« La guerre scolaire a lieu, même si c’est de façon silencieuse, et elle est conduite par les gouvernements successifs de droite en faveur du privé ». Stéphane Bonnery, professeur en sciences de l’éducation à Paris 8, considère que le tournant libéral qu’incarne les gouvernements Macron « réduit l’école et le collège publics à une mission d’éducation minimale pour rendre obéissants et employables les futurs travailleurs peu qualifiés ». Stéphane Bonnery fait le constat implacable d’une politique publique destructrice de l’école publique, dans laquelle « le collège public a été particulièrement saboté ».
Le sujet de l’école privée n’est pas une question idéologique mais une question démocratique. A l’occasion de la publication de la revue La Pensée, le Café pédagogique s’entretient avec Stéphane Bonnery pour éclairer le débat public avec les éclairages de la recherche. Il a étudié les politiques économiques depuis vingt-cinq ans et analysé les politiques d’affaiblissement de l’Ecole publique et le rôle des décisions politiques.
Les BRICS annoncent une monnaie de trading adossée à l’or pour briser l’emprise du billet vert sur la finance mondiale ou comme le préconisait Boccara l’équivalent de l’ECU, une monnaie commune qui ne prétendrait pas à la contrainte du dollar ou même de l’euro … Il faut bien mesurer que la puissance destructrice du dollar sur l’économie mondiale décrite ici est l’équivalent de celle de la pression militaire derrière l’OTAN et d’autres “alliances” et le primat du pillage, de l’échange inégal, du dévoiement de toutes les recherches et avancées scientifiques de l’humanité… Ce devrait être le rôle du PCF et de la gauche de faire mesurer à la population française dans quel système elle se trouve prise… Ne pas lancer des opérations hystériques comme la destitution de Macron qui aura comme résultat si elle réussit ce qui est impossible, de faire élire Marine le Pen, et une fois de plus de limiter à un individu ce qui est beaucoup plus structurel… Nous avons besoin d’une force collective organisée qui désignera la véritable racine du mal et se donnera les moyens d’un véritable combat qui ne sera pas réservé à des techniciens de la finance ou se contentera d’une opposition nord-sud… C’est ce qui a commencé à surgir et qu’il faut encourager. (note et traduction de Danielle Bleitrach dans histoireetsociete)
Au début de ce mois-ci, lors d’un rassemblement de campagne dans le Wisconsin, le candidat à la présidence américaine Donald Trump a intensifié sa campagne America First en promettant d’imposer des droits de douane de 100% sur les marchandises de tout pays qui s’éloigne du dollar.
Trump n’a pas dit à ses partisans que la mesure visant à protéger le dollar serait douloureuse pour les ménages américains, avec de nombreux biens de consommation susceptibles de doubler leur prix. Environ 70 % des produits vendus chez Walmart et Target proviennent de Chine, le pays à l’avant-garde de la dédollarisation.
Trump a fait cette annonce à la veille du très attendu sommet annuel des BRICS, prévu du 22 au 24 octobre à Kazan, en Russie. De manière cruciale, la réunion pourrait annoncer une feuille de route pour développer une alternative au système financier mondial actuel centré sur le dollar. Continuer la lecture de BRIC par BRICS, la dédollarisation n’est qu’une question de temps
Paritarisme, partage de la valeur, transition écologique, montée de l’extrême droite. Samedi 14 septembre, la secrétaire générale de la CGT et le président du Medef ont débattu à la Fête de l’Humanité, devant un Forum social comble. Malgré des positions irréconciliables, le patron des patrons a fini par reconnaître la légitimité des revendications salariales.
Il a relevé le défi. Et il a apprécié, puisqu’il pense revenir l’année prochaine. Patrick Martin a accepté l’invitation de Sophie Binet à débattre samedi 14 septembre au Forum social, devenant ainsi le premier patron des patrons à croiser le fer devant le public de la Fête de l’Humanité avec la secrétaire générale de la CGT.
