Lettre de Fabien Roussel à François Bayrou sur la loi Duplomb

Monsieur le Premier Ministre,

Les débats autour de la loi Duplomb et sa censure partielle par le Conseil constitutionnel montrent l’urgence d’une politique ambitieuse de la France qui conjugue santé, environnement et souveraineté alimentaire.

Nos concitoyens sont profondément inquiets et nos agriculteurs ne parviennent plus à vivre dignement de leur travail. C’est le résultat de la concurrence déloyale de pays ne respectant pas les mêmes règles que les nôtres et de décennies de démantèlement des filets de sécurité publics (prix garantis, quotas laitiers et sucriers, signature de traités de libre-échange…). Continuer la lecture de Lettre de Fabien Roussel à François Bayrou sur la loi Duplomb

Ce que propose Fabien Roussel est la seule chose sensée, il y manque encore une chose: un parti à la hauteur d’une telle ambition…… (+ vidéo UEP Montpellier)

Nous publions en vidéo l’ensemble du discours et ce résumé mérite l’attention de tous et bien au-delà des partis, pas sans eux, pas contre eux mais avec le peuple français qui doute du monde politique et a besoin d’avoir autour de lui, avec lui des gens qui lui ressemblent et qui donne la force de leur conviction et de leur exemple à ceux qui s’estiment non sans raison abandonnés… Et que surtout on ne nous refasse pas les coup de tous les « régimes socialistes passés, présents, sont des vrais horreurs mais moi je serai parfait promis, juré… C’est sans hostilité le discours des trotskistes qui partout les a conduit à 2%, nous y sommes est-ce qu’on continue? On a mieux à faire… je ne fais pas partie du fan club de Fabien Roussel, nous avons des divergences qui n’ont pas disparues mais le courage politique et le désintéressement a toujours ma sympathie par rapport à ceux qui jugent sur le bord de la route… (note de danielle Bleitrach)

Le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, aux Universités d'été du parti à Montpellier le 23 août 2025

Le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, aux Universités d’été du parti à Montpellier le 23 août 2025© GABRIEL BOUYS

Le Parti communiste (PCF) va proposer un « pacte pour la France » prônant « un plan d’investissement de 500 milliards d’euros sur cinq ans », « au service du climat et de la réponse aux urgences sociales », a déclaré samedi son secrétaire national Fabien Roussel. Continuer la lecture de Ce que propose Fabien Roussel est la seule chose sensée, il y manque encore une chose: un parti à la hauteur d’une telle ambition…… (+ vidéo UEP Montpellier)

Patrimoine des 500 plus grandes fortunes : mettons fin à cette milliardocratie ! (Fabien Roussel)

Donnez moi un levier et un point d’appui et je soulèverai le monde a dit Archimède… Aujourd’hui le levier est là dans le refus du peuple français de cette spoliation du travail par le capital en France d’abord. Et c’est en ce sens que l’on peut apprécier la décision de la direction du PCF de soutenir la colère de notre peuple. Mais pour que cette colère, ce levier soulève le poids accumulé de tout ce qui pèse sur nous, il faut un point d’appui sur lequel établir avec fermeté ce levier, nous l’analysons par ailleurs avec ces trois milliards d’êtres humains qui réclament d’en finir avec cette classe, avec l’impérialisme. Fabien Roussel s’est prononcé pour un front anti-impérialiste, hier dans Libération Leon Deffontaine est allé vers plus de précision encore. Nul autre que le PCF ne peut accomplir ce chemin théorico-pratique… Mais il lui faut toujours plus sortir de la confusion et voir où nous mène l’UE, cette extraordinaire capitulation par laquelle Macron et ses pareils ont livré notre peuple, ses droits, son emploi, au seul ogre réel : l’impérialisme qui s’il n’a pas de patrie a un bras armé aux USA y compris contre son propre peuple. Nous arrivons au weekend, à la fin de la semaine dont j’ai été rédactrice pour laisse à Franck le temps de se préparer pour l’université d’été du PCF, et de ce qu’il va affronter en ce sens. Il me semble qu’il y au moins un argument de simple bon sens à développer auprès des Français pour organiser la rupture avec la propagande : comment des gens, Macron, les siens, le système de propagande qui le suit, essaie de faire croire que les chômeurs sont heureux de ne pas avoir d’emploi et ne sont que des profiteurs ! Il veut faire oublier que depuis que Macron est Président, les plus riches sont 2 fois plus riches ! Mais attention le doute peut s’insinuer même si l’on partage l’idée que le fric est plus à trouver dans les poches de ces milliardaires que dans celle des bénéficiaires des allocations chômage.. ce constat est indispensable mais il peut engendrer le scepticisme puisque la « seule offre politique » crédible ne porte en rien leur rassemblement, l’unité de leur refus… Le plafond de verre réside bien dans la crédibilité des communistes et cela passe par un élargissement de la conscience du basculement historique, le rôle qu’y jouent les partis communistes, les forces œuvrant pour une alternative socialiste, la vraie… (note de Danielle Bleitrach pour histoire et société)

