Crise des retraites : la vraie question, pourquoi MACRON est-il “obligé” et par qui, vers quoi?

 

Tandis que la volonté de répression du mouvement syndical, l’autoritarisme du pouvoir utilise “les casseurs” sciemment provoqués, invités pour susciter un réflexe de peur, nos médias s’interrogent sur les “scénarios” de Macron. La vraie question est de savoir ce qui oblige Macron à agir comme il le fait, à préparer sur tous les plans et dans tous les domaines une fascisation de la France. Qu’est-ce qui fait qu’il ne peut pas surseoir aux “réformes”, pourquoi s’obstine-t-il toujours plus à livrer la France à la finance ? A détruire son tissu industriel, à privatiser son système de santé, son éducation, sa recherche, il l’a dit lui-même, il doit cela aux marchés financiers et ce au moment même où ceux-ci sont menacés d’effondrement. Il doit non seulement faire cette réforme mais ce n’est que le début d’un train qui détruira les conquis sociaux. Les scénarios n’ont pas pour but l’apaisement, au contraire il faut faire monter la peur pour que le chaos financier et belliciste s’impose.

Article de AFP • Hier à 17:12

Remaniement, dissolution, promesse de jours meilleurs : Emmanuel Macron, qui va devoir s’adresser aux Français après le fiasco des retraites, n’a que des “mauvaises solutions à sa disposition”, estiment des experts. Cela paraît assez logique si l’on considère qu’effectivement la cause qu’il embrasse, celle des marchés financiers, celle du bellicisme étasunien, de la vassalité française est globalement catastrophique. Continuer la lecture de Crise des retraites : la vraie question, pourquoi MACRON est-il “obligé” et par qui, vers quoi?

André Chassaigne : « Le RIP est un prolongement formidable de la lutte » 

Face à un 49.3 qui « signe l’échec patent du gouvernement », les députés de gauche loin de désarmer envisagent de multiples suites que détaille le chef de file des députés communistes.

L’exécutif a finalement eu recours au 49.3 sur la réforme des retraites, quelle est votre réaction ?

La brutalité de l’annonce du 49.3 signe l’échec patent du gouvernement. Il a dû prendre cette décision à la dernière minute parce qu’il était tout simplement persuadé de pouvoir faire voter le texte, d’avoir réuni une majorité.

C’est un échec terrible pour l’exécutif qui montre l’ampleur du désastre. C’est aussi la première victoire des mobilisations. Ce sont elles qui ont décidé certains députés, initialement prêts à soutenir le texte, à faire savoir qu’ils ne le voteraient pas.  Continuer la lecture de André Chassaigne : « Le RIP est un prolongement formidable de la lutte » 

