Pour une initiative de paix en Ukraine : courrier de Fabien Roussel au président de la République

Fabien Roussel s’est adressé au président de la République pour lui demander que la France prenne une initiative pour ramener la paix en Ukraine.

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Monsieur le Président de la République,

Voici plus de seize mois que le peuple d’Ukraine subit le désastre de la guerre injustifiable déclenchée par la Russie et qu’il en paie le prix tous les jours, avec des morts, des personnes blessées, déplacées, des destructions ainsi qu’une catastrophe humanitaire et écologique.

Cette guerre a des conséquences internationales.

De lourdes menaces pèsent sur l’accord sur les exportations de céréales conclu en juillet 2022. Or, l’approvisionnement en blé de la Corne de l’Afrique, déjà menacée de famine, en dépend en grande partie. La déstabilisation possible du pouvoir en Russie ouvre la porte à l’inconnu pour la maîtrise du deuxième arsenal nucléaire mondial, ce dont personne en responsabilité ne peut se réjouir. Il faut y ajouter la course aux surarmements en Europe ainsi que certaines tentations à l’Est de l’Europe d’un engagement militaire direct.

Ces surenchères guerrières peuvent vite devenir incontrôlables.

Nous sommes à la croisée des chemins. Soit nous comptons sur une victoire militaire de l’Ukraine pour libérer ses territoires, hypothèse aujourd’hui jugée hautement incertaine, et qui aurait en tout état de cause un coût humain et matériel insupportable pour le peuple d’Ukraine et revêtirait des risques incommensurables pour les peuples du continent ; soit nous empruntons une autre voie – certes étroite, mais pouvant permettre d’éviter le pire -, la recherche d’une solution politique et diplomatique.

Du fait de son histoire, la France a une voix singulière à faire entendre, en faveur de la sécurité humaine et de la paix, du droit international et de la coopération solidaire des nations et des peuples.

En toute souveraineté, elle doit jouer un rôle moteur et actif dans la sortie du conflit. En s’engageant sur ce chemin, au lieu de soutenir l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN lors du sommet de Vilnius, la France rejoindra ainsi les propositions de paix déjà formulées par de nombreux gouvernements tels ceux du Brésil, d’Afrique du Sud, de Chine, de Colombie, sans parler du Vatican.

Les principes de paix que la France peut proposer devront correspondre aux principes de la Charte des Nations unies et de la sécurité commune en Europe, respecter la souveraineté des peuples, et donner les garanties réciproques de sécurité assurant une paix durable.

Ils pourraient être les suivants :
• L’évacuation immédiate et inconditionnelle des territoires que la Russie occupe depuis le 24 février 2022 ;
• La négociation d’un statut de neutralité pour l’Ukraine dans le cadre d’une protection internationale sous l’égide de l’ONU, en contrepartie duquel l’Ukraine renoncerait à rejoindre l’OTAN ;
• Une négociation sur les réparations de guerre et un contrôle de leur utilisation afin qu’elles soient concrètement utiles au peuple ukrainien et qu’elles n’alimentent pas la corruption ;
• L’acceptation par la Russie et par l’Ukraine d’un référendum internationalement contrôlé sur le statut de la Crimée et du Donbass, où la guerre a fait, entre 2014 et 2022, plus de 15 000 morts. La Russie renoncerait, ce faisant, aux résultats des référendums unilatéraux et sans valeur qu’elle a convoqués en 2022 dans les territoires occupés, ainsi qu’à celui de 2014 en Crimée ;
• Le retrait des armes nucléaires déployées en Biélorussie et le renoncement par Moscou aux armes nucléaires tactiques qui menacent directement l’Europe, à la suite duquel les forces de l’OTAN déployées en Europe reviendraient immédiatement à leur niveau de février 2022. Les négociations sur un désarmement multilatéral des forces nucléaires déployées en Europe pourraient dès lors reprendre, sur la base du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires.

Cela rendrait possible l’ouverture, dès que les conditions le permettront, d’une conférence paneuropéenne de sécurité collective en vue d’interrompre, sur tout le continent, la dynamique de militarisation au profit de mesures de confiance réciproque.

Monsieur le Président de la République, je formule ces propositions sans ignorer les difficultés de la situation. Chaque jour, les logiques de force et l’aggravation des haines attisent l’incendie.

Mais, à quelques jours du sommet de l’OTAN à Vilnius, pouvons-nous assister sans réagir à l’engrenage fatal qui peut mener demain l’Europe à une guerre généralisée, ou, pire, l’accompagner comme le fait l’Alliance atlantique ?

Représentant notre pays, vous pouvez faire grandir la pression politique et diplomatique en faveur d’une solution rapide au conflit.

Je suis convaincu que c’est ce qu’attendent les Françaises et les Français, parce que cela correspond à l’idée qu’ils se font du rôle de notre pays dans le monde.

Veuillez agréer, Monsieur le Président de la République, l’assurance de ma haute considération.

