauche doit s’en emparer, affirme l’économiste.

Rejetant l’alternative entre protectionnisme et libre-échangisme renforcé, il trace une autre voie, celle d’une mondialisation libérée des lois de la finance, fondée sur les besoins des peuples, avec pour visée les défis cruciaux des services publics, de l’emploi, du climat, d’une autre industrialisation.

Quel regard portez-vous sur la guerre commerciale lancée par Donald Trump et sur la réaction de l’Union européenne ? Continuer la lecture de « Face à Trump, la seule issue est de construire une autre mondialisation », estime l’économiste Frédéric Boccara

Manque de souffle pour le vélo à traction musculaire

Par Gérard Le Puill.

Prendre le vélo, plutôt que la voiture pour se rendre au travail, peut faire reculer le bilan carbone des transports au quotidien. Mais cette conversion ne progresse guère en France, tandis que les deux roues à traction électrique, dont les trottinettes, sont davantage utilisés que les bicyclettes dont nous faisons tourner les pédales.

Le mardi 15 avril, l’observatoire européen du climat Copernicus nous informait que l’année 2024 a été la plus chaude jamais enregistrée en Europe continentale. Elle ajoutait que nous allons vers un réchauffement global de + 4 °C sur le Vieux contient d’ici 2100 alors que les chiffres retenus par les Parties présentes à la COP21 de Paris en décembre 2015 présidée par la France était de + 2 °C, voire de + 1,5 °C, si possible.

Lire aussi:  baromètre VELO pour répondre au questionnaire Continuer la lecture de Manque de souffle pour le vélo à traction musculaire

Un agriculteur de la Coordination Rurale 47 accusé de trafic d’êtres humains In StreetPress

Logements insalubres, salaires de misère et passeurs

Par Lina Rhrissi , Samuel Alerte , Matthieu Bidan , Caroline Varon

Dans le Lot-et-Garonne (47), deux travailleurs marocains auraient porté plainte pour traite d’êtres humains chez un producteur de pommes, élu du syndicat agricole proche de l’extrême droite.

« Mon âme est malade, il faut que ça se termine. Je ne veux plus travailler ici », souffle Mohammed en dialecte marocain, devant nos caméras, le 27 janvier 2025, à Villeneuve-sur-Lot (47). Malgré la peur, le cueilleur de pommes a accepté d’ouvrir sa porte une fois la nuit tombée pour nous montrer les conditions de vie qu’il supporte plusieurs mois par an, depuis 20 ans. La toiture du taudis risque de s’effondrer, les déjections de souris maculent les surfaces, et l’humidité rend l’atmosphère irrespirable. À quelques pas de là, une affiche « Foutez-nous la paix, Laissez-nous travailler ! » de la Coordination rurale (CR) est collée au mur qui mène aux toilettes extérieures en piteux état.

Mohammed et trois autres Marocains dénoncent la traite d’êtres humains qui serait en cours depuis des années dans cette exploitation du Lot-et-Garonne détenue par Alain Aunac, un élu de la CR, syndicat agricole proche de l’extrême droite. Ils seraient deux à avoir porté plainte.

Un système d’escroquerie aurait également été mis en place par des intermédiaires marocains qui auraient demandé 14.000 euros à chaque victime en échange d’un contrat de travailleur saisonnier délivré par le ministère de l’Intérieur. (1) StreetPress a pu consulter de nombreux documents, vidéos et enregistrements audio qui étayent la version des témoins.

Une vie marocaine sacrifiée pour des pommes françaises

À 39 ans, celui que tout le monde surnomme « Java » a le sentiment d’avoir vécu en enfer la moitié de sa vie, et de se retrouver sans rien tandis que l’exploitant s’est enrichi :

La suite sur Streetpress

 

La social-démocratie ne va pas sauver l’Occident

Effectivement on ne peut pas se contenter d’aménager un système globalement mortifère il est nécessaire de mesurer ce qui nous est enseigné de devoir changer et tous coopérer à ce changement. In Histoire et Société!

Rob Urie

Temps 14 minutes

Photo par Nick Fewings

La social-démocratie ne va pas sauver l’Occident

Au cours des cinq dernières décennies, les élections américaines sont devenues de plus en plus définies par ce qu’elles n’accomplissent pas. Le modèle libéral classique d’élections libres et équitables pour choisir des représentants qui agissent dans l’intérêt public a été remplacé par un establishment de politique étrangère voyou attaché à des mécanismes public-privé (propagande, censure et surveillance) destinés à maintenir le contrôle social. Les massacres endémiques à l’étranger et la répression politique à l’intérieur représentent désormais la relation de l’Amérique avec le monde. Continuer la lecture de La social-démocratie ne va pas sauver l’Occident

Crise du logement, comment relancer la construction ? (Débat)

Dans un contexte où on assiste à une baisse du nombre de permis de construire, une vingtaine d’associations ont déposé plainte contre l’État, l’accusant d’inaction face au fléau du mal-logement.

Le modèle français du logement social fait face à une déstructuration sans précédent, accélérée par la politique macroniste et ses penchants systématiques pour la privatisation. Depuis 2017, on assiste notamment à une baisse drastique des permis de construire qui conduit à un manque de logements abordables. Il y a urgence à remettre la question du logement au cœur des politiques publiques.