Tantôt à fleurets mouchetés, tantôt sabre au clair, leurs échanges confirment la volonté de la dirigeante de la centrale syndicale comme celle du président du Medef de reprendre la main sur un paritarisme et des négociations sociales affaiblies par sept années d’ingérence macroniste.
Tandis que 80% des Français∙es ne reçoivent aucune donation du vivant et que parmi celles et ceux qui héritent, 9 sur 10 touchent moins de 100 000€ au cours de leur vie, Oxfam France publie un nouveau rapport alertant sur l’émergence d’une minorité d’ultra-riches touchant des super-héritages insuffisamment taxés.
Ce rapport montre notamment que le top 0,1% des héritiers ne paye qu’environ 10% de droits de succession – contre 45% en théorie – et met en lumière un système de taxation des successions opaque et inadapté.
Hervé Poly est l’incarnation de ce que Mélenchon (avec lequel je partage pourtant une culture universitaire jamais reniée) méprise d’une manière imbécile non parce que le dit Melenchon serait la “haine incarnée”qu’en font certains médias, mais parce qu’en bourgeois séditieux, il ne voit qu’une clientèle dans le peuple même quand il imagine le défendre. Même quand Melenchon n’a pas tout à fait tort (à la Danton) de dénoncer la tartufferie de la valetaille du capital, il en reste prisonnier. Hervé Poly, lui appartient à cette classe ouvrière du Pas de Calais qui a donné Maurice Thorez, enfant de Robespierre, de la Commune de Paris et du choix du bolchevisme, amoureux de la France et de sa culture ouverte sur l’universel… Par quelle transmutation politique, de celles que réalisait le PCF jadis peut-il y avoir la compréhension la plus directe entre l’intellectuelle des “broussailles” que je suis avec ses signaux, ses analogies, dans lesquels je perds mon lecteur et la capacité de cette classe à aller à l’essentiel, celui du taiseux qui monte de la mine et des collines, sans renoncer à rien de la complexité ? Comment traduire l’exigence politique en termes d’action ? Nous ne sommes que l’écho de cette histoire, lui et moi, n’étant que pour avoir été, mais percevant aussi ce qui nait au-delà de nous. Cette intervention au Conseil National, cette obstination à ne pas se laisser déposséder ni du parti, ni de la France dans laquelle nous nous retrouvons intellectuels et classe ouvrière est la meilleure démonstration du dépassement en forme d’invective de l’affrontement Ruffin et Mélenchon, l’invite à réfléchir et à agir que peut réaliser le parti quand il reprend pied sur son sol. Encore une fois je vous conseille de lire et de vous abonner à liberté-actus pour retrouver une expression de ce monde nouveau dont nous sommes tous un peu les porteurs y compris celui qui envoie dans l’espace le saltimbanque sous le plus grand chapiteau de notre monde à tous… (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)
Hervé Poly
En premier lieu, je pense qu’il est nécessaire de réunir le Parti, section par section, cellule par cellule, à tous les niveaux, pour examiner la phase électorale et le réel rapport de force qui en découle.
La nomination de Michel Barnier est dans les faits, à mes yeux, une entrée par la grande porte de l’Union européenne à Matignon, comme cela avait été le cas en Italie avec Mario Draghi.
En fait, c’est l’austérité teintée de sang et de larmes qu’ils nous promettent au nom du sacro-saint dogme de la réduction de la dépense publique, oubliant au passage les cadeaux fiscaux au patronat et aux riches.
En second lieu, je voudrais insister sur un point en particulier. En lisant les résolutions de ce Conseil national, je me questionne sur l’originalité du PCF et la contribution des communistes face à cette nouvelle phase de la crise de la mondialisation capitaliste. C’est un aspect que je voudrais développer.
