
A69, Et le service public là-dedans , il est où ?

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Le 29 mai 2005, consultés par référendum, les Français rejettent le Traité constitutionnel européen. Le « non » l’emporte avec près de 55 % des voix, à la stupeur de la plupart des forces politiques. Le « non » de gauche a joué un rôle essentiel dans cet événement, dont les suites continuent d’influer sur le paysage politique français.

« La perspective du référendum a déclenché en France un débat vertueux dont la qualité impressionne (…). Le peuple français investit les lieux de débat, fait savoir que c’est de lui qu’émane tout pouvoir, que c’est lui qui décide et qu’il n’est pas près de se dessaisir d’un sujet qui, désormais, le passionne. Si toutes les opinions publiques avaient la même envie de débattre de l’Europe que les Français, nous assisterions enfin à la naissance d’une opinion publique européenne qui nous fait aussi cruellement défaut aujourd’hui. Une fois de plus, le peuple français donne un exemple à suivre ; une fois de plus, il prouve sa maturité démocratique, il ne faut pas s’en plaindre. » 1 Continuer la lecture de Référendum du 29 mai 2005 : le jour où les Français disent non à l’Europe libérale
« Il y a fort à parier que Bolloré ne touchera pas à l’édition scolaire chez Hachette, comme il ne l’a pas fait chez Nathan. Et ceci pour une seule raison : toute offre de manuel scolaire qui n’appliquerait pas les programmes ou les tordrait trop dans un sens idéologique, n’aurait aucune chance de se vendre. L’édition scolaire étant l’un de segments les plus rentables de l’édition, aucun propriétaire de groupe ne prendrait ce risque » analyse Laurence De Cock. L’historienne appelle cependant à une vigilance collective : « L’extrême-droitisation de l’école emprunte des voix multiples dont les manuels scolaires ne seront les vecteurs qu’une fois que tout aura été préparé en amont ».
Continuer la lecture de Une édition scolaire au service de l’extrême-droite?

Alors que des milliers d’enfants en danger peinent à être protégés efficacement et durablement, les annonces faites par la Haut-commissaire à l’Enfance, Sarah El Haïry, dans Le Parisien du 24 mai dernier, interpellent par leur décalage profond avec la réalité du terrain.
🔴 Une priorité politique mal ciblée
Lutter contre le « no-kids », réformer l’accouchement sous X et faciliter l’adoption sont des sujets de second plan qui ne sauraient constituer une réponse à la hauteur de la crise que traverse la protection de l’enfance en France. À l’heure où les services sociaux sont saturés, les professionnels à bout de souffle et les parcours des enfants fragmentés, il est urgent de remettre les priorités à leur juste place. Continuer la lecture de Protection de l’enfance : un appel à l’action concrète et à une véritable réforme
Sous prétexte d’aide humanitaire, Tel-Aviv, avec l’accord des États-Unis, veut substituer aux Nations unies des compagnies privées. Un projet concocté par un groupe unissant des hommes politiques, des militaires et des financiers, comme l’a révélé le New York Times.

La démission de Jake Wood de son poste de directeur exécutif de la Gaza Humanitarian Foundation (GHF, Fondation humanitaire de Gaza), annoncée dimanche 25 mai, soulève un certain nombre de questions sur les finalités de cette structure officiellement créée pour distribuer de l’aide à Gaza.
Wood, un ancien marine américain, a expliqué qu’il n’était pas possible de mettre en œuvre ce plan « tout en respectant strictement les principes humanitaires d’humanité, de neutralité, d’impartialité et d’indépendance ». Est-ce en lien avec ses précédentes déclarations dans lesquelles il affirmait : « Je ne participerai à aucun plan, à quelque titre que ce soit, s’il s’agissait d’une extension d’un plan de l’armée israélienne ou d’un plan du gouvernement israélien visant à déplacer de force des personnes n’importe où dans Gaza » ?
Lire aussi: 1 million d’oliviers pour la paix en Palestine ! 🕊️
Texte collectif de l’appel
La protection du peuple palestinien est devenue une urgence absolue. À Gaza, après quelques semaines de suspension, les massacres de masse ont repris, accompagnés d’un siège total et d’une famine généralisée ainsi que des déplacements forcés de populations ; au moins 53 000 Palestinien·es ont été tué·es suite aux opérations militaires israéliennes ; la bande de Gaza est dévastée et devenue inhabitable. En Cisjordanie – y compris Jérusalem-Est – en dix-neuf mois, plus de 1 500 attaques de l’armée et des colons ont fait près de 962 morts et plus de 7 030 blessé·es palestinien·es ; plus de 40 000 Palestinien·es y ont été déplacé·es de force. Continuer la lecture de Pour la protection du peuple palestinien et la mise en œuvre du droit international + Video F. Roussel
NDLR de MAC: La République est Une et Indivisible, Laïque et s’inscrit dans les valeurs universelles des droits de la Femme/de l’Homme: Liberté, Égalité, Fraternité/Sororité. La liberté de conscience est source d’émancipation et aucune religion, ne peut se prévaloir d’une quelconque hégémonie, ni s’imposer, ni se substituer au droit, aux lois…
Le rapport faisant état d’une « dangereuse progression de l’islamisme » en France rendu public par le gouvernement a provoqué un important battage médiatique. Si la question doit être prise au sérieux, le spécialiste de la laïcité Nicolas Cadène a pointé une méthodologie douteuse et considère que « rien n’est surprenant » dans ce document.

