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Un espace d'échanges et de constructions pour redonner des couleurs à gauche dans et pour nos villes et nos cantons.
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Claude Lelièvre revient sur les déclarations de Gabriel Attal en matière de laïcité, « dans la continuité malsaine de ses déclarations à l’emporte-pièce ». « La déclaration de Gabriel Attal sur l’unicité de ’’la laïcité’’ en France va encore plus loin que des annonces quelque peu ‘’forcées’’ pour se faire remarquer, car c’est un déni pur simple de ce qui existe depuis longtemps, de sa complexité, afin d’en imposer en prétendant être le serviteur rigoureux d’une essence de « la laïcité » alors même que, dans la réalité, il n’en est rien » écrit l’historien dans cette tribune.
Dans la continuité malsaine de ses déclarations à l’emporte- pièce, Gabriel Attal a affirmé le 6 mars dernier devant l’Assemblée nationale qu’« il ne peut pas y avoir de laïcité à la carte ».
Alors, ou bien c’est un déni de réalité quasi forcené car la dite ‘’laïcité à la française ‘’ est de fait à géométrie variable ; ou bien il compte y mettre bon ordre : supprimer le Concordat en ‘’Alsace-Lorraine’’ et appliquer la loi de 2004 concernant le port de signes religieux aussi bien dans l’enseignement scolaire privé sous contrat que dans l’enseignement scolaire public – ou supprimer cette loi.
On s’est habitué, bien à tort, aux annonces péremptoires de Gabriel Attal, notamment lorsqu’il était ministre de l’Éducation nationale, à ses affichages hyperboliques de « priorités » à tout bout de champ. C’était avant tout de la ‘’gonflette’’, qui contribue déjà à miner le sérieux du débat public. Continuer la lecture de Attal, le matamore frauduleux de ‘’la laïcité’’
Le Rassemblement national profite de la campagne des européennes pour lancer une grande opération séduction des chefs d’entreprise, en vue des échéances électorales de 2027. Des rapprochements sont en cours entre le parti d’extrême droite qui veut parachever sa normalisation et des élites économiques opportunistes.
Jordan Bardella affiche le même sourire crispé, pour tenir le même discours. Devant les chefs d’entreprise, il vante son « pragmatisme » et assure que « le décideur ne sait pas mieux que l’entrepreneur », le tout pour « rassurer » les patrons. La campagne des européennes du président du Rassemblement national a été rythmée par ces rencontres avec les mouvements patronaux, peu médiatisées mais fondamentales dans la stratégie d’accession au pouvoir en 2027 du parti d’extrême droite. Au Medef, à la Confédération des PME, devant l’Union des entreprises de proximité (U2P), France Invest, Jordan Bardella s’est lancé dans une grande opération séduction des patrons. Continuer la lecture de Européennes 2024 : Extrême droite et patronat, les prémices d’une romance mortifère
Le gouvernement a décidé de sacrifier l’Ecole, de la maternelle à l’université, au prétexte de logique austéritaire. Nous refusons que des générations de jeunes, celles-là même qui construiront la société de demain, soient sacrifiées sur l’autel de politiques libérales et budgétaires injustes, inégalitaires et dangereuses pour la cohésion sociale du pays.
C’est pourquoi, nous, élu·es, appelons la population dans nos villes, villages, départements et régions à soutenir l’appel intersyndical du 25 mai et rejoindre les mobilisations qui s’organisent sur l’ensemble du territoire et dans les outremers.
Douze organisations syndicales et associations d’enseignant·es, de lycéen·nes et de parents d’élèves se sont réunies pour dénoncer le choc des savoirs lors d’une conférence de presse. Un évènement plutôt rare dans l’histoire de l’École. « Cet événement est inédit, à l’image de la situation inédite dans laquelle se trouve l’école publique aujourd’hui » a déclaré Élisabeth Allain-Moreno, secrétaire générale de l’UNSA éducation, en introduction. « On appelle nos concitoyens à se mobiliser samedi 25 mai pour défendre l’école publique ». « Nous avons l’ambition de construire la mobilisation de tout un pays derrière son école », renchérit Benoit Teste, secrétaire général de la FSU. « L’école est à un point de bascule, elle est en très grande difficulté. Et le remède appliqué par ce gouvernement l’affaiblit au lieu de résoudre les difficultés auxquelles elle est confrontée ».
