Voici l’intervention des députés communistes, elle confirme ce que nous vous disons dans un autre sujet sur le rôle joué actuellement par la position du PCF dans l’évolution et la prise de conscience, la naissance possible d’un vrai camp de la paix. (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)
monsieur le président,
Madame la Présidente,
Monsieur le Rapporteur,
Monsieur le Président de la Commission,
Monsieur le ministre, chers collègues,
La proposition de résolution que nous devons étudier s’apparente en réalité à un renforcement du soutien à la guerre. Elle vise aussi à faire exister Emmanuel Macron sur la scène internationale pour qu’il se place où qu’il se sente exister aux côtés des présidents américains, russes et ukrainiens.
Le pari de la campagne du PCF contre l’austérité, pour une nouvelle industrialisation et de nouveaux services publics est qu’on peut se lancer dans une séquence politiquement mobilisatrice en dehors des périodes électorales.
C’est dans ce contexte et afin d’en faire la démonstration que Fabien Roussel est venu en Sarthe le 4 mars 2025.
Cette journée bien remplie a débuté par une rencontre avec les syndicalistes du centre hospitalier du Mans, plus gros employeur de la ville, et des salarié·es de la protection de l’enfance. Les échanges ont porté sur la crise de l’hôpital public, la nécessité d’une mobilisation citoyenne pour le défendre, et les mesures concrètes que les communistes proposent aux côtés des autres forces du NFP. La présence de travailleurs de la protection de l’enfance a permis aussi de rappeler que le PCF a décidé en novembre dernier de lancer ses assises de la protection de l’enfance, dans un contexte de dégradation continue des conditions d’accueil et d’accompagnement des mineurs en danger.
À midi avait lieu un buffet fraternel à Allonnes à l’invitation de Gilles Leproust, maire communiste de la commune. De nombreux camarades de la coopérative des élus communistes et républicains étaient présents. Les sujets de préoccupation ne manquent pas : effondrement des financements culturels dans la région Pays-de-la-Loire, contraintes budgétaires pesant sur les exécutifs locaux. Le communisme municipal est frappé de plein fouet par une mutation du capitalisme qui considère de moins en moins les collectivités locales comme des soupapes à la colère sociale.
Une délégation du Parti menée par Fabien Roussel rencontrait en début d’après-midi l’intersyndicale des salarié·es de NTN, un gros sous-traitant de l’automobile installé à Allonnes, et qui vient d’annoncer un «plan de sauvegarde de l’emploi», expression curieuse quand il s’agit de supprimer plus de 120 postes. Si le directeur de l’usine prétend dans la presse qu’il ne s’agit pas d’une première étape avant la fermeture du site, l’inquiétude est forte. Une des fonctions du PCF est bien de donner le plus d’écho possible à des combats syndicaux qui relèvent de l’affrontement direct avec les logiques capitalistes.
Il fallait ensuite interpeller les donneurs d’ordres : à 16 h, une centaine de communistes, de syndicalistes CGT et de salariés de Renault se sont retrouvés devant l’entrée de l’usine emblématique de l’automobile sarthoise, plus ancien site du groupe encore en activité. Après avoir compté près de 10 000 salariés dans les années 1970, l’usine compte dorénavant un peu plus de 1 500 travailleurs. Un échange nourri entre le responsable du syndicat CGT et Fabien a ainsi pu se tenir devant les caméras et les micros.
Une réunion publique a clos la journée. 250 personnes se sont massées dans une salle du Mans pour interroger notre secrétaire national, et l’échange fécond avec le public a requinqué plus d’un participant.
Pour la fédération de la Sarthe, cette visite a plusieurs intérêts. D’abord elle fait le lien entre industrie et services publics. Or le sentiment de relégation que partagent beaucoup de nos concitoyens tient à la disparition accélérée des deux secteurs d’activité. De plus, la section du Mans a identifié le centre hospitalier comme son lieu de militantisme privilégié dans le cadre de la campagne. La réunion avec les syndicalistes a donc permis de reprendre contact avec une structure dans laquelle nous disposons aujourd’hui de peu d’adhérents, c’est donc un point d’appui utile pour l’avenir. Enfin, notre parti est identifié par les autres formations politiques et les médias locaux comme incontournable sur les questions automobiles. L’idée est donc de continuer à creuser un nombre réduit de sillons plutôt que de s’éparpiller, tout en adaptant nos combats à la réalité locale du Parti.
Hier le 8 mars, cet appel des communistes français en faveur de la paix a été dans la tradition de ce parti et le conduit comme nous pouvons l’espérer à se dégager du consensus atlantiste et en faveur des marchands d’armes sur lequel prétend surfer Macron pour imposer l’austérité, la misère et le déclin de la France, la perte de sa souveraineté. (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)
La guerre en Ukraine, trois ans après l’invasion russe, demeure une plaie ouverte au cœur de l’Europe. Derrière l’enlisement militaire et les discours belliqueux, une évidence s’impose : aucune solution purement militaire ne mettra fin à ce conflit. Les récentes déclarations d’Emmanuel Macron sur « l’autonomie stratégique européenne », évoquant notamment l’éventuelle extension du parapluie nucléaire français, révèlent moins une vision cohérente qu’un aveu d’impuissance. Ce projet, flou et dangereux, ne répond pas aux urgences actuelles : désamorcer l’escalade, assurer la sécurité collective et penser la paix hors des logiques de blocs. Continuer la lecture de Une très bonne déclaration de Marianne Margaté sénatrice communiste…
Ils se lèvent tous pour la science… à Paris, Toulouse, Bordeaux et ailleurs, en soutien aux chercheurs américains qui luttent pour la défense de la science. Depuis l’arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche, ces derniers sont confrontés à des coupes budgétaires dramatiques, mettant en péril l’indépendance et la liberté de la recherche. « Stand up for science » c’est une initiative de résistance mondiale inédite face à la brutalité trumpiste.
