À Montauban, NousToutes82 met les femmes à l’honneur pour les journées du « matrimoine » in DDM

Les féministes du collectif NousToutes82 ont rebaptisé les noms des rues de Montauban, ce dimanche matin.
Les féministes du collectif NousToutes82 ont rebaptisé les noms des rues de Montauban, ce dimanche matin. DDM, Hélène Deplanque

Opération spéciale « Journées du matrimoine » pour les féministes du collectif NousToutes82, ce dimanche matin à Montauban.

En ce week-end des Journées du patrimoine, les membres du collectif NousToutes82 ont choisi de mettre les femmes à l’honneur. Très tôt ce dimanche matin, les féministes ont procédé à un collage spécial dans les rues autour du centre-ville. Objectif : rebaptiser plusieurs noms de rues de Montauban.  « Seulement 2% des rues en France portent le nom d’une femme. Avec cette initiative, l’idée est de se réapproprier l’espace public, en redonnant de la visibilité aux femmes », plaide le collectif.

 

NousToutes82 a procédé à une sélection de 40 femmes faisant autorité dans les milieux sportif, culturel, artistique, scientifique... Ici la footballeuse Amandine Henry.
NousToutes82 a procédé à une sélection de 40 femmes faisant autorité dans les milieux sportif, culturel, artistique, scientifique… Ici la footballeuse Amandine Henry. DDM, Hélène Deplanque

De Simone Veil à Céline Sciamma

Le choix des Journées du patrimoine semblait alors tout indiqué pour une telle action : « Nous faisons cela dans une logique pédagogique de prise de conscience. Mais nous voulons aussi de cette façon faire découvrir des talents, des engagements méconnus. »

NousToutes82 a donc procédé à une sélection de 40 femmes faisant autorité dans les milieux sportif, culturel, artistique, scientifique… « Nous avons essayé de faire le plus représentatif possible, en prenant des figures historiques comme Simone Veil ou l’auteure Virginia Woolf, mais aussi des personnalités plus contemporaines comme la chanteuse Yseult ou encore la réalisatrice Céline Sciamma », détaille le collectif féministe.

 

"Seuls 2% des rues en France portent le nom d’une femme. Avec cette initiative, l’idée est de se réapproprier l’espace public, en redonnant de la visibilité aux femmes", plaide le collectif. 
« Seuls 2% des rues en France portent le nom d’une femme. Avec cette initiative, l’idée est de se réapproprier l’espace public, en redonnant de la visibilité aux femmes », plaide le collectif.  DDM, Hélène Deplanque
Seuls 2% des rues en France portent le nom d’une femme.
Seuls 2% des rues en France portent le nom d’une femme. DDM, Hélène Deplanque

Hélène Deplanque

 

Ile-de-France: le maire de Grigny élu meilleur maire du monde

ce qui frappe dans ce portrait c’est la manière dont il entre en résonnance avec ce que développe fabien roussel dans sa campagne. Effectivement tous ceux qui sont en contact avec les élus communistes peuvent apporter témoignage de leur dévouement, de leur efficacité… Ce présent fait suite à une histoire du communisme y compris en france, que malheureusement les plus jeunes connaissent rarement et qui elle témoignait de la capacité à exercer le pouvoir d’Etat au niveau national comme international. Le socialisme s’est incarné dans des individus dévoués mais a aussi imposé tant au niveau national qu’international une rupture avec la “dictature” du capital. C’est à ce niveau que l’on doit s’attaquer pour montrer que les communistes sontà la fois des élus dévoués et des dirigeants de l’Etat qui là aussi sont en rupture avec le capital,et c’est là que nous avons le plus reculé. Ce maire sait aussi se situer par exemple par rapport à Cuba et à la paix dans le monde.(note de danielle Bleitrach)

Le “combat contre la pauvreté” du maire PCF a notamment été salué mais également “sa gestion de l’épidémie de Covid-19 et sa lutte contre les inégalités”.© – Philippe Rio, maire PCF de Grigny

Le résultat est tombé lundi dans la soirée. Philippe Rio, maire de Grigny, en Essonne, a été élu meilleur maire du monde, à égalité avec l’édile de Rotterdam, Ahmed Aboutaleb. Un prix décerné par la City Mayor Foundation, un groupe de réflexion international basé à Londres distinguant depuis 2003 les élus qui œuvrent avec dévouement au service de leurs administrés.”Philippe Rio a développé une vision positive mais pragmatique dans son combat contre la pauvreté”, a notamment salué l’institut pour justifier ce résultat. Continuer la lecture de Ile-de-France: le maire de Grigny élu meilleur maire du monde

