Les sondages influencent-ils les électeurs ?

Les déterminants du vote sont multiples. Les enquêtes d’opinion semblent agir sur une partie des électeurs qui, tels des stratèges, cherchent à peser le plus possible sur l’issue du scrutin. Jusqu’à quel point ?

Chez France Affichage, au centre de Mitry-Mory (Seine-Saint-Denis), répartition des affiches officielles de campagne des candidats à l'élection présidentielle. Julien de Rosa/AFP

Chez France Affichage, au centre de Mitry-Mory (Seine-Saint-Denis), répartition des affiches officielles de campagne des candidats à l’élection présidentielle. Julien de Rosa/AFP

Les sondages influencent la partie la plus politisée des électeurs, mais également la stratégie développée par les acteurs politiques.

Daniel Gaxie, Professeur émérite à l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne

Plus importante à l’occasion de l’élection présidentielle, l’influence des sondages s’exerce sur certains électeurs, la stratégie des acteurs politiques et la couverture médiatique. Tous n’y sont pas tous attentifs.

Plus les individus s’intéressent à la vie politique, plus ils sont susceptibles de leur accorder de l’attention. Or, l’intérêt pour la poli­tique est inégal. Il obéit à certaines déterminations, dont la principale est le niveau d’éducation ou, plus précisément, le volume de capital culturel. Tendanciellement, les sondages pèsent donc plutôt sur le choix des membres des catégories supérieures.

Les études d’opinion n’incitent pas forcément à voter. Ceux qui n’y sont pas disposés ne vont pas le faire parce qu’ils vont prendre connaissance des résultats des enquêtes. Continuer la lecture de Les sondages influencent-ils les électeurs ?

En Ukraine comme en France, il y a urgence à renforcer la lutte contre toutes les marchandisations du corps des femmes (PCF)

Depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine, la France découvre les exactions commises contre les femmes ukrainiennes, le caractère massif de la GPA et l’absolu cynisme des « clients ». Le PCF demande que des actions concrètes de diplomatie féministe, dont le gouvernement s’est tant vanté mais qui ne fait rien dans cette crise, soient mises en œuvre. Il y a urgence à agir pour l’accueil, la protection et le refuge en France des ukrainiennes victimes de violences.

En France aussi, il faut regarder en face la responsabilité de ceux qui promeuvent les actes de barbarie et de torture, de violences faites aux femmes au travers de la promotion de la prostitution. Et de ceux qui, en promouvant la GPA, se rendent complice de de l’aliénation des corps des femmes. Nous rappelons que la GPA est interdite en France et condamnée par des peines d’emprisonnement.

Les communistes, leurs élu.es, leurs parlementaires, et notre candidat Fabien Roussel à travers le programme des « Jours heureux », défendent sans réserve, l’abolition de la prostitution et de la GPA.

Notre programme présidentiel prévoit d’affecter les moyens nécessaires à l’application de la loi de 2016 pour l’abolition de la prostitution. Cela inclura le financement des parcours de sortie, l’hébergement d’urgence et la régularisation des personnes en situation dite irrégulière. Un volet spécifique, portant sur la lutte contre la prostitution des mineur·e·s, accompagnera ces dispositions, adossé à la politique de protection de l’enfance.

Comme Fabien Roussel l’a dit lors de son meeting consacré aux droits des femmes à Merignac :

« Nous refusons la marchandisation du corps et nous ferons tout pour abolir la prostitution car aujourd’hui, 95% des femmes qui se prostituent sont en fait des femmes d’origines étrangères, exploitées par rien d’autre que des esclavagistes ! Derrière cette prostitution, il y a des réseaux de pédocriminalité, une industrie du sexe, et des enfants.

Nos enfants, qui sont totalement détournés de tout ce qu’il y a de plus beau dans une relation amoureuse, faite de respect, de respect du corps, faite de découverte, faite de tendresse et d’amour ! Les Jours Heureux, c’est dire non à la prostitution ! »

VIDEO. En campagne avec les jeunes militants lotois : Clément Gazal, les jours heureux du PCF

Chaque mardi, La Dépêche du Lot propose le portrait d’un jeune militant lotois engagé dans la campagne des élections présidentielles. Sept portraits jusqu’au premier tour. Aujourd’hui, le militant du Parti Communiste Français (PCF).

Être militant c’est parfois prendre des risques, le collage des affiches de campagne en est l’un des exemples flagrants. De jour comme de nuit, les militants bravent les conditions météo, les interdictions d’afficher et doivent parfois faire quelques centaines de mètres à pied au bord des routes au son de quelques klaxonnes. Cet après-midi, Clément Gazal, 29 ans, se balade avec son seau de colle, son pinceau et ses affiches sur la départementale 653 aux alentours de Saint-Géry-Vers. Le visage de Fabien Roussel et son slogan « Le défi des jours heureux » flottent dans l’air. Pour ce professeur de SVT, le militantisme c’est l’action de terrain. « Ça permet de montrer qu’on est là, qu’il y a encore des militants et qu’on est très actifs, surtout pour un parti qui garde ce cliché d’un parti un peu mort, un peu vieillissant » sourit-il. Continuer la lecture de VIDEO. En campagne avec les jeunes militants lotois : Clément Gazal, les jours heureux du PCF

Le vote utile et tourné vers l’avenir, c’est Fabien Roussel

Par Anicet Le Pors et Charles Fiterman, anciens ministres

Publié le Lundi 21 Mars 2022

Charles Fiterman et Anicet Lepors furent ministres dans le premier gouvernement de François Mitterrand, en 1981.

