« Un revolver sur la tempe des populations » : comment les gouvernements successifs ont orchestré la panique générale sur la dette

Les 3 200 milliards d’euros de créances de l’État français servent aujourd’hui aux gouvernants pour réduire drastiquement la dépense publique et attaquer notre modèle social. Une vieille recette largement éculée mais toujours appliquée.

Le système actuel fait de la dette une rente pour certains (les 20 % les plus aisés, détenteurs de créances) et pour d’autres un alibi permettant de justifier l’austérité (le ministre Laurent Saint-Martin).
© AFP PHOTO KENZO TRIBOUILLARD 

 

Pour Harry Potter, c’est Voldemort ; pour Luke Skywalker, c’est Dark Vador ; pour Batman, c’est le Joker. Mais, pour les libéraux, la grande ennemie n’a ni baguette magique ni sabre laser rouge et encore moins le sourire de l’ange. Cette Némésis n’est faite que de chiffres et de virgules. Et pourtant, elle serait la méchante ultime, le danger suprême, voire la priorité des priorités : la dette publique. Cette catastrophe latente justifierait à elle seule de tout mettre en œuvre pour l’éradiquer. Quoi qu’il en coûte, serait-on tenté d’écrire. Continuer la lecture de « Un revolver sur la tempe des populations » : comment les gouvernements successifs ont orchestré la panique générale sur la dette

Au congrès des maires, les élus font bloc contre le budget Barnier

Les élus locaux, réunis à Paris à l’occasion du Congrès des maires, ont publié un texte de motion transpartisane visant à « restaurer la confiance » entre les collectivités et l’Etat, et faisant l’inventaire de ce qui ne les satisfait pas dans le projet de loi de finances 2025.

 

Au-delà des divergences politiques, l’heure est à l’action et à l’union, du côté des maires. Ce 20 novembre, au deuxième jour du 106e Congrès des maires, Porte de Versailles à Paris, les élus ont rendu public un texte de motion transpartisane, listant leurs revendications à propos du projet de loi de finances pour 2025, qu’ils accusent d’organiser l’asphyxie des communes. Le budget 2025 prévoit dix milliards d’euros d’économies pour les communes, selon le calcul des élus locaux, qui réfutent le chiffrage du gouvernement (5 milliards). Continuer la lecture de Au congrès des maires, les élus font bloc contre le budget Barnier

Pour une agriculture durable, locale et rémunératrice (PCF82)

Le Parti Communiste Français du Tarn-et-Garonne tient à alerter sur la situation dramatique que traverse l’agriculture dans notre département et dans tout le pays.
Un modèle intensif destructeur

Depuis plusieurs décennies, nous assistons au développement des grandes exploitations agricoles et de l’agriculture intensive, souvent encouragé par des politiques favorables aux grands propriétaires terriens. En Tarn-et-Garonne, ce mouvement de rachat des terres par quelques exploitants s’est accéléré, appuyé par des lois et procédures soutenues historiquement par la droite et l’extrême droite. Les traités internationaux, visant à ouvrir toujours plus de débouchés, illustrent cette fuite en avant productiviste. Les conséquences sont désastreuses : épuisement des sols, pollution des eaux, destruction des écosystèmes et accentuation des inégalités sociales dans nos campagnes.

La disparition des petites exploitations
Une des répercussions majeures de ce modèle est la mise en difficulté croissante des petites exploitations. Ces agriculteurs, piliers de notre histoire et de notre territoire, ne parviennent plus à rivaliser avec les grandes exploitations. Beaucoup sont contraints d’abandonner leur activité, au prix de souffrances humaines immenses. Les effets environnementaux sont tout aussi alarmants : déforestation, disparition des haies, usage intensif de pesticides… Autant de pratiques qui compromettent l’avenir de notre agriculture et la qualité de vie des générations futures.

Soutenir une agriculture durable et rémunératrice
Pour le PCF, il est impératif de rompre avec ce modèle d’agriculture intensive et de défendre un modèle fondé sur la juste rémunération des agriculteurs et la soutenabilité des petites exploitations.

Nous appelons à :

  • Soutenir les agriculteurs tarn-et-garonnais dans leur lutte pour des prix justes et un revenu digne.
  • Mettre en place des politiques publiques favorisant une agriculture respectueuse de l’environnement et des circuits courts.
  • Protéger les terres agricoles contre la spéculation et les rachats massifs par une minorité d’exploitants.

Le PCF 82 réaffirme son engagement aux côtés des agriculteurs de notre département et appelle à une mobilisation large pour bâtir une agriculture qui réponde aux besoins des hommes et des femmes tout en préservant notre planète.

