Économie Pour sa troisième candidature à l’Élysée, la patronne du RN prétend vouloir « améliorer le pouvoir d’achat de nos concitoyens », « favoriser la jeunesse » et « augmenter les salaires ». Mais, dans le détail, son programme vise d’abord à cajoler les riches et les entreprises. Elle s’est même reconvertie au néolibéralisme le plus dur.
La candidate du RN en campagne sur le marché d’Hayange, en Moselle, le 23 septembre 2021. J.-C.Verhaegen/AFP
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Dans sa volonté de conquérir le pouvoir, la nouvelle stratégie de Marine Le Pen consiste à parler aux classes populaires mais aussi à « rassurer », comprendre rassurer les marchés et les riches. Exit la proposition phare de 2017 sur la sortie de l’euro, quant à la dette, il s’agit de la « rembourser » sans barguigner. Qu’en est-il véritablement de ses mesures économiques ? En un mot, pour qui roule Marine Le Pen ? Décryptage avec un membre des Économistes atterrés (lire ci-dessous) et le politologue au Cevipof, Bruno Cautrès.
Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté ce jeudi 27 janvier pour revendiquer une hausse des salaires, à l’occasion d’une journée de mobilisation interprofessionnelle. L’Humanité était aux côtés des manifestants, au sein du cortège parisien.
Vidéo par Franck Cartelet
Les Français en ont ras-le-bol d’être sous-payés. Employés du secteur privé, fonctionnaires, retraités, étudiants et lycéens…Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté en France ce jeudi 27 janvier, à l’appel des syndicats CGT, FO, FSU et Solidaires et de plusieurs organisations de jeunesse, pour cette journée d’action interprofessionnelle pour les salaires.
Au cœur des revendications figurent, notamment, l’augmentation du Smic et du point d’indice de tous les salaires, allocations et pensions de retraite, alors que l’inflation pèse de plus en plus lourd sur les dépenses quotidiennes (près de 2,8% supplémentaires entre décembre 2020 et décembre 2021). L’Humanité était aux côtés des manifestants, au sein du cortège parisien, qui a vu défiler près de 20.000 participants selon la CGT. Continuer la lecture de VIDÉO. Fonctionnaires, salariés du privé, retraités, tous exigent de meilleurs salaires
Enquête Selon notre sondage Ifop, 80 % des personnes interrogées adhèrent aux revendications des syndicats en cette journée d’action interprofessionnelle pour les salaires. La question est plus que jamais au cœur des préoccupations.
C’est un vrai plébiscite. Alors qu’une large intersyndicale (CGT, FO, FSU, Solidaires, Fidl, MNL) appelle à se mobiliser ce jeudi dans le pays en faveur des rémunérations, 8 Français sur 10 considèrent que la demande d’une « augmentation immédiate et générale des salaires » est justifiée, selon notre enquête Ifop.
Précisons que cette hausse est préférée à toutes les demi-mesures de type « prime et intéressement », ainsi qu’aux baisses de cotisations, ardemment défendues par le pouvoir en place et par la droite. « L’indicateur de légitimité atteint un niveau extrêmement élevé », observe Frédéric Dabi, directeur général Opinion de l’Ifop.
Le programme présenté par Fabien Roussel pour l’élection présidentielle et par le PCF aux élections législatives se distingue par une puissante cohérence, celle du projet communiste tel que le 38ème congrès du PCF l’a défini. Ce programme énonce non seulement les objectifs sociaux, écologiques, féministes qu’il assigne à une politique de gauche visant à répondre aux attentes de nos concitoyens, mais aussi, conjointement, les moyens – financiers, techniques, juridiques – de les atteindre, et les pouvoirs démocratiques, autogestionnaires dont la conquête est indispensable pour disposer de ces moyens.
Pris ensemble, les objectifs du programme répondent aux urgences sociales, écologiques, économiques, politiques en dessinant la perspective d’une transformation révolutionnaire de notre société. Emploi, pouvoir d’achat des salaires et des pensions, éducation et émancipation des jeunes, services publics, transformation écologique de l’économie, révolution féministe, égalité réelle : les besoins de notre peuple sont immenses, les moyens à mobiliser doivent être à la hauteur si l’on veut surmonter la crise économique, sanitaire écologique, politique, morale qu’affronte la France, comme l’ensemble de la planète.
Il importe en premier lieu de souligner que ces moyens ne sont pas seulement de nature budgétaire et fiscale. Les mesures proposées pour répondre aux attentes de nos concitoyens en matière de salaires, d’emplois, de protection sociale, de services publics, exigent des dépenses supplémentaires de la part de l’État, des collectivités territoriales et de la Sécurité sociale mais aussi de la part des entreprises publiques et privées.
Pour arracher au capital les moyens de financer ces dépenses, il faudra des batailles politiques intenses au niveau national et dans les territoires, mais aussi, et de façon cruciale, dans les entreprises – avec la conquête de nouveaux pouvoirs par les salariés – et au niveau européen et international, face aux pressions des multinationales et des marchés financiers.