Fabien Roussel
Secrétaire National du PCF
Député du Nord

A propos de la tribune dans le journal Le Monde, par Franck Marsal

NDLR de MAC: Nous sommes capables d’un vrai débat sur les questions de la paix, à condition de s’en donner la peine. Le congrès a entamer ce débat, il faut poursuivre à la lumière d’une pensée marxiste retravaillée. Ce n’est faire l’injure à personne de croire que nous pouvons sortir des réflexions simplistes guidées par les intérêts politiques du moment. La guerre est l’apanage du capital, construisons la Paix. Nous versons ce texte de F. Marsal au débat!

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Fabien Roussel, en tant que député du Nord et secrétaire national du PCF a signé une tribune dans le journal Le Monde, appelant à des négociations pour sortir de la guerre en Ukraine. Cette tribune soulève un certain nombre de questions en elle-même, par son contenu, mais il faut aller au-delà et envisager nos difficultés à élaborer collectivement sur les questions internationales et continentales.

Le premier problème que nous avons a résoudre à mon sens, c’est que nous menons des discussions, tant en interne qu’en externe, sans utiliser sérieusement aucun des concepts clés du marxisme. Lors du dernier congrès, j’avais proposé un amendement, soutenu par ma section et, si mes souvenirs sont bons, par le congrès fédéral, qui introduisait dans le préambule une référence directe et explicite à la phrase de Marx selon laquelle “l’histoire de toute société jusqu’à nos jours est l’histoire de la lutte des classes”. Cet amendement a été retoqué au niveau national. En soi, ce n’est pas grave. Il y a eu des milliers d’amendements, beaucoup plus ont été refusés qu’acceptés, on voulait un préambule court etc etc … Continuer la lecture de A propos de la tribune dans le journal Le Monde, par Franck Marsal

Ecouter Oppeheimer

 

Nuage en champignon du bombardement atomique de Nagasaki, au Japon, le 9 août 1945.

Ici les gens n’ont plus d’oreilles… ne comptez pas sur la France… Tous les politiciens sont bien trop occupés à couvrir leurs propres mensonges avec comme unique but avoir la place à laquelle ils aspirent sous le feu des médias, sur les plateaux de télévision… Aucune preuve, mais on confirme le consensus et la gélatine molle qui tient lieu de conscience à chacun tressaute de temps en temps en se faisant peur avec un fascisme qu’ils installent… et la mort est leur métier parce qu’ils vont être de plus en plus nombreux à nous proposer la paix avec les arguments qui permettent d’accroitre les arsenaux d’armes… Oppenheimer est réhabilité faute de preuve, mais cela ne devrait pas suffire… (note et traduction de Danielle Bleitrach dans histoireetsociete)

 

PAR ROBERT KOEHLER

Écouter Oppenheimer, sept décennies plus tard

À peine 55 ans après sa mort, le gouvernement américain a rétabli l’habilitation de sécurité de J. Robert Oppenheimer, que la Commission de l’énergie atomique lui avait retirée en 1954, le déclarant non seulement communiste mais, selon toute vraisemblance, un espion soviétique. Continuer la lecture de Ecouter Oppeheimer

France Inter est allée à Marioupol par F. Marsal

France Inter a publié un reportage radiophonique réalisé par son équipe à Marioupol à l’occasion du 1er anniversaire de la reddition du bataillon Azov et de la prise de la ville par les forces russes et pro-russes. Franck Marsal nous parle de ce reportage qui non seulement tranche sur l’ordinaire mais oppose “le dire” sur le FAIRE, ce qui est aujourd’hui une des grandes leçons qui devrait être infligé à la totalité du monde occidental et à nous mêmes communistes, gauche et pseudos progressistes donneurs universels de leçons que le monde entier ne supporte plus (note de danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

Ce simple fait est déjà important, car la presse française ne rend que très peu compte de la vie (et de l’avis) des habitants du Donbass qui ont souhaité faire secession de l’Uraine depuis le coup d’état de 2014. Continuer la lecture de France Inter est allée à Marioupol par F. Marsal

80e anniversaire du CNR

Quand les blés sont sous la grêle
Fou qui fait le délicat
Fou qui songe à ses querelles
Au cœur du commun combat

On connaît les vers célèbres d’Aragon écrits à l’été 1942 et successivement publiés à Marseille puis à Genève, en 1943, avant d’être repris dans La Diane française. Ils figurent dans cette ode à l’unité nationale face à l’occupant nazi qu’est « La Rose et le Réséda », dédiée « à Gabriel Péri et d’Estienne d’Orves », auxquels s’ajoutèrent, les massacres succédant aux massacres, « Guy Môquet et Gilbert Dru ». « Celui qui croyait au ciel » côtoie ainsi « Celui qui n’y croyait pas » dans la lutte pour la libération nationale et le chant qu’Aragon en propose. Continuer la lecture de 80e anniversaire du CNR