Ce qui prédomine, c’est d’abord un monde en guerre, traversé par deux conflits majeurs au Moyen-Orient et aux portes de l’Europe. Mais ce monde en guerre, ce ne sont pas seulement les obus, les missiles et les bombardements et tous les risques de déflagration et de généralisation du conflit au Moyen-Orient et les menaces de conflit direct entre l’Otan et la Russie.
C’est la guerre des sanctions, du blocus qu’on met en place contre Cuba et tous pays qui contestent les États-Unis et la militarisation du Dollar. La guerre est aussi économique, on l’a vu au travers du dossier d’Alstom, avec le « Patriot Act », une arme économique extrêmement puissante.
Dans les faits, le droit américain est devenu une arme de guerre économique ; ces dernières années, plus de 14 milliards de dollars d’amende ont, par exemple, été payés par les multinationales françaises au Trésor américain…
La guerre est aussi commerciale avec ses barrières douanières, elle est même dans le conflit qui oppose la Russie à l’Otan, une guerre industrielle où l’Union européenne peine à produire 1 million d’obus pendant que la Russie en produit 3 millions par an.
Tout cela révèle que la mondialisation capitaliste sous domination atlantiste a poussé à un recul de l’industrie et à une financiarisation de l’économie pour produire dans des pays à bas coûts.
Pour ma part, je pense que nous devons marteler et dire haut et fort, pas de progrès social dans un monde en guerre.
Ce monde en guerre, pour l’heure, n’ouvre comme seule perspective que la poussée fasciste et l’austérité aggravée pour les travailleurs.
Il faut comprendre que le monde est en pleine bascule, que nous entrons dans une phase de survie de l’hégémon américain dont les désordres mondiaux confirment chaque jour cette réalité.
Autrement dit, le centre de gravité mondial n’est plus outre-atlantique. Il est désormais en Asie. Face à ce déclin irréversible de l’impérialisme américain, les USA ont choisi les guerres à tous les niveaux. Il faut, pour l’impérialisme, éliminer un concurrent comme hier avec le Japon, c’est l’Union européenne et tout particulièrement l’Allemagne.
Et que pouvons-nous constater ? Le sabotage terroriste de Nord Stream 2 (acte de guerre) provoque l’effondrement de l’Allemagne.
C’est cette réalité qu’il nous faut interpréter…
Qui d’autre que nous pour parler dans ces temps obscurs de paix et de développement.
Qui d’autre que nous pour faire la démonstration de ces logiques de guerre, de son coût et de l’austérité qui s’abat sur les travailleurs.
Oui l’Allemagne s’effondre dans une Europe toujours plus vassalisée. C’est toute l’industrie européenne qui est en danger et notamment celle de l’automobile et de ses équipementiers. Ne soyons pas à la marge du combat de classe qui secoue l’Union européenne, notre pays et le monde.
Qui d’autre que nous pour faire le lien entre guerres, austérité, et possibilité de progrès social et de coopération dans un monde débarrassé des guerres.
Est-ce que la Cour des Comptes apportera un coup fatal au SNU ? « Les ambitions du dispositif ne sont pas atteintes », peut-on lire. Dans son rapport, publié le 13 septembre 2024, la cour critique le Service National Universel (SNU) et ses 5 à 10 milliards d’euros dépensés. Le dispositif du SNU déployé depuis 2019 sur la base du volontariat est jugé coûteux. Dans un contexte de rigueur budgétaire, la généralisation du dispositif prévue en 2026 verra-t-elle le jour ? Le rapport dénonce les aspects budgétaires comme les insuffisances et les impensés du déploiement du SNU mené dans l’urgence.
Le SNU est porté par une politique volontariste menée par l’Elysée et Matignon. En revanche, les personnels éducatifs, leurs organisations syndicales, les organisations lycéennes et étudiantes et les partis politiques du NFP exigent son abrogation au profit d’un investissement dans les associations de l’éducation populaire. Ces derniers rejettent une vision militariste et non éducative et émancipatrice de la jeunesse et dénoncent les nombreuses dérives observées.