Ce processus politique sera complexe. Il ne peut pas être modélisé à l’avance de façon précise et comptable. En revanche il est d’ores et déjà possible d’indiquer quelques ordres de grandeur, significatifs en eux-mêmes des ambitions du programme et de l’ampleur des moyens qu’il est possible de mobiliser pour sa réalisation. Des travaux en cours permettront de préciser des éléments de chiffrage utiles au débat public dans la campagne électorale.
300 milliards de dépenses publiques supplémentaires…
En ce qui concerne les dépenses des administrations publiques (État, collectivités territoriales et Sécurité sociale), on relève en particulier 500 000 embauches dans les trois versants de la fonction publique, une augmentation de 30 % des rémunérations de tous les fonctionnaires, les mesures à prendre pour réaliser l’égalité salariale entre les femmes et les hommes dans la fonction publique, la satisfaction des revendications syndicales en matière de retraites (retraite à 60 ans avec 75 % de taux de remplacement) [i], la création d’une allocation mensuelle de 850 euros pour 2 750 000 étudiants, etc.
En année pleine, au bout de cinq ans, l’ordre de grandeur des dépenses supplémentaires dépasse 300 milliards d’euros. Il faut leur ajouter la dotation d’un fonds pour le pacte pour le climat et l’emploi (140 milliards), et les frais qui pourront être entraînés par les nationalisations des grandes banques (BNP Paribas, Société Générale), d’Axa et des groupes stratégiques des filières industrielles et de services.
… et à peu près autant à obtenir des entreprises
Le programme implique un montant de dépenses comparable pour les entreprises. Une partie de ces dépenses consiste en la contribution des entreprises au financement des nouvelles dépenses publiques, au titre de la réduction de l’évasion et de la fraude fiscale et sociale, au titre de prélèvements fiscaux supplémentaires et au titre d’une augmentation des cotisations sociales. Une autre partie consiste principalement dans les mesures d’augmentation des salaires dans le secteur privé.
Même si, par quelque miracle, on confisquait la totalité des profits nets actuels des sociétés financières et non financières, cela ne suffirait pas (l’excédent net d’exploitation des sociétés financières et des sociétés non financières, c’est-à-dire les profits bruts diminués des dépenses indispensables au maintien en l’état de l’appareil productif, est de l’ordre de 160 milliards d’euros [ii]).
Heureusement, il ne s’agit pas seulement de dépenser de l’argent qu’on n’aurait qu’à prélever dans la poche des « riches ».
Toute politique de gauche serait vouée à l’échec, en cette période de crise profonde du capitalisme, si elle se contentait de modifier la répartition des richesses en laissant le capital décider de la façon de produire les richesses. En d’autres termes, on ne peut pas se limiter au soutien de la « demande » (la consommation populaire et les dépenses publiques) ; il faut accorder tout autant d’importance à l’« offre », qui dépend en dernier ressort du nombre de gens qui travaillent et de l’efficacité des outils à leur disposition pour créer des richesses.
C’est pourquoi les nouvelles dépenses prévues dans notre programme n’auront de sens que si elles s’attaquent au coût du capital, c’est-à-dire si elles viennent à l’appui d’un tout autre fonctionnement de l’économie, d’une tout autre croissance, écologique et sociale, touchant non seulement le secteur public mais, au premier chef, les critères qui inspirent les choix des entreprises et l’attribution des crédits bancaires.
Les moyens de réaliser les transformations sociales profondes que la société attend convergent ainsi vers la construction d’une sécurité d’emploi et de formation.
La clé sera de faire reculer le chômage, de pourvoir les emplois qui manquent cruellement dans les services publics, de donner toute leur efficacité à ces nouveaux emplois et à ceux qui seront consolidés, par le développement d’un immense effort de formation.
6,3 millions de nos concitoyennes et de nos concitoyens, soit près de 20 % de la population en âge de travailler, sont aujourd’hui en situation de chômage ou de sous-emploi : 2,45 millions au chômage selon la définition du BIT, 1,86 million dans le « halo du chômage [iii] » et 1,98 million en situation de sous-emploi [iv]. Si toutes ces personnes avaient la possibilité de déployer pleinement leurs capacités de création de richesses, le PIB – c’est-à-dire la somme de toute la valeur ajoutée produite en une année – s’en trouverait augmenté dans une proportion correspondante, soit quelque 500 milliards d’euros à l’issue d’un quinquennat.
En conséquence, le taux de croissance moyen sur les cinq prochaines années serait supérieur de 2 points à celui qui fait l’objet des prévisions actuelles. On admet ici, pour simplifier, que ce résultat serait entièrement dû à l’augmentation de l’emploi, tandis que l’accélération des gains de productivité liée à l’amélioration de la formation et des services publics serait, elle, utilisée à diminuer le temps de travail.