Retraite: Déclaration du PCF

Le recours au 49-3 est une première défaite pour le gouvernement. La réforme Macron est minoritaire dans le pays. Elle l’est aussi à l’Assemblée nationale.
Ainsi le gouvernement vient-il de dégainer l’article 49-3 de la Constitution pour faire passer en force son projet de saccage du droit à la retraite.
Le recours à ce dispositif institutionnel est un aveu : pas davantage que dans le pays où il a provoqué un mouvement social historique, ce projet n’a de majorité à l’Assemblée nationale. Il est aussi illégitime : conçu en principe pour permettre de faire adopter des lois de finance, il est aujourd’hui utilisé pour imposer à notre peuple un véritable coup de force anti-social. Peut être une image de une personne ou plus et texte qui dit ’DÉCLARATION DU PCF " Le recours au 49-3 est une première défaite pour le gouvernement. La réforme Macron est minoritaire dans le pays. Elle l'est aussi à l'Assemblée Nationale PCF "’
Cet échec du gouvernement est le fruit des formidables mobilisations de ces dernières semaines, de l’unité de l’intersyndicale et de l’action de tou·tes les élu·es, des forces de gauche et écologistes, qui ont mis toutes leurs forces dans cette bataille.
Depuis dix mois, ce pouvoir mis en minorité aux élections législatives de 2022 n’a cessé de mentir aux Françaises et aux Français. Il a méprisé leurs attentes et leurs protestations. Il a bafoué la démocratie sociale en ignorant une intersyndicale soutenue par des millions de grévistes et de manifestant·es. Il a tout mis en œuvre pour empêcher que le Parlement puisse mener un débat instruit et contradictoire sur l’avenir de notre système de retraites.
Il essuie à présent une défaite politique par sa totale incapacité à convaincre la France du travail et la représentation nationale que sa réforme est juste et nécessaire. Elle ne l’est pas. Chacun et chacune a, en effet, parfaitement compris que ce sont les salarié·es, à commencer par les plus fragiles, les femmes, les professions pénibles, les carrières longues, que l’on veut soumettre à une violence insupportable en les contraignant à travailler des années supplémentaires.
La bataille pour empêcher la mise en œuvre d’une réforme illégitime doit se poursuivre.
Le Parti communiste français réaffirme donc son plein et indéfectible soutien aux mobilisations auxquelles l’intersyndicale appellera dans la prochaine période.
Le PCF propose de déposer un référendum d’initiative partagée sur cette réforme. Après la validation par le Conseil constitutionnel, nous aurons neuf mois pour réunir 4,7 millions de signataires et forcer le président de la République à le mettre en œuvre. Durant toute cette période, la réforme devra être suspendue. Voilà la formidable campagne que nous pouvons mener ensemble, dans la plus grande unité avec les forces syndicales. Un immense espoir s’ouvre à nous.
La crise politique et sociale aiguë qu’affronte notre pays appelle une gauche porteuse d’espérance, affirmant l’exigence d’une Sécurité sociale du XXI° siècle et s’engageant à rétablir la retraite à 60 ans.
Tous et toutes ensemble, nous pouvons gagner.
Parti communiste français
Le 16 mars 2023 à 16h

Retraites : l’intersyndicale 82 prend possession des locaux de l’Assurance maladie à Montauban

Dans le hall principal de l'Assurance maladie à Montauban, les syndicats ont fait retentir

À l’initiative des syndicats, une cinquantaine de manifestants ont envahi le hall d’accueil de l’Assurance maladie, ce jeudi matin à Montauban. Les opposants au projet de réforme des retraites veulent mettre un coup d’accélérateur à la mobilisation à travers des actions « coup de poing ».

Au lendemain de la huitième journée de mobilisation contre le projet de réforme des retraites, les syndicats de Tarn-et-Garonne ont fait monter la pression. Ce jeudi 16 mars, dans la matinée, une cinquantaine de personnes ont envahi les locaux de l’Assurance maladie, à Montauban, privant notamment le bâtiment d’électricité. Continuer la lecture de Retraites : l’intersyndicale 82 prend possession des locaux de l’Assurance maladie à Montauban

La rue appelle le gouvernement à un sursaut démocratique

La réforme des retraites a été adoptée en commission mixte paritaire alors que des centaines de milliers de manifestants ont défilé contre, mercredi 15 mars. Elle doit désormais être examinée au Sénat, puis à l’Assemblée, ce jeudi. Avec un 49.3 au bout ?

Place des Invalides, à Paris, le 15 mars. Alain Jocard/AFP

Place des Invalides, à Paris, le 15 mars. Alain Jocard/AFP

Impossible d’ignorer un tel contraste. D’un côté, des centaines de milliers de personnes, à Paris et en province, à nouveau mobilisées pour dire leur refus catégorique et inchangé de la réforme des retraites. De l’autre, quatorze parlementaires, dont dix de droite déjà d’accord entre eux, fignolant le texte envers et contre tout le monde dans le huis clos feutré de l’Assemblée nationale.

D’un côté, la rue qui conjure de respecter la démocratie et l’opinion majoritaire. De l’autre, une minorité pro-réforme persuadée d’avoir la Constitution de son côté.

La commission mixte paritaire (CMP) réunissant sénateurs et députés, mercredi 15 mars, a donc été conclusive. Macronistes et LR se sont mis d’accord sur une version commune du texte qui comprend, entre autres, le recul de l’âge de la retraite à 64 ans.

