Fabien Roussel invité des 4 vérités sur France2
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Fabien Roussel invité des 4 vérités sur France2
Au nom du plein-emploi, l’exécutif prépare les esprits à une cinquième réforme de l’assurance-chômage depuis 2017, sans lésiner sur les contre-vérités. Décryptage des grosses ficelles du gouvernement pour mieux stigmatiser les chômeurs.
Des allées du Forum de Davos aux plateaux de BFMTV, des travées de l’Assemblée nationale aux sorties sur le terrain, le pouvoir macroniste poursuit son offensive tous azimuts contre les demandeurs d’emploi. Pour préparer les esprits à une nouvelle réforme de l’assurance-chômage (la cinquième depuis 2017), les ministres et le chef de l’État déversent leurs éléments de langage, quitte à se voir accusés par les cinq principaux responsables syndicaux du pays de mener une « stigmatisation populiste des chômeurs », dans une tribune commune.
1. « On est à plus de 7 % de chômage, mais vous ne pouvez pas vous déplacer quelque part sans rencontrer un patron qui dit chercher à recruter. » Gabriel Attal, 27 février 2024
Cet argument ne repose sur aucune donnée chiffrée (en dehors du taux de chômage), mais induit l’idée selon laquelle les chômeurs, s’ils le voulaient vraiment, pourraient décrocher un emploi. Il s’agit d’un lointain écho à la fameuse sortie macronienne de 2018 (« Je traverse la rue et je vous trouve un travail »). Regardons les chiffres. Au 4e trimestre de 2023, la France comptait 331 700 emplois vacants, en baisse de 6 % (dernière estimation connue). Rapporté à l’ensemble des emplois en France, cela nous donne un taux de 2,07 %. Pas exactement un raz-de-marée. Continuer la lecture de Chômage : les sept mensonges du gouvernement pour s’attaquer encore et toujours aux droits des chômeurs
Des accords de libre-échange permettant à des pays tiers de faire croître les exportations de viande de leurs gros élevages vers l’Europe font chuter les prix payés à nos paysans. Alors que la production européenne recule en volume, la Commission et le Parlement européen légifèrent pour limiter la taille des élevages hors sols de porcs et de volailles dans les pays membres de l’Union, ce qui favorise à nouveau les importations.
Selon certaines enquêtes d’opinion, environ 86% des consommateurs français souhaitent voir figurer sur les emballages l’origine des produits au moment de faire leurs courses en magasin. Ils sont aussi 59% à considérer que cela permet plus facilement de soutenir les producteurs locaux. Mais les informations lisibles sont encore trop rares dans ce domaine. Continuer la lecture de Europe agricole : peut-on en finir avec les absurdités ?
En meeting dans le Nord, terre ouvrière et de luttes, la tête de liste communiste aux européennes, Léon Deffontaines, a tenu à se montrer comme seul représentant de la « France du travail » qu’il appelle à « reprendre la main ».
À 50 ans, Ismaël enchaîne les premières fois. Il y a près d’un an, à Arras, il découvrait les cortèges des manifestations. À l’époque contre la réforme des retraites. Ce vendredi, à Lille, c’est au tour des meetings. En l’occurrence, celui de Léon Deffontaines, tête de liste communiste pour les élections européennes du 9 juin prochain. « Ça m’intéressait de venir l’écouter en vrai, confie le chef opérateur en maintenance industrielle originaire de Meurchin. J’en peux plus de voir autour de moi la galère des jeunes en intérim, en CDD, à temps partiel, et des plus âgés comme moi qui s’épuisent au travail pour trop peu. Il faut parler travail ! ». Continuer la lecture de « Il est temps de relever la tête » : à Lille, Léon Deffontaines harangue la « France du travail » + Vidéo
Pour les 80 ans du programme du Conseil national de la Résistance, Sophie Binet signe une préface de la réédition des Jours heureux. La secrétaire générale de la CGT alerte sur le glissement d’un patronat qui refuse de répondre aux défis sociaux et environnementaux pour ne pas remettre en cause l’inégale répartition des richesses.
