Continuer la lecture de L’école, un révélateur de l’extrême-droitisation
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Continuer la lecture de L’école, un révélateur de l’extrême-droitisation
Dans un contexte de baisse démographique, des résultats scolaires alarmants et du lancement d’une Convention citoyenne sur les temps de l’enfant, ce rapport de la Cour des Comptes relance un débat de fond sur le fonctionnement de l’école et de sa gouvernance, dans une approche… comptable. Continuer la lecture de Ce que dit la cour des comptes dans sa critique comptable de l’école primaire
Jamais deux sans trois : convoqué ce mardi 20 mai à l’Assemblée, le milliardaire catholique identitaire ne s’est pas présenté devant la commission d’enquête sur l’organisation des élections en France. Sur CNews, il se permet même de narguer les députés en les traitant de « marioles » et d’« imbéciles ». Mais derrière les « menaces » invoquées pour se soustraire à cette audition, le concepteur du plan Périclès entend criminaliser l’opposition croissante à ses menées politiques.

Avant, Pierre-Édouard Stérin était riche et puissant. Maintenant, il est célèbre, aussi. Même mieux que ça, après la révélation à son grand dam, l’été dernier, de son plan visant à assurer une triple victoire – idéologique, politique et électorale – aux droites extrêmes : Stérin est identifié. Son dessein est connu. Son nom circule dans les gazettes, et au-delà. Son visage apparaît sur des affiches, des cartons ou même des banderoles, tantôt avec Vincent Bolloré ou Elon Musk, tantôt seul. Continuer la lecture de Le plan Périclès sur le gril à l’Assemblée : pourquoi Pierre-Édouard Stérin choisit encore et encore la chaise vide
François Bayrou a maintenu ses propos et dénigré ceux des autres. Il prétend avoir apporté des « preuves ». Ainsi, il a démenti de nombreux propos des gendarmes, du juge, de la professeure qui a lancé l’alerte. Mercredi 14 mai 2025, le Premier ministre a pris son temps pour contre-attaquer, et attaquer le travail de la commission et le co-rapporteur Paul Vannier (LFI), l’accusant de manipulation et de malhonnêteté. Le Premier ministre, ancien ministre de l’Education nationale et président du conseil régional, a répété que ses « seules informations […] étaient celles qui étaient dans le journal ». 43 années au pouvoir local et national sans savoir… ni pouvoir ?
« Je n’ai pas eu le sentiment que la commission était totalement objective »
« 5h30 », lâche François Bayrou à l’issue de l’audition de la commission d’enquête parlementaire sur les violences à l’école en rassemblant ses notes et deux livres, dont une enquête sur LFI, un des nombreux messages qu’il adressera au co-rapporteur insoumis Paul Vannier durant la soirée. Continuer la lecture de Bétharram « Manipulation et recherche de scandale » : François Bayrou attaque la commission d’enquête parlementaire (Dossier)

Deux mois après s’être adressé solennellement aux Français au sujet de la situation internationale, Emmanuel Macron était ce mardi 13 mai 2025 l’invité de TF1. Le président de la République a répondu aux questions de Gilles Bouleau mais aussi à celles de personnalités issues de la société civile. Voici ce que je retiens de l’émission, intitulée « Les défis de la France ». Continuer la lecture de Macron, pourquoi je nationaliserais ArcelorMittal quand tous sont d’accord pour que l’argent aille à la guerre en Ukraine?
Ils font collection de drapeaux hitlériens, tiennent des propos racistes et organisent des descentes violentes contre leurs adversaires, comme celle du 16 février, où un militant antifasciste a été grièvement blessé à Paris. À partir de pièces issues de l’enquête, l’Humanité dévoile le profil des militants des Hussards Paris, un groupe héritier des Zouaves et du GUD, qui a défilé samedi 10 mai dans la capitale.