Les guerres menées par les États-Unis depuis 2001 ont tué 4,5 millions de personnes

le sommet du G7 vu par le Sunday telegraph
Dans un rapport dévastateur publié lundi, le Projet sur le coût de la guerre (Cost of War Project) de l’université Brown estime qu’au moins 4,5 millions de personnes sont mortes des suites des guerres lancées par les États-Unis depuis les attentats du 11 septembre 2001. Et ce sont ces gens-là qu osent avec leur music hall des âmes nobles venir en plus nous jouer la comédie de la vertu démocratique pour accumuler et encore toujours de morts… Qu’il se trouve des gens assez lâches pour se prétendre de gauche et même communistes pour leur faire la main m’est insupportable et aujourd’hui je ne vous parlerai que de “culture”, de ce qui exige une vie pour laquelle on puisse mourir et pas comme des rats en pleine “tolérance” pour se faire accepter par ces gens-là (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)
Patrick Martin

Le projet de recherche, qui a régulièrement publié des estimations sur le nombre de personnes directement victimes de ces guerres – à partir d’estimations assez conservatrices – a porté son attention dans son dernier rapport sur les décès indirects, ceux causés par la perturbation de l’agriculture, des soins de santé, des transports et de toute l’économie à cause des guerres.

 

Un enfant afghan déplacé à l’intérieur du pays cherche du plastique et d’autres objets qui peuvent être utilisés pour remplacer le bois de chauffage, dans une décharge à Kaboul, en Afghanistan, le 15 décembre 2019. [AP Photo/Altaf Qadri]

Le total stupéfiant de 4,5 millions de morts comprend l’Afghanistan, l’Irak, la Libye, la Somalie, la Syrie et des parties du Pakistan touchées par les retombées de la guerre en Afghanistan. Les décès de soldats et d’entrepreneurs américains, notamment les décès ultérieurs dus à des cancers, des suicides et d’autres conséquences des guerres, ne sont pas pris en compte. Continuer la lecture de Les guerres menées par les États-Unis depuis 2001 ont tué 4,5 millions de personnes

La guerre en Ukraine et notre obligation de rechercher la paix par MICHAEL VON DER SCHULENBURG

Tandis qu’en France, la totalité des forces politiques se sont empêtrées dans une adhésion totalement irresponsable aux vues de l’OTAN, on voit mal dans de telles conditions sur quelles bases ils pourraient contredire les résultats de la tournée de Zelensky pour adhérer à l’OTAN et recevoir toutes les armes que son rôle de “défenseur de la civilisation” à savoir le jardin européen contre la jungle du reste du monde est désormais reconnu.(1) Sur quelles bases les élections européennes? En revanche, la majeure partie de l’humanité y compris celle qui s’affirme non alignée tente comme la Chine de trouver une issue négociée. C’est un véritable constat de faillite des puissances occidentales qui est dressé par cet ancien secrétaire général adjoint de l’ONU et l’appel à un autre rôle international des puissances émergentes. (note et traduction de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

Une alerte pour trouver des solutions pacifiques

La guerre en Ukraine entre maintenant dans sa deuxième année sans aucune tentative de trouver une solution pacifique. Au lieu d’entamer des pourparlers de paix, les parties belligérantes se sont empêtrées davantage dans une dangereuse spirale d’escalade militaire par le déploiement de systèmes d’armes de plus en plus puissants. Comme s’ils étaient encore pris dans la pensée belliqueuse de la première moitié du XXe siècle, ils espèrent que des offensives militaires à grande échelle et une victoire militaire pourront leur apporter la paix tant désirée. Ce faisant, cela ne fera que détruire davantage l’Ukraine. Mais une conséquence encore plus dangereuse est que le prestige des deux plus grandes puissances nucléaires du monde dépend du résultat de ces offensives militaires. Cela augmente le risque d’une confrontation directe entre les puissances nucléaires américaines et la Russie (deux pays qui possèdent environ 90% de toutes les armes nucléaires du monde).

Après la Première et la Seconde Guerre mondiale, ce serait la troisième fois qu’une guerre qui a commencé sur le sol européen pourrait se transformer en guerre mondiale, mais cette fois avec des conséquences potentiellement plus dévastatrices. Déjà maintenant, des gens partout dans le monde qui n’ont rien à voir avec ce conflit en subissent les conséquences économiques. Une guerre nucléaire pourrait anéantir tous les peuples, qu’ils appartiennent ou non à une partie belligérante. Ainsi, une situation s’est présentée que nos ancêtres avaient voulu prévenir par le biais de la Charte des Nations Unies.