Quatre-vingts ans d’espoirs, toujours intacts. Le 15 mars 1944, était adopté le programme du Conseil national de la Résistance (CNR), les Jours heureux. Au péril de leur vie, les représentants de l’ensemble de la Résistance voulaient instaurer une véritable démocratie économique et sociale, impliquant « l’éviction des grandes féodalités économiques et financières de la direction de l’économie ».
Depuis, sous le poids du patronat et des néolibéraux, le legs du CNR est de plus en plus attaqué. Dans une préface de la réédition des Jours Heureux, « Il est minuit moins le quart » (Grasset, 9 euros), la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, présente une relecture personnelle des Jours heureux, dont les postulats sont toujours d’actualité.
En quoi les Jours heureux sont-ils une source d’inspiration ? Continuer la lecture de Sophie Binet : « Nous avons besoin d’une rupture aussi forte que celle posée par le CNR »
NDLR de MAC: Un article avec une analyse pertinente du détricotage de notre modèle d’éducation nationale qui signe le retour à la reproduction des élites mâtiné d’économie sur le dos des couches populaires au service d’un libéralisme, d’un capitalisme qui se frotte les mains… C’est bien un populisme qui préside à cette régression sans précédent!
L’éducation est dans la tourmente. Crise des vocations, augmentation des démissions : les enseignants se sentent malmenés par des orientations qui induisent une profonde démotivation et un mal-être généralisé, liés à la perte de sens de leur métier et au conflit des valeurs que certaines dispositions font naître chez eux. La principale conséquence est une défaillance du service public dans certains établissements scolaires où des postes ne sont pas pourvus et un recul de la réussite des élèves particulièrement marquée chez ceux qui sont les moins favorisés. Cette régression du système éducatif français – une fierté nationale en son temps, citée en exemple dans de nombreux pays étrangers – trouve en grande partie sa source dans la vague de populisme, à l’image de la Hongrie de Viktor Orban. Comme le système scolaire hongrois l’éducation française est en train de basculer vers un modèle éducatif autoritaire qui s’affranchit pleinement des recommandations des organismes internationaux portées par la recherche universitaire. Les évolutions constatées dans les deux pays présentent des similitudes troublantes. Pour certains, la France et la Hongrie apparaissent comme les têtes de pont, en Europe, d’un nouvel ordre éducatif balayant les principes de la décision démocratique et le souci d’égalité. L’histoire récente du système éducatif hongrois est bien connu de tous. Elle se termine par le rattachement des enseignants au ministère de l’intérieur après la suppression de leur statut de fonctionnaire. En France, l’histoire, qui est encore en train de s’écrire, s’est déroulée en cinq actes.
Acte 1 : la réforme du lycée
Tout commence en 2018 avec la réforme du lycée. Celle-ci annonce les prémisses du populisme. Il s’agit de mettre en œuvre les conclusions d’un rapport sur la réforme du baccalauréat qui dénonce « un monstre organisationnel ». Cela suppose une transformation du lycée avec la suppression des filières existantes afin de les remplacer par des enseignements de spécialité qui ouvrent davantage vers les réalités de l’enseignement supérieur. Continuer la lecture de La montée du populisme éducatif : une tragédie en cinq actes In Caf. Péda.
Alors que le gouvernement s’apprête à doubler la mise austéritaire pour 2025, des spécialistes ont cherché à estimer les effets sur l’emploi dans la fonction publique des 10 milliards d’euros d’économies imposées cette année. L’exécutif dément toute baisse d’effectifs.
Même pas mal. À en croire le gouvernement, les 10 milliards d’euros de baisse de dépenses publiques annoncée pour l’année 2024 et qui pourrait être doublée en 2025 n’auront pas le moindre effet, ni sur le quotidien des Français, ni sur les politiques menées, ni sur l’effectif de fonctionnaires. Un peu comme s’il ne s’agissait que d’un jeu d’écriture comptable, un exercice d’arithmétique indolore destiné à alléger le poids des déficits publics.