On voit bien qu’il s’agit là de tout autre chose que de miser sur la « croissance » capitaliste. Sous l’aiguillon du taux de profit et de la rentabilité financière, le capital mise tout sur l’accumulation de moyens matériels de production pour exploiter toujours plus le travail. Ce faisant, il épuise les deux sources de la richesse, la nature et le travail humain. Nous voulons tout le contraire : fonder l’efficacité économique sur ce qui fait la vie des êtres humains : emploi, pouvoir d’achat, services publics, habitat, temps libéré pour la formation, l’infinie diversité des activités culturelles et sportives, le développement de toutes les capacités des personnes. Et, dans notre combat contre le coût du capital, nous voulons économiser les ressources naturelles pour mettre à disposition de toutes et tous ces biens communs que sont le climat, la biodiversité, la qualité de l’air, de l’eau, de l’habitat, des paysages… C’est précisément le type radicalement nouveau, social et écologique, de croissance de la productivité auquel nous appelle la révolution technologique informationnelle qui commence à bouleverser la production.
Ce serait là le moyen de dégager, au fil des ans, les ressources nécessaires pour financer la nouvelle politique économique.
En effet, quand la valeur ajoutée augmente, cela entraîne une augmentation des revenus de toute nature distribués à partir de cette valeur ajoutée. Or la plupart des impôts sont assis sur les revenus ou sur la consommation, qui dépend elle-même des revenus des ménages : les recettes de l’État augmentent donc aussi, même à législation fiscale inchangée. De même, les cotisations sociales augmentent dans les mêmes proportions que les salaires. En outre, les réformes profondes de la fiscalité des ménages et des entreprises qui figurent dans notre programme viendraient modifier la contribution des différents types de prélèvements aux recettes publiques ou sociales. Au total, la part des salaires et des prélèvements publics et sociaux augmenterait de 10 points dans un PIB lui-même accru : la part des salariés et de la population dans le « gâteau » reviendrait à son niveau du début des années 80, avant la libéralisation financière et la mise en œuvre des politiques néolibérales.
En particulier, le financement de la Sécurité sociale bénéficierait de la suppression progressive des exonérations sociales (70 milliards d’euros) dont bénéficie le patronat, tandis que la suppression des niches fiscales n’ayant d’autre effet que de gonfler les profits viendrait renforcer les recettes de l’État. En matière de fiscalité des ménages, le rétablissement de l’impôt sur la fortune et la progressivité accrue de l’impôt sur le revenu et des droits de succession viendraient compenser la baisse de la TICPE et de la TVA sur les produits de première nécessité, tout en contribuant à corriger les inégalités de revenus qui se font de plus en plus criantes à mesure que la crise s’approfondit.
Une économie solide et des coopérations internationales pour affronter la pression des multinationales et des marchés financiers
Ce scénario a une condition : que l’appareil productif soit en état, non seulement de créer plusieurs millions d’emplois mais aussi de le faire avec l’efficacité exigée dans la concurrence internationale, pour que l’économie soit en état de créer les richesses nécessaires.
Or, cette économie est aujourd’hui affaiblie non seulement par la pandémie et ses effets économiques, mais par des décennies de dévitalisation de nos filières productives et de nos services publics, car les stratégies des puissantes multinationales du CAC40, activement relayées par les gouvernements successifs, obéissent à une tout autre logique que celle de l’efficacité sociale et de la cohésion des territoires. Jamais notre commerce extérieur n’a été aussi déficitaire, jamais le financement de notre économie n’a été aussi vulnérable aux pressions des marchés financiers. Ces pressions seront donc encore bien plus fortes qu’en 1981, par exemple. À cette époque, la politique de relance de la demande tentée par la gauche s’était vite révélée intenable. En l’absence d’une puissante intervention populaire pour changer les critères de gestion des entreprises, le déficit commercial s’était vite creusé, mettant le pays à la merci des flux de capitaux internationaux malgré une étatisation très poussée de l’économie (nationalisations, contrôle des changes et des taux d’intérêt…).
Aussi notre programme ne nourrit-il pas l’illusion qu’une nouvelle politique, après quarante ans de financiarisation et d’intégration européenne, pourrait se concevoir dans une économie fermée, artificiellement isolée de la mondialisation capitaliste.
Il vise donc à la fois
la reconstruction de fondements sains à notre économie, c’est-à-dire les qualifications et la créativité de la population, et non les profits spéculatifs et l’obsession de la rentabilité financière. C’est en s’attaquant au coût du capital et à sa domination dans les entreprises et dans leur financement qu’il sera possible de rendre nos entreprises suffisamment efficaces pour affronter la concurrence et la domination des multinationales sur le marché mondial ;
une mobilisation politique s’exprimant non seulement dans les urnes mais dans les entreprises et dans les territoires, avec le levier des nouvelles institutions dont nous préconisons la mise en place ;
et une pleine prise en compte des batailles à mener pour faire prévaloir une tout autre conception de la construction européenne et un tout autre rôle des institutions internationales, en alliance avec toutes les forces, en Europe et dans le monde, qui cherchent comme nous un nouveau mode de développement, non plus fait d’affrontement et de concurrence mais écologique, solidaire, émancipé de la dictature de Wall Street et du dollar [v].
Contre les dogmes de la concurrence et du soutien « quoi qu’il en coûte » au capital, la « France en commun » nouera alliance avec les forces démocratiques, syndicales, écologiques, de toute l’Europe contre la domination du capital, contre les dogmes de l’austérité et pour une nouvelle construction européenne, donnant la priorité au développement des capacités de chaque habitant du continent, et fondée sur d’autres institutions respectueuses des nations comme des peuples.