Le préambule de la Charte des Nations Unies stipule que « Nous, peuples des Nations Unies, sommes déterminés à préserver les générations futures du fléau de la guerre qui, deux fois au cours de notre vie, a causé des souffrances indicibles à l’humanité… » Malheureusement, cet appel de l’ONU dans sa Charte semble aujourd’hui oublié. En particulier, les membres fondateurs originaux, et donc supposés protecteurs, de la Charte des Nations Unies, les États-Unis, le Royaume-Uni, la France et maintenant aussi la Russie, ont à plusieurs reprises érodé ses principes pour leurs propres objectifs politiques ou, en fait, l’ont complètement ignoré. En tant que membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU disposant d’un droit de veto, ils étaient en mesure de le faire. Dans la guerre d’Ukraine, ces quatre puissances de veto sont maintenant devenues des adversaires directs, tournant en dérision la Charte des Nations Unies destinée à empêcher de telles guerres. Par conséquent, ils sont les premiers responsables de cette guerre et de ses conséquences pour l’humanité.

L’appel principal de la Charte des Nations Unies est de rechercher des solutions pacifiques

Un argument qui est constamment répété en Occident est que la guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine est illégale en vertu du droit international et que l’Ukraine a donc non seulement le droit de se défendre, mais aussi de demander l’aide d’autres États pour se défendre. Cela est incontestable, car cette conclusion est basée sur les principes de la Charte des Nations Unies. Mais la Charte de l’ONU donne-t-elle aussi à l’Occident le droit de poursuivre cette guerre à volonté, de rechercher une victoire militaire sur la Russie et de rejeter tous les efforts de paix pour ces raisons ? Certainement pas!

La raison en est que la Charte des Nations Unies est un accord entre tous les États membres pour résoudre leurs conflits pacifiquement. L’interdiction de l’usage de la force militaire à des fins politiques est fondée sur cela, et non l’inverse. Par conséquent, la Charte des Nations Unies n’est pas un accord de cessez-le-feu mondial, mais l’obligation de tous les États membres d’assurer la paix mondiale par des moyens pacifiques. C’est à cet égard que la Charte des Nations unies rompt avec une logique militaire du passé qui a conduit à tant de guerres, notamment en Europe. Si aujourd’hui on soutient à nouveau que la paix ne peut être obtenue que par la force des armes, c’est-à-dire par la guerre, c’est un retour à la pensée militariste antérieure à la Charte des Nations Unies.

La Charte des Nations Unies a pour tâche principale de « maintenir la paix et la sécurité internationales et, à cette fin : de prendre des mesures collectives efficaces en vue de prévenir et d’écarter les menaces contre la paix et de réprimer les actes d’agression ou autres ruptures de la paix, et d’obtenir des moyens pacifiques et conformément aux principes de la justice et du droit international, l’ajustement ou le règlement de différends ou de situations de caractère international susceptibles d’entraîner une rupture de la paix […] ». Puis plus explicitement : « Tous les membres règlent leurs différends internationaux par des moyens pacifiques de manière à ne pas mettre en danger la paix, la sécurité et la justice internationales. »

L’obligation de la Charte de régler les conflits pacifiquement existe non seulement pour prévenir les guerres, mais aussi pour trouver des moyens d’en sortir. Par exemple, la résolution de l’Assemblée générale des Nations Unies du 2 mars 2022, qui condamne fermement l’intervention militaire de la Russie, appelle non seulement la Russie et l’Ukraine, mais tous les États concernés à trouver une solution pacifique à la guerre en Ukraine : « l’Assemblée générale demande instamment une action pacifique immédiate et un règlement du conflit entre la Fédération de Russie et l’Ukraine par le dialogue politique, la négociation, la médiation et d’autres moyens pacifiques ».

À bien des égards, la Charte des Nations Unies est supérieure à la vision dominante en noir et blanc d’aujourd’hui d’un monde entre le bien et le mal, ou même entre des États prétendument démocratiques et autoritaires. La Charte des Nations Unies n’utilise pas de termes tels que guerre d’agression, guerre préventive, guerre antiterroriste ou même guerre humanitaire. Elle ne fait pas de distinction entre les systèmes politiques respectifs des États membres, ni entre les points de désaccord justifiés et injustifiés entre les parties à un conflit. La Charte des Nations Unies part du principe qu’il y a toujours deux parties à chaque conflit, mais qu’elles doivent être réconciliées par des moyens pacifiques. Appliqué à la guerre en Ukraine, tout conflit entre les intérêts de sécurité de la Russie et ceux de l’Ukraine aurait dû être résolu par la négociation. Le refus de l’Occident d’accepter les préoccupations de sécurité de la Russie comme légitimes et maintenant son refus de négocier une solution pacifique au conflit l’ont rendu complice de la guerre en Ukraine.

Complicité occidentale dans la guerre en Ukraine

La gravité de l’escalade du conflit au sujet de l’expansion de l’OTAN aux frontières de la Russie, qui a maintenant conduit à la guerre, est évidente pour toutes les parties depuis au moins 1994. La Russie a averti à maintes reprises que l’admission de l’Ukraine et de la Géorgie dans l’OTAN violerait ses principes élémentaires, ses intérêts de sécurité et franchirait une ligne rouge. Il s’agirait d’un conflit classique qui aurait dû, et aurait probablement pu, être résolu diplomatiquement conformément à la Charte des Nations Unies. Mais cela ne s’est pas produit, ni pour empêcher une guerre, ni pour parvenir à une issue pacifique à la guerre une fois qu’elle avait commencé. C’est aussi une violation de la Charte des Nations Unies.

