Les promesses de Macron, une provocation pour les enseignants

En déplacement dans l’Hérault, le chef de l’État a annoncé des augmentations de salaire pour les professeurs, conditionnées ou pas à des contreparties. Déçus, les syndicats refusent le « pacte » du gouvernement.

La rencontre a eu lieu dehors sur des chaises installées à la hâte, la CGT énergie ayant coupé l’électricité de l’établissement. © ReutersLa rencontre a eu lieu dehors sur des chaises installées à la hâte, la CGT énergie ayant coupé l’électricité de l’établissement. © Reuters

L’accueil a une fois de plus été très mouvementé, avec des centaines de manifestants chantant « on est là » et scandant « Macron démission » devant la mairie de Ganges, petite commune de 4 000 habitants au nord de Montpellier (Hérault). Ce jeudi 20 avril, Emmanuel Macron, accompagné du ministre de l’Éducation Pap Ndiaye, était attendu au collège Louise-Michel afin de s’entretenir avec des professeurs, élèves et parents d’élèves. C’est finalement dehors – sur des chaises installées à la hâte – que cette rencontre a eu lieu, la CGT énergie ayant coupé l’électricité de l’établissement.

Le lundi 17 avril, lors de son allocution télévisée, le président de la République avait annoncé la couleur, promettant que l’école allait changer « à vue d’œil » dès septembre avec des enseignants « mieux rémunérés » et des élèves « davantage accompagnés ». Continuer la lecture de Les promesses de Macron, une provocation pour les enseignants

Dans l’Hérault, Macron accueilli par un nouveau concert de contestation

Malgré l’interdiction de « dispositifs sonores portatifs », les manifestants se sont fait entendre à Ganges où le président de la République a poursuivi ce jeudi son opération de com pour tenter de tourner la page des retraites.

Des manifestants manifestent avant l’arrivée d’Emmanuel Macron, le 20 avril 2023, à Ganges (Gard). © Sylvain Thomas / AP

Des manifestants manifestent avant l’arrivée d’Emmanuel Macron, le 20 avril 2023, à Ganges (Gard). © Sylvain Thomas / AP

Comme la veille en Alsace, un comité d’accueil attendait Emmanuel Macron à son arrivée à Ganges dans l’Hérault, où le président s’est rendu pour continuer son opération diversion, cette fois sur le thème de l’éducation. Après la sortie du chef de l’Etat la veille sur les casseroles qui ne feront pas « avancer la France », les gendarmes ont tout de même empêché leur entrée dans le village. Les « dispositifs sonores portatifs » ont été interdits par un arrêté préfectoral, et les manifestants ont été fouillés à leur arrivée.

« Cet arrêté préfectoral est totalement illégal. Un périmètre de protection de l’article L226-1 CSI n’a que pour seule fonction que de prévenir le risque terroriste et non protéger le président des hués de ses citoyens », a réagi le professeur de droit public, Serge Slama. Continuer la lecture de Dans l’Hérault, Macron accueilli par un nouveau concert de contestation

Tarn et garonne – La CNL lance un appel à la mobilisation générale des habitants

Tarn et garonne - La CNL lance un appel à la mobilisation générale des habitants

Par CNL Tarn et Garonne, le 18 Avril 2023

Les élections des représentants des locataires HLM pour siéger dans les conseils d’administration des offices publics ont eu lieu en décembre dernier.

Première organisation de défense des locataires et de l’habitat public, la Confédération Nationale du Logement (CNL) a obtenu deux sièges au conseil d’administration de Tarn et Garonne Habitat, principal bailleur social du département qui gère quelques 4926 logements. Julien Sueres et Oumar Gueye y représentent la CNL et ont participé à la séance de mardi dernier qui s’est tenue dans les locaux du conseil départemental à Montauban.

« Nous sommes plus que jamais mobilisés pour défendre les intérêts des locataires dans un contexte économique et social très préoccupant. Baisse du pouvoir d’achat, augmentation des prix de l’énergie, du carburant et même des loyers, la situation devient critique pour un grand nombre de ménages dans le département », insiste Julien Sueres, dénonçant une crise du pouvoir d’achat qui se superpose à celle du logement.

