À l’heure où des écoles sont vandalisées par de jeunes émeutiers, Laurence De Cock, historienne, revient sur ce phénomène hautement symbolique et pas si nouveau que ça…

Une image contenant Visage humain, personne, habits, sourire Description générée automatiquement Dès les premières nuits de révoltes et d’émeutes à la suite du meurtre de Nahel par un policier à Nanterre, des écoles ont été attaquées. Le 30 juin, le ministère faisait état d’une centaine d’incidents dans 18 académies et de six fermetures au total. Les chiffres ne sont pas définitifs, la colère gronde encore, non sans raisons.

Les incendies et dégradations touchent aussi des crèches, des bibliothèques et médiathèques. Autant le dire, aucune institution publique, pas même celles qui nous semblent intouchables, lieux de culture, d’accueil des tout petits, n’est épargnée.

Dès lors, des voix s’indignent et s’étranglent : ce sont les écoles de vos petits frères et sœurs, c’est la bibliothèque où vous allez emprunter des livres leur dit-on. Les parents, on les comprend, s’angoissent et s’organisent pour protéger les écoles de leurs enfants. À la fois ils comprennent les révoltes mais la destruction des écoles dépasse leur capacité d’entendement. C’est normal, c’est ce qu’ils ont de plus précieux dans le quartier. Continuer la lecture de Pourquoi brûlent-ils des écoles ?