Ignorant les préoccupations de la Russie, l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN a été systématiquement poursuivie. Cela n’a pas continué sans provocations répétées. L’Occident n’a même pas hésité à soutenir le renversement violent d’un président ukrainien légitimement élu (OSCE) en 2014 pour installer un gouvernement favorable à l’adhésion à l’OTAN. Selon Victoria Nuland, aujourd’hui secrétaire d’État adjointe, les États-Unis avaient financé ce renversement à hauteur de 5 milliards de dollars. En réalité, il s’agissait peut-être d’un montant beaucoup plus important. En outre, il s’agit d’une violation grave de la souveraineté d’un membre de l’ONU et donc d’une violation de la Charte des Nations Unies.

Suite aux récentes déclarations d’Angela Merkel et de François Hollande sur les accords de Minsk I et Minsk II, la question se pose de savoir si ceux-ci ont été négociés de « bonne foi » ou s’ils ont servi dans le seul but de gagner le temps nécessaire au renforcement militaire de l’Ukraine. Étant donné que ces accords sont devenus juridiquement contraignants par la décision du Conseil de sécurité de l’ONU, ce serait une parodie choquante de tout droit international.

Lorsqu’en 2021, la Russie a réagi à la décision de l’OTAN d’aller de l’avant avec l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN en massant des troupes à sa frontière avec l’Ukraine, elle a fait une nouvelle tentative pour parvenir à une résolution pacifique. Cela a conduit à un certain nombre d’activités diplomatiques, mais l’Occident a catégoriquement rejeté toute discussion sur l’entrée de l’Ukraine dans l’OTAN. Le gouvernement ukrainien a même répondu en février 2022 par ce qui a été les bombardements les plus massifs du Donbass contrôlé par les rebelles pro-russes et leur population civile.

Même après le début de la guerre, l’OTAN, en particulier les États-Unis et le Royaume-Uni, a torpillé tous les efforts de paix. Dès la première semaine de mars 2022, le Premier ministre israélien de l’époque, Naftali Bennet, a tenté de négocier un cessez-le-feu entre la Russie et l’Ukraine. Selon sa récente interview, la Russie et l’Ukraine ont montré un grand intérêt à mettre fin rapidement à la guerre et, selon les mots de Bennet, un cessez-le-feu était « à portée de main ». Mais on n’en est pas arrivé là, parce que, comme Bennet l’a expliqué, « ils (les États-Unis et le Royaume-Uni) ont bloqué un cessez-le-feu, et je pensais qu’ils avaient tort ».

Les efforts de paix les plus importants ont été les négociations de paix entre l’Ukraine et la Russie. Au cours de la troisième semaine de mars 2022, un mois seulement après le déclenchement de la guerre, les deux parties ont réussi à établir un plan pour un accord de paix global : l’Ukraine accepterait de ne pas rejoindre l’OTAN et de ne permettre aucune base militaire étrangère, sans la présence de puissances sur son territoire, tandis que la Russie accepterait en échange de reconnaître l’intégrité territoriale de l’Ukraine et de retirer toutes les troupes d’occupation russes. Des dispositions spéciales ont été prises pour le Donbass et la Crimée. Une conférence de paix prévue le 29 mars 2022 à Istanbul avait pour but de négocier les questions restantes (telles que les garanties de sécurité) dans l’espoir de parvenir à un projet de traité de paix. Mais ensuite, l’Ukraine s’est retirée des négociations sous la pression des États-Unis et du Royaume-Uni. Le ministre turc des Affaires étrangères, Çavuşoğlu, dira plus tard à propos de l’échec de la conférence de paix d’Istanbul : « certains pays de l’OTAN voulaient que la guerre en Ukraine se poursuive afin d’affaiblir la Russie. »

Combien de vies, combien de souffrances et de destructions auraient pu être évitées si l’OTAN avait soutenu les efforts de paix entre l’Ukraine et la Russie en mars 2022 ? Après tout, c’était ce que l’Ukraine voulait à l’époque. Au lieu de cela, l’OTAN a torpillé ces efforts de paix et porte donc une lourde responsabilité dans les nombreuses victimes et destructions causées par la guerre depuis lors.

Nous devons reconnaître que l’Ukraine a cherché, au moins au début, des solutions pacifiques. Le président Zelensky, immédiatement après le déclenchement de la guerre, a demandé au Premier ministre israélien Bennet de servir de médiateur avec la Russie. C’est aussi lui qui avait encouragé les négociations de paix entre l’Ukraine et la Russie qui ont commencé à peu près au même moment. Toujours le 27 mars 2022, Zelensky avait fait preuve de courage pour défendre les résultats préliminaires des négociations de paix entre l’Ukraine et la Russie en public devant des journalistes russes, alors que l’OTAN avait déjà décidé lors de son sommet extraordinaire du 24 mars 2022, de ne pas s’opposer à ces négociations de paix. En fin de compte, Zelensky a cédé aux pressions de l’OTAN et a opté pour la poursuite de la guerre. Compte tenu de la forte dépendance de l’Ukraine à l’égard du soutien financier et militaire occidental, il n’avait probablement pas d’autres options.