« Dune » : du livre culte au film événement, le souffle visionnaire

« NDLR de MAC: Seulement affirmer que votre serviteur est un fan absolu de Dune est un euphémisme! »
Dans « Dune », de Denis Villeneuve, Paul Atréides (Timothée Chalamet) et lady Jessica Atréides (Rebecca Ferguson) vont devoir comprendre un monde nouveau et hostile. L’enjeu : la survie de l’humanité. © Chia Bella James

L’adaptation de Denis Villeneuve débarque au cinéma ce mercredi 15 septembre. Preuve que, cinquante-six ans après la parution du premier tome, la saga de Frank Herbert continue de fasciner tant elle « dit » notre monde. Plongée dans un monument de la science-fiction.

On l’attendait en novembre 2020, puis à Noël, mais un certain virus en a décidé autrement. Cette fois, c’est la bonne : après un passage remarqué à la Mostra de Venise, la nouvelle adaptation de « Dune », signée Denis Villeneuve et produite par la Warner, arrive sur grand écran mercredi 15 septembre.

On ne saurait que trop conseiller de la voir en salle (lire notre critique en fin d’article). Le réalisateur québécois s’est d’ailleurs emporté contre le studio, qui a décidé de sortir le film simultanément sur les écrans et sa plateforme HBO Max aux États-Unis. Continuer la lecture de « Dune » : du livre culte au film événement, le souffle visionnaire

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Musique. Le compositeur grec Mikis Theodorakis est mort

Mikis Théodorakis, ici à Athènes, lors des manifestations contre l'austérité en 2011, est décédé à l'âge de 96 ans. AFP/ANGELOS TZORTZINISMikis Théodorakis, ici à Athènes, lors des manifestations contre l’austérité en 2011, est décédé à l’âge de 96 ans. AFP/ANGELOS TZORTZINIS

 

Jeudi 2 Septembre 2021

Le grand compositeur grec Mikis Theodorakis est mort à l’âge de 96 ans à Athènes. Ancien résistant et opposant à la dictature des colonels qui lui valu un exil en France, membre du KKE, Mikis Theodorakis était devenu célèbre en composant la musique du film Zorba le Grec (1964), reprise à travers le monde. On lui doit aussi la musique de films comme Z ou Serpico.

Né le 29 juillet 1925 à Chios, en mer Egée, dans une famille d’origine crétoise, Mikis Theodorakis est l’auteur d’une oeuvre gigantesque et le plus célèbre des compositeurs grecs. Il est devenu le symbole de la résistance en Grèce à travers les époques. Dès le début de la dictature des Colonels, qui démarre le 21 avril 1967, Theodorakis est arrêté.

Pendant la crise financière qui frappe la Grèce, il manifeste contre les mesures d’austérité imposées par les créanciers du pays (BCE, UE, FM). Il avait été blessé par des gaz lacrymogènes en février 2012 lors d’une violente manifestation devant le Parlement à Athènes. « Mikis a apporté de la lumière à nos âmes. Il a marqué avec son oeuvre la vie de ceux qui ont choisi la route de la démocratie et de la justice sociale », a partagé sur les réseaux sociaux le leader de l’opposition de gauche (Syriza) et ancien Premier ministre, Alexis Tsipras. Continuer la lecture de Musique. Le compositeur grec Mikis Theodorakis est mort

Affiches de l’éducation nationale. Jean-Louis Bianco : « La laïcité, c’est l’unité des citoyens dans la diversité »

Paris, le 26 août. Le ministre de l’Éducation, Jean-Michel Blanquer, présente sa campagne. Christophe Archambault/AFP

Les huit images de la campagne de promotion de la laïcité lancée par le ministère de l’Éducation nationale véhiculent en creux une idéologie qui désigne certaines communautés comme une menace au vivre-ensemble. Entretien.