COMMUNIQUE DE PRESSE PCF

Le patrimoine des 500 plus grandes fortunes de France est au plus haut depuis 1996 ! Avec 1128 milliards d’euros de patrimoine, les 500 fortunes de France, souvent des familles qui transmettent leur patrimoine de génération en génération, n’ont jamais été aussi riches. Les caisses de l’Etat sont à sec mais la France reste la championne d’Europe des millionnaires avec 2,9 millions de millionnaires, devançant même l’Allemagne et la Grande Bretagne ! Continuer la lecture de Patrimoine des 500 plus grandes fortunes : mettons fin à cette milliardocratie ! (Fabien Roussel)

Organisons un front social et politique contre le budget Macron–Bayrou ! (PCF)

Publié le 20 août 2025

Avec le projet de budget 2026, le pouvoir a décidé de frapper fort, très fort contre le monde du travail.

Il s’enferme dans des politiques capitalistes qui ont déjà conduit à un désastre social comme en témoignent l’effondrement industriel en cours dans notre pays et les licenciements qui l’accompagnent, et à un désastre écologique comme l’ont encore montré le mégafeu de l’Aude, les dégâts des canicules de l’été ou encore les ravages de l’acétamipride que le pouvoir a voulu réintroduire avec la loi Duplomb.

Après l’annonce de la préparation du plus grand plan d’austérité de ces dernières décennies, les décisions estivales du pouvoir ont encore renchéri la note pour les travailleurs en précisant notamment le cadrage pour la réforme de l’assurance chômage. Une quatrième réforme depuis 2017 qui s’apparente à un acharnement contre les privés d’emplois sans aucune efficacité contre le chômage. On aimerait le même acharnement contre les 211 milliards d’euros d’aides aux grandes entreprises distribués sans critère ! Continuer la lecture de Organisons un front social et politique contre le budget Macron–Bayrou ! (PCF)

COMMUNISME ET NUMÉRISATION DE LA SOCIÉTÉ : QUAND LES DONNÉES (DATA) DEVIENNENT UN OUTIL SUPRÊME POUR L’EXPLOITATION CAPITALISTE

