« Les moyens, ils les donnent au privé ! » : comment l’enseignement privé parvient à maintenir ses financements

Jusque dans leur dotation en heures d’enseignement par l’État, lycées publics et privés ne sont pas traités à égalité. C’est ce que révèle une enquête au long cours, publiée mardi 3 septembre par France Info.

 

C’est un élément de plus, et de taille, à verser au dossier déjà volumineux du financement public de l’enseignement privé sous contrat. Au terme d’une enquête de plusieurs mois, France Info a révélé, mardi 3 septembre, que l’inégalité de financement entre public et privé porte jusque dans le cœur du fonctionnement du système : la dotation horaire globale (DHG).

Sous ce sigle abscons se cache tout simplement le nombre hebdomadaire d’heures de cours que l’État finance dans chaque établissement. En rapportant cette dotation au nombre d’élèves du collège ou du lycée, on obtient le nombre d’heures financées par élève (H/E). En accédant pour la première fois à des données nationales pour tous les lycées, que le ministère se refuse à rendre publiques, l’enquête montre que ce taux est plus élevé dans les lycées privés sous contrat que dans les lycées publics. Continuer la lecture de « Les moyens, ils les donnent au privé ! » : comment l’enseignement privé parvient à maintenir ses financements

Choc des savoirs, manque de remplaçants, ministre démissionnaire… Une rentrée scolaire sous le signe de l’incertitude

Le 2 septembre, 12 millions d’élèves et 1 million de salariés vont retrouver l’école, profondément déstabilisée par des années de réformes réactionnaires et antisociales. Alors que le flou règne sur les conditions d’application du « choc des savoirs », le futur gouvernement ne pourra pas esquiver ses responsabilités.

Cette rentrée s’annonce « encore plus chaotique que d’habitude », avertit Zoé Butzbach, de la CGT-Éduc’action de Seine-Saint-Denis. Aux données de base que sont le déficit d’enseignants dû à la crise de recrutement, le manque de moyens général, la vétusté du bâti dans les grandes métropoles comme l’Île-de-France ou Marseille, ou encore l’état d’épuisement et de découragement d’un personnel durement maltraité ces dernières années, s’ajoute une nouveauté imprévue. On pense bien entendu à la désorganisation du système scolaire qu’entraîne l’absence concrète de gouvernance depuis qu’Emmanuel Macron a accepté, le 16 juillet, la démission du gouvernement. Pour l’école, avec une période estivale signifiant la préparation de la rentrée, les effets sont d’autant plus lourds que ce lundi 2 septembre doit être le premier jour de mise en œuvre du « choc des savoirs », cette réforme aussi importante par ses ambitions affichées que contestée dans ses modalités et ses finalités. Continuer la lecture de Choc des savoirs, manque de remplaçants, ministre démissionnaire… Une rentrée scolaire sous le signe de l’incertitude

Le racisme de classe, socle idéologique du macronisme … Olivier Barbarant

Ce diagnostic paru dans la revue Commune sous la signature d’Olivier Barbarant met en évidence la “nature” du pouvoir de Macron, on pense irrésistiblement à l’anarchiste couronné Heliogabale d’Artaud détruisant l’empire romain dont il est l’incarnation de la toute puissance illusoire de la décadence… Il y a la France, mais Macron et le défi lancé aujourd’hui à la raison “étatique”, celle de la bourgeoisie, est un des avatars de la crise politique de cette classe dominante occidentale… La bourgeoisie pouvoir de classe limite de l’exercice citoyen devient un racisme de classe pour tenter de survivre … La pièce centrale du dispositif en est les USA avec l’élection présidentielle, l’impossible régulation de la crise multiforme du capitalisme, aucune “démocratie” n’y échappe. C’est la chute d’une hégémonie, faut-il pour autant affirmer que la Ve République est morte ? Que l’impérialisme US n’est plus qu’un tigre de papier ? Au contraire, l’exigence “théorique”, celle de savoir où l’on va et sur quelle base on se rassemble, devient plus que jamais nécessaire. Il est suicidaire de passer du constat de l’anarchie dynamitant les institutions de l’Etat capitaliste à l’idée que l’appareil d’Etat est détruit par cet anarchiste couronné. C’est la tentation de ceux qui partagent le “spontanéisme” du capital à son stade ultime impérialiste. C’est la crainte de cette illusion qui mène aux massacres qui a poussé à l’Université d’été un certain nombre d’entre nous à mettre en cause l’opération derrière Lucie Castets, dans sa confusion idéologique en particulier en ce qui concerne la guerre et nous battre pour que le parti communiste opère un véritable travail théorique sur la reconquête d’un parti de classe en particulier sur la question de la paix et de la guerre, qui n’est que la volonté d’élargir le régime d’exploitation à l’intérieur comme à l’extérieur… et qui pour cela a besoin du fascisme… (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