C’est un événement assez rare qui s’est tenu mercredi 22 mai après-midi. Réunir la quasi-totalité des organisations syndicales de l’enseignement (sauf le Snalc), des lycéen·nes, la FCPE et des associations professionnelles de professeurs est exceptionnel. Et cette singularité est à l’image de la journée de mobilisation du 25 mai portée par l’ensemble des participants et participantes à la rencontre. Continuer la lecture de Le 25 mai : Pour que toute la société défende son École
Un filme documentari en francès e en occitan de Daidier Mir.
Lo 7 de junh de 1974, lei darniers estajants dau vilatge de Bròve (Aut-Var) son estats cochats dau sieu per l’armada francesa. Lo vilatge es estat integrat a l’immense camp militari de Canjuèrs. Lo realisator dona la paraula a aquelei famílias cinquanta ans après l’auvari. Un camin de memòria que retrai tanben l’istòria dau moviment occitanista d’aqueleis annadas. Lei testimoniatges recampats aquí, retèisson de liames que jamai non si son destiblats.
Un film documentaire en français et en occitan (sous-titré) de Didier Mir. Continuer la lecture de Lafrançaise: LE(i)S INAUDIBLES
Voici un texte qui nous a été transmis par son auteur, il ne s’agit pas seulement d’une réflexion dans sa tour d’ivoire, devant son ordinateur mais de l’expérience d’un secrétaire de section qui a mis en marche le renouveau du 38e congrès mais se heurte à divers obstacles dont l’absence de formation des militants, qui rend encore plus délétère la désorganisation et l’inertie qui en découle. L’appel aux sentiments manipulés par des médias du “divertissement” et du fait divers empêchent la raison et l’action transformatrices. C’est aussi une réflexion qui a toute sa place dans le cadre de l’initiative du débat conférence qui aura lieu vendredi 24 mai 2024.
Le travail du militantisme communiste est de promouvoir grâce au marxisme une éducation populaire critique à la fois sur les réalités de la production capitaliste tout comme sur les idéologies qui la promeuvent ou qui nient le communisme comme nécessité objective du développement historique.
Autrement dit arrêter de prendre les prolétaires pour des cons en leur racontant des salades gauchistes, qui caricaturent la réalité par excès d’amalgames et de généralités, qui n’étudient pas la dialectique des situations et du mouvement des sociétés et qui mettent en avant les méthodes préférées des politiciens de la gauche populiste. Continuer la lecture de COMMUNISME CONTRE POPULISME, par Jean-Paul Legrand
l’essentiel Au lendemain de la marche des fiertés à Agen, la militante féministe et élue municipale de Paris, Alice Coffin, s’est rendue ce dimanche 19 mai 2024 à Moissac pour tenir une réunion sur le thème de l’avortement. Un choix politique assumé en pleine campagne pour les européennes.
Alors que les Fêtes de Pentecôte battent le plein un peu partout dans la cité uvale, la petite salle de l’Amitié accueille dans la matinée une manifestation tout autre.