Le vote utile, c’est pour nous Fabien Roussel.

L’élection présidentielle d’avril prochain peut être l’occasion de mettre un coup d’arrêt aux politiques néolibérales et autoritaires qui affaiblissent et divisent la France et d’ouvrir une phase nouvelle de progrès social et humain, appuyée sur un rassemblement des forces populaires et démocratiques les plus larges, sans volonté hégémonique d’aucune d’entre elles. Servir cet objectif, c’est voter utile. Le mieux placé parmi les candidats en présence pour incarner ce vote utile, c’est pour nous Fabien Roussel.

Nous fondons ensemble ce choix sur plusieurs raisons essentielles. Fabien Roussel porte des propositions et un combat déterminé pour faire reculer les inégalités sociales, améliorer la vie du plus grand nombre, libérer les forces de création du carcan de la recherche de la rentabilité financière maximale pour quelques-uns. Il appuie cet objectif sur des propositions concrètes de réindustrialisation du pays, de relance des activités agricoles, sur un nouvel élan culturel, tout cela inscrit dans une transition écologique responsable. Il est le seul à proposer une démocratisation profonde des institutions et des pratiques politiques, marquées notamment par la suppression de l’élection au suffrage universel du Président de la République, mettant ainsi fin au système monarchique dans lequel nous vivons.

Enfin, Fabien Roussel tient un langage clair, franc, honnête, à l’écart des phrases pompeuses et des mots ronflants. Il n’est pas habité par l’obsession de poursuivre une aventure personnelle. Il est disponible pour rassembler les forces sociales et politiques nécessaires au changement, dans le respect de chacune d’entre elles, dans une coopération efficace et loyale au service des engagements pris en commun.

Il est tourné vers l’avenir. Fabien Roussel, c’est donc bien le vote le plus utile pour porter les espoirs de la France qui travaille et qui crée.

 


Je soutiens la campagne de Fabien Roussel, je rejoins le comité des jours heureux

Discussion avec Paul Guillibert : vers un « communisme du vivant » ? In Revue Ballast

 Entretien inédit pour le site de Ballast temps de lecture 12 minutes

Ballast

« Tenir tête, fédérer, amorcer »

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Il faut commencer par noter les continuités. On pourrait dire, de manière très générale, que les écosocialismes désignent les courants de pensée qui font du capitalisme la cause principale de la catastrophe environnementale et des projets socialistes sa solution hégémonique. Comme son nom l’indique, il s’agit de l’inscription dans la tradition des politiques d’émancipation sociale du XIXe siècle. À cet égard, le terme d’écosocialisme recoupe des traditions, des courants et des pratiques très diverses qui vont de l’écologie sociale de Murray Bookchin à l’écosocialisme marxiste de Michael Löwy ou Daniel Tanuro. Mon travail s’inscrit évidemment dans cette dernière tradition. Mais le « communisme du vivant » est une spécification de l’écosocialisme. Je crois que la tradition marxiste gagnerait à revendiquer plus explicitement l’horizon du communisme. Ceci dit, il existe trois inflexions importantes. La première tient à l’importance qu’on accorde aux mutations cosmologiques ou aux réflexions ontologiques sur la nature. En parlant de communisme du vivant, je prends comme point de départ l’idée que nos manières de percevoir le monde sont en train de se modifier peu à peu. Les catégories qui nous permettent d’identifier les êtres politiques et leur place dans l’espace des discours subissent de profondes transformations sous l’effet du changement climatique, des luttes écologistes et des hybridations postcoloniales. Le communisme du vivant élargit donc la perspective de l’écosocialisme en s’interrogeant sur nos modes d’identification de la nature et donc sur la composition écologique des subjectivités politiques. Continuer la lecture de Discussion avec Paul Guillibert : vers un « communisme du vivant » ? In Revue Ballast

Destruction de l’école : Macron prêt à tirer la deuxième rafale

Le volet éducatif du programme d’Emmanuel Macron n’est pas le moins important. Une proposition qui ne vise rien moins qu’à réaliser la « révolution » libérale de l’école, promise en 2017 et esquissée dernièrement à Marseille. Une régression générale qui concerne aussi bien les élèves que les personnels.

Emmanuel Macron compte bien continuer l’œuvre destructrice de Blanquer dans l'éducation nationale.

Emmanuel Macron compte bien continuer l’œuvre destructrice de Blanquer dans l’éducation nationale.Ludovic MARIN / POOL / AFP

Après la conférence de presse du 17 mars, c’est une forme de sidération qui s’exprimait dans les milieux enseignants. À l’image de Guislaine David, la combative porte-parole du Snuipp-FSU (premier syndicat du primaire), qui avouait sans ambages le lendemain une « sensation de gueule de bois »… Pourtant le programme révélé par le candidat-président ne comporte aucune idée nouvelle. Au contraire : il semble avoir raclé les fonds de tiroir pour en sortir les propositions les plus réactionnaires émises pour l’école ces 30 dernières années.