Il arrive encore qu’on s’interroge sur ce que peut être le macronisme, qui partage avec la droite la totalité de son libéralisme économique, et tente de voler à la gauche sociétale l’essentiel de ses slogans pour l’égalité sexuelle ou le droit de certaines minorités – certaines et non pas toutes, en effet. Malgré les évidents démentis de l’expérience, on a même pu prendre pour du keynésianisme le moment désormais passé à la postérité sous le nom de « quoi qu’il en coûte ». Or ce considérable déversement de fonds publics n’a donné lieu à aucune contrepartie, aucune régulation étatique : il s’est agi, sous couvert d’intervention de l’Etat en matière économique, d’un pas supplémentaire dans son suicide programmé : affaiblir encore davantage les finances publiques, pour que le privé continue de tourner. Continuer la lecture de Le racisme de classe, socle idéologique du macronisme … Olivier Barbarant

Premier ministre : après le refus d’Emmanuel Macron de nommer Lucie Castets, la gauche appelle à la mobilisation (video)

Le président de la République a annoncé lundi 26 août dans la soirée refuser de nommer Lucie Castets à Matignon. Depuis, la gauche est vent debout contre ce « déni de démocratie » et appelle à la mobilisation. La France insoumise et plusieurs organisations syndicales étudiantes ont d’ores et déjà appelé à « une grande manifestation contre le coup de force » d’Emmanuel Macron le 7 septembre prochain.

Les quatre formations du Nouveau Front Populaire ont d’autre part refusé de participer, mardi 27 août, aux nouvelles consultations lancées par Emmanuel Macron.

Lire aussi: communiqué PCF

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Éducation Nationale: A qui profite le pacte ?

« Mur de la honte » : pourquoi les soignants du CHU de Brest dénoncent le temps d’attente aux urgences

Les membres du syndicat CGT ont affiché, à l’extérieur du CHU de Brest (Finistère), un « mur de la honte », ce mardi 20 août. Une action visant à dénoncer les temps interminables d’attente aux urgences, notamment pour les patients de plus de 75 ans. Une situation partagée par « une cinquantaine d’hôpitaux », a affirmé mardi le ministre délégué à la Santé démissionnaire Frédéric Valletoux auprès du journal local Ouest-France.

C’est une action coup de poing contre le manque de lits et de personnel à l’hôpital. « Madame C, 93 ans, qui a passé 23 heures sur un brancard, Monsieur S, 89 ans, a passé 30 heures sur un brancard… », peut-on lire sur le « mur de la honte », mardi 20 août, selon l’antenne locale France Bleu Breizh Izel. Une mobilisation menée par des membres de la CGT du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Brest, dans le Finistère. Continuer la lecture de « Mur de la honte » : pourquoi les soignants du CHU de Brest dénoncent le temps d’attente aux urgences

« Les électeurs RN ne croient pas que leur situation puisse s’améliorer », décrypte le politologue Pierre Wadlow

Le chercheur Pierre Wadlow travaille sur la politisation des classes populaires de la métropole de Lens, dans le Pas-de-Calais. Alors que le Rassemblement national a remporté toutes les circonscriptions de cet ancien bastion ouvrier lors des législatives anticipées, il analyse la progression du vote d’extrême droite dans ce territoire.

 

Le Rassemblement national a réalisé des scores historiques dans le bassin minier du Pas-de-Calais lors des dernières législatives (quatre circonscriptions sur cinq remportées dès le 1er tour, avec des scores entre 52 et 60 %), confirmant une tendance lourde observée ces dernières années lors des scrutins nationaux ou européens. Le politologue Pierre Wadlow décrypte les évolutions de l’électorat du parti d’extrême droite dans ce territoire populaire.

Comment caractériser l’électorat Rassemblement national dans le Pas-de-Calais, et notamment dans le bassin minier ? Continuer la lecture de « Les électeurs RN ne croient pas que leur situation puisse s’améliorer », décrypte le politologue Pierre Wadlow

Sahara occidental : le Président de la République agit contre le droit international

Ce 30 juillet 2024, le Président de la République, Emmanuel Macron, dans un courrier adressé à Mohamed VI, Roi du Maroc, a radicalement fait évoluer la position française traditionnelle en assurant le souverain marocain que « le présent et l’avenir du Sahara occidental s’inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocaine ».

Ce plan balaye les espoirs du peuple sahraoui dans sa lutte pour l’indépendance et renforce le gouvernement marocain dans sa guerre coloniale.

Ce courrier assure également « que le plan d’autonomie marocain est la seule base pour aboutir à une solution juste, durable et négociée conformément aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies ». Or, le Sahara occidental est un territoire non-autonome qui ne peut être placé sous souveraineté marocaine. A la suite de l’UA et de l’ONU, la Cour de justice européenne par ses arrêts de décembre 2016, de juillet et novembre 2018 et de septembre 2021, a rappelé que le Sahara occidental dispose d’un « statut séparé et distinct » par rapport au territoire marocain et que son peuple relève du droit à l’autodétermination et à l’indépendance.