« L’Etat n’a eu de cesse depuis 6 ans de diminuer son soutien à la construction de logements publics. Les aides à la pierre ont été réduites drastiquement, et une ponction des offices publics a été mise en place, plus de 1,6 Millions d’euros par an pour Tarn et Garonne Habitat. La construction d’habitat public est en berne alors que nous n’avons jamais eu autant de demandes en attente. En 2022, pour plus de 5000 demandes de logement, seulement 530 se sont vu attribuer un logement », détaille le castelsarrasinois, appelant à la mobilisation du plus grand nombre pour défendre le droit au logement pour tous.

La CNL 82 lance un appel à la mobilisation générale des habitants pour exiger du gouvernement des mesures fortes en faveur du pouvoir d’achat et contre la destruction orchestrée du logement social. Pour rejoindre la CNL, vous pouvez contacter la fédération Tarn et Garonne directement au 05 63 92 11 32 ou par mail à cnl-82@orange.fr.

Une permanence est assurée tous les mardis de 14h à 17h à la maison des associations, 65 Avenue Marceau Hamecher à Montauban.

Laïcité : Ferry, Buisson, Combes, des déviants notoires ? in Caf. Péda.

Castelsarrasin. Les communistes soutiennent la caisse de grève

 

La section des communistes de Castelsarrasin a remis une somme de 450 euros aux représentants de l’Union Locale de la CGT ouest du 82 pour abonder la caisse de grève et soutenir les salariés-es mobilisés-es contre la réforme des retraites.

« Cela fait plus de trois mois que de nombreux salariés se mobilisent dans divers secteurs, que ce soit l’énergie, les transports, les services publics et les entreprises privées, il nous a paru essentiel de faire jouer la solidarité entre travailleurs », détaille Geneviève Bertrand, trésorière de la section locale du PCF.

« Certains camarades ont déjà perdu de nombreuses journées de salaires, les fins de mois sont d’autant plus difficiles. Et même si tout le monde reste persuadé que la grève reste un outil de lutte efficace, la mobilisation solidaire de nos concitoyens pour abonder les caisses de grève participe grandement à renforcer le mouvement », a expliqué de son côté Georges Ramet, représentant de la CGT.

Si vous souhaitez apporter votre soutien financier aux salariés engagés dans la grève reconductible, une cagnotte Leetchi est accessible en ligne via le lien suivant : https://www.leetchi.com/c/solidarite-cgt-mobilisation ou alors déposez vos dons auprès des syndicats de l’intersyndicale en Tarn et Garonne

Un président ne devrait pas se satisfaire de ça

S’adressant aux Français dans l’espoir de solder la « séquence » de la réforme, Emmanuel Macron s’est montré une énième fois totalement déconnecté du violent rejet qu’il inspire désormais au pays.

Emmanuel Macron lors de son allocution télévisée © Ludovic Marin/AFP

Emmanuel Macron lors de son allocution télévisée © Ludovic Marin/AFP

Oyez, oyez, braves gens ! Le roi a parlé. Emmanuel Macron s’est adressé aux Français, ce lundi 17 avril, à 20 heures, le temps d’une allocution qui voudrait solder les comptes d’une crise puissante qui secoue le quinquennat et, par-delà, le régime même de la Ve République. Le président devait, selon le jargon creux habituel des communicants de l’Élysée, y « réaffirmer le cap qui est le sien » et « tracer des perspectives pour les semaines à venir ». En d’autres termes : on oublie tout, et on recommence.

« Les gens le détestent »

Opération séduction délicate, boudée par les Français avant même d’avoir commencé : 90 % d’entre eux déclaraient, avant sa prise de parole, ne pas croire que celle-ci allait apaiser quoi que ce soit. Une pétition citoyenne, notamment relayée par le PCF, pour boycotter l’allocution a circulé en ligne, sur le thème « Macron ne nous écoute pas, ne l’écoutons pas », alors que l’association Attac a appelé, quant à elle, à un « concert de casseroles » à 20 heures sur le parvis des mairies, au moment où le président prenait la parole.

vidéo du rassemblement à Castelsarrasin MVI_2289 Continuer la lecture de Un président ne devrait pas se satisfaire de ça

Le droit et la société de classe, par Mathieu J. Laîné, intro de F. Marsal

 

NDLR de MAC: texte un peu long mais un décryptage marxiste qui en vaut la lecture… Temps estimé de lecture 28 minutes.