Cette politique trouvera des relais au-delà de nos frontières car le besoin existe en Europe d’une relance coordonnée, donnant la priorité au social – l’emploi, le pouvoir d’achat, la protection sociale – et aux services publics. Le besoin est évident d’ouvrir le chantier des coopérations pour une nouvelle industrialisation (dans les composants, les logiciels, le spatial, l’automobile…).
Sans attendre, la France prendra en particulier des initiatives pour une autre utilisation de la création monétaire de la BCE, au service de l’emploi, de la formation et du développement des services publics dans toute l’Europe.
La France jouera un nouveau rôle dans une bataille pour de nouveaux traités de maîtrise des échanges et investissements internationaux, de coopération commerciale, technologique, culturelle, financière dans le monde. Elle agira pour mobiliser l’Europe dans une nouvelle alliance avec les pays émergents et du sud pour sortir pacifiquement de la crise de l’hégémonie monétaire, financière, technologique, culturelle, politique, militaire des États-Unis.
Dans cette bataille, il faudra prendre en compte deux considérations cruciales.
Cinq ans de lutte pour faire reculer le chômage et amorcer un nouveau développement pour répondre aux besoins écologiques et sociaux…
Premièrement, l’augmentation de l’emploi et de la richesse qu’il produit n’aura rien d’automatique. Le redressement de l’emploi – et l’accélération de la croissance qu’on en attend – ne viendra pas spontanément d’une augmentation de la demande. Il faudra surmonter l’obsession de la rentabilité et de la baisse du coût du travail qui domine la gestion des entreprises.
La mise en œuvre de la nouvelle politique a donc pour condition une mobilisation immédiate de tous les moyens d’atteindre un objectif : créer cinq millions d’emplois et rendre des millions d’autres emplois sûrs et plus efficaces grâce à un développement inédit de la formation à tous les âges.
Dès le début de la législature, une conférence nationale pour l’emploi, la formation et la transformation productive et écologique réunira l’ensemble des acteurs sociaux et économiques pour les mobiliser en faveur des grands objectifs du quinquennat : la création de cinq millions d’emplois, un accès massif des travailleurs et des travailleuses à la formation, le redressement et le développement des services publics.
Dans le même élan, des conférences régionales et territoriales réuniront les représentants des salariés, ceux du patronat, ceux des institutions financières (banques et assurances), les élus locaux, régionaux, nationaux et européens, les associations, les administrations économiques. Elles établiront des objectifs précis de préservation d’emplois (là où menacent délocalisations et suppressions d’effectifs), de créations d’emplois dans l’agriculture, l’industrie, le bâtiment et les services, de créations d’emplois dans les services publics (hôpitaux, enseignement, recherche, police, justice, transports, énergie…) et des plans précis de formation pour permettre à toutes celles et tous ceux qui le souhaitent d’exercer efficacement ces emplois. Elles énonceront les moyens à mobiliser pour aider les TPE-PME à contribuer à ces objectifs, les devoirs qui incomberont aux grands groupes donneurs d’ordres pour contribuer au développement du tissu économique local au lieu de le pressurer, et ceux qui incomberont aux banques pour mettre à la disposition des acteurs économiques l’argent nécessaire. La conférence nationale intégrera ces objectifs et ces engagements dans une stratégie à l’échelle du pays, amorçant un nouveau type de planification démocratique et décentralisée.
Conjointement à cette pression sociale et politique sur les choix économiques des entreprises et des banques, de nouveaux moyens institutionnels et financiers d’agir sur le comportement des acteurs économiques seront instaurés par la loi :
restauration des comités d’entreprises et renforcement de leurs prérogatives économiques, au-delà d’un simple droit de veto suspensif sur les licenciements, jusqu’à un droit d’intervention et de décision sur les choix de gestion, assorti d’un accès aux crédits bancaires pour réaliser les projets portés par les salariés ;
mise en place d’un pôle financier public ;
modulation de l’impôt sur les sociétés et des cotisations sociales patronales en fonction du comportement des entreprises en matière d’emploi, de salaires et de formation ;
appropriation publique et sociale des groupes stratégiques dans les grandes filières industrielles ;
recherche de nouvelles coopérations économiques en Europe et dans le monde.
… et tout de suite des avances monétaires pour amorcer la nouvelle logique économique
Deuxièmement, l’augmentation attendue de la création de richesses ne sera pas immédiate. Elle se manifestera progressivement car affirmer une nouvelle logique économique contre la logique du capital ne se fait pas du jour au lendemain : l’affrontement prendra plusieurs années. Et pourtant, tout de suite, il faut dépenser des centaines de milliards d’euros pour embaucher des fonctionnaires, développer les services publics, créer des emplois dans les entreprises et augmenter les salaires…
Cet article ne développe pas tout ce qu’implique, du point de vue économique, du point de vue politique et du point de vue de l’insertion de la France et de l’Europe dans l’économie mondiale, ce scénario qui commencera par une très forte impulsion d’embauches et de formations, avec les investissements correspondants, et d’expansion des services publics, et qui portera ensuite ses fruits en termes d’efficacité de l’économie et de « jours heureux » pour notre peuple : ce sera l’objet de prochaines publications.