Cette prise de position personnelle du Président de la République, qui agit sans gouvernement ni majorité, est une erreur historique qui a déjà d’importantes conséquences. Le gouvernement alégérien a décidé du retrait avec effet immédiat de son ambassadeur en France.

Le Parti Communiste Français condamne la position du Président de la République, partage l’exigence de respect du droit international defendue par le Front Polisario et la République Arabe Sahraouie Démocratique, et est pleinement engagé pour la liberté et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, contre le colonialisme. Le PCF exige que la France agisse pour :
  • Un cessez-le-feu immédiat, suite à la rupture de celui-ci en 2020 par le Maroc.
  • L’application de la résolution de l’ONU pour mettre en place un référendum d’auto-détermination avec les 11 conditions proposées en 1991.
  • Le respect des arrêtés de la Cour de Justice de l’Union Européenne
Paris le 31 juillet, Parti communiste français.

LA LOI DE PETER, OU L’INSONDABLE MÉDIOCRITÉ DES ÉLITES

L’hebdomadaire Marianne a redécouvert ce qui faisait les délices de tout étudiant de sociologie de première année et que je me suis bien des fois répété devant l’insondable nullité de nos “élites” politico-médiatiques : la loi de Peter… Malheureusement je crains que cela ne ruisselle… Parfois il suffit d’un détail, un rien et la machine s’emballe comme dans cet invraisemblable engouement pour le schtroumpf devenu le symbole des vertus d’impertinence française… J’ai même eu un individu pas complètement idiot qui m’a expliqué que c’était “dada”, je lui ai fait remarqué que dada c’était l’horreur de la boucherie, l’absurdité de cette saignée alors que le schtroumph était du plus pur style “pompier” des croutes Napoléon III. Ramener à ce machin toute la rébellion française était digne de la gauche néocoloniale actuelle… Et on se dit stupéfait à voir ce qui se diffuse dans les réseaux sociaux que le peuple français n’a que ce qu’il mérite et les dirigeants qui lui ressemblent… Fort heureusement au sortir de tout ça il y la vie… Celle dans laquelle chacun constate que ces gens-là mentent effrontément parce que ce qu’ils ont à dire est indéfendable… (note de Danielle Bleitrach histoireetsociete)


"Nous serions dans une situation paradoxale où les élites seraient par définition médiocres."

“Nous serions dans une situation paradoxale où les élites seraient par définition médiocres.”© FABRICE COFFRINI / AFP

Emmanuel Macron, président de la République, Cyril Hanouna, roi du PAF, Éric Zemmour, comète politique, Bruno Roger-Petit, conseiller du roi… Sommes-nous aujourd’hui gouvernés par des médiocres ? Selon le principe de Peter théorisé en 1969, « dans une hiérarchie, tout employé a tendance à s’élever à son niveau d’incompétence ». Corollaire : « Avec le temps, tout poste sera occupé par un employé incapable d’en assumer la responsabilité. » Continuer la lecture de LA LOI DE PETER, OU L’INSONDABLE MÉDIOCRITÉ DES ÉLITES

Macron décide de faire traîner la nomination d’un premier ministre

Gaël De Santis

Le président de la République a accordé ce mardi soir à France 2 et Franceinfo sa première interview depuis son échec aux élections législatives. Il annonce qu’un premier ministre pourrait être nommé après les Jeux Olympiques, à la mi-août. Il écarte la proposition de Lucie Castets faite par le Nouveau Front Populaire, estimant que ce dernier n’a pas de majorité à l’Assemblée.

Emmanuel Macron a enfin pris la parole ce mardi soir, sur France 2. La question était de savoir s’il a entendu le message qui lui a été adressé aux européennes et aux législatives : une grande partie des Français désavouent sa politique. Pas vraiment. Il a écarté l’idée de nommer un premier ministre issu des rangs du Nouveau Front Populaire (NFP) qui dispose d’une majorité relative à l’Assemblée nationale. À 19 heures pourtant, la gauche a proposé le nom de Lucie Castets.

Le député communiste « André Chassaigne était un candidat estimable et expérimenté et il n’a pas été élu au Perchoir », la présidence de l’Assemblée nationale, a tranché Emmanuel Macron, précisant qu’il « est faux de dire que le NFP a gagné », la coalition de gauche étant « à cent voix de la majorité absolue ». « Ce président est décidément très dangereux. Enfermé dans sa bulle, coupée du peuple, il refuse de nommer la candidate au poste de Premier Ministre proposée par la coalition arrivée en tête des élections », a réagi Fabien Roussel, secrétaire national du PCF. Continuer la lecture de Macron décide de faire traîner la nomination d’un premier ministre