Le volet éducatif du programme d’Emmanuel Macron n’est pas le moins important. Une proposition qui ne vise rien moins qu’à réaliser la « révolution » libérale de l’école, promise en 2017 et esquissée dernièrement à Marseille. Une régression générale qui concerne aussi bien les élèves que les personnels.
Après la conférence de presse du 17 mars, c’est une forme de sidération qui s’exprimait dans les milieux enseignants. À l’image de Guislaine David, la combative porte-parole du Snuipp-FSU (premier syndicat du primaire), qui avouait sans ambages le lendemain une « sensation de gueule de bois »… Pourtant le programme révélé par le candidat-président ne comporte aucune idée nouvelle. Au contraire : il semble avoir raclé les fonds de tiroir pour en sortir les propositions les plus réactionnaires émises pour l’école ces 30 dernières années.
Mais c’est finalement assez logique : le reste, son homme de main Jean-Michel Blanquer l’a déjà réalisé ou enclenché. Il s’agit donc, dans l’éventualité d’un deuxième quinquennat, de parachever une « œuvre » dont l’aboutissement ne serait, ni plus ni moins, que l’effacement du service public d’éducation au profit d’un marché scolaire. Continuer la lecture de Destruction de l’école : Macron prêt à tirer la deuxième rafale


« Nous sommes à un moment de bascule où nous pouvons changer les choses ». C’est la conviction exprimée par Emmanuel Macron le 17 mars. Après avoir laché quelques pistes dans les médias ces jours derniers, E Macron a présenté le programme de son deuxième quinquennat. Apparemment sur d’être réélu, il a décidé de pousser ses réformes jusqu’au bout.



NON les Urgences de notre Hôpital ne sont pas un luxe !
26 août 2021. JM Blanquer fait la dernière rentrée du quinquennat. Et c’est l’occasion pour lui de faire le bilan des 4 années et demi déjà passées rue de Grenelle. « Allez en CP tous les élèves savent lire », affirme le ministre. « 1,1 milliard a été injecté dans le pouvoir d’achat des professeurs ». Comme si chaque professeur avait presque touché un 13ème mois (plus de 1300€ en fait) en 2021, ce qui bien sur est faux. « Je rencontre beaucoup de professeurs qui ne se sentent pas du tout méprisés », dit-il. « Quand je me promène dans la rue j’ai plein de professeurs qui viennent me voir, ils me disent « Ah c’est bien ce qu’on a fait là, si vous pouviez faire comme ça ! » Ils me parlent d’égal à égal et ils n’ont pas le sentiment d’avoir en face d’eux un vertical autoritaire ». Et d’indiquer aux journalistes comment faire leur métier. « Arrêtez avec vos clichés… Une erreur répétée ne fait pas une vérité. J’ai un caractère déterminé pas autoritaire. Ce n’est pas la même chose »…
