« Il est temps de relever la tête » : à Lille, Léon Deffontaines harangue la « France du travail » + Vidéo

En meeting dans le Nord, terre ouvrière et de luttes, la tête de liste communiste aux européennes, Léon Deffontaines, a tenu à se montrer comme seul représentant de la « France du travail » qu’il appelle à « reprendre la main ».

 

À 50 ans, Ismaël enchaîne les premières fois. Il y a près d’un an, à Arras, il découvrait les cortèges des manifestations. À l’époque contre la réforme des retraites. Ce vendredi, à Lille, c’est au tour des meetings. En l’occurrence, celui de Léon Deffontaines, tête de liste communiste pour les élections européennes du 9 juin prochain. « Ça m’intéressait de venir l’écouter en vrai, confie le chef opérateur en maintenance industrielle originaire de Meurchin. J’en peux plus de voir autour de moi la galère des jeunes en intérim, en CDD, à temps partiel, et des plus âgés comme moi qui s’épuisent au travail pour trop peu. Il faut parler travail ! ». Continuer la lecture de « Il est temps de relever la tête » : à Lille, Léon Deffontaines harangue la « France du travail » + Vidéo

Sophie Binet : « Nous avons besoin d’une rupture aussi forte que celle posée par le CNR »

Pour les 80 ans du programme du Conseil national de la Résistance, Sophie Binet signe une préface de la réédition des Jours heureux. La secrétaire générale de la CGT alerte sur le glissement d’un patronat qui refuse de répondre aux défis sociaux et environnementaux pour ne pas remettre en cause l’inégale répartition des richesses.

 

Quatre-vingts ans d’espoirs, toujours intacts. Le 15 mars 1944, était adopté le programme du Conseil national de la Résistance (CNR), les Jours heureux. Au péril de leur vie, les représentants de l’ensemble de la Résistance voulaient instaurer une véritable démocratie économique et sociale, impliquant « l’éviction des grandes féodalités économiques et financières de la direction de l’économie ».

Depuis, sous le poids du patronat et des néolibéraux, le legs du CNR est de plus en plus attaqué. Dans une préface de la réédition des Jours Heureux, « Il est minuit moins le quart » (Grasset, 9 euros), la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, présente une relecture personnelle des Jours heureux, dont les postulats sont toujours d’actualité.

En quoi les Jours heureux sont-ils une source d’inspiration ? Continuer la lecture de Sophie Binet : « Nous avons besoin d’une rupture aussi forte que celle posée par le CNR »

Comment Bruno Le Maire supprime 20 000 postes de fonctionnaires en douce

Alors que le gouvernement s’apprête à doubler la mise austéritaire pour 2025, des spécialistes ont cherché à estimer les effets sur l’emploi dans la fonction publique des 10 milliards d’euros d’économies imposées cette année. L’exécutif dément toute baisse d’effectifs.

Même pas mal. À en croire le gouvernement, les 10 milliards d’euros de baisse de dépenses publiques annoncée pour l’année 2024 et qui pourrait être doublée en 2025 n’auront pas le moindre effet, ni sur le quotidien des Français, ni sur les politiques menées, ni sur l’effectif de fonctionnaires. Un peu comme s’il ne s’agissait que d’un jeu d’écriture comptable, un exercice d’arithmétique indolore destiné à alléger le poids des déficits publics.

Une nouvelle attaque contre 5 millions d’agents

Dans un récent entretien au Monde, Bruno Le Maire annonce même 12 milliards d’euros d’économies pour l’année prochaine, tout en campant sur ses positions : « Je vous rassure, on est très loin de l’austérité quand on est à 58 % de dépenses publiques dans le PIB ! Il y a 496 milliards d’euros de dépenses de l’État par an, nous faisons une économie de 10 milliards : on va s’en remettre. » Continuer la lecture de Comment Bruno Le Maire supprime 20 000 postes de fonctionnaires en douce

Terres des Confluences: Quel avenir pour la communauté de communes ?