Hasard des tempos, le fameux article a été adopté à 14 h 30, quelques minutes après que le cortège parisien s’est élancé de la place des Invalides, située à quelques pas de l’Assemblée nationale. Difficile d’échapper, depuis le Palais Bourbon, aux ­clameurs de la rue. Continuer la lecture de La rue appelle le gouvernement à un sursaut démocratique

Ecoles, Collèges et Lycées: refuser la destruction de l’école publique (Communiqués)

Montauban, le 14 mars 2023

Sacrifier les enfants avec les fermetures de classes, sacrifier nos aînés avec la réforme des retraites, le gouvernement reste mobilisé contre les français !

Comme si l’immense colère qu’il a généré dans le pays avec sa réforme injuste du système des retraites ne suffisait pas, le gouvernement Macron poursuit avec la même méthode de passer en force tout en piétinant le dialogue social, son projet de destruction de l’école publique.

Depuis des semaines, parents, élèves et enseignants sont mobilisés pour dénoncer les suppressions de postes et fermetures de classes dans les écoles primaires de notre département. Taux d’échec scolaire particulièrement haut ou encore malaise dans le corps enseignant, le gouvernement ignore systématiquement les arguments présentés. Dans un mépris total des partenaires sociaux, la direction académique décide aujourd’hui d’aller toujours plus loin en demandant aux membres du comité départemental de l’éducation nationale de valider la suppression de 8 postes du second degré, entraînant de facto la fermeture d’une dizaine de classes dans les collèges et lycées du département.

La fédération Tarn et Garonne du parti communiste s’oppose fortement au projet proposé par la direction académique et appelle à soutenir massivement la mobilisation des parents et enseignants contre les suppressions de postes.

Les militants communistes du Tarn et Garonne restent engagés au quotidien pour défendre un autre projet d’éducation pour notre pays. Plus que jamais face au déterminisme social qui mine l’avenir de nos jeunes Tarn et Garonnais, les communistes veulent faire de l’éducation une priorité en portant un projet ambitieux, fondé sur l’augmentation massive des moyens dédiés à l’enseignement public et la revalorisation globale du métier d’enseignant.

Lire aussi : Education : Non aux suppressions de postes ! (FCPE)

Castelsarrasin. Les communistes planchent sur leur congrès

Les militants communistes du Tarn et Garonne tiennent en ce moment leurs conférences de sections avant leur congrès départemental prévu le 25 mars à Montauban. En ligne de mire, le congrès national début avril, à Marseille qui va fixer l’orientation du parti dirigé par Fabien Roussel.

Les délégués communistes du Tarn et Garonne qui iront à Marseille seront désignés lors du congrès départemental. En attendant, cette première quinzaine de mars est tournée sur la tenue des conférences de sections. Celle qui regroupe les militants de Castelsarrasin, Moissac et du Pays de Serre a organisé la sienne samedi dernier dans les locaux du PCF à Castelsarrasin. Le but de la réunion était de discuter, et donc d’amender, le texte commun (« la base commune de discussion ») adopté précédemment lors d’un vote des militants. Continuer la lecture de Castelsarrasin. Les communistes planchent sur leur congrès

Fabien Roussel : « Le gouvernement fait planer une profonde menace sur notre démocratie »

Face au coup de force au Sénat qui « humilie le Parlement », le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, appelle le gouvernement à « respecter la légitimité du monde du travail », très majoritairement opposé à la réforme des retraites, et à « laisser les Français trancher ».

Le gouvernement argue de la « légitimité démocratique » du Parlement pour ne pas tenir compte de la mobilisation qui s’est encore exprimée dans la rue samedi. Et ce, alors qu’il a eu recours, avec le 44.3, à un nouveau coup de force au Sénat. Que lui répondez-vous ?

Le coup de force du Sénat est inadmissible. Le gouvernement bafoue, humilie le Parlement. Il rend sa réforme de plus en plus illégitime. Qu’il respecte la légitimité du monde du travail, qui, dans sa très grande majorité, dans son immense diversité, du public ou du privé, et de tous syndicats, dit non à la retraite à 64 ans.