NDLR de MAC: Les communistes de la section de Castel/Moissac/Beaumont/Valence ont décidé de s’adresser autant aux quartiers populaires dans les villes que dans les villages. Pas de discriminations et d’oppositions dans le monde du travail. Cela fera leur force et cimentera les victoires de demain. Pas question de laisser la place au RN et à la désespérance.
Au-delà des invectives et des petites phrases échangées entre eux, cette joute ouvre un débat de fond pour l’ensemble de la gauche. Doit-elle concentrer ses forces sur un électorat bien précis et acquis ou élargir sa cible vers des terres plus hostiles ?
Terminé le temps des salamalecs. Entre Jean-Luc Mélenchon, fondateur de la France insoumise, et François Ruffin, député Picardie debout ! (et ex-FI) de la Somme, l’heure est plutôt aux clés de bras, à l’affrontement stratégique. « Il faut mobiliser la jeunesse et les quartiers populaires ! a lancé le premier lors de la manifestation du 7 septembre. Tout le reste, laissez tomber, on perd notre temps. Là, se trouve la masse des gens qui ont intérêt à une politique de gauche. »
Une position qui n’est pas née à cette occasion. En novembre 2023, lors d’un colloque de l’Institut La Boétie, le fondateur de la FI déclarait : « Le gros de la troupe, qui va nous faire gagner, ce sont les quartiers populaires où on vote pour nous à 80 % au premier tour, mais où 30 % seulement vont voter. Si nous montons à un niveau égal à celui de la participation du reste de la société, nous avons gagné. » Continuer la lecture de Entre Ruffin et Mélenchon : un divorce et un débat de fond pour toute la gauche
Sans avoir procédé aux mêmes enquêtes que Vincent Tiberj mais en considérant par observation une situation devenue caractéristique de la plupart des “démocraties” occidentales, effectivement il y a une crise de l’institution “clé” ou considérée comme telle à savoir la représentativité des citoyens, et à ce titre il y a une rupture de plus en plus importante entre le vote et l’opinion. Il y a même un phénomène que j’ai désigné comme “le provisoire” dans laquelle on attend ce qui s’avère sans importance mais auquel toute une societe bloquée parait suspendue. Le vote, nous dit l’article, paraît l’expression du politico-médiatique qu’il ne craint pas de désigner comme un mythe et le droitisation en est l’expression. Aux États-Unis certains ont mis le doigt sur le poids des lobbies investisseurs dans les campagnes. Mais le rôle du capital, de l’impérialisme qui n’est pas abordé ici va encore plus loin dans cette dérégulation fondamentale… Et ceci est particulièrement vrai pour la classe ouvrière, les couches populaires ainsi qu’une frange des intellectuels qui choisissent l’abstention selon l’article. C’est ce constat et notre interprétation d’un point de vue marxiste qui est à la base de notre pari politique dans ce blog en faveur d’un véritable travail de mémoire et de reconstruction d’un parti communiste en retravaillent le traumatisme initial celui de la rupture de la gauche avec les couches populaires, mais dans une perspective totalement nouvelle qui est celle du monde multipolaire, le mode d’intervention à recréer pour les nations comme pour les individus. (note de Danielle Bleitrach histoireetsociete)
Alors que le LR Michel Barnier réfléchit toujours à la constitution de son gouvernement, franceinfo a interrogé le chercheur, qui vient de publier l’ouvrage “La droitisation française, mythe et réalités : comment citoyens et électeurs divergent”.
Face au chef de l’État, Emmanuel Macron, qui ne respecte que « la souveraineté des riches », « nous ferons tout pour que votre vote soit respecté », a promis le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, au public venu participer à son meeting sur la scène Angela Davis de la Fête de l’Humanité, samedi 14 septembre.