Ce qu’on doit cependant affirmer, c’est que ce projet rend indispensable une bataille immédiate pour que la création monétaire des banques et de la BCE procure aux agents économiques – et en particulier à l’État – les avances de fonds nécessaires aux dépenses qu’il est indispensable d’engager aujourd’hui pour rendre possible les embauches, la formation des travailleurs, les investissements matériels et immatériels qui se traduiront dans un an, cinq ans, dix ans, par l’augmentation de la création de richesses, et par les recettes correspondantes. Il faut donc engager sans attendre la bataille pour prendre le pouvoir sur l’utilisation de l’argent !
Nous proposons ainsi
la création d’un fonds de développement économique, social et écologique géré par la Caisse des Dépôts et Consignations. Il aura pour mission de financer des projets de développement des services publics, démocratiquement élaborés, décidés, exécutés et contrôlés. Nous mènerons la bataille pour que la BCE avance à la Caisse des Dépôts les fonds nécessaires, à la place de la politique de quantitative easing (achats de titres sur le marché financier) qu’elle pratique aujourd’hui. Rappelons qu’entre février 2020 et novembre 2021 la Banque de France a acheté, pour le compte de la BCE, 290 milliards d’euros de titres de la dette publique française. Cette action sera prolongée à l’échelon européen, dans le but d’aboutir à la constitution d’un fonds européen.
une nouvelle orientation du crédit bancaire : sous l’impulsion des conférences pour l’emploi, la formation et la transformation productive et écologique, avec l’appui d’un nouveau pôle financier public élargi par les nationalisations bancaires, et avec celui d’un fonds national et de fonds régionaux de bonification des crédits pour l’emploi et la formation, les banques seront amenées à réduire leur financement des exportations de capitaux, des délocalisations, des placements financiers ; elles donneront la priorité au financement de projets répondant à des critères précis en matière économique (création efficace de valeur ajoutée dans les territoires), sociale (développement de l’emploi, des salaires, de la formation, amélioration des conditions de travail) et écologique (économies d’énergies et de ressources naturelles). Les crédits finançant ces projets bénéficieront de taux d’autant plus réduits qu’ils seront plus efficaces en termes de créations d’emplois et de formation. Rappelons que les crédits bancaires aux entreprises ont augmenté de 163 milliards entre février 2020 et novembre 2021. La Banque de France, après avoir vérifié le potentiel de création de valeur ajouté de chaque projet, inscrira les crédits accordés pour sa réalisation parmi ceux qui bénéficieront du refinancement de la BCE au taux le plus favorable (actuellement -1 %) ;
un plan spécial de crédits superbonifiés pour les TPE-PME qui s’engageront à maintenir et à développer l’emploi, la formation, la création de valeur ajoutée et la qualité de l’environnement. Avec une dépense annuelle de 20 milliards d’euros de fonds publics, ce dispositif pourrait mobiliser plusieurs centaines de milliards de crédits à taux nul ou négatif pour 1,6 millions de TPE ou de PME [vi].
Ces avances de fonds initiales permettraient d’opérer très vite les créations d’emplois et les actions de formation nécessaires pour mettre l’« offre » en état de satisfaire la demande accrue qui résultera de l’augmentation des salaires, de l’emploi et des services publics. Le surcroît de richesses obtenu au bout de cinq ans sera la garantie que cette création monétaire ne sera pas inflationniste, contrairement à celle que pratiquent aujourd’hui les banques et les banques centrales.
L’histoire est de nature à éclairer la nouvelle logique dont ces dispositions sont porteuses. Nous sommes dans une crise d’une profondeur inouïe, peut-être à peine comparable à celle des années 1930-1940. Or alors, au lendemain de la guerre, il avait fallu plusieurs années d’avances monétaires et de déficit public avant de trouver les voies d’un progrès plus autoentretenu.
[i] Voir l’ouvrage collectif Les retraites : un bras de fer avec le capital, Delga, Paris, 2020.
[ii] Source : INSEE, comptes nationaux.
[iii] « Un chiffre expliqué : 1,7 million de personnes dans le ‘halo autour du chômage’ », Économie&Politique, n° 802-803, juillet-août 2021.
[iv] INSEE, enquête emploi, troisième trimestre 2021.
[v] Voir Yves Dimicoli, « L’Europe au cœur des enjeux présidentiels », Économie&Politique n° 806-807, septembre-octobre 2021.
[vi] Voir Denis Durand, « Et les PME ? », Économie&Politique, n° 794-795 (septembre-octobre 2020).
Sans le dire, le gouvernement a bien changé de politique sanitaire. C’est ce qui ressort de la première réunion tripartite entre les syndicats, le ministère et le ministère de la Santé. Le président du Haut conseil de la santé publique estime qu’il n’est plus possible d’arrêter l’épidémie avec Omicron et qu’il faut apprendre à vivre avec. L’allègement du protocole annoncé pour le 2 février et celui qui a eu lieu à la rentrée s’expliquent par cette nouvelle politique qui, jusque là, avait été tue. Une nouvelle version du protocole inscrit le passe vaccinal dans la vie des élèves et traite des autotests des personnels.