Des militantes pour le droit des femmes organisent une réunion autour de la campagne européenne pour un « avortement libre et gratuit » en Europe. Continuer la lecture de « Il est important de venir dans une municipalité hostile à l’avortement » : les militantes féministes mènent une campagne à Moissac in DDM
Nouveau coup d’éclat des organisations syndicales. Attendues par la ministre dans le cadre de « Grande concertation » sur l’autorité à l’École, la FSU, l’UNSA Éducation, la FNEC-FP-FO, le SGEN-CFDT, la CGT Éduc’action et SUD Éducation ont décidé de claquer la porte du ministère – le Snalc était absent. « Nous avons déjà eu l’occasion de dénoncer la visio du vendredi 3 mai : sans aucune interaction possible, elle a confirmé que l’exercice relève davantage de la parodie de dialogue social que d’un échange approfondi qui permettrait de mettre en perspective les défis auxquels est confronté notre système éducatif, qui ne se limitent pas à la vision orientée et simpliste portée par le Premier ministre », écrivent-elles dans un communiqué de presse. Elles estiment que « l’École mérite mieux que ce simulacre de dialogue social où l’École, ses élèves et ses personnels sont méprisés et réduits à de simples pions dans un exercice politicien ». Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, explique la position de l’intersyndicale.
Tous les syndicats qui claquent la porte, ça commence à être une habitude… Qu’est-ce que cela traduit ?
Cela traduit une grande exaspération. Exaspération de voir qu’il n’y a pas de dialogue social au ministère de l’Éducation nationale, que tout est verrouillé par un tempo politique qui ne prend pas du tout en contact l’intérêt de l’école, les enjeux du terrain… On l’a souvent dit au ministère, le dialogue social ce n’est pas être d’accord sur tout. C’est certainement avoir des désaccords, mais c’est surtout l’occasion de faire remonter ce qui se passe sur le terrain, de faire valoir ce que nous, en tant qu’organisations syndicales, nous portons pour nos collègues. Là, tout est verrouillé. L’École est devenue un objet très politicien. Un objet utilisé notamment par le Premier ministre, mais aussi par le président de la République, dans des stratégies politiciennes pour se construire de statures politiques, pour jouer des coups de billard à trois bandes dans un contexte électoral difficile pour cette majorité. L’École, et ses enjeux, sont devenus un espace de pion au milieu de tout ça.
Nous ne sommes pas adeptes de la chaise vide, mais à un certain moment il faut prendre ses responsabilités. Depuis quelques mois, les méthodes sont de plus en plus insupportables.
Sur le dossier de l’autorité, vous évoquez des décisions déjà prises, un « simulacre de dialogue social ». Est-ce seulement sur la forme que le bât blesse ?
Non, bien évidemment. Le fond aussi pose problème. Nous avons été estomaqués du discours de Gabriel Attal à Viry-Châtillon. C’est un discours qui révèle une certaine vision de la jeunesse. Une jeunesse perçue comme dangereuse par ce Premier ministre et la majorité. Une jeunesse qu’il faudrait mettre au pas par des sanctions. Ce discours et les mesures annoncées font primer la dimension punitive, répressive sur la dimension éducative. Nous sommes enseignants, personnels de collèges et lycées. Nous savons qui sont nos élèves. Nous savons que ce sont des jeunes qui grandissent, qui se construisent, qui évoluent lors de leur scolarité. Mes élèves de Seconde que je retrouve en Terminale ne sont pas les mêmes, ils ont changé, c’est le processus éducatif. Quand Gabriel Attal dit qu’on pourra sanctionner des élèves pour leur comportement par une mention sur le Brevet, le Bac, ou Parcoursup… C’est nier toute la dimension éducative. C’est nier que nos élèves sont des êtres humains qui grandissent et se construisent à travers le temps. Pour le Premier ministre Attal, la jeunesse est étiquetée dangereuse, c’est comme cela qu’elle est vue et qu’elle est traitée.
Mais alors que faire face aux différents actes de violence, rares, mais persistants ?
Il existe des actes de violence, il ne fait pas les nier, mais il ne faut pas sur les surestimer non plus. Quand des collègues sont confrontés à ces faits, cela laisse des traces, cela traumatise. Il faut donc savoir regarder ces actes avec lucidité. Il faut aussi savoir les analyser.
La violence des jeunes est nécessairement complexe. Elle est multidimensionnelle. Elle est le résultat de ce qui se passe dans la société.