Icon QuoteLe gouvernement bafoue, humilie le Parlement. Il rend sa réforme de plus en plus illégitime »

Le gouvernement doit le reconnaître et mesurer qu’il est en train de fracturer le pays, de rompre la confiance avec les Français. Il doit retirer sa réforme. Il ne s’agit pas de remettre en cause la légitimité des parlementaires, mais de tenir compte de ce que disent des Français qui subissent en même temps l’inflation, la hausse des prix d’énergie, de l’alimentation, de l’essence. Continuer la lecture de Fabien Roussel : « Le gouvernement fait planer une profonde menace sur notre démocratie »

Montauban: EN IMAGES. Réforme des retraites : nouvelle journée de manifestation! In DDM

Parapluies, cirés et capuches étaient de sortie pour cette septième journée de mobilisation dans les rues de Montauban.
Parapluies, cirés et capuches étaient de sortie pour cette septième journée de mobilisation dans les rues de Montauban. DDM, Hélène Deplanque

Entre 1000 et 4000 personnes ont bravé la météo maussade, ce samedi 11 mars, et répondu à l’appel de l’intersyndicale 82. Une mobilisation en baisse pour cet acte VII, après le raz de marée historique de mardi.

Forts de la mobilisation record de mardi 7 mars – qui a rassemblé plus de 15 000 manifestants dans les rues de Montauban – CFDT, CGT, FO, CFE/CGC, CFTC, UNSA, Solidaires et FSU espéraient surfer sur la déferlante ce samedi 11 mars, pour la septième journée de contestation contre le projet de réforme des retraites. La deuxième organisée durant un week-end. Mais la pluie fine et continue de la matinée est quelque peu venue doucher les ardeurs. Près de 4000 personnes ont ainsi grossi les rangs du cortège, selon les syndicats (un millier selon la police), soit la plus faible mobilisation depuis le début du mouvement le 19 janvier. Continuer la lecture de Montauban: EN IMAGES. Réforme des retraites : nouvelle journée de manifestation! In DDM

RETRAITE: Vote bloqué au Sénat : je dénonce fermement le coup de force en cours (Fabien Roussel)

Depuis plusieurs semaines, le peuple français se lève en masse contre la réforme des retraites qui constitue une régression sociale de grande ampleur pour l’immense majorité du pays qui refuse le report de l’âge légal de départ à 64 ans.

Tout au long de cette mobilisation historique de notre peuple, le gouvernement et la droite ont agi de concert pour bafouer cette puissante expression démocratique, pacifique, déterminée du peuple Français.

Après avoir décidé ensemble de limiter le débat en activant l’article 47-1 de la constitution qui a conduit à ce que le texte soit transmis au Sénat sans vote à l’Assemblée nationale, après le refus du Président de la République de recevoir les organisations syndicales qui ont organisé de manière exemplaire la mobilisation sociale, le débat au Sénat vient de bafouer à nouveau notre démocratie !

Je dénonce fermement le vote bloqué décidé par le gouvernement et la droite sénatoriale. C’est un coup de force insupportable autant qu’un aveu de faiblesse qui montre le refus des partisans de cette réforme à mener le débat dans des conditions démocratiques.

Je salue l’action d’Eliane Assassi, de tous les sénateurs et sénatrices communistes, aux côtés de leurs collègues écologistes et socialistes, qui ont montré, jour et nuit au cours de l’examen du texte, leur totale détermination à combattre cette réforme et à faire respecter la démocratie et le rôle indispensable des parlementaires de la haute assemblée dont l’expression a été entravée par les multiples recours à des procédures visant à empêcher l’examen des amendements de l’opposition.

J’appelle les Françaises et les Français à amplifier la mobilisation lors des nouvelles journées d’actions décidées par l’intersyndicale ce samedi 11 mars et mercredi 15 mars, jour de la commission mixte paritaire et à interpeller les parlementaires qui ne s’opposent pas clairement à la réforme gouvernementale.

Seul le retrait du texte ou l’organisation d’un referendum pour que le peuple décide peuvent nous permettre de sortir par le haut de la situation actuelle.

Fabien Roussel, secrétaire national du PCF et député du Nord,