Des élus-es studieux-ses mais peu prolixes en interventions

En conseil communautaire, le Président Dominique Briois a présenté son bilan : une gestion saine, des ratios respectés et des nouveaux projets à définir dans une gestion des deniers public sans augmentation d’impôts. Il est ici question d’une maison de l’Intercommunalité à construire et de maisons de santé pour Castelsarrasin et pour Moissac dans le cadre d’un CLS renouvelé.

Cependant, pour le maire de Moissac le compte n’y est pas, arguant que les dépenses de personnel augmentent, sans que les compétences supplémentaires du SPANC et de la GEMAPI ne justifient cet accroissement dangereux de la masse salariale. Par ailleurs, il passe sous silence les nouvelles compétences de la comcom générant des besoins en personnel.  Ainsi il prédit des dépenses continuant à augmenter mettant en cause le Centre Aquatique dont il reconnait aujourd’hui l’utilité. Pour l’utiliser avec ses enfants, il déplore trois écueils pour cet investissement aujourd’hui fédérateur : le prix trop élevé, les créneaux d’ouverture trop étroits et une communication trop poussive qui ne permet pas de faire le plein de ses capacités. Continuer la lecture de Terres des Confluences: Quel avenir pour la communauté de communes ?

La carte des zones de non-droit du travail : 4 millions de salariés privés d’accès à l’inspection du travail

Une centaine de recrutements promis dans la loi de finances, mais rayés d’un trait de plume ces derniers jours… Résultat : près de 20 % des postes sont vacants. Même la Cour des comptes s’en émeut. Ce qui n’empêche pas le gouvernement de renoncer à embaucher.

 

À l’échelle du plan d’austérité annoncé par Bruno Le Maire, c’est une goutte d’eau : 3,5 millions d’euros sur une économie globale de 10 milliards. Mais, au niveau des services de l’inspection du travail, c’est une nouvelle déferlante qui pourrait engloutir l’emploi : une centaine de postes supplémentaires, sur un effectif total de 1 600 inspecteurs du travail, viennent de disparaître par un discret coup de rabot qui n’a jusqu’ici pas été évoqué devant les organisations syndicales…

À l’automne dernier, Olivier Dussopt, alors ministre de l’Emploi, s’était gargarisé devant les députés, lors de l’examen du projet de loi de finances (PLF) pour 2024, d’une hausse des recrutements, via le concours (200 postes) et via le détachement (100 postes), dans ce secteur crucial pour les droits et la protection des travailleurs. Continuer la lecture de La carte des zones de non-droit du travail : 4 millions de salariés privés d’accès à l’inspection du travail

Agriculture: Fabien Roussel, Leon Deffontaine et André Chassaigne en visite au salon! (Vidéo)

Une visite occultée par les médias en général. Une vidéo salvatrice pour sortir du Mano à Mano toxique et démagogique entre Macron/Bardella!

 

Au Salon de l’Agriculture, le PCF défend des prix planchers, « mais sans le libre-échange »

Salon de l’agriculture Une délégation d’élus communistes a rencontré les organisations paysannes mercredi, défendant sa vision de l’instauration de prix rémunérateurs, au cœur des débats cette année.

Beaucoup d’agriculteurs nourrissent les Français sans récolter le fruit de leur travail. « Depuis 2015, je n’ai pas réussi à me payer un salaire. Sur six ans d’exercice, je suis déficitaire quatre années. » À 38 ans, Lucie, productrice de pommes depuis 2004, les vend entre 40 et 50 centimes le kilo.

« Mon prix de revient peut passer du simple au double en fonction des conditions climatiques, en cas de gel par exemple », explique-t-elle à Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, en visite mercredi au Salon de l’agriculture. « En dessous d’un prix de vente à 1 euro, ça devient donc compliqué », insiste Lucie. « Il faut un système de garantie face aux aléas climatiques », lui répond Fabien Roussel. Et, évidemment, « un prix de vente qui garantisse un salaire aux agriculteurs ». Continuer la lecture de Au Salon de l’Agriculture, le PCF défend des prix planchers, « mais sans le libre-échange »

Crise agricole : gauche et ruralité peuvent-elles se retrouver ? + Video

En pleine crise agricole et alors que se profilent les élections européennes, les différentes forces de gauche divergent sur la nécessité et la méthode visant à reconquérir les zones rurales, où elles sont en déficit de popularité.