L’aveu d’une nouvelle politique sanitaire
L’ambiguïté est levée. Le gouvernement a bien changé de politique sanitaire. Lors de la réunion tripartite syndicats, ministère, Santé, Franck Chauvin, président du Haut conseil de la santé publique a été très clair. Pour lui, on n’arrêtera pas le virus. La stratégie gouvernementale n’est plus que de s’adapter au virus. Le maintien des activités économiques est la priorité.Continuer la lecture de Ecole: Nouveau protocole, nouvelle politique sanitaire… in Caf. Péda.
II y a au moins deux manières de prendre l’incroyable histoire dans laquelle le candidat communiste s’est quasiment retrouvé accusé d’être un fasciste, un ennemi de l’environnement.
La première c’est d’être stupéfait devant la “légèreté” française,- devant les gadgets olfactifs entre autres- et pire encore être si anti-nation et si pro-européen que l’on mène la campagne électorale avec le candidat président qui se garde bien de se déclarer, au Parlement européen comme en ce jour 19 JANVIER 2022. A propos du monarque et de ses “opposants”, il ne saurait rêver mieux. on a envie de parodier Engels écrivant à Marx le 12 février 1951 à propos de “l’opposant” officiel, “quant à Louis Blanc, ce nabot sublime et cet esprit supérieur, sa stupide vanité prend des proportions qui font de lui un vrai fou” ; il ajoute “c’est une véritable school of scandal and of meaness (école de ragots et de bassesse) dans laquelle le dernier des ânes se mue en sauveur de la patrie”. Quand on compare les défis auxquels sont confrontés les peuples non seulement des travailleurs le 15 du mois ayant le réfrigérateur vide, alors que les bruits de guerre se font de plus en plus alarmants on se dit que ces chenapans toujours prêts à faire le buzz vous laissent atterrés. On se dit que les bellicistes de l’UE ont tout intérêt à entretenir pareils ânes.
Une gauche de ce type laisse totalement le champ libre aux “aventuriers” à la Macron, qui œuvreront pour construire dieu sait quoi et la cinquième semaine flanqueront par terre de la façon la plus idiote tout l’échafaudage en jetant en pâture un ministre aussi irresponsable que les autres; Alors même si ceux qui n’ont pas la chance d’être français sont étonnés de notre propension à nous enflammer pour des stupidités, il y a dans la dénonciation de cette stupide vanité à vouloir gouverner les mœurs quelque chose de sain.
Donc, il ne faut pas négliger ce qui ancre la France dans un bon sens populaire, depuis la poule au pot du bon roi HENRI IV, en passant par la tête de veau de Chirac: “manger moins et manger mieux”, la culture part de la vie quotidienne et s’indigne de ces “ânes” qui prétendent leur faire la leçon, la clarté gauloise dirait Politzer et peut-être qu’à partir de là on va aboutir non seulement à de meilleurs salaires mais aussi au coût de l’armement et des expéditions néo-coloniales… Mais quel détour, en tous les cas le chroniqueur de Marianne est convaincu sur des bases irréprochables. Marianne Dunlop me signale qu’une des bases du regret de l’URSS c’est la “bouffe” : “on avait deux ou trois saucisses, mais c’était de la nourriture, maintenant on a cinquante et toutes plus dégueulasses les unes que les autres. (note de danielle BLEITRACH pour histoireetsociete)
En déclarant que les pauvres ont le droit d’accéder à une alimentation qui a du goût, le secrétaire national du Parti communiste sauve l’honneur d’une gauche à la dérive en replaçant un réel enjeu de société au cœur du débat.
Des damnés de la terre aux tarés de la haine. Pour avoir affirmé : « Un bon vin, une bonne viande, un bon fromage, c’est la gastronomie française. Le meilleur moyen de la défendre est de permettre aux Français d’y avoir accès », Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste français, a été l’objet d’attaques d’une violence inouïe sur les réseaux sociaux.
Pour une fois qu’une voix authentiquement de gauche s’émancipe des leurres sociétaux pour de vrais enjeux sociaux, car la cause alimentaire est aujourd’hui au cœur du débat économique et social, tout ce que le gauchisme nauséabond peut compter de furies et de fous furieux a déversé son fiel morbide sur le député du Nord. Les masques sont tombés, faisant apparaître le vrai visage d’esprits frustrés dont le pseudo-engagement politique n’est mu en réalité que par la détestation de ce qui révèle l’inanité de leurs destins abscons.
PATRIMOINE ALIMENTAIRE
Mais qui sont ces gens ? Quelle dépravation idéologique a bien pu frapper cette nation pour qu’elle engendre de telles horreurs ? On peut reprocher à Fabien Roussel bien des choses en somme, mais aller lui chercher querelle sur ce terrain-là fait éclater au grand jour l’état de ruine morale d’une gauche décrédibilisée par ses outrances wokistes. Ils en sont vraiment là ?