Dans un récent entretien au Monde, Bruno Le Maire annonce même 12 milliards d’euros d’économies pour l’année prochaine, tout en campant sur ses positions : « Je vous rassure, on est très loin de l’austérité quand on est à 58 % de dépenses publiques dans le PIB ! Il y a 496 milliards d’euros de dépenses de l’État par an, nous faisons une économie de 10 milliards : on va s’en remettre. » Continuer la lecture de Comment Bruno Le Maire supprime 20 000 postes de fonctionnaires en douce
Nous sommes femmes et féministes, engagées dans la campagne de rassemblement pour les élections européennes avec Léon Deffontaines, le PCF, GRS, L’Engagement, des syndicalistes et des militant∙es de mouvements écologistes, enfantistes et féministes.
Pourquoi ? Parce que nous sommes en colère. Nous sommes touchées par l’inflation, les bas salaires, les retraites et pensions de misères.
Les inégalités salariales et professionnelles persistent en France comme en Europe, générant des conséquences graves et concrètes sur nos vies et nos droits sociaux. En France, avec 25 % de salaire en moins et des pensions inférieures de 40 %, nous subissons de plein fouet l’inflation, les augmentations injustes des factures d’électricité et des franchises médicales. Majoritaires dans les métiers du soin et du lien pourtant reconnus comme essentiels, nous ne récoltons que le mépris des organisations patronales et du gouvernement qui, main dans la main, refusent d’indexer les salaires sur l’inflation et organisent l’expansion dangereuse de la précarité. Continuer la lecture de Pour l’exigence sociale de l’égalité salariale et professionnelle entre les femmes et les hommes
Des élus-es studieux-ses mais peu prolixes en interventions
En conseil communautaire, le Président Dominique Briois a présenté son bilan : une gestion saine, des ratios respectés et des nouveaux projets à définir dans une gestion des deniers public sans augmentation d’impôts. Il est ici question d’une maison de l’Intercommunalité à construire et de maisons de santé pour Castelsarrasin et pour Moissac dans le cadre d’un CLS renouvelé.
Cependant, pour le maire de Moissac le compte n’y est pas, arguant que les dépenses de personnel augmentent, sans que les compétences supplémentaires du SPANC et de la GEMAPI ne justifient cet accroissement dangereux de la masse salariale. Par ailleurs, il passe sous silence les nouvelles compétences de la comcom générant des besoins en personnel. Ainsi il prédit des dépenses continuant à augmenter mettant en cause le Centre Aquatique dont il reconnait aujourd’hui l’utilité. Pour l’utiliser avec ses enfants, il déplore trois écueils pour cet investissement aujourd’hui fédérateur : le prix trop élevé, les créneaux d’ouverture trop étroits et une communication trop poussive qui ne permet pas de faire le plein de ses capacités. Continuer la lecture de Terres des Confluences: Quel avenir pour la communauté de communes ?
Une centaine de recrutements promis dans la loi de finances, mais rayés d’un trait de plume ces derniers jours… Résultat : près de 20 % des postes sont vacants. Même la Cour des comptes s’en émeut. Ce qui n’empêche pas le gouvernement de renoncer à embaucher.
À l’échelle du plan d’austérité annoncé par Bruno Le Maire, c’est une goutte d’eau : 3,5 millions d’euros sur une économie globale de 10 milliards. Mais, au niveau des services de l’inspection du travail, c’est une nouvelle déferlante qui pourrait engloutir l’emploi : une centaine de postes supplémentaires, sur un effectif total de 1 600 inspecteurs du travail, viennent de disparaître par un discret coup de rabot qui n’a jusqu’ici pas été évoqué devant les organisations syndicales…
À l’automne dernier, Olivier Dussopt, alors ministre de l’Emploi, s’était gargarisé devant les députés, lors de l’examen du projet de loi de finances (PLF) pour 2024, d’une hausse des recrutements, via le concours (200 postes) et via le détachement (100 postes), dans ce secteur crucial pour les droits et la protection des travailleurs. Continuer la lecture de La carte des zones de non-droit du travail : 4 millions de salariés privés d’accès à l’inspection du travail