Le message est tombé le 11 février. Comminatoire, son titre ne souffre aucune discussion : « Mobilisation générale ». Et les lignes qui suivent sont à l’avenant : « Le 16 février, la Jeune Garde organise un événement à Strasbourg-Saint-Denis, il faudrait que vous soyez disponibles de 15 heures jusqu’en début de soirée », ordonne, sous le pseudonyme « Vicompte », un chef des Hussards Paris, le groupuscule néonazi qui a repris le flambeau des Zouaves et du GUD après leur dissolution.
« Le but est de fumer l’équipe type ou des mecs isolés après leur conf de merde. Je compte sur votre présence. J’attends vos excuses en message privé si vous êtes absent. Même principe que d’habitude : pouce en haut, présent ; pouce en bas, absent. » Continuer la lecture de Profils de « Hussards » : nos révélations sur qui se cache derrière les cagoules de ces militants néonazis
L’enquête Sivis est une enquête menée auprès des personnels de direction, des directions d’écoles, des inspections de l’Education nationale qui recense les signalements graves qui ont mené à un conseil de discipline, commission éducative. A noter que ces pratiques sont variables d’un établissement à l’autre et que l’enquête repose sur des données déclaratives. La note précise : « Une augmentation peut ainsi résulter d’une hausse réelle des incidents survenus en milieu scolaire ou elle peut refléter une amélioration des pratiques de repérage et de remontée de ces situations ».
Des violences verbales envers les personnes sont majoritaires
« Les atteintes aux personnes concernent 87 % des incidents graves signalés dans le premier degré et 80 % dans le second degré » dont la moitié sont verbales lit-on dans la note. Celle-ci précise que « les violences physiques en représentent le tiers en collège et lycée, tandis que le reste concerne d’autres formes d’atteinte (violence sexuelle, atteinte à la vie privée, etc.) » Les violences relatives à des atteintes à la sécurité concernent 15% dans le second degré et 10% dans le premier degré.
Les motivations des incidents graves ne sont pas toujours précisées mais quand elles le sont, la depp relève qu’1 incident sur 10 dans le second degré est « motivé par le racisme, l’antisémitisme, la xénophoie ou l’homophobie » et que « le harcèlement est à l’origine de 14 % des incidents signalés dans le premier degré et 10 % dans le second degré ».
Plus d’incidents graves avec l’âge des élèves et une nette hausse dans le second degré
Les chiffres de l’enquête pointent que les faits s’aggravent et se multiplient avec l’âge des enfants : « 53 % des incidents graves du premier degré ont lieu dans les écoles élémentaires, contre 14 % dans les écoles maternelles et 34 % dans les écoles primaires ».
Les incidents graves touchent plus le second degré avec un taux de 16 incidents graves pour 1 000 élèves déclarés en moyenne, 19 pour 1 000 élèves dans les collèges. Une nette hausse est à observer avec 4 points de plus par rapport à 2018 (12 incidents graves pour 1000 élèves). Ce sont les ¾ des écoles (74%) et un peu plus d’1/4 des établissements du second degré (27%) qui déclarent une absence d’incident grave.
Qui sont les victimes ?
La majorité des auteurs des violences sont les élèves dans le second degré (91%) et pour 2/3 des cas dans le premier degré (65%). Dans le premier degré, les personnels sont les premières victimes de ces incidents graves déclarés de violence (54% et 34% des élèves) dont les familles sont aussi auteures. Dans le second degré, la proportion majoritaire des victimes est les élèves (45% des élèves et 38% des personnels).
Trois fois plus d’incidents graves dans les lycées professionnels que généraux
Le taux d’iincident graves est trois plus élevé dans les lycées professionnels que publics avec un taux de 23 pour 1000 contre 6 pour 1 000 dans les lycées d’enseignement général et technologique. L’absence d’incident grave est plus signalée dans les lycées généraux, LPO et collège qu’en lycée professionnel (26% et 25% contre 32%
Deux et quatre fois plus d’incidents déclarés dans le public que dans le privé
Il y a quatre fois plus d’incidents graves déclarés dans les collèges et lycées publics que privés avec 20 pour 1000 contre 5 pour 1000 dans le privé. Deux fois plus d’incidents graves sont signalés dans les écoles publiques que privées avec 6 pour 1000 élèves (contre 3 pour 1000). A prendre en compte que ces chiffres reposent sur des déclarations et que les établissements privés choient particulièrement leur image et sélectionnent leurs élèves, accueillant un public plus favorisé comme l’indiquent l’étude des IPS et différentes notes et rapports.
Djéhanne Gani
NDLR de MAC: un excellent dossier du meilleur de StreetPress , un média indépendant à soutenir.