Par Jean-Paul LEGRAND
Marx nous a appris que l’histoire de l’humanité est avant tout celle des rapports de production : qui possède les outils, qui les utilise, qui en tire profit.
Au XIXᵉ siècle, il observait déjà que la machine industrielle n’était pas neutre : entre les mains du capital, elle devient un instrument d’exploitation, concentrant en elle le temps de travail des ouvriers, divisant celui-ci en multiples tâches pour produire massivement des marchandises, permettant aux capitalistes de réaliser des profits croissants par l’accumulation du temps de travail qu’il ne paye pas.
Aujourd’hui, ce ne sont plus seulement les machines-outils qui façonnent la société, mais les machines numériques : serveurs, algorithmes, bases de données. Ces nouvelles « usines invisibles » produisent un or moderne : la data autrement dit la masse d’informations utiles à toute production, son contrôle, sa logistique, sa commercialisation, sa consommation .
Comme hier la vapeur et l’acier, la donnée devient le levier indispensable de l’accumulation capitaliste du XXIeme siècle . Les profits des GAFAM en donnent la mesure : Alphabet (Google) a engrangé près de 84 milliards de dollars de bénéfices en 2023, Meta (Facebook) plus de 40 milliards, Amazon plus de 30 milliards. Ces chiffres vertigineux révèlent une vérité simple : ce n’est plus seulement le travail d’extraction et d’utilisation du pétrole ou la fabrication de l’acier qui sont les bases de l’enrichissement capitaliste, mais nos clics, nos gestes, nos mots, notre vie même qui contribuent involontairement au renforcement de cette exploitation.
C’est ce que nous allons tenter de démontrer ici.
L’homme et ses outils : une vieille histoire
Le préhistorien André Leroi-Gourhan nous rappelle que l’outil n’est pas seulement un objet extérieur à l’homme. Depuis la première pierre taillée, il est un prolongement du corps, une extension de la main, de l’œil, du cerveau. Sans outil, pas d’humanité ; sans humanité, pas d’outil. C’est une co-évolution.
Mais là où Leroi-Gourhan voyait une dynamique de libération — l’homme augmentant ses capacités grâce à ses instruments — Marx nous met en garde, cette dynamique homme-outil existe socialement dans des rapports de production dans lesquels s’opposent classe dominante et classe dominé : tout dépend donc entre quelles mains se trouvent alors ces outils. Dans le capitalisme, ils sont confisqués, car tous les moyens de production sont appropriés par une minorité qui les utilise pour exploiter la majorité.
Aujourd’hui, ce qui était vrai pour la pierre taillée ou la machine à vapeur l’est aussi pour les algorithmes et les mégabases de données. Ce sont de nouveaux outils anthropologiques. Mais sous le contrôle du capital, ils deviennent des armes de renforcement de la domination de classe.
L’outil numérique : prothèse de l’homme ou piège du capital ?
On pourrait dire que le smartphone est notre nouveau silex : il nous prolonge, il nous connecte, il nous donne accès à une puissance inédite. Mais à la différence du silex qui était propriété de son fabriquant, le smartphone ne nous appartient pas vraiment : l’appareil peut-être mais pas ce qui est nécessaire à son fonctionnement. D’ailleurs chacun sait qu’il doit faire des mises à jour des logiciels qui le font fonctionner et que le propriétaire du smartphone n’est aucunement propriétaire des données qui permettent ces mises à jour. Ce n’est donc pas nous qui décidons de son usage ultime : ce sont les grandes firmes qui captent et monétisent nos gestes les plus intimes.
Ainsi, ce prolongement technique de l’humain devient aussi dans le capitalisme une forme d’aliénation de l’homme exploité qui se voit utiliser des machines qui paraissent lui faciliter la vie c’est la valeur d’usage mais que cette facilité n’a qu’un but et est organisé pour faire du profit c’est la valeur d’échange.