Aujourd’hui, notre jeunesse vit dans une société qui lui offre bien peu de perspectives. Quelles perspectives offre-t-on aux élèves qui vivent dans les quartiers les plus difficiles ? Aucune. Ils voient autour d’eux des quartiers relégués, leurs grands frères, leurs grandes sœurs, leurs amis qui ne trouvent pas d’emploi. C’est extrêmement violent aussi. La violence à l’école se nourrit de la violence de la société.
Il y a aussi des actes violents, notamment ceux de ces dernières semaines, qui révèlent toutes les failles de notre École. Le manque de suivi de nos élèves présentant des troubles psychologiques par exemple, ça peut finir par une agression d’enseignant. J’ai en tête cette élève à Rennes qui a tenté d’agresser sa professeure avec un couteau. La violence, au-delà du fait qu’elle soit parfois le reflet de la violence de notre société, peut être aussi le résultat de jeunes qui sont passés à travers les mailles du filet éducatif par manque de personnels. Aujourd’hui, on a des élèves qui ne vont pas bien, qui devraient être suivis pour prévenir le passage à l’école… Avoir des adultes dans les établissements pour entretenir le climat scolaire, pour repérer ce qui se passe, pour discuter avec les élèves est absolument indispensable.
La sanction sans prévention n’a aucun sens, elle condamne bien souvent à la récidive.
Cette fin d’année est particulièrement explosive. Choc des savoirs et groupes de niveau, réforme de la formation, labélisation des manuels, autorité… Comment appréhendez-vous, au Snes-FSU, mais aussi en intersyndicale, les semaines à venir ?
L’enjeu des dix prochains jours, c’est la construction et la réussite de la journée du samedi 25 mai contre le Choc des savoirs et pour l’École publique. C’est une initiative qui doit rassembler largement, y compris avec les parents d’élèves. Les actions locales, notamment les réunions publiques, sont toujours aussi nombreuses.
Au sein du Snes-FSU, on va très rapidement discuter de possibles actions de fin d’année et de la façon dont on appréhende la rentrée.
Il est important de relever qu’on travaille très bien en intersyndicale. Il y a un travail en confiance et de façon très fluide dans une unité syndicale très intéressante et prometteuse. Aujourd’hui, nous sommes focalisés sur le 25, mais nul doute que l’on continuera de travailler ensemble. On a parfois des stratégies d’action différentes, mais nous avons réussi à tenir cette intersyndicale depuis plusieurs mois. C’est important pour nous, mais aussi pour nos collègues.
Lorsque l’on voit les coups donnés par le gouvernement et la façon dont le ministère de l’Éducation nationale tente de nous imposer des choses à marche forcée, c’est parfois rude. Mais on sait que nous, organisations syndicales avons une grande responsabilité, notamment le Snes-FSU par sa position dans le second degré. Même si le combat est rude, on est motivés pour le mener et le gagner !
Propos recueillis par Lilia Ben Hamouda
Au Parlement européen, l’extrême droite, perméable aux lobbies, reste, malgré les grands discours, en défense du marché et des grandes entreprises. Et fait ainsi barrage à toute velléité de taxations du capital.
L’extrême droite a lancé son opération séduction des patrons. Pour rassurer le capital, Jordan Bardella écume, pendant sa campagne des européennes, les raouts patronaux où il développe son projet économique. Soit quelques phrases creuses sans propositions concrètes mais qui ont au moins le mérite de dessiner le sous-texte idéologique.
« Le décideur ne sait pas mieux que le chef d’entreprise », lance par exemple, le 19 mars, la tête de liste du Rassemblement national devant la conférence des PME. « Au parlement européen, l’extrême droite a systématiquement la position la plus libérale qu’on puisse trouver, plus que la droite du PPE », résume le parlementaire écologiste Claude Gruffat. Continuer la lecture de Européennes 2024 : à Bruxelles, le RN défend la préférence patronale