« Le pacte signe l’arrêt de mort du statut des professeurs » in Caf. Péda.

« Ferme France », une loi pour irriguer l’agrobusiness

Pesticides réautorisés, retenues d’eau encouragées, enjeux sanitaires évacués… La proposition de loi « pour un choc de compétitivité en faveur de la ferme France », soumise au vote ce mardi au Sénat, affiche de nombreux reculs environnementaux.

Pour Générations futures, la proposition de loi «   va totalement à l’encontre de l’objectif de réduction des pesticides porté par l’Union européenne et la France depuis quinze ans    ». Jean-François Monier/AFP

Pour Générations futures, la proposition de loi « va totalement à l’encontre de l’objectif de réduction des pesticides porté par l’Union européenne et la France depuis quinze ans ». Jean-François Monier/AFP

C’est un véritable cheval de Troie de l’industrie agroalimentaire. Portée par les trois sénateurs Laurent Duplomb (LR), Pierre Louault (Modem) et Serge Mérillou (PS), la proposition de loi « pour un choc de compétitivité en faveur de la ferme France », qui doit être votée ­solennellement ce mardi 23 mai au Palais du Luxembourg, après l’examen en première lecture, est aussi régressive que néfaste pour l’agriculture et la santé des consommateurs.

Un texte sur mesure pour les lobbies phytosanitaires…

Premier exemple, des pesticides 2.0, épandus à coups de drones : l’article 8 de ce texte autorise, via des dérogations, l’usage « d’aéronefs télépilotés ou contrôlés par intelligence artificielle pour la pulvérisation aérienne de produits phytopharmaceutiques ». Pourtant, l’épandage aérien est interdit depuis 2009 par une directive européenne du fait de risques élevés de dispersion dans l’air à proximité des habitations. Continuer la lecture de « Ferme France », une loi pour irriguer l’agrobusiness

Les guerres menées par les États-Unis depuis 2001 ont tué 4,5 millions de personnes

le sommet du G7 vu par le Sunday telegraph
Dans un rapport dévastateur publié lundi, le Projet sur le coût de la guerre (Cost of War Project) de l’université Brown estime qu’au moins 4,5 millions de personnes sont mortes des suites des guerres lancées par les États-Unis depuis les attentats du 11 septembre 2001. Et ce sont ces gens-là qu osent avec leur music hall des âmes nobles venir en plus nous jouer la comédie de la vertu démocratique pour accumuler et encore toujours de morts… Qu’il se trouve des gens assez lâches pour se prétendre de gauche et même communistes pour leur faire la main m’est insupportable et aujourd’hui je ne vous parlerai que de “culture”, de ce qui exige une vie pour laquelle on puisse mourir et pas comme des rats en pleine “tolérance” pour se faire accepter par ces gens-là (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)
Patrick Martin

Le projet de recherche, qui a régulièrement publié des estimations sur le nombre de personnes directement victimes de ces guerres – à partir d’estimations assez conservatrices – a porté son attention dans son dernier rapport sur les décès indirects, ceux causés par la perturbation de l’agriculture, des soins de santé, des transports et de toute l’économie à cause des guerres.

 

Un enfant afghan déplacé à l’intérieur du pays cherche du plastique et d’autres objets qui peuvent être utilisés pour remplacer le bois de chauffage, dans une décharge à Kaboul, en Afghanistan, le 15 décembre 2019. [AP Photo/Altaf Qadri]

Le total stupéfiant de 4,5 millions de morts comprend l’Afghanistan, l’Irak, la Libye, la Somalie, la Syrie et des parties du Pakistan touchées par les retombées de la guerre en Afghanistan. Les décès de soldats et d’entrepreneurs américains, notamment les décès ultérieurs dus à des cancers, des suicides et d’autres conséquences des guerres, ne sont pas pris en compte. Continuer la lecture de Les guerres menées par les États-Unis depuis 2001 ont tué 4,5 millions de personnes

Mixité : un protocole gagnant pour le privé in Caf. Péda.

Adèle Haenel : « Continuer de rendre désirable ce système est criminel »

SEVGI/SIPA

Elle a expliqué vouloir « politiser (son) arrêt du cinéma », c’est plutôt réussi. Dans une lettre publiée par Télérama, le 9 mai, l’actrice détaille les raisons de son absence à l’écran depuis trois ans, au profit d’un travail avec la chorégraphe Gisèle Vienne.

Son objectif ? « Dénoncer la complaisance généralisée du métier vis-à-vis des agresseurs sexuels et, plus généralement, la manière dont ce milieu collabore avec l’ordre mortifère écocide raciste du monde tel qu’il est », écrit la comédienne de 34 ans, récompensée par le César de la meilleure actrice en 2015 pour les Combattants, et qui avait quitté la cérémonie avec fracas, en 2020, quand Roman Polanski avait été déclaré « meilleur réalisateur ». Continuer la lecture de Adèle Haenel : « Continuer de rendre désirable ce système est criminel »

Réseaux sociaux, ce que nos traces révèlent

Les réseaux sociaux ne se substituent pas à nos liens sociaux mais ils les transforment. Qui y sommes-nous, et quid de nos traces numériques sur ces services avides de nos données ? Avec Serge Abiteboul, exploration d’un monde numérique qui doit rester le nôtre.

Le pseudonymat sur les réseaux sociaux permet de présenter différentes facettes de sa personnalité en les isolant les unes des autres.

Le pseudonymat sur les réseaux sociaux permet de présenter différentes facettes de sa personnalité en les isolant les unes des autres.
Getty Images

Dans le cadre du partenariat de l’Humanité Magazine avec l’Académie des sciences, des académiciennes et académiciens analysent et apportent leur éclairage sur les grands enjeux du monde contemporain au travers de questions scientifiques qui font l’actualité.