La décision de poursuivre la guerre maintenant a conduit à la destruction généralisée de l’Ukraine, à des souffrances incommensurables de son peuple et à la perte d’une grande partie du territoire ukrainien. Aujourd’hui, la position de négociation de l’Ukraine serait bien pire qu’en mars 2022. Cela peut expliquer la position actuelle de Zelensky de tout miser sur la victoire totale sur la Russie. Mais même si cela était possible, une telle victoire aurait un coût humain énorme et pourrait entraîner la destruction complète de l’Ukraine. Le président Zelensky et la plupart de ses compagnons d’armes ont dû déjà se rendre compte qu’ils n’auraient pas dû écouter leurs nouveaux amis occidentaux en mars/avril 2022. En rejetant une solution négociée en mars, les Ukrainiens paient maintenant de leur sang une guerre qui poursuit les intérêts stratégiques de l’OTAN. Ce n’est peut-être pas la dernière fois que les Ukrainiens se sentent trahis.

La guerre en Ukraine est la preuve que la Charte des Nations Unies est indispensable

Depuis la fin de la guerre froide, l’Occident, en particulier les États-Unis, a remis en question à plusieurs reprises la validité de la Charte des Nations Unies. La Charte des Nations Unies et son principe d’« égalité souveraine » ne sont pas compatibles avec la prétention de l’Amérique à être le seul leader mondial. Dans leur rôle perçu de décideur mondial, les États-Unis, selon le Congressional Research Service, ont mené 251 interventions militaires dans d’autres pays depuis la fin de la guerre froide, sans compter les opérations secrètes de la CIA ou le soutien aux guerres par procuration. On peut supposer que beaucoup, sinon la plupart, de ces interventions étaient des violations de la Charte des Nations Unies. Dans presque tous les cas, ils ont échoué et n’ont laissé derrière eux que des souffrances humaines, la destruction, le chaos et des gouvernements dysfonctionnels. Des démocraties n’en sont jamais sorties. L’Ukraine est-elle aujourd’hui destinée à subir le même sort ?

La guerre en Ukraine a rapproché le monde d’une catastrophe nucléaire plus que tout autre conflit depuis la fin de la guerre froide, peut-être même depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Cela aurait dû nous faire prendre douloureusement conscience de l’importance et de l’indispensable de la Charte des Nations Unies aujourd’hui pour réglementer les relations pacifiques entre ses États membres. Pour maintenir la paix mondiale, la seule voie qui reste à l’humanité est un accord volontaire entre les États pour résoudre leurs conflits pacifiquement.

La Charte des Nations Unies était autrefois un grand cadeau à l’humanité de la part des puissances victorieuses de la Seconde Guerre mondiale, des États-Unis, de l’Union soviétique de l’époque, du Royaume-Uni et de la France. Aujourd’hui, précisément ces États (ou leurs États successeurs) ont été discrédités au point qu’on ne peut plus attendre d’eux qu’ils renouvellent et protègent la Charte des Nations Unies. Le flambeau d’un ordre mondial pacifique fondé sur la coopération doit maintenant être porté par d’autres pays, par des pays comme le Brésil, l’Argentine et le Mexique en Amérique latine; par l’Inde, la Chine et l’Indonésie en Asie; par l’Afrique du Sud, le Nigéria et l’Éthiopie en Afrique ou l’Égypte et l’Arabie saoudite au Moyen-Orient. Si ces pays assumaient une plus grande responsabilité dans le maintien de la paix mondiale, ils feraient également un pas important vers un monde plus multipolaire et plus juste. Quoi de mieux pour cela que de revenir à un ordre de paix mondial fondé sur la Charte des Nations Unies et son principe de « l’égalité souveraine de tous ses membres » ?

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Michael von der Schulenburg, ancien Secrétaire général adjoint de l’ONU, a fui l’Allemagne de l’Est en 1969, a étudié à Berlin, Londres et Paris et a travaillé pendant plus de 34 ans pour les Nations Unies, et brièvement pour l’OSCE, dans de nombreux pays en guerre ou en conflit armé interne, impliquant des gouvernements fragiles et des acteurs armés non étatiques. Il s’agissait notamment d’affectations à long terme en Haïti, au Pakistan, en Afghanistan, en Iran, en Irak et en Sierra Leone et de séjours plus courts en Syrie, dans les Balkans, en Somalie, au Sahel et en Asie centrale. En 2017, il a publié le livre « On Peacebuilding: Rescuing the Nation-State and Saving the United Nations », AUP.

