L’Allemagne avec des élections qui traduisent une polarisation mais pas d’issue perceptible

La participation citoyenne a été à 84 % (le score le plus élevé depuis 1990). la question posée à l’électorat est en effet existentielle puisqu’il s’agit du rôle de l’Allemagne en Europe et dans le monde, ce qui conditionne également celui de l’UE. Ce sont les conservateurs qui l’emportent mais sans majorité suffisante avec la débâcle de la gauche en particulier celle du PS. Si les verts et die Linke conservent une influence c’est celle d’un minorité avec pour les premiers un essoufflement manifeste. La question de la « coalition » est LE problème dans le contexte de polarisation de la société. Nous sommes dans cette élection comme devant toute celle qui ont eu lieu jusqu’ici (peut-être un scénario à la française): les résultats témoignent d’une exigence de changement mais sans moyens réels de l’obtenir avec le refuge de fait vers la stagnation et le conservatisme. Plus que jamais la difficulté est de bâtir des majorités politiques avec les forces telles qu’elles sont, alors que l’économie européenne ralentit et que la guerre en Ukraine n’est toujours pas résolue, et que les Etats-Unis mènent une stratégie erratique qui pèse de plus en plus lourd sur la situation de l’Europe. Les prochaines étapes de la politique allemande poseront de plus en plus clairement l’avenir de l’Union européenne. Il faudrait beaucoup de lucidité et une perspective qui aille au-delà des seules échéances électorales pour affronter cette période.

DCD141DEAB91C6BDe3A3F3D7755C6764C9CE1394W

À 69 ans, Merz pourrait devenir l’un des chanceliers les plus âgés au moment où il prendra ses fonctions. Photo : EFE.

Les résultats des élections en Allemagne marquent une rupture annoncée dans le paysage politique. Avec 28,5 % des voix, la CDU/CSU (Union chrétienne-démocrate d’Allemagne) de Friedrich Merz se positionne comme la force dominante, tandis que la montée de l’extrême droite (AfD) à 20,5 % et l’effondrement du SPD à son plus bas niveau historique depuis 1945 (16,5 %) reflètent une société profondément divisée. Continuer la lecture de L’Allemagne avec des élections qui traduisent une polarisation mais pas d’issue perceptible

Tarn-et-Garonne : « Il faut en finir avec l’écran de fumée du RN », insiste Julien Sueres

Par Margot VENIER
Journaliste de profession, Julien Sueres est membre de la confédération nationale du logement et représentant des locataires au sein de Tarn-et-Garonne Habitat. © Julien Sueres
Journaliste de profession, Julien Sueres est membre de la confédération nationale du logement et représentant des locataires au sein de Tarn-et-Garonne Habitat. © Julien Sueres, Militant de longue date au sein du PCF, Julien Sueres a récemment été désigné chef de file de la section de Castelsarrasin pour les élections municipales de 2026. Il a accepté de répondre aux questions de L’Opinion Indépendante.

 

Après un ultime vote du Sénat, le Parlement a définitivement adopté le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) le 17 février, mettant fin à un long feuilleton budgétaire entamé en octobre dernier. Quelle a été votre réaction ?

Le budget de l’État qui a été adopté quelques jours plus tôt est l’un des pires budgets de ces dernières années. Il prévoit des économies à tous les étages et va frapper fort sur les services publics et les collectivités locales.

D’ailleurs 15 des 17 députés communistes ne l’ont pas voté (contre 12 pour le PLFSS). En imposant aux collectivités locales de limiter leurs dépenses, le texte méconnaît le rôle que joue une commune sur son territoire. Continuer la lecture de Tarn-et-Garonne : « Il faut en finir avec l’écran de fumée du RN », insiste Julien Sueres

Pas de peuple sans nation et pas de nation sans peuple

Monsieur le vice-président du Sénat, cher Pierre Ouzoulias,

Mesdames, Messieurs les parlementaires,

Mesdames et messieurs les élus,

Mesdames et messieurs les présidents d’association,

Chers camarades,

Il y a un an, nous étions réunis ici pour célébrer une grande victoire. Une grande réparation pour l’Histoire de France, pour la République et sa mémoire, pour le Parti communiste français et tous ses militants.