Publié initialement sur https://www.erudit.org/fr/revues/cd1/2020-v61-n3-cd05489/1071385ar/

Macron a spécialement mis en scène la validation par l’institution appelée “Conseil Constitutionnel” de sa loi de report de l’âge légal de la retraite. Sitôt la validation réalisée, il s’est empressé de la promulguer, de toute urgence, à 4h du matin, au lendemain de cette décision.

Il fallait s’attendre à ce que la juridiction, dite “suprême”, valide le projet politique et trouve pour se faire des arguments juridiques. On trouve toujours des arguments juridiques. De fait, les manifestants et grévistes s’y attendaient et les mobilisations se poursuivent dans tous le pays.

La précipitation de Macron est un aveu de faiblesse. L’insistance à confondre la forme du processus avec sa légitimité n’entame en rien la réalité de la contestation très majoritaire du projet sur le fond, de la manière dont il a été adopté. Au contraire, en prétendant valider sa politique par la seule légitimité des règles constitutionnelles, Macron pose lui même la question de la légitimité de ces règles, et du cadre juridique de de ce que l’on appelle “la démocratie”.

C’est à ce questionnement que les travailleurs et leurs organisations doivent désormais porter leur attention et leur critique. Continuer la lecture de Le droit et la société de classe, par Mathieu J. Laîné, intro de F. Marsal

Macron accélère ses réformes scolaires

L’avenir nous appartient, par Franck Marsal

Encore faut-il « voir la réalité en face » et bien mesurer le rapport des forces, nous dit Franck Marsal, en commentaire au texte d’hier La machine de guerre continue de tourner et en réaction au vote inique du Conseil constitutionnel (note de Marianne Dunlop pour Histoire et Société)

Nous ne pouvons pas penser que des “changements comme il ne s’en est pas passé depuis cent ans” ne nous concerneront pas, ne nous bousculeront pas ou pourront simplement se dérouler à l’extérieur, se régler entre la Russie, la Chine et les USA. Non, nous aussi nous allons vivre, d’abord subir des changements et nous aussi nous devrons en être acteurs, les imposer. Surtout si l’on se veut communistes. Continuer la lecture de L’avenir nous appartient, par Franck Marsal

Castelsarrasin. Les communistes appellent à construire un nouveau Front Populaire

La section du PCF de Castelsarrasin, Moissac et du Pays de Serres s’est réunie samedi en Assemblée Générale à la suite du congrès national qui s’est tenu à Marseille le week-end dernier.

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Les communistes réunis en assemblée générale © Julien Sueres

A cette occasion, les militants communistes ont réaffirmé leur soutien à l’intersyndicale mobilisée depuis trois mois contre le projet de réforme des retraites. Le parti communiste tient également à souligner l’exemplarité de l’intersyndicale.

« Nous avons à apprendre de l’intersyndicale. D’abord ils sont capables de se rassembler sans qu’aucune composante n’écrase personne, sans sectarisme et avec respect de tous. Ensuite, depuis trois mois, ils mobilisent dans les métropoles comme dans les petites villes et villes moyennes, ce que nous n’avons pas été capable de faire aux dernières élections législatives. Enfin, cette intersyndicale mobilise sur les enjeux du travail, et elle montre qu’il y a une majorité dans notre pays pour porter une certaine conception du travail, celui qui permet de vivre dignement, de se sentir utile à la société, des questions que porte Fabien Roussel depuis des mois », a déclaré pour l’occasion Maximilien Reynes Dupleix, secrétaire de la section du PCF. Continuer la lecture de Castelsarrasin. Les communistes appellent à construire un nouveau Front Populaire