Mais c’est finalement assez logique : le reste, son homme de main Jean-Michel Blanquer l’a déjà réalisé ou enclenché. Il s’agit donc, dans l’éventualité d’un deuxième quinquennat, de parachever une « œuvre » dont l’aboutissement ne serait, ni plus ni moins, que l’effacement du service public d’éducation au profit d’un marché scolaire. Continuer la lecture de Destruction de l’école : Macron prêt à tirer la deuxième rafale

Gagner la paix et changer la société

Patrick Le Hyaric

Dans toutes les conversations revient une question angoissante : jusqu’où ira la folie guerrière du maître du Kremlin ? En Ukraine, des tapis de bombes russes rasent les villes et les habitations, frappent les populations civiles jetées à la rue, dans des caves ou sur les routes cabossées de l’exil.

Les bâtiments des services publics, des écoles, des hôpitaux et des maternités, sont détruits sans ménagement. L’eau et l’électricité sont coupées. La nourriture manque au point que la famine menace en plusieurs points d’Ukraine.

 Répétons-le sans cesse : tout doit être entrepris pour obtenir que les armes se taisent, le retrait des troupes russes, l’ouverture de discussions et l’accueil des réfugiés. Continuer la lecture de Gagner la paix et changer la société

Une porcherie sur un lieu de mémoire dans le Tarn-et-Garonne

Au centre l'avocat Jean Marc Panfili entouré des deux présidents d'association de descendants de prisonniers espagnols
Au centre l’avocat Jean Marc Panfili entouré des deux présidents d’association de descendants de prisonniers espagnols © Radio France – France Bleu Occitanie

Déboutés par le tribunal administratif de Toulouse, les descendants de Républicains espagnols, qui demandent l’annulation de l’autorisation d’extension de la porcherie, ont fait appel. La cour administrative d’appel de Toulouse s’est réunie ce jeudi, le jugement a été mis en délibéré.

« Respecter l’histoire », c’est ce que demandent depuis plusieurs années les descendants de prisonniers espagnols du camp de Judes à Septfonds près de Montauban. En effet, sur ce lieu de mémoire se trouve un élevage de porcs. En 2017, la préfecture du Tarn-et-Garonne a autorisé son extension à 6.000 bêtes. Continuer la lecture de Une porcherie sur un lieu de mémoire dans le Tarn-et-Garonne

L’appel de la jeunesse pour Fabien Roussel (Léon Deffontaines)

Année après année, nous voyons notre avenir s’assombrir, la planète s’appauvrir, le chômage devenir la norme, les inégalités entre les femmes et les hommes s’accentuer. Nous voyons le racisme et les forces réactionnaires gagner du terrain. Pire encore, nous voyons la guerre arriver sur notre continent, poussée par la cupidité de dirigeants belliqueux.

La jeunesse est en première loge de ces crises : sélection à la fac, classes surchargées, contrats précaires, précarité…

Nous faisons partie de cette génération qui a manifesté pour le climat, pour l’égalité entre les femmes et les hommes, contre le racisme, pour une éducation sans sélection, pour un emploi digne et du temps libre. Nous nous sommes rendus compte que nos cris d’alarme sont restés lettres mortes. Continuer la lecture de L’appel de la jeunesse pour Fabien Roussel (Léon Deffontaines)

Trois permanences de campagne de Fabien Roussel vandalisées : stop à la violence !

Ian Brossat


17 mars 2022

Trois permanences de campagne de Fabien Roussel vandalisées : stop à la violence !

Lundi, les locaux de campagne de Fabien Roussel à Rennes ont été vandalisés. Hier, c’était au tour de ceux d’Aubervilliers et de Paris 12e. Vitrines taguées, vitre cassée, voiture aux couleurs de la campagne saccagée.

Cet enchaînement ne doit assurément rien au hasard. Tout indique qu’il s’agit d’une opération concertée, à des fins politiques.

Nous porterons systématiquement plainte, à chaque fois que de telles dégradations seront constatées.

Manifestement, la campagne de Fabien Roussel dérange certains, parce qu’il redonne corps à une gauche populaire et républicaine, et incarne un vote sincère et utile à l’avenir.

Ces actes d’intimidations à 25 jours du premier tour, ne nous intimident aucunement : ils renforcent bien au contraire notre détermination à dessiner un nouveau chemin à gauche : les jours heureux pour la France et pour le monde du travail, la défense d’un République laïque, sociale, écologique, féministe.

Nous avons d’ores et déjà reçu le soutien de forces politiques attachées à la République et tenons à les en remercier.

Je souhaite que l’ensemble des candidates et candidats à l’élection présidentielle, attachés à la République, condamnent ces faits afin que la campagne puisse reprendre un cours digne du débat démocratique.

Ian Brossat, directeur de campagne de Fabien Roussel,
Le 17 mars 2022.