En France, le Conseil de défense et de sécurité nationale (CDSN) se réunit chaque semaine, sans que son ordre du jour ne s’ébruite ou ne fasse la une des journaux. Il en a été tout autrement mardi 20 mai, à l’occasion de l’examen par le conseil d’un rapport « choc » sur les Frères musulmans, commandé par le gouvernement à deux hauts fonctionnaires.
Selon l’Élysée, le document de 73 pages « établit très clairement le caractère antirépublicain et subversif » de l’organisation islamiste. Ses rédacteurs pointent un « entrisme par le bas » qui constitue une « menace pour la cohésion nationale ». Continuer la lecture de Rapport sur la « menace » des Frères musulmans : le document déclassifié qui agite les passions
Dans le cadre de notre réflexion dominicale sur l’aspect civilisationnel du monde nouveau déjà là et de sa revendication à l’appartenance à des aires de civilisations avec le choix de penser la politique dans une profondeur historique, la deuxième guerre mondiale joue un rôle central parce que la plupart des enjeux institutionnels commun, à commencer par la charte de Nations Unies, prend sa source dans cet événement. De même la référence à la tradition est appropriée soit par les communistes soit par l’extrême-droite et le conflit de valeurs est celui de l’affrontement de classe. (note et traduction de Danielle Bleitrach Histoireetsociete)

Alors que l’Ukraine aurait pu revendiquer sa participation à la IIe guerre mondiale, elle a choisi les collaborateurs, Bandera dont de nombreuses statues comme ici étaient érigées alors que celles de Lénine étaient abattues comme tous les monuments aux soldats soviétiques. Même attitude face à la célébration du 9 mai. Il fallait la russophobie qui est allée jusqu’à la répression non seulement du Parti communiste (et de 14 autres partis interdits) mais de l’église orthodoxe, un choix profondément antipopulaire qui était conçu comme le nazisme pour diviser la population ukrainienne elle-même. Il faut que les pays occidentaux, la France en particulier, connaissent la même dérive fasciste, chauvine et négationniste pour refuser de le voir. (note et traduction de Danielle Bleitrach)
Dmitri Kovalevich
Jusqu’à il y a 12 ans, le Jour de la Victoire sur l’Allemagne nazie était une fête nationale annuelle en Ukraine qui avait lieu le 9 mai. Des rassemblements de masse étaient généralement organisés dans toutes les villes du pays. Il s’agissait notamment de soldats des forces armées ukrainiennes portant des drapeaux rouges symbolisant la victoire, ainsi que des drapeaux nationaux ukrainiens. Continuer la lecture de L’Ukraine et les commémorations du 80e anniversaire en Russie de la défaite de l’Allemagne nazie
Depuis plus de soixante ans, l’idéologue de l’ombre fait infuser, non sans succès, les théories identitaires et racistes dans le débat public, flirtant sans ciller avec la symbolique nazie. Défenseur de l’OAS, pro-apartheid, il jouit ces jours-ci d’un étrange intérêt avec la parution de son dernier livre chez Fayard, mastodonte de l’édition passé sous le contrôle de Bolloré.

Au moment de le faire entrer dans son panthéon, déjà peuplé du cardinal ultraconservateur Robert Sarah, des chevaliers de l’Apocalypse Philippe de Villiers et Éric Zemmour, des seconds couteaux du lepénisme comme Jordan Bardella et Éric Ciotti, Fayard, vaisseau amiral de Vincent Bolloré dans l’édition, a manifestement un doute. En effet, présenté d’abord comme « écrivain, journaliste, philosophe, politologue », Alain de Benoist aurait publié « plus de 3 000 articles » et serait traduit « dans une quinzaine de langues différentes ». Continuer la lecture de Qui est Alain de Benoist, l’incubateur des idées de l’extrême droite ?
Continuer la lecture de L’école, un révélateur de l’extrême-droitisation