Serge Abiteboul est chercheur en informatique à l’Inria et à l’ENS, membre du collège de l’Arcep et de l’Académie des sciences.

Chercheur en informatique à l’Inria et à l’ENS, Serge Abiteboul est membre du collège de l’Arcep et de l’Académie des sciences. Ses travaux portent principalement sur les données, la gestion de l’information et des connaissances.
Il coanime Binaire, blog de vulgarisation sur l’informatique et le numérique.

Quand les ordinateurs personnels sont arrivés, chacun gardait ses données numériques localement. Avec Internet, il est devenu possible de les stocker sur des serveurs distants. Puis le Web a favorisé la publication de contenus textuels et multimédias auxquels tout le monde pouvait accéder. La diffusion d’informations restait pourtant assez classique, d’une entité vers une multitude de lecteurs.

Enfin, le Web 2.0 a conduit à la richesse des interactions des « réseaux sociaux numériques », où des centaines de millions de personnes (voire des milliards) échangent avec des centaines de millions d’autres. Continuer la lecture de Réseaux sociaux, ce que nos traces révèlent

Brics contre G7 : décryptage d’un bras de fer géopolitique

  • Le sommet des sept principales puissances s’ouvre ce 19 mai, à Hiroshima (Japon).
  • Ce G7 se déroule dans un contexte de crise multidimensionnelle et de concurrence liée à la montée en puissance des pays émergents et du groupe des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud).
Emmanuel Macron, le Premier ministre japonais Fumio Kishida et le président américain Joe Biden au G7 à Hiroshima le 19 mai 2023. ©AFP

Emmanuel Macron, le Premier ministre japonais Fumio Kishida et le président américain Joe Biden au G7 à Hiroshima le 19 mai 2023. ©AFP

C’est une statistique comme le monde en est truffé mais qui a constitué un petit séisme parmi les observateurs des grands équilibres mondiaux. Début avril, la part du groupe des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) dans le PIB mondial équivalait à 31,5 %, contre 30,7 % pour les grands du G7 (États-Unis, Allemagne, Canada, France, Italie, Japon, Royaume-Uni). Continuer la lecture de Brics contre G7 : décryptage d’un bras de fer géopolitique

Lutte contre l’extrême droite : la Macronie a lâché l’affaire

Face aux néonazis qui défilent dans Paris comme dans l’affaire de l’agression du maire de Saint-Brevin, la Macronie se montre bien tiède face à l’extrême droite. Surtout quand on compare son attitude à l’agressivité qu’elle réserve à la gauche. Dans La Tête dans le flux, notre chroniqueur Cyprien Caddeo décrypte comment la majorité libérale contribue à désarmer l’opinion face au péril brun.

La tête dans le flux, c’est la chronique du service politique de l’Humanité.

Yannick Morez : « L’État nous a abandonné face à l’extrême droite »

Le maire démissionnaire de Saint Brévin, acculé par des groupuscules néofascistes, était entendu ce mercredi 17 mai par la Commission des lois du Sénat. Il dénonce une série de défaillances de l’État dans la gestion du projet de création, dans sa commune, d’un Centre d’accueil pour demandeurs d’asile.

Yannick Morez auditionné au Sénat. Le maire démissionnaire de Saint-Brévin date le début des menaces à son encontre de l'arrivée de militants d'extrême droite, qui avaient déjà sévi à Callac.

Yannick Morez auditionné au Sénat. Le maire démissionnaire de Saint-Brévin date le début des menaces à son encontre de l’arrivée de militants d’extrême droite, qui avaient déjà sévi à Callac.Image : Sénat

« On s’est retrouvés seuls à devoir affronter l’extrême-droite. » Yannick Morez, le maire démissionnaire de saint Brévin les pins, en Loire Atlantique, a exposé, devant la commission des lois du Sénat, ce mercredi 17 mai, au travers d’une minutieuse chronologie débutant en 2016, la cascades de défaillances de l’Etat et de ses représentants qui l’ont conduit, le 10 mai, a démissionner et a quitter le territoire de sa commune. L’Édile a dénoncé l’inaction des forces de gendarmeries, de la procureur de la république, du préfet et du sous-préfet, des ministres et même du président de la république tous sollicités, certains à plusieurs reprises, ces deux dernières années, depuis que le Collectif de préservation de la Pierre attelée et ses alliés de la fachosphère ont commencé de semer la terreur dans sa commune.

NDLR de MAC: Saint-Brévin : Rassemblés et unis le 24 mai en solidarité avec Yannick Morez (Fabien Roussel)

Industrie verte : le capital remporte la mise, l’écologie, l’emploi et la formation attendront !

Le bilan de l’action d’Emmanuel Macron sur la « réindustrialisation » est mensonger : notre pays continue de se désindustrialiser.

Le déficit commercial de marchandises manufacturées a enregistré un record en 2022, en atteignant 80 milliards d’euros ! Et le solde très faiblement positif d’emplois industriels depuis 2017 ne compense pas les millions d’emplois détruits (deux millions depuis 1974, dont un million depuis 2001). Aujourd’hui, seuls deux secteurs de l’industrie (énergie et traitement des déchets) voient des créations d’emplois, quand tous les autres décrochent. Dans l’automobile, après deux décennies d’affaiblissement, le patronat vient à nouveau de planifier la réduction d’emplois jusqu’en 2035, projetant une destruction de 90 000 emplois. Dans d’autres secteurs, la faiblesse de la filière est flagrante, comme dans le médicament, avec des pénuries de produits désormais. Continuer la lecture de Industrie verte : le capital remporte la mise, l’écologie, l’emploi et la formation attendront !