Jean-Louis Bianco Président de la Vigie de la laïcité

Jean-Louis BiancoPrésident de la Vigie de la laïcité

Le ministre a dévoilé une campagne d’images représentant des enfants dans des situations diverses avec des textes comme « permettre à Sacha et Missa d’être dans le même bain, c’est ça la laïcité ». Pensez-vous que ces images vont permettre de bien défendre et expliquer ce qu’est la laïcité ?

Jean-Louis Bianco Ces images sont hors sujet. Nulle part il n’est question de ce qu’est la laïcité, à savoir la neutralité des services et des institutions publics, la séparation des Églises et de l’État et la liberté de conscience. Nager ensemble dans la piscine ou lire ensemble le même livre, comme le font les enfants dans cette campagne, ça n’a rien à voir avec la laïcité, dont la définition n’est donnée nulle part. Par ailleurs, c’est le ministère de l’Éducation qui lance cette opération, et on ne comprend pas pourquoi on ne nous montre que des enfants, alors que c’est aussi aux enseignants que s’imposent des obligations en matière de laïcité, en particulier le devoir de neutralité. On ne les voit pas alors que ce sont eux, avec l’ensemble des personnels de l’éducation nationale, qui transmettent les principes et les valeurs.

Si elles n’expliquent pas la laïcité, que disent ces images ?

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Stéphanie Roza : « La focalisation sur la race et le genre fait aujourd’hui écran aux questions sociales »

Philosophe spécialiste des Lumières et des précurseurs du socialisme, Stéphanie Roza vient de publier « La gauche contre les Lumières ? » (Fayard, 2020) dans lequel elle revient sur l’émergence, au sein de la gauche intellectuelle, d’une critique radicale contre les principes fondateurs des Lumières, au risque de jeter le bébé avec l’eau du bain. À l’heure où le rapport à l’universalisme, à la science ou au progrès sont au cœur du débat public, nous avons souhaité nous entretenir avec elle.

Le Comptoir : Dans votre livre, vous analysez la manière dont s’est développée dans une partie de la gauche, à partir des années 1970, une critique radicale contre l’universalisme, le rationalisme et le progressisme des Lumières. En quoi s’agit-il d’une rupture avec les critiques qui avaient déjà pu être observées depuis le XIXe siècle ?

Stéphanie Roza © Celine Nieszawer

Stéphanie Roza : Dès le XIXe siècle, il y a déjà des critiques du machinisme mais qui ne sont pas forcément dirigées contre le progrès en tant que tel. En revanche, au début du XXe siècle, des syndicalistes révolutionnaires en rupture de ban par rapport au mouvement socialiste et la Deuxième Internationale, comme Georges Sorel et un certain nombre d’intellectuels regroupés autour de la Revue socialiste, développent une critique très radicale du progrès. Ce dernier est accusé d’être une valeur portée par la République bourgeoise qui compromet le mouvement ouvrier avec la bourgeoisie républicaine. S’il s’agit d’une critique radicale de l’héritage des Lumières, ce n’est pas une critique du rationalisme. Sorel prend soin de distinguer le rationalisme des Lumières, critiquable car lié au progressisme, du rationalisme de Pascal au XVIIe siècle qui constitue à ses yeux le bon rationalisme. Continuer la lecture de Stéphanie Roza : « La focalisation sur la race et le genre fait aujourd’hui écran aux questions sociales »

En souvenir d’Anahita Ratebzad, dirigeante socialiste et mère de la libération des femmes afghanes

Anahita Ratebzad, debout à droite, s’entretient avec un groupe de militantes. | Famille Ratebzad via Twitter

Je suis à la recherche du livre collectif paru aux éditions sociales dont j’avais écrit le chapitre consacrée aux femmes de Biélorussie et du Tadjikistan. C’est dans le cadre de ce reportage qui avait duré sept semaines qu’il m’avait été donné la possibilité de rencontrer des femmes tadjiques et afghanes. Elles m’avaient étonnée par leur force et leur foi dans le communisme, ce qui n’était pas toujours évident ces années-là quand on se rendait dans l’URSS en proie à la perestroïka. Si quelqu’un a ce livre pourrait-il me le prêter, je l’ai perdu comme tout ce que j’ai écrit, y compris les reportages que je faisais pour Révolution et mêmes les photos qu’avait faites de moi Willy Ronis. Cela m’aiderait à réécrire cet indispensable témoignage sur ce que les femmes d’Asie centrale ont accompli. En attendant ce texte pose les jalons de la véritable histoire des femmes afghanes. Ces femmes ont été trahies par le capital et ses alliés mais elles l’ont été aussi par certains partis communistes dont le PCF de Robert Hue, Marie-Georges Buffet et Pierre Laurent, Patrick Le Hyaric qui ont inventé un féminisme petit bourgeois qui niait le combat historique des femmes communistes. Nous en sommes encore là.. (note et traduction de Danielle Bleitrach)