La semaine, ils bossent à l’Assemblée pour des députés RN, le week-end, ils militent pour des groupuscules violents. Ces radicaux occupent aussi des postes-clés au sein du RNJ, la section jeunesse du parti ou tractent pour Marine Le Pen. Enquête.
« Pour être crédibles, faites le ménage. Chassez de vos rangs les gudards, les identitaires, les nazillons, les racistes, les antisémites. » Le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti est en verve, ce 28 novembre à l’Assemblée nationale. La séquence fait suite au meurtre de Thomas à Crépol (26) le 19 novembre lors d’une rixe et aux différentes manifestations et attaques racistes de l’extrême droite radicale à Romans-sur-Isère le week-end suivant. Sur les bancs du RN, on bout. Marine Le Pen ne goutte pas vraiment la diatribe « ordurière », dit-elle. Elle annonce porter plainte.
Mais l’assertion est-elle fausse ? Marine Le Pen a bien évincé certains des cadres les plus gênants, aux manettes du parti au temps du père. Mais une nouvelle génération aussi radicale pointe le bout de son nez. De nombreux néofascistes, monarchistes et identitaires, certains passés par des groupuscules dissous, militent activement au RN. Pire encore, notre enquête révèle que plus d’une dizaine d’entre eux sont même salariés de députés. Preuve en est, s’il le faut, que le Rassemblement National n’a jamais coupé les ponts avec la frange la plus violente de l’extrême droite. Continuer la lecture de Le Rassemblement national et les radicaux poursuivent leur collaboration In StreetPress
NDLR de MAC: Les convergences entre la droite et l’extrême droite sont visibles au plan local. A Moissac, la droite est atone devant le RN au pouvoir dans la ville? A Castelsarrasin, les tractations vont bon train pour tenter de prendre la ville avec une coalition RN/LR/REconquête. La question du rapprochement n’est pas une vue de l’esprit, elle est en cours pour le plus grand bénéfice des idées intolérance et de rejet. De nombreux exemples en atteste: tracts contre la création de logements, procession religieuse sur la voie publique avec participation du maire, absence d’expression de la droite, révisionnisme…
Incapable de formuler une proposition politique autonome, le parti « Les Républicains » mise sur une rhétorique d’extrême droite pour tenter de retrouver son influence électorale. Ce faisant, l’organisation crée les conditions d’une convergence avec le Rassemblement national.

Les 17 et 18 mai, les adhérents des « Républicains » (LR) sont appelés à élier leur prochain président. Dominant à droite avant 2017, le parti concurrencé par le centre et l’extrême droite s’est depuis effondré électoralement. L’actuel ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, et l’ancien président de la région Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez, qui sont en lice, tiennent des discours proches de ceux de l’extrême droite, au point d’interroger sur ce qui sépare encore LR et le RN.
La tripartition du champ politique observée lors des législatives est-elle pérenne ?
Emmanuel Négrier, Directeur de recherche en science politique à l’université de Montpellier
Ses équilibres sont mouvants. Entre 2022 et 2024, le bloc central s’est affaibli. La transformation du champ politique en cours ne plaide pas pour une pérennité de cette tripartition.
Émilien Houard-Vial, Docteur en science politique, chercheur associé à Sciences-Po
L’équilibre entre les différentes parties est suspendu au quinquennat finissant d’Emmanuel Macron et au fait que le RN aura finalement ou non la possibilité d’accéder au pouvoir. La situation peut évoluer, mais il est peu probable que l’on retrouve celle d’il y a une dizaine d’années. Continuer la lecture de Vers une union de la droite et de l’extrême droite ?
Le meurtre d’Aboubakar Cissé à la mosquée de La Grand-Combe doit-il être qualifié d’ « islamophobe » ? De droite à gauche, le débat sémantique et politique est parfois vif. Alors que l’urgence est à l’action plus qu’au choix des mots.

Aboubakar Cissé, 21 ans, a été tué à la mosquée de La Grand-Combe. Son meurtrier, Olivier H., filmant son agonie, cible sa religion : « Ton Allah de merde… Je lui ai planté ses fesses ». C’est donc sans surprise que « la piste de l’acte antimusulman, de l’acte à connotation islamophobe, (…) est privilégiée », comme le communique le procureur de la République, Abdelkrim Grini, quelques heures plus tard. Continuer la lecture de Haine contre les musulmans : pourquoi le mot « islamophobie » divise-t-il ?