L’Assemblée nationale a débattu le 3 mars sur la guerre en Ukraine et la position de la France dans ce conflit. Il y a comme aux Etats-Unis une polarisation croissante mais elle masque mal une entente de classe et le refus de faire porter le débat sur le fond. Tout est fait pour nous porter à croire qu’une démarche pacifiste serait celle d’un nouveau Munich qui se rallierait à l’extrême-droite caricaturalement représentée par Trump et Marine le Pen en France. Dans un tel contexte, il faut affirmer que les seuls qui tentent – parfois avec difficulté vu la manière dont a été travaillée depuis des décennies l’opinion française de rester sur le fond et de relier l’intérêt de la nation à la paix en s’appuyant sur les travailleurs et non sur l’enfumage du capital qui est le fond de commerce de Macron. Un président qui brade la France en poussant des coquericos contre un ennemi qu’il invente de toutes pièces et en rampant en fait comme Zelenski devant celui qui nous humilie.
Le 3 mars 2025, l’Assemblée nationale s’est penchée sur la guerre en Ukraine et ses implications pour la France et l’Europe, dans un débat sans vote convoqué sous l’article 50-1 de la Constitution. François Bayrou, Premier ministre, a ouvert les discussions en qualifiant la situation de «plus grave» survenue depuis 1945, revenant sur l’altercation entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky du 28 février. «Une scène sidérante de brutalité», a-t-il déclaré, saluant la «résistance ukrainienne» sous les applaudissements d’une partie de l’hémicycle, mais pas des députés du Rassemblement national. Oui, les communistes ont raison de dire que cette scène est écœurante et qu’elle témoigne de ce qu’on peut attendre de Trump.. Continuer la lecture de La position du PCF se confirme à l’Assemblée nationale avec le discours de Jean-Paul Lecoq : seuls les communistes refusent de s’en laisser conter par le parti de la guerre.
Les effets de manche guerriers de nombre d’éditorialistes de plateau qui défilent sur les chaînes infos cherchent à justifier la marche à la guerre et le passage du pays, et de l’Europe, en économie de guerre. L’offensive de Trump prospère en réalité sur fond de krach politique, diplomatique et industriel de l’Union européenne. La construction capitaliste et atlantiste de l’Union européenne, forgée dans les traités européens, est incapable structurellement d’y répondre dans les intérêts des peuples européens. Elle fait ici la démonstration de son impasse. Continuer la lecture de Non à la défense européenne, oui à la sécurité européenne
L’égalité hommes-femmes, une histoire de lutte partout, même dans l’Éducation nationale ! Pour cette semaine du 8 mars, l’historien Claude Lelièvre revient sur les inégalités de traitement entre les femmes et les hommes. « Il faudra attendre la loi du 6 octobre 1919 pour que l’égalité de traitement entre institutrices et instituteurs soit obtenue. Quant aux égalités de carrière et de revenus effectifs… « Rien n’est jamais acquis à l’homme, ni sa force ni sa faiblesse » dit le poète ; et encore moins aux femmes » écrit-il.
Je souhaiterais que tout le monde prenne connaissance de cette position largement occultée par les médias qui résument la gauche au PS et la défense de la souveraineté nationale à l’extrême droite.
Il est évident qu’Histoireetsociete, et je peux y compris dire personnellement, nous ne partageons pas toute cette analyse en particulier ce qui concerne les responsabilités du conflit, ce n’est pas un détail sans importance , cela est essentiel si l’on veut justement aboutir non pas à un cessez le feu, le temps de se refaire pour mieux repartir. Mais il fut également noter que Fabien Roussel laisse les termes du retrait ou non justement à la négociation et à la présence de toutes les parties concernées et il dit monsieur Poutine tout en marquant le fait qu’il n’a rien à voir avec les communistes. Continuer la lecture de La Position du PCF : interview de Fabien Roussel sur l’Ukraine, une base de dialogue qui peut permettre un large rassemblement…
Alors que le salon de l’Agriculture ferme ses portes dimanche 2 mars, Emmanuel Macron n’a toujours pas mis en oeuvre l’instauration de prix planchers, promis il y a plus d’un an. Cette mesure revendiquée par certains syndicats permettrait pourtant à nombre de fermes d’arrêter de produire à perte.
N’était-ce que pour éteindre le feu de paille allumé par des milliers d’agriculteurs en colère qu’Emmanuel Macron avait fait de telles promesses ? Il y a un an, au Salon de l’agriculture 2024, le président de la République, secoué par des paysans en mal de réponses face à leurs souffrances, avait assuré vouloir « déboucher » sur des « prix planchers qui permettront de protéger le revenu agricole ».
Face à l’offensive de Washington contre l’Europe, le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, juge que l’Otan devient « caduque ». Il appelle à retrouver une autonomie diplomatique.
Donald Trump a annoncé une taxe de 25 % sur les produits européens. Comment réagissez-vous ? Est-ce une déclaration de guerre commerciale ?
Fabien Roussel, secrétaire national du PCF
Les États-Unis n’ont en réalité jamais cessé de nous faire une guerre commerciale. Ils le font désormais à visage découvert. Ces droits de douane, s’ils venaient à être appliqués, nécessiteront une réponse ferme de la part de l’Europe. En réalité, la prise de position de M. Trump va obliger à la clarification. À Bruxelles, une partie de l’élite européenne va devoir sortir de son ambiguïté : ou elle défend les intérêts des peuples en Europe ou elle s’accroche au libre-échange qui nous fait tant de mal. Continuer la lecture de Fabien Roussel : face à Trump, « c’est notre indépendance dans tous les domaines qu’il faut défendre »