 PAR TIM WHEELER

Tous les journaux et les émissions de télévision en ce moment sont remplis d’histoires sur l’avenir sombre qui plane sur les femmes et les filles afghanes alors que les talibans reprennent le contrôle de leur pays. Le Guardian a publié à la fin de la semaine dernière un article d’une femme afghane anonyme qui a déclaré qu’elle cachait maintenant les deux diplômes universitaires qu’elle avait obtenus, à la recherche d’une burqa pour couvrir chaque centimètre d’elle-même alors que les fondamentalistes des talibans détestant les femmes se rapprochent. Continuer la lecture de En souvenir d’Anahita Ratebzad, dirigeante socialiste et mère de la libération des femmes afghanes

Marché de l’occasion : les dessous d’un succès

29,4 millions, c'est le nombre de visiteurs uniques mensuels affi ché par Leboncoin en 2020. © Sadak Souici

Un Français sur deux utilise Leboncoin, géant de la vente entre particuliers qui bouscule les pratiques. Le marché de la « seconde main » explose, boosté par la crise. Le désir de consommer autrement cohabite avec une frénésie d’échanges. Un phénomène vertueux ? Pas si sûr… 

C’est une révolution silencieuse qui a débuté bien avant la crise sanitaire, sur fond de préoccupations financières et écologiques, mais qui s’est transformée, au fil des confinements, en un véritable phénomène de société : l’incroyable essor du marché de l’occasion. Désormais, les Français n’hésitent plus, quand ils cherchent un nouveau canapé, une tenue d’été ou leur prochaine voiture, à jeter leur dévolu sur des produits de seconde main, hier pour certains méprisés. Alors qu’ils n’étaient que 17 % en 2005 à consommer des biens d’occasion, cette proportion a littéralement explosé, et désormais plus des deux tiers de la population se disent prêts à délaisser le neuf pour satisfaire leurs besoins ou envies. Et, au cœur de cette tendance de fond, qui surfe sur le développement du e-commerce, un acteur fait la course en tête dans l’Hexagone, mariant des résultats en hausse constante et une popularité sans faille : Leboncoin. Continuer la lecture de Marché de l’occasion : les dessous d’un succès

RN/FN.: Un « verdissement » sur fond identitaire #moissac #lopez

Autour de la question du localisme, Andrea Kotarac (à gauche) et Hervé Juvin, ont articulé le virage idéologique de l’extrême droite. © Alain Robert/SIPA

Historien des idées au CNRS, spécialiste de l’extrême droite et de l’écologie politique, Stéphane François analyse les tentatives du parti de Marine Le  Pen de se doter d’un corpus idéologique en matière d’écologie. Entretien

Pourquoi et comment le RN – et le FN avant lui – tente-t-il de développer un discours écologique, alors qu’il a toujours été sceptique sur les questions environnementales et notamment le changement climatique ?

Stéphane François Les tentatives d’élaboration d’un discours écologique sont très récentes en fait… les premières datent des années 1990, lorsque Bruno Mégret était le numéro 2 du parti. Mais Jean-Marie Le Pen était sceptique et voyait dans l’écologie une « préoccupation de bobos ». Et, de fait, l’écologie était absente des programmes du parti. Il y a eu une deuxième tentative en 2011, lorsque Marine Le Pen devint présidente du FN. Elle chargea Laurent Ozon de piloter le comité d’action présidentielle « écologie ». Celui-ci était un vieux militant écologiste, il a dirigé une collection chez Sang de la Terre et était responsable du Recours aux forêts, la revue écologiste de la Nouvelle Droite. Sauf que ses propos sur le massacre d’Utoya l’ont poussé à démissionner de ce parti… La question écologique n’est redevenue importante que ces dernières années, avec l’arrivée à la fois d’identitaires, très portés sur le localisme, et d’Hervé Juvin, ancien barriste devenu proche de Corinne Lepage.