(1) Au lendemain de la réception de Volodymyr Zelensky à l’Élysée, Emmanuel Macron a rappelé la stratégie de la France : «Aider l’Ukraine à résister, à organiser, au moment où elle choisira, une contre-offensive pour pouvoir ramener tout le monde à la table des négociations et dans des conditions qu’elle aura choisies, bâtir une paix durable pour elle.» Si Emmanuel Macron assure que la France a déjà livré «beaucoup», notamment des canons Caesar, des munitions, des véhicules blindés, il annonce que de «nouvelles munitions» vont être envoyées en Ukraine. «On ne fait pas la guerre à la Russie, on aide l’Ukraine à résister face à l’assaillant russe. Ce qui veut dire qu’on ne livre pas d’armes qui permettraient d’atteindre le sol russe ou d’attaquer la Russie. Et on n’affaiblit pas non plus la capacité de la France à se défendre elle-même», a-t-il martelé. Le président français a cependant botté en touche sur la nature des nouvelles armes livrées à l’Ukraine, déclarant seulement que la France allait envoyer «d’autres matériels, d’autres munitions, d’autres missiles qui ont une portée qui permet à l’Ukraine de résister.»«Nous avons décidé de bâtir avec les Ukrainiens à l’est du pays des éléments pour former leurs troupes, leurs bataillons qui seront en charge de mener la contre-offensive et de résister et de réparer les véhicules, les canons», a révélé le président sur TF1. Emmanuel Macron a également ouvert «la porte pour former des pilotes» ukrainiensCes derniers pourraient d’ailleurs suivre un entraînement dans l’Hexagone. Et ce, éventuellement sur des avions français ; même si le chef de l’État est resté évasif sur ce sujet. «Les formations peuvent commencer dès maintenant», a-t-il encore indiqué, assurant que cela pourrait être fait avec «les pays européens qui y sont prêts». «Je crois que des discussions sont en cours avec les Américains», a-t-il avancé. Concernant la livraison d’avions de chasse, le président a affirmé ne pas avoir «parlé d’avions» mais de «missiles et de formation». «Pour le moment, on commence la formation. C’est l’accord qu’ont pris plusieurs Européens», a-t-il conclu.

 

 

Francis Cabrel et Claude Sicre premiers signataires d’une pétition pour reconnaître la contribution des Amérindiens à la démocratie moderne in DDM

Claude Sicre exprime son admiration pour le peuple amérindien sous le regard de Marie-Claude Strigler, docteur en civilisation américaine et Jean-Claude Drouilhet, fondateur de l'association Oklahoma Occitania.
Claude Sicre exprime son admiration pour le peuple amérindien sous le regard de Marie-Claude Strigler, docteur en civilisation américaine et Jean-Claude Drouilhet, fondateur de l’association Oklahoma Occitania. DDM – PIERRE-JEAN PYRDA

L’association Oklahoma Occitania a choisi le 10 mai, date de commémoration de l’abolition de l’esclavage pour lancer, à Montauban, une campagne nationale visant à faire reconnaître « la dette morale de démocratie envers les Indiens d’Amérique et les en remercier publiquement ». Francis Cabrel et Claude Sicre sont les premières personnalités artistiques de la région à signer cette pétition.

Quand on parle de démocratie, en Occident, la référence historique nous renvoie systématiquement à la Grèce antique et à la République athénienne. « Or, les Amérindiens ont joué un rôle essentiel dans la naissance des démocraties modernes. Ce fait-là a été occulté volontairement des livres d’histoire. C’est une grande injustice », clame Jean-Claude Drouilhet. Le fondateur de l’association Oklahoma-Occitania (OK-OC) organisait une conférence de presse, ce mercredi 10 mai à l’hôtel de Ville de Montauban. « Il s’agit du premier acte d’une campagne nationale visant à faire reconnaître par les personnalités politiques et artistiques de notre pays la dette morale de démocratie envers les Indiens d’Amérique et les en remercier publiquement », explique cet enseignant retraité. Aux côtés de Jean-Claude Drouilhet, Marie-Claude Strigler, docteur en civilisation américaine et Claude Sicre, chanteur et ethnomusicologue.

Ce n’est pas un hasard si OK-OC a choisi Montauban et cette date du mois de mai pour lancer cette campagne. En ce jour de commémoration de l’abolition de l’esclavage, la cité d’Ingres est fière de rappeler qu’elle est jumelée, depuis 1989, avec Pawhuska, ville de l’Oklahama qui est aussi la capitale des Indiens Osages. Il y a presque 200 ans, en 1829, trois Osages perdus en Europe avaient reçu secours et assistance à Montauban où la population s’était mobilisée pour les aider à rentrer chez eux. Depuis, plus de 150 de leurs ancêtres sont venus à Montauban, traversant à pied le Pont Vieux… et ne manquant pas de se recueillir au jardin des Plantes, dans le carré des Indiens Osages où une stèle a été érigée en 1992 sur laquelle on peut lire: « Ici vous êtes en terre indienne ».