Une victoire acquise de haute lutte, grâce à la mobilisation de personnalités, d’élus, d’associations qui, avec un engagement qui se compte en années, ont rendu possible la décision du président de la République de faire entrer au Panthéon Missak et Mélinée Manouchian, et à travers eux la mémoire de tous nos camarades communistes, fusillés, déportés, internés parce que résistantes et résistants ; la mémoire aussi de ces dizaines de milliers de partisans de toute sensibilité, de toute confession, de toute origine qui, par leurs actions, conservèrent à la France son honneur devant l’Histoire. Continuer la lecture de Pas de peuple sans nation et pas de nation sans peuple

Les chiens de LFI sont lâchés contre le PCF et ces gens sont des « collabos » par Danielle Bleitrach

Ce qui se passe dans les réseaux sociaux est immonde. Les masques tombent et chacun est confronté à ses choix,au destin qu’il se choisit, c’est le seul avantage de l’ultimo ratio qu’est la guerre. Les sbires de Melenchon se jettent sur Fabien Roussel pour déformer ses propos et osent se conduire avec lui sur un mode que l’on connait bien et qui est digne de je suis partout , celui des petits fascistes poussant au suicide les politiques sur de fausses allégations, de Roger Salengro à Beregovoy. Ils osent cela alors que Fabien Roussel est le seul à s’opposer à la folie de Macron, au choix de l’aventure guerrière. Ces chiens osent mentir et déconsidérer le seul politique qui se tient aux côtés des travailleurs que l’on sacrifie et qui défend la paix, le seul qui refuse la propagande pour envoyer les français dans l’économie de guerre pour justifier l’attaque contre nos retraites, contre nos services publics privatisés, le tissu industriel saboté et cela pour laisser en place seulement le politicien qui sera subordonné aux Etats-Unis – comme Macron et les siens le sont déjà- à savoir les subordonnés des marchands d’armes qui dominent nos médias. Roussel aujourd’hui est le seul qui n’accepte pas que la France soit une colonie des États-Unis et un nouveau guerrier par procuration, un subordonné que l’on peut placer en disgrâce pour mieux tondre les Français et détruire les richesses du pays.

Continuer la lecture de Les chiens de LFI sont lâchés contre le PCF et ces gens sont des « collabos » par Danielle Bleitrach

On ne peut pas jouer avec la haine fasciste, et ce qui s’est passé à Paris doit nous alerter…

Quand on en est arrivé à avoir des dirigeants comme ceux qui donnent le spectacle nauséeux du dévoiement de la démocratie à un point tel qu’un fasciste puisse venir leur donner une leçon de démocratie, on doit pourtant plus que jamais se garder de prendre le fascisme pour autre chose que ce qu’il est. Ce communiqué de presse du groupe communiste de Paris est exactement ce qu’il convient ! Il faut savoir garder l’espace qui est celui des communistes et qui devrait être celui de la gauche. (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)


« Paris est nazi » : après l’attaque des militants d’extrême droite, des questions et le silence du gouvernement Continuer la lecture de On ne peut pas jouer avec la haine fasciste, et ce qui s’est passé à Paris doit nous alerter…

Pierre Ouzoulias : « Les écoles privées catholiques sont protégées par des élites locales »

Pierre Ouzoulias, vice-président PCF du Sénat, dénonce la protection politique dont profitent les établissements privés sous contrat. Il plaide pour un contrôle resserré de l’État sur la pédagogie et les programmes de ces écoles.

 

François Bayrou nie avoir été au courant des faits de viols et de violences subis par 114 plaignants lorsqu’ils étaient scolarisés au collège-lycée Notre-Dame de Bétharram, malgré de nombreux faits témoignant du contraire. Doit-il démissionner ?

Le premier ministre a une responsabilité morale dans cette affaire car, comme beaucoup, il savait et il n’a rien dit. C’est à lui de considérer s’il est toujours légitime à occuper son poste de chef du gouvernement malgré le fait qu’il ait caché une partie de la vérité.

Il s’agit d’une question de conscience personnelle qui ne regarde que lui. Je ne demande pas sa démission, car ce serait trop facile : cela ne réglera pas les problèmes structurels que posent les établissements privés catholiques. Continuer la lecture de Pierre Ouzoulias : « Les écoles privées catholiques sont protégées par des élites locales »

Johann Chapoutot, historien : « Ce sont les libéraux autoritaires qui ont porté les nazis au pouvoir »

Professeur à Sorbonne Université, spécialiste du nazisme, Johann Chapoutot vient de publier un ouvrage qui détaille l’accession d’Hitler à la tête de l’Allemagne entre 1930 et 1933. Un véritable réquisitoire contre « l’extrême centre » d’hier et d’aujourd’hui.