Le dernier rapport annuel de la Fondation pour le logement des défavorisés montre que de nombreux indicateurs sont au rouge. Peut-on dire que la situation s’aggrave ? Continuer la lecture de Crise du logement, comment relancer la construction ? (Débat)

« Trains de la colère » : venus de Cahors et de Clermont-Ferrand, des centaines d’élus et d’usagers demandent des comptes à Paris sur l’abandon de leurs lignes + Videos

À l’appel des associations Urgence ligne Polt et Objectif capitales, des centaines de personnes venant du Centre comme du Sud-Ouest ont convergé vers Paris pour demander au gouvernement d’investir dans le réseau ferroviaire.

 

Un ras-le-bol commun, une détermination partagée. Ce mardi 15 avril, près de 400 personnes ont quitté Cahors (Lot) et Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) aux aurores pour rallier Paris à bord de deux « trains de la colère ». À leur arrivée en gare d’Austerlitz, élus, usagers, associations et représentants d’entreprises ont dénoncé « le manque d’investissement de l’État » sur les lignes Paris-Orléans-Limoges-Toulouse (Polt) et Paris-Clermont-Ferrand. Continuer la lecture de « Trains de la colère » : venus de Cahors et de Clermont-Ferrand, des centaines d’élus et d’usagers demandent des comptes à Paris sur l’abandon de leurs lignes + Videos

Castelsarrasin – Les communistes viennent à la rencontre des Castelsarrasinois dans les quartiers

 

Dans le cadre de leur préparation aux élections municipales de 2026, les communistes de Castelsarrasin lancent une grande tournée de porte à porte pour aller à la rencontre des habitants, écouter leurs préoccupations et leur présenter leurs propositions.

À partir du mercredi 23 avril, les militants du Parti Communiste Français sillonneront les cinq grands quartiers de la ville pour discuter avec les Castelsarrasinois-es de leur quotidien, de leurs attentes, et des solutions concrètes que la commune peut mettre en place pour améliorer la vie de toutes et tous.

Calendrier des rencontres par quartier : Continuer la lecture de Castelsarrasin – Les communistes viennent à la rencontre des Castelsarrasinois dans les quartiers

L’agroécologie comme projet communiste pour sortir de la dépendance aux produits phytosanitaires

 

Publié le 25 mars 2025

Cette 20e Semaine pour les alternatives aux pesticides (SPAP) se tient dans un contexte très défavorable au progrès environnemental, de la loi d’orientation agricole qui vient d’être promulguée à l’abaissement des normes au sein de la directive Omnibus portée par la Commission européenne. Pour le Parti communiste français, ces choix politiques sont à voir comme un soutien à l’intégration croissante de l’agriculture dans et par le capitalisme agraire alors qu’il y a urgence à transformer notre agriculture. Il est indispensable de protéger nos agriculteurs et l’environnement face à l’ouverture des marchés agricoles. Cela implique de remettre en cause les traités de libre-échange et de porter de nouveaux accords de coopération agricole, pour en finir avec les importations de produits alimentaires provenant de pays qui ne respectent pas les mêmes normes sanitaires et environnementales que celles exigées à nos producteurs. Continuer la lecture de L’agroécologie comme projet communiste pour sortir de la dépendance aux produits phytosanitaires

A propos de Vencorex et de la « politique » française, les SCOP c’est bien mais la nationalisation et l’État c’est mieux… par Danielle Bleitrach

 

Au nom de la commission nationale économie sociale et solidaire du PCF ! ce lecteur d’histoire et societe souligne le fait que si les instruments juridiques préconisés par cette commission avait été adoptés il aurait été possible de sauver Vencorex. On peut aussi noter que la solution proposée par Fabien Roussel et les forces régionales rassemblées autour de la défense de cette entreprise stratégique, à savoir une nationalisation fut-elle temporaire aurait pu s’imposer. On voit au Royaume-Uni le fait qu’un gouvernement, pourtant pas particulièrement « progressiste », est capable de refuser par ce moyen la disparition de hauts fourneaux de la filière acier, jugés peu rentables au nom de la nécessité stratégique de l’acier britannique. Le véritable problème est politique et il renvoie à une situation française qui a à sa tête un pouvoir coupé de son électorat qui ne tient que parce qu’il a une opposition qui divise les travailleurs en deux factions apparemment irréconciliables sur des bases pseudos identitaires. Un pouvoir soumis de ce fait à toutes les pressions des marchés financiers et des marchands d’armes. Oui, il est important de changer la loi et de la rendre plus favorable à la gestion des travailleurs, mais il faut aussi considérer l’affaiblissement de la nation et de l’État. Le fait que ce gouvernement, ce président n’utilise même pas le droit existant et le bafoue pour nous livrer à l’UE et aux USA. C’est bien de créer des SCOP ou SCIP mais il faut également avoir un état et des choix budgétaires de cet état, qui crée les conditions de l’industrialisation comme de la paix et de la sécurité. Il ne s’agit pas d’opposer SCOP et nationalisations mais de bien comprendre comment la souveraineté, l’industrialisation doit savoir jouer de son atout essentiel, la mobilisation du travail contre le capital… (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

Depuis 2010 la commission ESSPCF réclame le droit de préemption pour les travailleurs désirant reprendre leur entreprise en SCOP ou en SCIC dans un projet de proposition de loi (PPL ) bien étoffé lors d’une dizaine de débats à l’Assemblée nationale, avec des syndicats, des magistrats et avocats, des élus (entre autre André Chassaigne). La CGSCOP, le CESE avaient entre autres soutenu ce projet. La mention de ce droit de préemption figure dans le programme du NFP. Continuer la lecture de A propos de Vencorex et de la « politique » française, les SCOP c’est bien mais la nationalisation et l’État c’est mieux… par Danielle Bleitrach