Autrement dit la globalité des machines qui sont produites qui pourrait devenir une source d’épanouissement et de bien être social toujours plus grand est détournée au seul objet d’exploiter le travail humain pour en tirer profit capitaliste.
Nos comportements, nos relations, nos désirs sont analysés, découpés, transformés en profits. Les données, censées être le langage de notre époque, se changent en chaînes invisibles d’exploitation.
Le risque d’un Léviathan numérique
Certains répondront : qu’à cela ne tienne, confions ces données à l’État, mettons-les sous contrôle public. Mais là surgit un autre question. Car l’État tel qu’il existe aujourd’hui, dans les pays capitalistes, est l’instrument de la grande bourgeoisie. Centraliser les données dans ses mains reviendrait à confier notre intimité, nos comportements, notre vie sociale à un Léviathan numérique, capable de contrôler la population avec une efficacité sans précédent. D’ailleurs des bases de données sont déjà sous « protection » étatique mais qui nous garantit qu’elles ne seraient pas utilisées pour des fins autres pour lesquelles nous avons théoriquement donné notre accord ?
Le risque est réel : un capitalisme de collecte de données et de surveillance peut se doubler d’un étatisme de surveillance. Dans les deux cas, l’individu est pris dans un double filet serré de domination et d’aliénation. Cette crainte est fondée : n’avons-nous pas vu, dans l’histoire, des régimes utiliser les fichiers, les statistiques, les technologies de communication pour renforcer leur pouvoir sur les citoyens au lieu de les libérer ?
Transformer l’État pour transformer l’usage des données
Lénine, dans L’État et la Révolution, rappelait que l’État est toujours un instrument de domination de classe. Sous le capitalisme, il sert à maintenir l’ordre bourgeois et à protéger les profits. Mais la classe ouvrière, lorsqu’elle prend le pouvoir, doit aussi s’emparer de l’État et le transformer en un instrument de dictature démocratique contre la bourgeoisie.
Pourquoi dictature ? Parce qu’il faut briser la résistance acharnée des capitalistes qui ne renonceront jamais d’eux-mêmes à leurs privilèges. Pourquoi démocratique ? Parce que cette dictature légale, décidée par le peuple, s’exerce au profit de la majorité, en mettant les leviers du pouvoir entre les mains des travailleurs et du peuple.
Appliqué au monde numérique, cela signifie deux choses :
1. Confisquer aux capitalistes les données et les machines qui permettent de les exploiter, pour les socialiser.
2. Utiliser ces données pour accroître la démocratie réelle : non pas pour surveiller les individus, mais pour élever leur niveau de connaissance, améliorer les services collectifs, et les associer aux décisions.
Imaginez un État où les données de santé, de mobilité, d’éducation servent à améliorer la vie collective, mais aussi à rendre chaque citoyen plus savant, plus acteur, plus capable de participer aux décisions autrement dit de mener un combat politique pour transformer l’Etat afin qu’il soit l’affaire de tous et dirigé par le plus grand nombre jusqu’au fil du temps arriver à son dépérissement.
Dans cet esprit, la donnée devient un instrument de connaissance partagée : elle peut accroître la puissance intellectuelle des citoyens par une politique d’éducation de masse de haut niveau et transformer le rapport entre gouvernés et gouvernants. C’est là l’idée léniniste de la démocratie prolétarienne : un État qui prépare son propre dépérissement en se vidant peu à peu de ses fonctions coercitives, au profit de la gestion consciente par la collectivité.
Le dépérissement de l’État : horizon communiste
Lénine insistait : ce nouvel État des travailleurs n’est pas une fin en soi. Sa fonction est transitoire. Plus il réussira à organiser la vie sociale de manière démocratique, plus il verra sa nécessité diminuer. À mesure que les citoyens deviendront capables de gérer collectivement la société, l’État commencera à dépérir, perdant ses fonctions répressives pour laisser place à une auto-organisation des producteurs et des citoyens.