Où est la gauche ? Dans les zones rurales, soit l’ensemble des communes peu ou très peu denses selon l’Insee et qui rassemblent 33 % de la population, elle ne semble plus vraiment dans les cœurs. Un désamour illustré lors des dernières élections législatives, en 2022. Sur 225 circonscriptions comprenant une sous-préfecture, la gauche, alors sous l’étiquette de la Nupes, n’en a remporté que 39, contre 120 en 2012.

Pendant ce temps, le Rassemblement national (RN) gagne du terrain, remportant dans ce type de territoires 44 sièges, dont certains emblématiques. Dans l’Aude, toutes les circonscriptions, entièrement socialistes entre 1997 et 2017, sont désormais aux mains du RN.

Même chose dans le bassin ouvrier de Montluçon (Allier). Une circonscription longtemps acquise aux communistes ou aux socialistes et qui a finalement basculé à l’extrême droite… à 140 voix près. À quelques semaines des élections européennes, l’heure de la mobilisation générale a-t-elle enfin sonné ? Continuer la lecture de Crise agricole : gauche et ruralité peuvent-elles se retrouver ? + Video

Au Salon de l’Agriculture, « comment des paysans peuvent tomber dans le panneau du RN ? »

Un jour après la cohue autour d’Emmanuel Macron, Jordan Bardella a, lui, pu s’offrir un bain de foule. Une opération de communication rodée qui fait des convertis, même si de nombreux agriculteurs ne sont pas dupes.

Terrifiant retournement de situation. Voyant l’attroupement autour de Jordan Bardella, Jean-Michel, éleveur berrichon de 55 ans, essaie d’atteindre les oreilles du président du Rassemblement national (RN) : « Facho ! Tu n’as rien à faire au salon ». Aussitôt, une dizaine de personnes, badauds et paysans, lui intiment de « dégager » : « C’est à toi de partir, gauchiste ! » « Tu dis n’importe quoi, va-t’en. »

Au même endroit où, en 2002, Jean-Marie Le Pen, fondateur du Front national, avait écourté sa visite sous les huées (et où, samedi, Emmanuel Macron a eu besoin de CRS pour entrer dans le salon), la tête de liste du RN aux européennes est accueillie par des « Jordan président ». Ce dimanche, ils sont même des centaines à jouer des coudes pour lui arracher une photo ou une poignée de main. Continuer la lecture de Au Salon de l’Agriculture, « comment des paysans peuvent tomber dans le panneau du RN ? »

Inflation, allégements de cotisations sociales, près de 20 % des salariés payés au salaire minimum… Smicardisation de la France, de quoi parle-t-on ?

Avec la montée de l’inflation et les allégements de cotisations sociales, le pourcentage de salariés payés au salaire minimum a atteint les 17,3 %. Du jamais-vu depuis plus de trente ans.

Depuis le 29 janvier, les salariés sont dans l’expectative. Dans son discours de politique générale, Gabriel Attal entend « désmicardiser la France » et annonce une réforme du salaire minimum interprofessionnel de croissance (Smic), et ce « dès le prochain projet de loi de finances ». Les détails restent encore inconnus mais les pistes avancées par la ministre du Travail et par le soi-disant groupe d’experts du Smic suscitent des appréhensions, au prétexte que l’indexation automatique du Smic se substituerait au rôle des organisations syndicales et patronales et affaiblirait la négociation collective. Continuer la lecture de Inflation, allégements de cotisations sociales, près de 20 % des salariés payés au salaire minimum… Smicardisation de la France, de quoi parle-t-on ?