« Le premier des voleurs, c’est quand même Emmanuel Macron, champion olympique du piratage des urnes de la République », a attaqué quasiment d’entrée de jeu, lors de son meeting à la Fête de l’Humanité, le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, après avoir rendu hommage à tous ceux qui ont fait les Jeux de Paris cet été.
Les athlètes, bien sûr, mais aussi les agents du service public. « Nous sommes fiers de vous ! Soyez fiers de vous aussi ! Vous êtes indispensables au bonheur de la France. Nous vous voulons dans toute la France, dans chaque village comme dans chaque ville ! C’est ça la France qu’on aime. »
Quant au président de la République : « Imaginez, demande le dirigeant communiste à la foule rassemblée devant la scène Angela Davis, vous rentrez dans l’isoloir, vous votez pour le Nouveau Front populaire, l’union de la gauche, elle arrive en tête et… vous avez Michel Barnier premier ministre, dont le parti est arrivé 4e ! Mieux, vous voter pour un candidat du camp présidentiel, contre le RN, pour le front républicain et vous avez un gouvernement qui fait alliance avec le RN ».
« Nous ferons tout pour que votre vote soit respecté »
Face à un chef de l’État qui ne respecte que « la souveraineté des riches », « nous ferons tout pour que votre vote soit respecté », promet-il. Le nouveau locataire de Matignon en prend aussi pour son grade : « Et alors, en plus, il a choisi un nouveau Premier ministre, nouveau de chez nouveau ! Ou comment faire croire que l’on fait du neuf avec du vieux ! Je ne parle pas de l’âge en disant ça, je parle de la vielle politique incarnée par cette droite ! Parce que Michel Barnier quand même, il a le mérite de la continuité depuis Pompidou ».
Mardi 17 septembre, l’un et l’autre se retrouveront dans le cadre des « consultations » organisées par Matignon. Et l’ancien député du Nord a spoilé le message qu’il compte envoyer : « Nous ne voulons pas de la réforme des retraites à 64 ans imposée par Macron et ses amis ! Abrogez cette réforme imposée aux forceps et tellement injuste ! Et en plus, nous, on veut la retraite à 60 ans. Et pas seulement : Nous voulons de la justice sociale, de la justice fiscale, de la justice écologique ».
Fabien Roussel s’apprête aussi à une contre-argumentation serrée sur l’austérité qu’entend imposer son hôte d’un jour : « À Monsieur Barnier, ministre de Sarkozy, je rappellerai que sous ce gouvernement, en 2007 : les 500 plus grandes fortunes de France avaient un patrimoine de 270 milliards d’euros, ce qui représentait, 14 % du PIB. 5 ans après, ils avaient déjà gagné 50 milliards de plus ! Aujourd’hui, 15 ans après, leur fortune s’élève à 1 200 milliards ! C’est 41 % du PIB ! »
Et de clamer sous les applaudissements : « Mettons fin à la dictature de la finance ! Et pour cela, mettons au pouvoir l’union de la gauche et les Jours heureux. (…) La seule bataille à mener, c’est celle de mettre ces sommes colossales au service de l’intérêt général, du climat, des services publics, de l’industrie ! C’est possible ! C’est une question de volonté politique ».
La « France du travail », chère à son cœur
C’est, ensuite, à la défense de la « France du travail », chère à son cœur, que Fabien Roussel a appelé avec l’ambition de « permettre à chacun d’être fier de son travail, de pouvoir en vivre, de s’y épanouir, de pouvoir se projeter, évoluer, partager sa passion avec ses enfants ». « Dans notre projet pour la France, le travail est central. Nous lui redonnons tout son sens et nous voulons laisser personne de côté », lance-t-il estimant aussi que « l’industrie c’est la vie » et que « nous ne pouvons pas la laisser dans les mains des marchés financiers ».