Dans cette perspective, la donnée devient un levier essentiel. Non pas une chaîne, mais une bibliothèque collective vivante, où chacun puise pour comprendre, décider, agir. Loin d’être un instrument de contrôle, elle devient un vecteur d’autonomie.
C’est ainsi que l’on évite à la fois la privatisation capitaliste et la centralisation autoritaire : en orientant la donnée vers l’émancipation, en transformant l’État bourgeois en État des travailleurs, puis en organisant progressivement sa disparition au profit d’une société communiste, où l’administration des choses remplacera le gouvernement des hommes.
D’aucuns diront que voilà une belle utopie. Mais songeons aux utopies des philosophes des Lumières qui se sont réalisées avec la révolution française. Certaines utopies liées à l’analyse de l’évolution des forces productives s’avèrent devenir des réalités, construites dans la lutte des classes.
Pour un socialisme cybernétique
Reprenant Marx, nous savons donc que le problème n’est pas la technique elle-même, mais le rapport social qui la commande. Reprenant Leroi-Gourhan, nous savons que la technique est inséparable de l’humain. Alors, pour que cette co-évolution devienne libératrice, il faut socialiser la donnée : la confier à une pratique légiférée et démocratique, transparente dans sa gestion, contrôlée et encadrée par les travailleurs et les citoyens de telle sorte qu’elle ne soit pas privatisée et utilisée par le capital mais pour le bien commun.
C’est ce que nous appelons un socialisme cybernétique : faire en sorte que les données et les algorithmes servent l’émancipation collective (soins de santé, transports écologiques, éducation, culture), au lieu de nourrir l’accumulation de profits privés ou d’être instrumentalisés par un État-bourgeois autoritaire.
L’horizon chinois : une voie socialiste de l’IA ?
Les réflexions des marxistes chinois apportent ici un éclairage précieux. Ils considèrent l’intelligence artificielle et la donnée comme des enjeux stratégiques de souveraineté. Inspirés par la méthode d’Ai Siqi, qui adaptait le marxisme aux transformations de son temps, ils cherchent à intégrer l’IA dans le développement socialiste.
Leur démarche est triple :
• Faire de l’IA un levier de puissance nationale, pour ne pas rester dépendants du capitalisme américain.
• Soumettre l’IA à une régulation éthique socialiste, afin qu’elle serve les masses et non une minorité.
• Utiliser la donnée et l’IA pour renforcer la démocratie socialiste et non pour consolider un capitalisme de surveillance.
Cette perspective ne résout pas encore toutes les contradictions, mais elle montre une voie : celle d’un usage socialiste de la technique, où l’accumulation de données ne serait plus une arme du capital ni un outil de coercition étatique, mais un bien commun au service de l’humanité:
Orienter le combat en faveur du socialisme pour vaincre l’exploitation et l’aliénation du capitalisme.
• Marx nous enseigne que l’outil peut devenir instrument d’exploitation dans la lutte des classes.
• Leroi-Gourhan nous rappelle que l’outil est constitutif de l’humanité.
• Lénine nous montre que l’État, transformé, peut devenir l’instrument de la libération avant de dépérir.
• Les marxistes chinois expérimentent déjà, dans la pratique, des formes de socialisme technologique.
Alors, pour rester pleinement humains et développer la civilisation à l’ère numérique, il nous faut arracher les données des mains du capital, refuser qu’elles deviennent un Léviathan d’État, et les réorienter vers une civilisation où la technique, socialisée démocratiquement, sera l’alliée des travailleurs et non un outil d’exploitation décuplée.
Rendez-vous à la fête de l’huma à l’espace « Sciences et Numérique »
 