Dans un livre très documenté et intitulé « Les Irresponsables », l’historien Johann Chapoutot détaille la période occultée de l’accession d’Hitler à la tête de l’Allemagne entre 1930 et 1933.
© Livia Saavedra

 

Des libéraux autoritaires qui imposent leurs politiques d’austérité et de casse sociale et s’accrochent au pouvoir malgré les déconvenues électorales, des classes dominantes qui refusent de partager les richesses, une extrême droite dont les thèmes sont imposés dans l’espace public par un magnat des médias…

Tels sont les ingrédients de l’accession au pouvoir des nazis en 1933. Dans un livre très bien documenté et intitulé les Irresponsables, l’historien Johann Chapoutot détaille cette période occultée. Les analogies avec le présent sont inévitables.

Nombreux sont ceux qui doutent de la nature du salut nazi d’Elon Musk, qui acquiesce à l’affirmation qu’« Hitler était communiste ». Quel est votre avis en tant qu’historien du nazisme ? Continuer la lecture de Johann Chapoutot, historien : « Ce sont les libéraux autoritaires qui ont porté les nazis au pouvoir »

Quand le maire RN de Perpignan, Louis Aliot, et le commissariat tentent de blanchir quatre policiers accusés d’agression sexuelle

Quatre policiers municipaux de Perpignan, accusés d’agression sexuelle sur un jeune homme de 23 ans, ont été entendus par le parquet, jeudi 13 février. Alors qu’un examen médical a confirmé des traces d’agression sexuelle, le maire RN Louis Aliot, la direction de la police municipale et des membres du syndicat Force ouvrière ont multiplié les actions pour décrédibiliser le témoignage de la victime présumée, qualifiée de « dealer » et de « délinquant ».

 

La victime présumée a beau avoir réalisé un examen médical, qui a confirmé la présence de traces d’agression sexuelle, et avoir saisi la justice, le corporatisme policier importe plus aux yeux des premiers concernés. Quatre policiers municipaux de Perpignan ont été placés en garde à vue, jeudi 13 février, a rapporté le bureau local d’Ici (ex-France Bleu). En cause : ils sont accusés d’avoir agressé sexuellement un jeune homme, âgé de 23 ans, suite à une interpellation datant du mardi précédent. Les quatre agents réalisaient une « opération antidrogue » dans le quartier Saint-Mathieu.

Suite à cette interpellation, et à un examen médical ayant amené à un jour d’incapacité totale de travail (ITT), la victime présumée a décidé d’amener l’affaire devant la justice, en portant plainte. Les quatre accusés ont ainsi été entendus par le parquet durant la journée du jeudi 13 février, avant d’être relâchés le soir même. Si l’enquête pour « agression sexuelle par une personne abusant de son autorité » se poursuit, les autorités se sont empressées de passer par-dessus la justice et ont décrété que les quatre agents sont innocents. Continuer la lecture de Quand le maire RN de Perpignan, Louis Aliot, et le commissariat tentent de blanchir quatre policiers accusés d’agression sexuelle

Le gouvernement ne doit pas laisser Arcelor partir sans réagir! Fabien Roussel

 

« Même le régime de Vichy n’a pas osé le discuter » 

Comment le gouvernement bafoue les principes républicains et propulse le RN en s’attaquant au droit du sol

Tandis que François Bayrou souhaite engager un débat public sur ce qu’est « être français », son ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, en a donné une vision basée sur la religion et la couleur de peau. Une rupture profonde avec les principes républicains.

 

Le pire est sans doute que cela ne choque plus. Qu’un ministre classe des êtres humains en fonction de leur apparence ou de leur culte ne suscite en 2025 aucun appel massif à la démission, à peine une indignation. C’est pourtant bien ce qu’a développé le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, jeudi sur LCI, pour justifier sa volonté de restreindre le droit du sol sur tout le territoire français : « Là (à Mayotte – NDLR), vous avez un exemple, sur un petit territoire, d’une société totalement déséquilibrée par les flux migratoires. Or, ce sont des musulmans, ils sont noirs… Voilà. C’est simplement qu’aucune société, quelle que soit la culture, ne peut supporter une proportion où il y a, comme disait le premier ministre, une submersion. » Continuer la lecture de « Même le régime de Vichy n’a pas osé le discuter »