Il ne s’agit d’ailleurs pas de faire dans la demi-mesure : « Interdire le chômage c’est vouloir en finir avec la précarité, en finir avec les travailleurs pauvres, avec les revenus de substitutions. Nous voulons, pour chacun, un emploi ou une formation et un bon salaire pour pouvoir vivre ».
Mais, le dirigeant communiste ne laisse pas non plus de côtés les sujets sur lesquels la droite tente à toute force d’imposer ses vues. « Ce n’est plus possible d’avoir peur de rentrer chez soi à pied, d’avoir peur de laisser ses enfants rentrer du collège seul, d’avoir peur d’être cambriolé », a-t-il déroulé rendant hommage à « Lilian Dejean, cet agent municipal de Grenoble tué alors qu’il portait secours à des victimes lors d’un accident de la route ». Et d’assurer : « Nous voulons une France qui protège tous ses habitants et ne laisse aucun espace à la loi du plus fort, à la violence des mafias et des trafics ».
« Des quartiers populaires de Seine-Saint-Denis aux hameaux du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais »
Au total, « c’est un véritable programme de reconstruction nationale que nous défendons ». Et pour parvenir à le mettre en œuvre, l’unité est, à ses yeux, la clé : « Ils font tout pour nous diviser ! Et bien nous, on fera tout, pour rassembler ! (…) c’est l’union du peuple qui nous fera gagner, c’est l’unité de la jeunesse et des travailleurs qui nous fera avancer, c’est l’union de notre classe, celle du monde du travail, qui nous fera triompher ! », a-t-il scandé avant d’inviter à la mobilisation. À commencer par le 1er octobre dans les manifestations auxquelles des syndicats (CGT, FSU et Solidaires) ont appelé.
Et alors que Jean-Luc Mélenchon a estimé, lors de la manifestation du 7 septembre contre le « hold-up de Macron », qu’il fallait mobiliser jeunesse et quartiers populaires. « Tout le reste, on perd notre temps », avait ajouté le triple candidat à la présidentielle, lors d’une discussion avec des militants, Fabien Roussel défend une autre voie : « Des quartiers populaires de Seine-Saint-Denis aux hameaux du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais. Des plaines de la Beauce aux vallées du Gard. L’unité dans l’action. »
« Il faut arrêter le massacre, arrêter le génocide » à Gaza
«Il faut arrêter ce massacre, arrêter ce génocide et imposer la reconnaissance de la Palestine», a lancé Fabien Roussel à propos de Gaza, lors de son meeting à la Fête de l’Humanité. « La guerre tue des enfants tous les jours, en Palestine et dans tant d’autres pays ! Nous voulons la Paix ! Nous sommes le parti de la paix. Nous la voulons pas comme un slogan mais comme un projet politique. Maintenant et partout : en Palestine, en Ukraine, au Kurdistan, en Arménie, au Yémen, en RDC… La paix doit tous nous rassembler et les peuples doivent être respectés. »
Le porte-parole du PCF dénonce un « coup d’État qui ne dit pas son nom » à la suite de la nomination de Michel Barnier à Matignon, et fustige une entente tacite entre la Macronie, la droite et l’extrême droite.
Que pensez-vous de la nomination de Michel Barnier à Matignon ?
En faisant ce choix, Emmanuel Macron se comporte en agent provocateur. Rien ne justifie que le représentant d’un parti qui a fait 5 % des voix aux législatives et qui dispose de moins de 40 députés obtienne le poste de premier ministre. C’est parfaitement absurde et scandaleux, car c’est faire fi du vote des Français.
Cela revient à balayer d’un revers de main les aspirations qu’ils ont exprimées en portant en tête le Nouveau Front populaire. Nous vivons un terrible déni démocratique, car c’est la gauche qui a obtenu le plus grand nombre de députés et c’est donc Lucie Castets qui aurait dû être nommée à Matignon. Mais le but du président n’est pas de respecter nos institutions, il est avant tout d’empêcher toute alternative à sa politique.