Canicule : la chaleur est politique !

La canicule est désormais bien installée en France et les extrêmes de température qu’elle provoque tutoient les records historiques. Le PCF appelle à agir plus efficacement pour le climat et à mettre rapidement en place un plan de prévention des risques caniculaires pour les salariés et les populations fragiles.

L’augmentation des émissions des gaz à effet de serre qui causent ces canicules est un sujet éminemment politique, car conséquence de l’inaction coupable des gouvernements, des politiques libérales de l’Union européenne et d’industriels qui refusent de décarboner leurs activités. Continuer la lecture de Canicule : la chaleur est politique !

La paix en Ukraine n’est qu’un prétexte, l’objectif de Trump lors de sa rencontre avec Poutine est bien plus global

Sur la photo : le président russe Vladimir Poutine et le président américain Donald Trump (de gauche à droite) lors d’une rencontre bilatérale au sommet du G20, archives. (Photo : Mikhaïl Metzel/TASS)

En Russie, le célèbre politicien ukrainien Evgueni Mouraïev, actuellement en résidence à Pékin, a défini les principales craintes de l’administration américaine à l’heure actuelle. Ce qui se joue selon lui c’est la réalité des BRICS. Trump a essayé le bâton mais ça n’a pas marché, la Chine mais aussi l’inde, le Brésil, ont refusé de plier devant l’imposition de tarifs. Maintenant, il va tenter la « carotte ». L’Ukraine est secondaire, le but est de rompre l’alliance des BRICS. Les États-Unis ne renonceront pas si facilement à leur position dominante dans le monde. Ils ont délocalisé la quasi-totalité de leur production en Inde et en Chine, et l’économie américaine est désormais postindustrielle, basée sur la spéculation boursière et les services (la situation est encore plus dégradée en Europe et en France en particulier, ça et la position partisane disent la manière dont ils perdent leur influence réelle)… D’une manière ou d’une autre, ils ne pourront pas rivaliser technologiquement avec les pays du BRICS, et donc ils seront perdants. La Russie le sait et une bonne partie de l’Asie également. Cet enjeu que la planète entière comprend est complètement évacuée du débat public en France, celui de la gauche sans parler du caractère suicidaire des communistes français qui eux glissent dans l’insignifiance derrière l’UE, l’Ukraine et l’anti soviétisme, la sinophobie, l’anticommunisme primaire depuis des décennies. (note de Danielle Bleitrach traduction de Marianne Dunlop)

https://svpressa.ru/politic/article/476339

Texte : Alexeï Peskov

Dans la soirée du 8 août, Donald Trump a enfin révélé le lieu de la rencontre entre les présidents russe et américain. Quelques heures auparavant, le très populaire homme politique ukrainien Evgueni Mouraïev, qui réside actuellement à Pékin, avait diffusé une émission en direct de deux heures sur sa chaîne vidéo, au cours de laquelle il avait exprimé une série d’idées et d’hypothèses très intéressantes, voire sensationnelles. Continuer la lecture de La paix en Ukraine n’est qu’un prétexte, l’objectif de Trump lors de sa rencontre avec Poutine est bien plus global

Ces flammes, révélatrices des modifications climatiques et de l’austérité Par Patrick Le Hyaric

Solidaire des populations du département de l’Aude, et soutenant les efforts des forces de sécurité civile, des élus locaux, de toutes les habitantes et habitants engagés dans un combat sans merci contre le feu aux dimensions exceptionnelles, nous ne pouvons qu’une fois encore appeler à la réflexion sur les causes de cette catastrophe et à l’action nécessaire contre celles-ci.

On ne peut d’un côté verser des larmes de crocodile sur la détresse et l’angoisse des habitants, comme le fait le Premier ministre, et de l’autre imposer un « budget contraint ». Doux euphémisme pour dire que le pouvoir s’apprête à réduire encore les crédits publics indispensables à la sécurité civile, à la protection des habitants et à la lutte contre les modifications climatiques.

Un rapport parlementaire a alerté depuis un moment sur le manque de moyens de lutte contre l’incendie. On peut ainsi augmenter sans cesse le budget militaire, mais on ne peut pas acheter le nombre suffisant de Canadairs. Le prix de base d’un tel  engin de lutte contre les incendies de 35 millions d’euros doit être comparé au prix des engins de morts comme Le Rafale qui selon les options coûte entre 52,8 millions et 217 millions d’euros.

Celles et ceux qui ont approuvé la politique viticole européenne qui a conduit à la transformation de milliers d’hectares de vignobles en friches, combiné à l’affaiblissement de l’élevage, devraient rendre des comptes aujourd’hui, au moment où cette politique réactionnaire ouvre la route à l’agressivité des flammes.

Enfin, l’Aude comme  la Californie, subissent les mêmes phénomènes climatique où alternent des périodes de pluie intenses et une tendance générale à l’assèchement des sols. Une combinaison  de chaleur et de sécheresse qui transforme de grands espaces de la planète en bouilloire. Ce processus provoque un développement de la biomasse qui, par la suite, se transforme en feux géants dans une zone méditerranéenne où les modifications du climat conduisent à une élévation globale des températures. Celle-ci devient l’espace où s’aggrave la surchauffe planétaire. Rappelons qu’actuellement la moitié de notre pays fait l’objet « d’arrêtés préfectoraux sécheresse ».