Ce mercredi soir à Montauban, Marie-Claude Striegler a animé une conférence-signature autour de ses deux derniers ouvrages (1), rappelant qu’en Amérique du Nord, « la large participation aux décisions politiques était la règle chez les Amérindiens bien avant l’arrivée des Européens ». Elle a bien sûr évoqué « le rôle de premier plan » joué dans l’instauration de la démocratie par la Grande loi de la paix, récit oral de la Confédération iroquoise (fondée dès 1142) qui retrace la formation de la ligue dite des 6-Nations.

Claude Sicre « a toujours été intéressé par les Indiens et par la démocratie, notamment ce qu’en disait Tocqueville. Souvent, quand elle parle d’histoire, la France est égocentrique, elle cède à l’unitarisme. Là, ça nous apprend à regarder ailleurs. Cette conversation sur la démocratie, elle n’a pas de fin, on peut la faire partout », explique le créateur du forum des langues du monde.

Le beau message de Cabrel

Pianotant sur son PC portable, le « Fabulous Trobador » attendait impatiemment un mail de son ami Francis Cabrel. Chose promise par le chanteur d’Astaffort, chose due: Claude Sicre a diffusé ce message, marque de soutien de Francis Cabrel aux Indiens d’Amérique:

Tous les Cochise, les Géronimos, les Sitting Bull ont peuplé nos rêves de justice, de partage et d’intelligence , celle que l’on souhaitait entre les peuples. Leurs vies d’abord dont on retient qu’elles respectaient les saisons, leurs calvaires et leurs chutes ensuite. Ils flottent pour l’éternité ces héros demi-nus, emplumés de leur courage et je dois avouer qu’ils m’ont montré le chemin de l’authenticité, des choses simples et pures. Sans doute nos longues chevelures d’adolescents étaient une marque en leur honneur et leur hommage. 

(1) « Les Indiens Osages, enfants des eaux du milieu » (Editions du Rocher); « A la découverte de la terre sacrée des Navajos » (Véga éditions).

Les black blocs, un point noir dans les cortèges

L’attaque du stand du PCF, le 1 er Mai, à Paris, rappelle la menace que font planer ces groupes autonomes sur la sûreté des manifestants depuis 2016. Les syndicats n’ont pas trouvé la parade.

À Paris le 1er Mai, trois militants de l’accueil sécurité du PCF ont été blessés par des black blocs.

À Paris le 1er Mai, trois militants de l’accueil sécurité du PCF ont été blessés par des black blocs.
GEOFFROY VAN DER HASSELT/AFP

Comme un mauvais présage. Il est 14 heures, ce lundi 1 er Mai, quand la pluie se met à fortement frapper Paris. Non loin du métro Saint-Ambroise, sur le trajet principal de la manifestation parisienne, les militants communistes – et ceux venus distribuer l’Humanité dans le cortège – se réfugient sous les tentes rouges du point de rencontre du PCF. Puis, à l’approche du carré de tête, c’est l’apocalypse.

Des affrontements opposant 200 à 300 Black blocs à la police

Les militants du côté pair du boulevard Voltaire se retrouvent au milieu des affrontements opposant 200 à 300 Black blocs, surarmés et à l’allure de paramilitaires, à la police. Les bris de verre et les détonations des engins explosifs rajoutent du chaos à l’orage qui s’abat. Alors que la police fait usage de gaz lacrymogène, l’air devient irrespirable : les militants réussissent à s’abriter dans le hall d’un immeuble, avec des parlementaires. Continuer la lecture de Les black blocs, un point noir dans les cortèges

Un castelsarrasinois à Marseille au congrès du PCF + vidéo

Une délégation de 5 militants communistes de la fédération Tarn et Garonne est partie à Marseille ce week-end participer aux travaux du 39ème congrès du PCF. La formation a notamment mis à jour son texte d’orientation, ses statuts et réélu à sa tête le secrétaire national Fabien Roussel.

« Après des mois de débats sur le texte d’orientation au sein des sections locales, ce congrès a conclu un temps démocratique fort du parti communiste français », commente Julien Sueres, délégué au congrès pour représenter la section de Castelsarrasin, Moissac et Pays de Serres. En janvier dernier déjà, un vote des adhérents sur le texte proposé par l’équipe de Fabien Roussel avait conforté la nouvelle ligne du PCF. Le congrès a Marseille a fini d’entériner ce travail.

« En 2018 au congrès d’Ivry, et après des années d’effacement derrière Jean-Luc Mélenchon, les communistes ont fait le choix courageux de se donner une nouvelle orientation politique, celle de réaffirmer l’existence d’un PCF fort de ses militants dans le paysage français, et notamment en présentant un candidat à l’élection présidentielle », détaille le castelsarrasinois. Continuer la lecture de Un castelsarrasinois à Marseille au congrès du PCF + vidéo