Rappelons simplement que le vin, la viande et le fromage sont des produits emblématiques de l’agriculture française. Et que, sans les paysannes et les paysans de France, cette nation ne disposerait pas d’un patrimoine alimentaire aussi précieux. Des femmes et des hommes qui travaillent la terre pour nourrir leurs compatriotes, ne comptent pas leurs heures pour accomplir cette mission et participent, par leurs efforts, leur sueur, leur souffrance, au maintien d’une biodiversité essentielle à la pérennité de nos campagnes. Le néolibéralisme financier a certes dévoyé l’agriculture française avec la complicité de l’État et du syndicalisme officiel, transformant les fermes en usine, empoisonnant les sols, paupérisant les producteurs pour augmenter les profits du lobby agrochimique et agro-industriel et permettre à la grande distribution de faire main basse sur le marché, mais il est encore assez de ferveur et d’espoir chez ceux qui ont su résister à ce rouleau compresseur pour redresser la tête.
Il n’y a donc meilleure façon de les soutenir, et de promouvoir un monde agricole à visage humain, qu’en consommant les fruits vertueux et durables de leur travail. Encore faut-il que les revenus les plus modestes en aient les moyens. Qu’un responsable politique de gauche, qui plus est d’un parti aussi emblématique que le PCF, pose le problème en ces termes est en soi une révolution. Cela fait un quart de siècle que nous nous battons à Marianne pour que cette question ait la place qu’elle mérite dans les grands projets visant à réformer la société française, nous ne pouvons donc que nous réjouir d’une telle prise de position.
REVENDICATION URGENTE
Le vin, la viande et le fromage ne sont pas ici des références identitaires ou les symboles de privilèges de classes, mais des bienfaits de la terre porteurs de valeurs culturelles et sociales. Et c’est être sincèrement de gauche que de considérer que ces références doivent être accessibles à tous, indépendamment d’autres formes de nutrition ou de cultures alimentaires. Couscous, cassoulet, kebab, poulet-frites, pizza, quiche lorraine, choucroute et paella, même combat, dès lors qu’ils sont élaborés à partir de denrées saines et savoureuses, issues d’un circuit court respectueux de la saison. Fabien Roussel pose les fondements de la gastronomie sociale en instituant une réflexion légitime sur les droits du citoyen à préserver et à partager ce bien commun. Il y a quatre siècles, lorsque Henri IV exprima le souhait que les Français puissent mettre la poule au pot tous les dimanches, il n’y eut bien que les salauds de l’époque pour s’indigner d’un souhait qui risquait de corrompre le peuple en lui donnant de mauvaises habitudes. Aujourd’hui, il est de bon ton de cracher sur des propositions marquées au sceau de l’humanisme.
Les mots de Fabien Roussel sont l’honneur du Parti communiste français et appellent à une prise de conscience quant aux enjeux alimentaires et à un sursaut de la France d’en bas. Soutenir que les pauvres aussi ont le droit d’accéder à des produits de qualité, qui ont du goût et donnent du sens à l’instant de table, est la plus géniale et courageuse déclaration prononcée par un leader de gauche depuis longtemps. Ce sont là des paroles pertinentes car la gastronomie n’est ni le monopole des riches ni celui des puissants ou des conservateurs, mais bien un patrimoine collectif du peuple français. Il n’est pas besoin de consommer des mets de luxe pour se nourrir dignement, une simple omelette aux champignons, une soupe aux légumes du potager ou une blanquette de veau relèvent également du repas gastronomique.
Fabien Roussel a parlé d’un bon vin, d’une bonne viande et d’un bon fromage, et il élève le débat en exigeant que le progrès social passe aussi par le contenu de l’assiette. Manger est un acte politique impliquant l’avenir de la planète. Il devient urgent d’éduquer les futurs consommateurs pour leur permettre de veiller au contenu de cette assiette. Leur donner les moyens d’y parvenir est la plus urgente des revendications. Les classes défavorisées sont les premières victimes d’une malbouffe qui enrichit d’abord les tenants d’une agriculture globalisée tout en ruinant nos paysans.
Le secrétaire national du Parti communiste est donc parfaitement dans son rôle en rappelant que les femmes et les hommes de ce pays naissent libres et égaux en droit à une alimentation bonne, propre et juste. « Ouvriers, paysans, nous sommes/ Le grand parti des travailleurs./ La terre n’appartient qu’aux hommes,/ L’oisif ira loger ailleurs », proclame le dernier couplet de l’Internationale. Gastronomes de tous les pays, unissez-vous !
Présidentielle À gauche, Fabien Roussel. À droite, Geoffroy Roux de Bézieux. Chacun dans son coin, PCF et Medef ont présenté, lundi, leurs propositions pour le scrutin d’avril. Deux visions du monde.
Hasard du calendrier, le PCF et le Medef ont présenté, lundi, à la même heure, leurs propositions pour la présidentielle. Deux projets que tout oppose, quand bien même Geoffroy Roux de Bézieux a tenté de coller à l’air du temps sans renoncer à ses fondamentaux, parsemant la présentation de son programme de concepts estampillés « nouveau monde », depuis l’incontournable « souveraineté industrielle » – « il y a encore cinq ans, le mot n’existait pas au Medef », a souri le dirigeant patronal –, jusqu’à la très consensuelle « croissance responsable ».