Montauban le 18 novembre 2024


Lire aussi: Refusons l’accord avec le Mercosur et bâtissons des convergences entre les agriculteurs et le reste des travailleurs

Sophie Binet face aux lecteurs de La Dépêche du Midi : « Ce n’est pas à nous de rembourser la dette »

Propos recueillis par Virgile Guilhamet et Lucas Serdic

La secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, était ce jeudi 14 novembre l’invitée de la rédaction de La Dépêche du Midi pour répondre aux questions de nos lecteurs. Plans sociaux, manifestations, santé, entrepreneuriat… 1h30 d’une discussion franche et animée sur les grands enjeux qui agitent le monde du travail.

Manon Le Goff, étudiante : « Que ce soit contre la réforme des retraites ou face aux résultats des élections législatives, on a l’impression que les mobilisations dans la rue n’aboutissent plus à rien. Que diriez-vous aux jeunes qui pensent que les luttes sont aujourd’hui perdues d’avance ? »

Sur le conflit lié à la réforme des retraites, il est essentiel de rappeler qu’une telle situation ne pourrait se produire dans aucun autre pays d’Europe. Chez nos voisins, il n’existe ni Ve République, ni 49.3, ni la possibilité pour un président d’imposer une réforme malgré une forte mobilisation dans la rue, l’opposition unanime des syndicats et une majorité parlementaire contre, car cette réforme n’a même pas été votée. Nous sommes donc dans une forme d’anomalie démocratique. Continuer la lecture de Sophie Binet face aux lecteurs de La Dépêche du Midi : « Ce n’est pas à nous de rembourser la dette »

Une crise à l’UNSS : un dérapage budgétaire +Petition

Les nouveaux défis du communisme municipal

« L’Humanité magazine » est allé à la rencontre d’édiles communistes récemment élus. De la Dordogne au Val-de-Marne, en passant par les Landes, leurs mairies sont les vitrines des expériences menées pour une alternative progressiste.

Une affiche rouge est placardée au mur, à côté de celle de Nelson Mandela. Des piles de papiers s’entassent, les cartons débordent. Assise à son bureau, Fanny Castaignede n’a pas encore déballé ses affaires. Tout juste élue, ce 12 octobre, la nouvelle maire PCF de Boulazac-Isle-Manoire jongle entre sa récente fonction et ses derniers dossiers d’adjointe. Pour répondre aux besoins de la troisième plus grande commune de Dordogne, la communiste souhaite poursuivre la dynamique de son prédécesseur, Jacques Auzou. À rebours du cliché de la gérontocratie municipale, ce dernier a souhaité lui laisser la main en cours de mandat, pour apporter un nouveau souffle à cette ville en plein essor.

« La politique de Boulazac est portée sur la justice sociale tout en maintenant une dynamique économique. Car, pour mieux redistribuer la richesse, il faut d’abord la créer grâce à des services publics et des emplois pour tous. Je souhaite faire perdurer le progressisme de cette ville », affirme Fanny Castaignede en sortant de la mairie. Des usines et des grappes d’entreprises se dressent à perte de vue devant elle. Bon nombre d’habitants de Périgueux et de sa banlieue viennent à Boulazac pour travailler. Continuer la lecture de Les nouveaux défis du communisme municipal

École publique, école privée : la guerre silencieuse ?

En débat

Financements publics hors de contrôle, ségrégation scolaire, séparatisme social : celles et ceux qui soulignent les nombreux problèmes posés par le fonctionnement de l’enseignement privé sous contrat sont aussitôt accusés de vouloir « rallumer la guerre scolaire ». Toutes ces questions sont pourtant légitimes, face à la nécessité de réparer l’école publique et républicaine.

 

Du scandale soulevé par les déclarations d’Amélie Oudéa-Castéra, fugace ministre de l’Éducation nationale, pour justifier la scolarisation de ses enfants au très huppé lycée privé Stanislas, aux graves questions sur les larges financements publics dont il bénéficie, en passant par quelques affaires judiciaires, l’enseignement privé a passé l’année 2024 sous les feux de l’actualité. Un débat qui a pris toute sa place à l’Agora de la Fête de l’Humanité.

Qu’avez-vous découvert Paul Vannier au cours de la mission d’information parlementaire sur le financement de l’enseignement privé sous contrat, dont vous étiez corapporteur ? Continuer la lecture de École publique, école privée : la guerre silencieuse ?

Eddie Jacquemart de la CNL: « Nous devons combattre l’idée qu’il n’y a pas d’argent »

La Confédération nationale du logement (CNL), dont Eddie Jacquemart est président, a participé à la constitution du Nouveau front populaire, après la dissolution de l’Assemblée nationale. Cette nouvelle union de la gauche permet un dialogue entre mouvements sociaux et forces politiques. Elle permet même des victoires à l’Assemblée nationale.