Le feu et ses destructions, humaines, naturelles, de maisons et d’équipements ne sont pas fatals. Le feu peut être évité et combattu.

Cela nécessite des moyens humains et financiers donc la sortie de l’austérité et de la militarisation. 

Cela appelle aussi une autre politique agricole et forestière basée d’abord sur la valorisation et la rémunération du travail humain, de l’économie familiale combinée avec la coopération, un développement harmonieux des territoires. Une telle orientation doit être reliée avec un grand combat international pour des réorientations économiques réduisant l’utilisation des énergies carbonées dans l’objectif de protéger le climat.

Bien loin de la collaboration Trump-Von Der Leyen qui prévoit d’importer la valeur de centaines de milliards d’euros de pétrole et de gaz de schiste américain.

Si rien n’est fait, des incendies comme celui que subissent dramatiquement les populations de l’Aude et d’autres en Europe auront lieu plus souvent et sur de nouveaux espaces du territoire français et européen.

Non, décidément, ce n’est pas l’écologie qui est punitive !


Image by Matthias Fischer from Pixabay.

 

Incendies dans l’Aude : « Nous vivons une double catastrophe, écologique et économique » alerte le maire PCF de Camplong-d’Aude

Le mégafeu de Ribaute (Aude), un désastre en lui-même, intervient sur un territoire déjà éprouvé par les crises viticoles et par une sécheresse sans précédent, où les flammes trouvent un terrain d’autant plus favorable.

 

Avec le gigantesque incendie qui dévore les Corbières depuis mardi 5 août vers 16 heures, le pays cathare endure un martyre. Camplong-d’Aude, petite commune située au pied du mont Alaric, à un jet de pierre du départ de l’incendie, à Ribaute, a été épargnée de justesse par les flammes.

Mais son maire, Serge Lépine (PCF), joint mercredi matin par l’Humanité, redoute que cette nouvelle catastrophe porte le coup de grâce à ce territoire historique de la viticulture française, déjà en grande difficulté économique.

Votre commune a-t-elle été touchée par l’incendie ?

Serge Lépine, Maire PCF de Camplong-d’Aude (Aude)

 

 

Non, nous avons eu de la chance, Camplong a été épargnée. La tramontane, qui souffle terriblement depuis le nord-ouest, a poussé les flammes à toute vitesse directement de Ribaute vers Tournissan et Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, qui ont brûlé. C’est là qu’il y a des victimes. Continuer la lecture de Incendies dans l’Aude : « Nous vivons une double catastrophe, écologique et économique » alerte le maire PCF de Camplong-d’Aude

« J’ai été pompier pendant vingt ans, je n’ai jamais vu ça » : l’Aude à l’épreuve de l’incendie le plus violent de l’histoire récente

Le massif des Corbières est, depuis mardi, le théâtre d’incendies incontrôlables qui se propagent à une vitesse fulgurante en direction de l’est du département. Plus de 16 000 hectares sont déjà partis en fumée.

 

Aude, envoyé spécial.

Il suffit de pénétrer dans le massif des Corbières pour voir un nouveau monde s’ouvrir devant soi, un monde aux allures apocalyptiques, recouvert de cendres. Une terre désolée d’où s’échappe une fumée qui irrite les bronches. L’incendie d’une ampleur considérable – c’est le pire de la saison estivale, pour l’heure – s’est déclaré mardi, aux alentours de 16 heures, dans l’Aude, au niveau de la commune de Ribaute. Continuer la lecture de « J’ai été pompier pendant vingt ans, je n’ai jamais vu ça » : l’Aude à l’épreuve de l’incendie le plus violent de l’histoire récente