« La coïncidence tombe bien car elle met en exergue deux projets diamétralement opposés. Nous ne considérons pas que le travail est un coût qui mérite d’être réduit, c’est la richesse de la France et le cœur du programme de Fabien Roussel », expose Ian Brossat, le directeur de campagne du candidat communiste.
Car, au-delà du ripolinage sémantique, le projet de société ébauché par le Medef ne change pas, avec la même sacralisation de la politique de l’offre : le prochain quinquennat devra accorder de nouveaux cadeaux fiscaux aux entreprises. Par ailleurs, le Medef passe à la moulinette notre système de protection sociale, jugé trop « coûteux », avec les plus fragiles pour premières victimes. Continuer la lecture de PCF / Medef : une élection, deux projets que tout oppose
Aujourd’hui, je voudrais vous parler donc des incontestables qualités du soldat Roussel mais aussi de ce qui demeure son talon d’Achille : Roussel, le communiste, celui qui est différent des autres a-t-il la carrure d’un homme d’État?
On peut m’accuser de bien des choses mais certainement pas de travestir ce que je pense. Marchais le disait déjà “Danielle ne garde rien derrière la tête, elle dit tout!” et à ce titre il me reconnaissait un certain bon sens comme d’ailleurs un grand désintéressement personnel qui emportait la conviction. J’ajouterai que je suis parfois injuste mais je sens de loin les crevures, les salauds, ceux qui ne pensent qu’à eux et sont nocifs, ma principale faiblesse devient alors le mépris. C’est ce qui me rend totalement inapte à un rôle de dirigeant politique, j’ai l’écœurement trop facile, mais cela ne nuit pas au jugement. Ceux qui suivent ce blog savent en outre que ce que certains jugeront un excès d’implication personnelle accompagne parfois une perception aiguë des rapports de force d’un point de vue de classe mais aussi sur le long terme ce qui devient rarissime.
Les conspirations sont partout, elles font même partie de la vie, assurent les auteurs — anonymes — du « Manifeste conspirationniste ». Ce livre est un tourbillon remuant l’air intellectuel tétanisé depuis deux ans par l’injonction du Covid.
On étouffe !
On étouffe sous les ordres absurdes, les amendes à répétition, les contradictions et les oukases, les pseudo-experts, les mensonges et les vérités qui se transforment au cours du temps, l’impossibilité de discuter et de réfléchir. On étouffe après deux ans d’infantilisation, de déni de l’intelligence collective, d’injures de président, d’enrichissement des milliardaires. Alors qu’on agit face à la pandémie, parce que nous sommes des citoyens et non pas des sujets, nous étouffons sous la morgue de tous ces gens.
Et c’est parce qu’on étouffe que cela fait un grand bien de lire le Manifeste conspirationniste. De même qu’ouvrir la fenêtre est la méthode efficace pour évacuer le virus possiblement flottant dans la respiration commune, de même ce livre est une porte ouverte pour aérer le débat et sortir de l’hébétude collective. Continuer la lecture de Et si conspirer était une bonne idée ? in Reporterre
“Retour à Kigali” : “La France savait ce qui se passait au Rwanda” et ce sont ces gens-là qui aujourd’hui sur ordre de la CIA prétendent faire condamner la Chine pour un génocide qui n’existe que dans les cartons de leur saigneur et maitre les USA, l’extrême-droite US, sur des preuves truquées comme ils ont su toujours les cautionner. Face au crime réel, les mitterrandiens ont toujours su inventer de faux complots totalitaires, parce qu’ils sont comme leurs maitres des anti-communistes obsessionnels.
Cette gauche-là est aussi celle de Clémentine AUTAIN, Elsa FAUCILLON et les autres, pour assurer le service après vente dans les rangs de ceux qui se font élire sous des étiquettes communistes, cette gauche-là pue le cadavre et le mensonge comme la trahison de la classe ouvrière. Quelle urgence, quelle nouvelle trahison les pousse à venir ramener leur condamnation de la Chine, leur haine des “autocrates”, eux qui ont servi de paillasson aux monarques français, hier comme aujourd’hui. Il n’y a pas un lieu de la planète de l’AFRIQUE au MOYEN-ORIENT en passant par l’Amérique latine où leur droits de l’homme ne laisse derrière lui des sillages de sang et de souffrance au nom de la FRANCE, Macron est leur créature et ensemble ils pratiquent l’utilisation de l’extrême-droite comme ultime marque d’une gauche qui a tout largué. (note de Danielle BLEITRACH)
Dans quelle mesure la France a-t-elle été impliquée dans le génocide rwandais ? A l’instar de Jean-Christophe Klotz dans son documentaire “Retour à Kigali”, en replay sur le site de France 3 jusqu’au 26 mai, des journalistes ont exhumé notes secrètes et témoignages qui posent question. Éclairage avec le grand reporter Benoît Collombat. Continuer la lecture de J’accuse les Olivier FAURE, les MELENCHON d’être complices des crimes de la Mitterrandie