Vous vous êtes inscrits, avec la CNL, dans la démarche de Nouveau front populaire (NFP) dès le début. Pourquoi ? 

Battre la droite n’est pas qu’une affaire de partis politiques, considérions-nous. C’est la raison pour laquelle nous avons adhéré à la démarche, avant même que les accords soient formalisés. Il est important que la gauche soit soutenue par le mouvement social pour que les choses avancent et que la mobilisation continue. En matière de logement, de construction, de régulation des loyers, le programme du NFP nous allait bien. Continuer la lecture de Eddie Jacquemart de la CNL: « Nous devons combattre l’idée qu’il n’y a pas d’argent »

Le PCF hausse le ton sur l’industrie et dénonce le « diktat des actionnaires »

 

Nous empruntons à Libertéactus le site du Pas de Calais cet article qui dit les raisons du choix d’histoireetsociete non pas, comme le dit un malade à l’esprit bloqué qui périodiquement expose ses délires groupusculaires, “en s’alignant sur Roussel” qu’il hait d’une manière pathétique, mais bien en considérant que c’est en défendant des positions de classe, en particulier “le produisons français” que l’on pourra reconstruire une autre conception internationaliste, antiguerre et pas dans des “idéologies” qui divisent la classe ouvrière et les couches populaires et finissent par faire un tapis rouge à des Trump. Oui ! cette déclaration du PCF et la ligne qu’elle trace est la seule base d’une reconquête face au déclin français, face au fascisme c’est-à-dire la manière dont l’impérialisme choisit le conservatisme et la répression des droits des individus, seul le parti communiste est un rempart malgré sa faiblesse numérique et surtout politique. Mais il est le seul à demeurer progressiste et internationaliste sur des bases de classe. Tout reste à faire, si vu l’état de l’opinion publique en France comme dans le reste de “l’occident” la tâche sera difficile. Parce que le produisons français ne peut pas être celui que proclamait Marchais mais bien une réflexion sur les coopérations, le refus de la guerre et sur les formations d’une classe ouvrière aujourd’hui… (note de Danielle Bleitrach histoireetsociete)


par Esteban Evrard

Alors que Michelin annonce aujourd’hui la fermeture d’ici à 2026 de deux usines en France et qu’Auchan annonce un plan social concernant 2 389 salariés, le Parti communiste français a immédiatement réagi, accusant le « diktat des actionnaires ». Continuer la lecture de Le PCF hausse le ton sur l’industrie et dénonce le « diktat des actionnaires »

Solidarité avec l’Espagne frappée par les inondations

Publié le 02 novembre 2024

Le bilan des inondations dans la région de Valence est effroyable : plus de 200 morts.

Le PCF exprime sa profonde solidarité avec le peuple espagnol qui traverse une épreuve tragique. Nos pensées vont avant tout aux victimes et à leurs familles.

Nous tenons à saluer le travail des services mobilisés, de la protection civile, qui agissent sans relâche pour porter secours et protéger les personnes touchées par cette catastrophe.

Nous saluons également la mobilisation citoyenne solidaire qui s’est organisée rapidement pour apporter une aide concrète et soutenir les actions des services publics.

Pour les dons d’urgence SPF

Le bilan tragique de ces inondations rappelle l’ampleur du changement climatique, et la necessité de mener des politiques ambitieuses pour en limiter son intensité par une diminution drastique de nos émissions de gaz à effet de serre. Ce bilan est la conséquence directe d’une politique d’urbanisme incontrôlé et de la suppression des services publics d’aide d’urgence et de système de prévention inefficace. Les responsabilités devront être clairement établies dans une région où le gouverneur affiche ouvertement son climatoscepticisme.

La protection des habitantes et des habitants doit impérativement passer par un renforcement des services publics, une gestion efficace et une meilleure connaissance scientifique des risques.

Il est crucial d’investir dans de nouvelles infrastructures de protection et de savoir, remettre en cause certains choix passés d’occupation des sols quand cela est rendu nécessaire. Ce drame doit être un signal d’alerte pour toute l’Europe afin qu’elle engage une politique ambitieuse d’adaptation au changement climatique.

Il est possible de faire un don au Parti Communiste d’Espagne pour soutenir les brigades d’aide d’urgence dans les zones touchées *

Paris, le 2 novembre 2024,

Parti Communiste Français.

* https://x.com/elpce/status/1852340574373789697
IBAN : ES92 2103 0235 0000 3001 0716
Titulaire : Partido comuniste de Espana
Obj : Solidaridad PV, Nom, Prénom, DNI